Lausanne-Flon (métro de Lausanne)

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Lausanne-Flon
Une des entrées de la station de métro Lausanne-Flon.
Une des entrées de la station.
Localisation
Pays Suisse
Ville Lausanne
Quartier Centre
Adresse Place de l'Europe
Coordonnées
géographiques
46° 31′ 15″ nord, 6° 37′ 49″ est
Géolocalisation sur la carte : Lausanne
(Voir situation sur carte : Lausanne)
Lausanne-Flon
Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies M1 : 2
M2 : 2
Quais M1 : 2
M2 : 2
Accessibilité Oui
Zone 11 (Mobilis)
Transit annuel 5,441 millions (2012)
Historique
Construction LO : 1874-1877
M1 : 1988-1991
M2 : 2004-2008
Mise en service LO :
M1 :
M2 :
Fermeture LO :
Architecte(s) M2 : Bernard Tschumi, Luca Merlini et Emmanuel Ventura
Gestion et exploitation
Propriétaire TL
Exploitant LO (1877-1984)
TL (depuis 1984)
Code(s) de la station FLON, FLO
Ligne(s) (M) (M1) (M2)
Correspondances
Chemin de fer (LEB)
(Gare de Lausanne-Flon)
Bus TL 17
Ligne (M1)
Ligne (M2)

Lausanne-Flon est une station de métro des lignes M1 et M2 du métro de Lausanne, située place de l'Europe dans le quartier Centre, plus précisément dans le secteur du Flon, à Lausanne, capitale du canton de Vaud. Elle dessert notamment la gare de Lausanne-Flon.

Elle est mise en service en 1877 pour recevoir la ligne Lausanne-Ouchy puis est agrandie en 1991 pour la ligne M1 et en 2008 elle est partiellement reconstruite pour la ligne M2. La partie M2, l'interface entre le M1 et la gare de Lausanne-Flon ont été réalisés par les architectes Bernard Tschumi, Luca Merlini et Emmanuel Ventura.

C'est une station, équipée d'ascenseurs, qui est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Situation sur le réseau[modifier | modifier le code]

Établie en souterrain à 473 mètres d'altitude, la station Lausanne-Flon est établie au point kilométrique (PK) 0,000 de la ligne M1 du métro de Lausanne, avant la station Vigie (direction Renens-Gare) et au point kilométrique (PK) 1,495 de la ligne M2 du métro de Lausanne, entre les stations de Lausanne-Gare (direction Ouchy-Olympique) et Riponne-Maurice Béjart (direction Croisettes)[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Lausanne-Flon est située au cœur de Lausanne. Au fond, la tour de Bel-Air, le plus haut immeuble de la ville.

L'histoire de la station de métro est imbriquée avec celle de la gare de Lausanne-Flon. L'historique présenté dans cet article se concentre essentiellement sur la station de métro. Pour le LEB et l'ancienne gare de marchandises, se référer à l'article de la gare.

Après avoir reçu sa concession en 1871[A 1], la compagnie du Lausanne-Ouchy (abr. L-O) ayant pour but de réaliser une ligne reliant la commune libre d'Ouchy au centre-ville, entame les travaux dès 1874. Le terminus nord de la ligne se situe dans le quartier du Flon récemment au cœur de l'industrialisation de la ville. La station est inaugurée le avec la mise en service de la ligne de funiculaire Ouchy − Lausanne-Flon. Deux ans plus tard, en 1879 la seconde ligne du L-O, Lausanne-Gare − Lausanne-Flon, est aussi inaugurée et mise en service[A 1]. Jusqu'en 1979, le LO exploita une gare marchandises, reliée à la gare de Lausanne-Sébeillon[A 1],[D 1].

En 1986, sous le nom des Tramways du Sud-Ouest Lausannois (abr. TSOL), les Transports publics de la région lausannoise obtiennent une concession pour exploiter une ligne reliant la gare du Flon à celle de Renens. Les travaux débutent en 1988 et le la ligne est inaugurée[A 2]. Désormais deux lignes différentes, un chemin de fer à crémaillère et un métro léger, aboutissent au Flon et la station devient vite un nœud ferroviaire pour le trafic voyageurs. En effet, le TSOL, actuel métro M1, dessert l'université de Lausanne ainsi que l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne, ce qui implique une forte importante densité de voyageurs en provenance de la gare CFF de Lausanne qui transitent par le Flon.

Le , la position centrale de la station est renforcée par la mise en service de la gare de Lausanne-Flon, nouveau terminus de la ligne du LEB, en lieu et place de l'ancienne Gare de Lausanne-Chauderon[B 1].

Le , le L-O vit sa dernière course[B 2]. La ligne est démontée pour faire place au futur métro M2. Achevée en 2008, l'inauguration de la ligne du M2 a lieu le de cette année[B 3]. La dernière partie de la gare du Flon est dévoilée au public. L'exploitation régulière débutera le de la même année. Depuis cette ouverture à la seconde ligne de métro, la gare voit transiter quotidiennement 80 000 voyageurs[2]. La nouvelle station est réalisée par les architectes Bernard Tschumi, Luca Merlini et Emmanuel Ventura (M + V), qui avaient déjà réalisé la gare du LEB et son interface avec la ligne M1[3].

En 2012, elle était la deuxième station la plus fréquentée de la ligne M2, avec 5,441 millions de voyageurs, derrière Lausanne-Gare[4].

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accès et accueil[modifier | modifier le code]

La station, entièrement couverte et sur deux niveaux, est accessible par plusieurs escaliers et ascenseurs depuis la place de l'Europe, contrairement à la gare du LEB, elle n'offre pas de salles d'attente fermées. Ces accès donnent sur les quais, immédiatement connectés à la gare du LEB pour ceux de la ligne M2.

Dans sa forme actuelle, la station est divisée en deux grandes parties distinctes ainsi qu'une partie centrale qui leur permettent de communiquer entre elles ainsi qu'à la gare de Lausanne-Flon du LEB. Chacune donne accès à une ligne de transport et chacune a ses propres numéros de voies. Ce qui fait que les deux voies du métro M1 sont numérotées Voie 1 et Voie 2, tout comme celles du métro M2 — et comme pour la gare de Lausanne-Flon —. Ainsi, pour des déplacements dans la station ainsi que la gare par exemple, il faut toujours préciser la ligne en plus de la voie pour indiquer correctement le lieu où se rendre.

Pour la ligne M1, dont elle est le terminus, la station comporte deux quais et deux voies. En 2008, la station du M1 est rénovée, son rafraîchissement s'inscrit dans le cadre de mise en valeur du quartier du Flon[5].

Pour la ligne M2, la station comporte un quai et une voie par sens de circulation, équipés de portes palières. L'accès aux voies est complètement fermé depuis les quais par des portes automatiques qui ne s'ouvrent que lorsqu'un métro est arrêté à la gare. Plusieurs automates à billets des TL sont implantés de façon éparse dans la station.

Les TL ont aussi centralisé leur service à la clientèle dans la partie M2 de la station. En effet, on trouve les guichets de vente à l'étage supérieur, au-dessus des voies du M2.

Quelques commerces sont implantés dans la station. Il y a notamment une animalerie et un bar tous deux accessibles depuis les quais du M1. Dans l'enceinte centrale du complexe formé par la station et la gare de Lausanne-Flon se trouve une pharmacie ainsi qu'un kiosque à journaux jumelé avec une petite épicerie.

Desserte[modifier | modifier le code]

La station Lausanne-Flon est desservie tous les jours de la semaine, les deux lignes la desservant fonctionnant de h 15 à h 45 du matin (h du matin les vendredis et samedis soir) environ, par l'ensemble des circulations qui parcourent les lignes M1 et M2 en intégralité ou de Lausanne-Gare à Sallaz uniquement pour le M2. Les fréquences varient, pour la ligne M1, entre 5 et 15 minutes et pour la ligne M2, entre 2,5 et 7,5 minutes selon le jour de la semaine[6],[7],[8]. La station est fermée en dehors des heures de service des lignes.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

Des correspondances sont possibles avec les trains de la ligne Lausanne - Bercher (LEB) à son terminus, la gare de Lausanne-Flon. Elle est desservie par la ligne de bus des TL 17 de façon directe, et à distance à l'arrêt Montbenon par la ligne de bus 13 de la même compagnie.

Projet[modifier | modifier le code]

Deux nouvelles lignes s'ajouteront à cette station d'ici 2025 : la ligne de métro M3, avec une station dédiée qui sera construite à l'est de celle de la ligne M2[9],[10],[11] et la future ligne T1 du nouveau tramway, en surface sur la place de l'Europe, renforçant le rôle de la station en tant que point central du réseau de transport lausannois.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • ROCH00 : Chemins de fer privés vaudois 1873 - 2000
  1. a b et c ROCH00, p. 253
  2. ROCH00, p. 377
  • ROCH09 : Chemins de fer privés vaudois 2000 - 2009 : 10 ans de modernisation
  1. ROCH09, p. 111
  2. ROCH09, p. 130
  3. ROCH09, p. 148
  • DIET11 : Le paradis perdu : Le démantèlement du trafic régional ferroviaire à voie normale en Suisse
  • Autres références
  1. Marc Badoux et Filipo Gaj, « Le Projet m2 : Présentation générale », dans Société Suisse de Mécanique des Sols et des Roches, Construction de tunnels à Lausanne m2, Tridel, Glion (Rapport), (lire en ligne [PDF]), Tableau de synthèse génie civil
  2. [(fr) Le Flon, c'est le cœur de ma ville! (page consultée le 22 janvier 2012)]
  3. « Quartier du Flon »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lausanne.ch (consulté le ).
  4. Renaud Bournoud, Mehdi-Stéphane Prin, « Le M2 doit gérer sa crise de croissance », sur transport.epfl.ch, 24 heures, (consulté le ).
  5. [PDF] [(fr) Communiqué TL sur le rafraîchissement de la station M1 (page consultée le 27 janvier 2012)]
  6. tl, « Lausanne-Flon (M1) - direction Renens-Gare » [PDF], sur t-l.ch, (consulté le ).
  7. tl, « Lausanne-Flon (M2) - direction Croisettes » [PDF], sur t-l.ch, (consulté le ).
  8. tl, « Lausanne-Flon (M2) - direction Ouchy-Olympique » [PDF], sur t-l.ch, (consulté le ).
  9. « Doubler la capacité des métros lausannois », sur espazium.ch, (consulté le ).
  10. Renaud Bournoud, « Le métro en version M2,5 », sur 24heures.ch, (consulté le ).
  11. « Egis muscle le métro automatique de Lausanne », sur constructioncayola.com, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [ROCH00] Michel Dehanne, Michel Grandguillaume, Gérald Hadorn, Sébastien Jarne, Anette Rochaix et Jean-Louis Rochaix, Chemins de fer privés vaudois 1873 - 2000, Belmont, La Raillère (anciennement BVA), (ISBN 978-2-88125-011-8)
  • [ROCH09] Jean-Louis Rochaix, Sébastien Jarne, Gérald Hadorn, Michel Grandguillaume, Michel Dehanne et Anette Rochaix, Chemins de fer privés vaudois 2000 - 2009 : 10 ans de modernisation, Belmont, La Raillère, , 420 p. (ISBN 978-2-88125-012-5)
  • [DIET11] Marc Dietschy, Le paradis perdu : Le démantèlement du trafic régional ferroviaire à voie normale en Suisse, Genève, Slatkine, , 213 p. (ISBN 978-2-8321-0439-2) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]