Jean-Michel Dupont

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Jean-Michel Dupont
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Jean-Michel Dupont
Nom de naissance Jean-Michel Dupont
Alias
J.M. Dupont
Naissance (68 ans)
Valenciennes
Activité principale
Scénariste de bande dessinée
Distinctions
Prix des Libraires de bande dessinée
Prix "Les Étoiles du Parisien"
Elvis d'Or
Auteur

Œuvres principales

Love in Vain
Les Gueules rouges
Kiss the Sky

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Jean-Michel Dupont, né le à Valenciennes, est un scénariste de bande dessinée. Il est notamment l'auteur, avec le dessinateur Mezzo, des romans graphiques Love in Vain et Kiss the Sky. .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Michel Dupont est un ancien journaliste, spécialisé dans le rock, le cinéma et les séries télévisées[1]. Il a également travaillé dans la communication[2].

En 2004, il signe la conception éditoriale de l’exposition La Commune de Paris à l’Hôtel de Ville[3], présentée par Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 et la Mairie de Paris.

En 2005, il écrit un roman, L’Heure blême (Éditions Le Manuscrit), histoire d’un road-trip en corbillard, entre Paris et Lisbonne[4].

En 2009, sous le pseudonyme de J.-M Goum, il publie chez Casterman son premier roman graphique, Les Nuits assassines[5],[6], un polar fantastique dessiné par le Coréen Byun Ki-hyun.

Love in Vain[modifier | modifier le code]

En 2014, avec le dessinateur Mezzo, il sort Love in Vain (Glénat)[7], portrait du bluesman Robert Johnson et chronique de la vie quotidienne dans le Mississippi ségrégationniste des années 1930. L'ouvrage est bien accueilli par Augustin Trapenard dans Le Grand Journal de Canal+ qui présente Love in Vain comme « la meilleure BD de la rentrée littéraire »[8], tandis que Jean-Claude Loiseau, dans Télérama[9],[10] le juge « magistral ». Salué par de nombreux médias généralistes, comme France Inter[11], France Info[12], Libération[13], Le Figaro[14], ou encore Le Monde qui l’inclut dans sa short-list des huit meilleurs romans graphiques de l’année[15], l’ouvrage est également présenté favorablement dans Soul Bag[16].

En 2015, Love in Vain reçoit le Prix des Libraires de Bande Dessinée [17] et le Prix Littéraire des Lycéens d’Île-de-France(93)[18]. La même année, à Angoulême, Jean-Michel Dupont est commissaire et rédacteur de l’exposition Le Démon du blues[19] qui s’intéresse au traitement visuel de l’univers du blues dans la bande dessinée. Outre le travail de Mezzo pour Love in Vain, y sont présentées des planches et des illustrations de Robert Crumb, Steve Cuzor et Frantz Duchazeau[20],[21].

Dans la foulée, Love in Vain est traduit en plusieurs langues, notamment en anglais. Pour la parution de l’édition anglaise, chez Faber & Faber, Greil Marcus, critique rock, propose une chronique favorable sur l’ouvrage dans The New York Review of Books : « C’est un travail d’érudits du blues qui savent aussi donner la part belle à leur imagination (…) Avec leur approche poétique, Mezzo et Dupont en disent plus sur la violence du monde raciste dans lequel vivait Robert Johnson que d’autres livres plus factuels »[22]. D'autres magazines musicaux réservent un accueil positif : Blues Blast[23]et DownBeat, ainsi que par The Clarion-Ledger[24].

En 2017, Jean-Michel Dupont et Mezzo partent dans le Mississippi], sur les traces de Robert Johnson, pour y tourner Mississippi Ramblin’[25], un documentaire réalisé par Nicolas Finet. Le film est présenté au Clarksdale Blues Film Festival et au New Orleans French Film Festival[26].

Les Gueules rouges[modifier | modifier le code]

La même année, Jean-Michel Dupont signe Les Gueules rouges (Glénat)[27] avec le dessinateur Eddy Vaccaro. Située en 1905, dans Nord de la France, l’intrigue raconte une rencontre imaginaire entre des mineurs de charbon et des Indiens du cirque de Buffalo Bill. Sorte de western au pays de Germinal, Les Gueules rouges est aussi une chronique sociale et politique dont la précision documentaire est signalée dans L'Histoire[28] et sur France Culture par Pascal Ory qui qualifie l’ouvrage de « émotionnellement et historiquement fort ». De son côté, Pierre Serna en fait l'éloge dans L'Humanité[29].

À la cérémonie des Étoiles du journal Le Parisien en 2017, l'album est déclaré « BD de l'année »[30], Les Gueules rouges reçoit également le Prix Littéraire des Lycéens d’Île-de-France (78)[31],[32]. L’ouvrage figure par ailleurs en sélection du Prix Château de Cheverny de la bande dessinée historique[33], du Prix Première de la RTBF[34] et du Prix du Jury œcuménique de la bande dessinée[35].

À Valenciennes, où se déroule l’intrigue des Gueules rouges, la mairie présente Valenciennes 1905 : des Indiens dans la ville, une exposition dont Jean-Michel Dupont assure le commissariat et la conception éditoriale[36]. En regard des planches d’Eddy Vaccaro, y sont notamment montrés des vestiges du passage de Buffalo Bill dans la ville, exhumés des archives municipales, ainsi qu’une évocation de la vie quotidienne des mineurs au début du XXe siècle, réalisée avec le concours du Centre historique minier de Lewarde.

Toujours en 2017, Jean-Michel Dupont réalise l’adaptation de la traduction française du troisième volet de Hip Hop Family Tree[37] (Papa Guédé), la saga de l’Américain Ed Piskor. Deux ans plus tard, en 2019, il est aussi traducteur du quatrième volet.

En 2019 et 2020, Jean-Michel Dupont est membre du jury du Prix « Bulles d’Humanité »[38], présidé par l’historien Pierre Serna et qui récompense la meilleure BD citoyenne de l’année.

En 2021, avec le dessinateur Roberto Baldazzini, il signe Sweet Jayne Mansfield, roman graphique consacré à Jayne Mansfield, sex-symbol du cinéma hollywoodien. L’ouvrage est publié par Glénat, dans la collection 9½ et préfacé par Jean-Pierre Dionnet qui le présente sur France Culture en ces termes : « Un ouvrage quasiment vital qu'il faut absolument lire »[39]. Paris Match se montre également favorable, ainsi que l'édition française de Rolling Stone. Antoine de Caunes, quant à lui, juge l'ouvrage « remarquable » et reçoit les auteurs dans son émission Popopop sur France Inter[40], tout comme Anne-Laure Gannac en Suisse sur la RTS[41], tandis que le critique BD Mathieu Van Overstraeten en fait l'éloge dans sa chronique sur la RTBF[42].

Kiss the Sky[modifier | modifier le code]

En octobre 2022, Jean-Michel Dupont retrouve le dessinateur Mezzo pour Kiss the Sky (Glénat)[43], portrait en deux parties consacré à Jimi Hendrix, et dont le premier volet, préfacé par Nick Kent, raconte l'enfance tragique du guitariste et son difficile apprentissage de musicien professionnel. À sa sortie, il est présenté par Le Monde et France Inter comme l'un des événements BD de la rentrée[44],[45]. Sur France Info, Jean-Christophe Ogier salue son « lyrisme noir » et « des cases qui suintent le blues, le rock et le désir »[46] tandis que sur la RTBF, Thierry Bellefroid évoque une « énergie créatrice absolument fascinante »[47]. Un avis partagé dans L'Humanité par Pierre Serna en ces termes : « Par-delà le choc esthétique et la puissance du récit, ce qui frappe, c’est l’ampleur du défi intellectuel et la somme de travail déployée par les deux auteurs »[38]. Pour Daniel Couvreur dans Le Soir : « Kiss the Sky joue au lecteur un blues de riffs tourmentés où la guitare trouve la force de chasser les brumes violettes du désespoir »[48] et sous la plume de Jean-Samuel Kriegk, on peut lire dans Blast : « Cette bande dessinée que l’on lira et relira dans les années qui viennent nous permettra de remettre à chaque fois les compteurs à zéro et de garder en mémoire Jimi Hendrix dans sa sainteté originelle »[49]. Kiss the Sky est aussi présenté favorablement par Arte qui lui consacre un reportage[50] ainsi que par France 2[51], France Culture[52], Europe 1[53], RFI[54], la RTS[55], Télérama[56], Elle[57], Marianne[58] et Les Échos[59]. Avis favorable également dans la presse et les radios musicales, notamment Rolling Stone[60], Rock & Folk, Jazz Magazine, Soul Bag[61], Guitar Part[62], Fip[63], France Musique[64], Radio Nova[65], TSF Jazz[66], et Oui FM[67], tout comme dans la presse BD, notamment DBD[68], Casemate[69], Les Cahiers de la bande dessinée, Comixtrip[70], Zoo le Mag[71], Planète BD[72] et BD Gest[73].

La musique qui illustre le clip promotionnel de Kiss the Sky est signée et interprétée par les auteurs, Jean-Michel Dupont (guitare) et Mezzo (basse), accompagnés à la batterie par Michel Seban[74].

Un mois après sa parution en France, Kiss the Sky est sorti en version néerlandaise[75]. Il a reçu notamment les éloges des quotidiens belges flamands De Morgen[76] et De Standaard[77].

Le livre a reçu l'Elvis d'or 2023, prix initié par Philippe Manœuvre et l'éditeur Hervé Desinge qui récompense chaque année la meilleure BD rock[78].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Roman[modifier | modifier le code]

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

Traducteur[modifier | modifier le code]

  • Hip Hop Family Tree - Tome 3, de Ed Piskor (Papa Guédé, 2017) (adaptation)
  • Hip Hop Family Tree - Tome 4, de Ed Piskor (Papa Guédé, 2019) (traduction / adaptation)[37]

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • 2015 : Prix des Libraires de Bande Dessinée pour Love in Vain[79]
  • 2015-2016 : Prix Littéraire des Lycéens d’Île-de-France (93) pour Love in Vain[18]
  • 2017 : Prix « Les Étoiles du Parisien » (meilleure BD) pour Les Gueules rouges[30]
  • 2017-2018 : Prix Littéraire des Lycéens d’Île-de-France (78) pour Les Gueules rouges[31]
  • 2023 : Elvis d'Or (meilleure BD rock) pour Kiss the Sky [78]

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 2004 : La Commune de Paris à l’Hôtel de Ville (conception éditoriale) – Paris, Hôtel de Ville[3]
  • 2015 : Le Démon du blues (commissariat d’exposition et conception éditoriale) – Théâtre d’Angoulême[19]
  • 2017 : Valenciennes 1905 : Des Indiens dans la ville (commissariat d’exposition et conception éditoriale) – Bibliothèque de Valenciennes[36]

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Anne-Laure Gannac, « RTS / Émission Vertigo / L'invité: Jean-Michel Dupont, "Sweet Jayne Mansfield" / 3 min 08 s », sur rts.ch, (consulté le ).
  2. ↑ « Biographie de l'auteur Jean-Michel Dupont, », sur ZOO (consulté le ).
  3. ↑ a et b « Exposition La Commune de Paris 1871 à l'Hôtel de Ville », sur commune1871.org (consulté le ).
  4. ↑ Antoine de Caunes, « Émission Popopop / L'histoire de Jayne Mansfield par Roberto Baldazzini et Jean-Michel Dupont /8 min 42 s », sur France Inter, (consulté le ).
  5. ↑ « Critique de la bande dessinée Les Nuits assassines | BoDoï, explorateur de bandes dessinées - Infos BD, comics, mangas » (consulté le ).
  6. ↑ Philippe Magneron, « Nuits assassines (Les) Les nuits assassines », sur bdgest.com (consulté le ).
  7. ↑ « Love in Vain - Robert Johnson Comics » [vidéo] (consulté le ).
  8. ↑ « Love in Vain, ça part fort ! », sur Soul Bag, (consulté le ).
  9. ↑ Jean-Claude Loiseau, « Critique Love In Vain », sur telerama.fr, (consulté le ).
  10. ↑ « La bédéthèque idéale #74 : Mezzo et Dupont sur les traces de Robert Johnson », sur Télérama (consulté le ).
  11. ↑ « Les Amours vaines de Robert Johnson du 26 novembre 2014 - France Inter », sur franceinter.fr (consulté le ).
  12. ↑ « Le Blues de Mezzo et Dupont », sur Franceinfo, (consulté le ).
  13. ↑ Guillaume Tion, « Robert Johnson, blues à la diable », sur Libération (consulté le ).
  14. ↑ Olivier Nuc, « Le pacte diabolique de Robert Johnson », Le Figaro, (consulté le ).
  15. ↑ Frédéric Potet, « Nos romans graphiques de l'année », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. ↑ « Robert Johnson, une rentrée en BD ! », sur Soul Bag, (consulté le ).
  17. ↑ « Le Prix des libraires de BD 2015 pour Love in vain », sur Ligne Claire, (consulté le ).
  18. ↑ a et b « Les lauréats du Prix littéraire des lycéens 2015-2016 », sur Région Île-de-France (consulté le ).
  19. ↑ a et b Festival International de la bande dessinée, « Mezzo en noir et blues - 46e Festival de la Bande Dessinée d'Angoulême », sur bdangouleme.com, (consulté le ).
  20. ↑ « Angoulême 2015 : l’expo « Le démon du blues » | BoDoï, explorateur de bandes dessinées - Infos BD, comics, mangas » (consulté le ).
  21. ↑ « Journal du 42e festival d'Angoulême : samedi 31 janvier 2015 » [vidéo] (consulté le ).
  22. ↑ (en) Marcus, « https://www.nybooks.com/articles/2020/12/03/robert-johnson-devil-nothing-to-do-with-it/ », The New York Review of Books,‎ (ISSN 0028-7504, lire en ligne, consulté le ).
  23. ↑ (en-US) Blues Blast Magazine, « Issue 11- 52 December 28, 2017 » (consulté le ).
  24. ↑ (en-US) Jacob Threadgill, « Graphic novel tells tale of blues legend Robert Johnson », sur The Clarion-Ledger (consulté le ).
  25. ↑ « Après Love in vain, Mezzo et Dupont sur les traces de Robert Johnson », sur ActuaLitté.com (consulté le ).
  26. ↑ (en) 39672004, « New Orleans French Film Festival 2020 », sur Issuu (consulté le ).
  27. ↑ « Interview de J. M. Dupont (Les Gueules rouges) », sur glenat.com, (consulté le ).
  28. ↑ Pascal Ory, « Gueules noires et peaux rouges », sur lhistoire.fr (consulté le ).
  29. ↑ Pierre Serna, « Le combat des gueules rouges et noires »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur humanité.fr, .
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  33. ↑ Les Rendez-vous de l'Histoire, « Le Prix Château de Cheverny de la bande dessinée historique - Liste des lauréats et nominés depuis 2015 », sur rdv-histoire.com (consulté le ).
  34. ↑ « La Première lance le prix du roman graphique ! », sur RTBF Culture, (consulté le ).
  35. ↑ « Sélection 2018 », sur Jury œcuménique de la BD (consulté le ).
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  37. ↑ a et b « Hip Hop Family Tree Vol. 4 », sur Soul Bag, (consulté le ).
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  39. ↑ Émission "Mauvais genres", « Chronique de Jean-Pierre Dionnet (48 min 30 s) », sur France Culture, (consulté le ).
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  41. ↑ RTS / Émission "Vertigo" / Anne-Laure Gannac, « L'invité: Jean-Michel Dupont, "Sweet Jayne Mansfield" - Radio », sur Play RTS, (consulté le ).
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  44. ↑ Frédéric Potet, « La jeunesse en clair-obscur de Jimi Hendrix », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  45. ↑ Anne Douhaire, « Rentrée 2022 : quelles sont les bandes dessinées à ne pas rater ? », sur France Inter, (consulté le ).
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Liens externes[modifier | modifier le code]

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