Jean de Beaumont (1288-1356)

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Jean de Beaumont (ca.1288-1356) est le plus jeune frère du comte de Hainaut et de Hollande, Guillaume Ier de Hainaut (Guillaume III de Hollande)[1].

Biographie

Il est né Jean de Hainaut, seigneur de Noordwijk, Gouda et Schoonhoven. Il est le plus jeune fils de Jean Ier de Hainaut, dit Jean II d'Avesnes, comte de Hainaut (Jean II, comte de Hollande)[2], et de Philippine (ou Philippe, Philippa...) de Luxembourg. Il possède les seigneuries de Beaumont (Hainaut), de Valenciennes et de Condé.

Il épouse, peu avant le 23 janvier 1317 Marguerite de Nesle, comtesse de Soissons (1306 † 1350), dame de Chimay, fille et héritière de Hugues de Nesle, comte de Soissons. Il devient alors comte de Soissons du droit de sa femme.

Ils auront au moins une fille, Jeanne de Hainaut, née en 1323, comtesse de Beaumont, qui succède à sa mère comme comtesse de Soissons en 1350, peu avant de mourir de la peste en décembre 1350. Jeanne est mariée en 1336 à Louis de Châtillon, comte de Blois, tué à Crécy le , puis en secondes noces, avant le 13 février 1348, à Guillaume Ier "le Riche", marquis de Namur (1324 † 1391).

De son premier mariage, Jeanne de Beaumont a eu trois fils, qui vont se partager, à la mort de leur père Louis de Châtillon à Crécy, les immenses domaines des seigneurs de Blois. Son troisième fils Guy II de Blois-Châtillon († 1397) reçoit les terres de Soissons, Dargies et Beaumont. Il aura également les terres de Hollande à la mort de son frère Jean en 1381, mais également Blois, Avesnes, Le Nouvion, Chimay, Fumay et Revin, dont ce dernier avait hérité au décès de leur frère aîné, Louis II de Blois-Châtillon, en 1372.

Jean de Beaumont a eu un fils bâtard, pour qui il a acheté le manoir de Treslong en Picardie. De ce fils descendent les Bloys van Treslong, famille qui a compté quatre amiraux de la marine néerlandaise.

Sa vie est une suite ininterrompue de combats et d’aventures, qui le placent au premier rang des preux du Moyen Âge. En 1326 il est aux côtés du futur Édouard III d'Angleterre, qu'il aide à prendre le trône de ce royaume, après avoir dirigé une expédition qui amènera à la déposition du roi Édouard II d'Angleterre.

En 1328, Jean de Beaumont combat aux côtés du roi de France Philippe VI de Valois à la bataille de Cassel. Il se rend l’année suivante à Amiens, lors de l’hommage d’Édouard III au roi de France et s’interpose comme arbitre entre les deux monarques.

Il remplace régulièrement son frère Guillaume III de Hollande (1286 † 1337), souvent absent de sa terre, comme gouverneur. En 1340, il est régent des comtés de Hollande et de Zélande pour le compte de son neveu Guillaume IV de Hollande (Guillaume II de Hainaut).

En 1345, il mène une expédition en Frise avec son neveu. À la bataille de Warns en Frise, le , Guillaume est tué, alors que son oncle réussit à s'échapper. Jean réclame son droit de succession sur les trois comtés de Hollande, Zélande et Frise, mais la succession va à sa nièce, la sœur de Guillaume IV, Marguerite II comtesse de Hainaut, de Hollande et de Zélande qui était mariée, depuis le , à Louis IV de Wittelsbach (1282 † 1347), duc de Bavière, roi des Romains en 1314, puis sacré empereur Louis IV en 1328.

Jean de Beaumont quitte alors les Pays-Bas et rentre en France. Après avoir longtemps soutenu les Anglais, il se range du côté du roi de France le 21 mars 1346[3]. Il se trouve les 26 et 27 août 1346 à la Bataille de Crécy auprès du roi Philippe de Valois, qu'il réussit à sortir de la mêlée et du champ de bataille si désastreux pour les Français, et lui sauve la vie.

Jean de Beaumont est encore aux côtés de Philippe VI de Valois, quand le roi de France tente vainement de faire lever le siège de Calais.

Par la suite, Jean de Beaumont résidera à la cour de Marguerite Ire de Bourgogne, fille cadette du roi Philippe V le Long et de la comtesse Jeanne II de Bourgogne et d'Artois.

Il encourage les lettres. On peut penser, en particulier, que c'est avec ses recommandations que Jean Froissart, issu d’une famille de Beaumont fixée à Valenciennes, se présente, encore tout jeune vers 1337, à la cour de Philippe de Hainaut, épouse d'Édouard III d'Angleterre, où il devient poète et historien officiel.

Jean de Beaumont décède à Valenciennes le , et est enseveli dans le couvent des Cordeliers.


Ascendance

Sources

  • Biographie nationale de Belgique, Tome 2, pages 55-62, par Kervyn de Lettenhove
  • en-wikipedia: John of Beaumont
  • nl-wikipedia: Jan van Beaumont

Notes et références

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