Jean-François Clouët des Pesruches

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Jean-François Clouët des Pesruches, né le à Paris et mort le à Vaulandry (Maine-et-Loire), est un militaire et résistant français, compagnon de la Libération.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

La famille Clouët des Pesruches, originaire du Thymerais, fait partie des familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie française. Elle est issue de Louis Clouët, sieur des Pesruches, chevau-léger de la garde ordinaire du roi, décédé v. 1726. Son fils, Pierre Charles Clouët, sieur des Pesruches, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, est brigadier des chevau-légers de la garde ordinaire du roi (1730-1761). Décédé vers 1774, il est le père de quatorze enfants[1].

Militaire, Jean-François Clouët des Pesruches issu de cette famille d'officiers de longue tradition. Sa famille possède le château de Vaulandry. Il est entré en 1938 à Saint-Cyr et a choisi l'aviation. Il est officier d'active de l'armée de l'air, basé à Toulouse.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

À l'annonce de l'armistice de 1940, Jean-François Clouët des Pesruches va rencontrer à Cannes, en octobre 1940, Maurice Duclos, alias Saint-Jacques. Démobilisé en , il est maintenu d'office dans les cadres de la Sécurité militaire aérienne publique.

Il entre dans la résistance où il prendra le pseudonyme de Galilée.

Dans la nuit du , avec une dizaine de volontaires pour rejoindre les forces du général de Gaulle, il essaie de franchir les Pyrénées mais le groupe est arrêté par les carabiniers espagnols et interné à la prison de Lérida. Ils sont libérés le . Avec son camarade, il traverse l'Espagne. Après un bref séjour dans les prisons franquistes, il arrive à Gibraltar le d'où il s'embarque immédiatement pour la Grande-Bretagne. Clouët des Pesruches s'engage alors dans les Forces françaises libres (FFL) le , sous le pseudonyme de De Menon. Il entre au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) où il devient chef du Bureau des opérations aériennes de la région M (Normandie, Bretagne, Anjou). En Anjou, il a travaillé pour la résistance avec Donald de Rochecouste, son beau-frère.

Parachuté en France dans la nuit du 16 au avec deux compagnons, Galilée met sur pied un réseau efficace. Après l'arrestation de Pierre Brossolette en Bretagne, il est chargé (hélas en vain) d'organiser son évasion de la prison de Rennes. Invité par ses chefs, et notamment Jacques Chaban-Delmas, délégué militaire national, à regagner Londres, il s'envole dans la nuit du 4 au à bord d'un Lysander et, via la Corse et Alger, parvient en Angleterre où il est reçu par le colonel Passy et par le général de Gaulle.

Nommé délégué militaire régional pour les Pays de Loire, l'Anjou et la Normandie, il revient en France par une opération de parachutage, dans la nuit du 16 au sur le terrain Caramel dans la Sarthe. Renommé Orbite, dans les jours qui suivent, il y rencontre Jacques Foccart. Il participe aux opérations de la Libération les armes à la main. Sorti de la clandestinité, le commandant Clouët des Pesruches libère La Flèche le .

En octobre 1944, il est nommé au cabinet d'André Diethelm, ministre de la Guerre, et est chargé de l'intégration des FFI dans l'armée régulière. Le , il reçoit, place de la Concorde, la croix de la Libération des mains du général de Gaulle.

Il quitte l'armée à la fin de l'année 1947.

Hommages[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Odonymie[modifier | modifier le code]

  • Une rue porte son nom à Angers depuis 1970.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, éd. Sédopols, 2012, p.218
  2. Décret du

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrick VEYRET, "Jean-François Clouët des Pesruches, Délégué Militaire Régional du Général Koenig ", Archives d'Anjou, N°17, 2014, pages 100-112.
  • Patrick VEYRET, Le commandant Jean-François Clouët des Pesruches, son rôle dans l'ouest au service de la Résistance et à la Libération, Mémoires de l'Académie d'Angers, t. XVIII, 1995-1996, p. 165-176. Communication faite à la séance du .

Lien externe[modifier | modifier le code]