Histoire militaire étrusque

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Acrotère ; figure de guerrier[1].
Bronzetto votif représentant un guerrier et son équipement.
Bronzetto de soldat étrusque trouvé près de Viterbe, Italie, Ve siècle av. J.-C..
Cavaliers étrusques (VIe siècle av. J.-C.)
Soldat étrusque
Cnémides de soldat étrusque

L'histoire militaire étrusque, comme celles des cultures contemporaines de Grèce et de Rome antique, obéit à une tradition importante : en plus de marquer le rang et la puissance de certains individus dans la culture étrusque, la guerre était une aubaine économique considérable à leur civilisation. Comme de nombreuses sociétés antiques, les Étrusques ont mené des campagnes durant les mois d'été. Les raids dans les régions voisines, en essayant de gagner du terrain et la lutte contre les pilleurs étaient considérés comme un moyen d'acquérir de précieuses ressources comme la terre, des biens de prestige et des esclaves.

Batailles importantes

Le Siège de Rome par l'armée étrusque contre l'armée romaine

L'histoire écrite de la période étrusque militaire est fragmentaire.

Dans un premier temps, la guerre revêtait un caractère interne couvrant les querelles territoriales entre Étrusques, règlements de comptes privés et razzias en tous genres.

Au cours du VIIe siècle av. J.-C. l'urbanisation et l'apparition de cités provoquent de profonds changements économiques, sociaux et politiques. L'armée aussi évolue avec l'apparition des hoplites et l'apparition de la tactique du combat en phalange.

L'image militaire dominante est celle d'aristocrates combattant à cheval et menant leurs troupes, mais il est généralement admis que les Étrusques rivalisèrent avec les premiers Romains pour le contrôle de la péninsule centrale italienne pendant près de deux siècles (de 700 à 500 av. J.-C.) avant de devenir l'une des premières cultures à succomber à l'expansion romaine.

Dans la Bataille de Cumes (474 av. J.-C.), les Étrusques et leurs alliés ont été défaits dans les eaux au large de Cumes par les marines combinées de Cumes et de Syracuse. Cette défaite a réussi à bloquer l'extension vers le sud de l'influence étrusque et a marqué le début de la perte de territoires dans le sud de l'Italie. Durant les guerres romano-étrusques, les auteurs romains racontent la prise de la ville de Véies. Selon eux, l'armée de Rome tint sans succès le siège de la cité étrusque pendant 9 ans avant qu'ils ne soient en mesure de creuser un tunnel (ou d'utiliser les canalisations existantes de l'hydraulique étrusque[2]) sous les murs de la ville et de la prendre par ce moyen. La véracité de ce récit est difficile à déterminer, car il est rapporté dans le cadre de la biographie de Marcus Furius Camillus, une figure légendaire dans l'histoire romaine, écrite par Tite-Live et Plutarque longtemps après sa mort.

Chronologie des principaux faits d'armes terrestres

VIIe siècle av. J.-C.
Guerre de Rome, dirigée par Tullus Hostilius, contre Véies.
VIe siècle av. J.-C.
Ve siècle av. J.-C.
  • -482 : Début de la guerre contre Rome. Alliance de Rome et de Caere contre Véies.
  • -477 : La famille romaine des Fabii qui tentait d’élargir sa puissance au nord est décimée près de Véies, sur les bords du Crémère. Ces trois cent six Fabii sont en réalité une des dix-sept tribus rustiques de Rome (unités territoriales), portant un nom gentilice. Les Véiens exploitent leur victoire par l’occupation du Janicule. Une armée romaine les en expulsera.
  • -438 : Fidènes, ancienne ville étrusque devenue colonie romaine, se soulève contre Rome et chasse les colons. Véies intervient en sa faveur.
  • -430 : Prise des villes étrusques de Campanie par les Samnites.
  • -428 : Guerre entre Rome et Véies dont le roi Lars Tolumnius est tué.
  • -425 : Rome reconquiert Fidènes, tête de pont de Véies sur le Tibre. Trêve de vingt ans entre Rome et Véies.
  • -406 : Début du siège de la ville étrusque de Véies par le dictateur romain Camille, qui désire s’emparer de ses salines. La ville est abandonnée à son sort par la ligue étrusque dont l’aristocratie même se montre favorable aux Romains.
IVe siècle av. J.-C.
IIIe siècle av. J.-C.
IIe siècle av. J.-C.

Armée étrusque

En plus des sources écrites latines, des documents archéologiques prouvent l'existence de l'armée étrusque et de la guerre. C'est au cours du VIIe siècle av. J.-C., avec l'apparition de la Lucumonie, que l'armée, avec l'apparition des hoplites et de la tactique du combat en phalanges, prend une forme structurée.

Elle était composée de trois entités :

  • La chevalerie : ses tâches consistaient en la reconnaissance du terrain, les escarmouches et la poursuite des vaincus.
  • Les hoplites : Ils étaient diversement armés, les tuniques ou armures les recouvraient complètement et lourdement. Ils portaient un casque, une cuirasse métallique et des jambières. Armés d'une lance et d'une courte épée ils se protégeaient à l'aide d'un bouclier (appelé clipeus à Rome) de forme circulaire d'un diamètre d'environ 1 mètre. Les meilleurs occupaient les premiers rangs et cherchaient la confrontation directe avec l’ennemi.
  • Les troupes légères composées de fantassins avaient comme prérogatives de désorganiser les formations ennemies en les agressant de positions éloignées à l’aide d’armes de jet.

Il y avait aussi un corps de genieri dont la tâche était la construction des murs d’enceintes des forteresse et la recherche des points faibles de celles ennemies afin de les détruire lors des sièges.

L’usage du char de combat reste incertain. Était–il utilisé comme instrument de combat, de transport pour les chefs lors de batailles ou les deux à la fois ? (les seuls retrouvés dans les tombes étaient des char de parade, construits en bronze donc votifs[3]).

L’armée étrusque était recrutée parmi les citoyens selon leur position sociale et leur richesse. La mise en place d'un système de centuries et de classes censitaires font que les citoyens les plus riches contribuaient à la défense de la cité. L’armée étrusque était abondamment équipée vu l'abondance de métaux en provenance des mines d’Italie centrale (de fer extrait des mines de l'Île d'Elbe, traité à Populonia[3]).

Une partie de l'armée n'était pas issue du peuple car des familles très riches comme les Vibenna formèrent leur propre troupe (les boucliers arborent le même signe[3]) et de ce fait apparut une professionnalisation d'une partie de l'armée dont l'autorité échappa au Lucumon. Ils se comportaient comme des mercenaires et usaient de leur influence.

Au cours du IVe siècle av. J.-C., le type d'armement changea et devint fonction de la richesse et du rang du soldat :

  • Premières classes censitaires : casque à calotte sphérique et à bouton, muni d'un couvre-nuque et de protège-joues.
  • Classes moins élevées : panoplie hoplitique.

La fin de la tactique du « combat en phalanges » arrive lors de l'affrontement entre Rome et Tarquinia à la fin du IVe siècle av. J.-C.. En effet Tite-Live décrit l'armement des Étrusques en ces termes :

« Leur bouclier n'est plus le clipeus mais le scutum »

— Tite-Live

.

Le scutum, allongé et plus protecteur, déjà utilisé par les Romains dans leur formation en manipules fait penser que même les Étrusques avaient adopté cette tactique.

Les Étrusques avaient aussi l'habitude de faire intervenir les haruspices et leur art divinatoire afin de faire pencher le sort de batailles en leur faveur (les libri exercituales spécialisé pour les exploits guerriers)  :

« L'autre consul fut battu par les Falisques et les Tarquiniens dans une première rencontre, où l'effroi vint surtout à la vue de leurs prêtres, qui s'avancèrent, comme des furies, secouant des torches ardentes et des serpents. Troublés par cet étrange spectacle, les soldats romains, dans leur égarement et leur stupeur, se rejettent en désordre contre leurs retranchements »

— Tite Live, Guerre contre Tarquinies, Livre VII, 17

Équipement

Les objets contenues dans les tombes étrusques peuvent contenir des représentations d'armes ou d'armure, ou les deux (avec la précaution que les casques les plus anciens, des périodes villanovienne et orientalisante, servent principalement à identifier le sexe et le statut du défunt sur les urnes biconiques funéraires).

Les autres types de boucliers, casques, armures et armes varient selon la date et le lieu, mais peuvent être regroupées en grandes catégories stylistiques.

Plusieurs boucliers étrusques ont été récupérés dans des tombeaux. Les boucliers, traditionnellement décorés, sont en bronze (donc votif), de forme circulaire, d'environ un mètre de rayon. Les plus anciens sont plats et plus tard légèrement convexes. Les styles ne ressemblent que tardivement au modèles grecs contemporains. Il existe plusieurs formes de casques étrusques, dont la plus caractéristique est celle dite « à cimier ». La huppe est façonnée à la jonction de deux plaques en relief (ou « lames »), formant une haute crête. Ces lames sont souvent décorées en relief. En plus des casques à cimier, un certain nombre d'autres variétés de casques ont été trouvés dans les tombeaux étrusques. Souvent, leur forme est une demi-calotte sphérique, sans décor ou avec des appliques. Une autre variante comporte des garde-joues fixés par des charnières.

Casque et épée d'un soldat étrusque
Casque d'une urne cinéraire.
Casque à calotte et bouton central.
Casque à protège-joues.
Représentation sculptée.

Des épées et des lances sont aussi retrouvées dans les tombes étrusques. Quelques exemples d'épées étrusques nous sont parvenues dans de bonnes conditions mais la plupart du temps ce ne sont que des fragments de lames fortement oxydés. Celles qui nous sont parvenus plus intactes sont généralement de robustes pointes de lances et des lames larges, ressemblant aux armes des débuts de Rome. L'armure de bronze des étrusques a un style similaire à celle des Grecs. Une d'elles, provenant de Tarquinia, est composée de deux pièces solides reliées par des articulations au niveau des hanches et de chaque côté du cou. Elle a été conçue pour un homme précis, la forme des plaques de bronze ressemble à la poitrine et au dos d'un homme robuste. Une autre, contenu dans la tombe de Narce, au nord-ouest de de Rome, était décorée comme un casque à aigrette. Ce plastron aurait limité l'amplitude des mouvements et a conduit à l'hypothèse qu'il était destiné à un commandant gardant une position fixe. Des jambières ont également été trouvés dans les tombeaux étrusques.

Une partie des connaissances actuelles sur les armes et les armures des Étrusques ne repose pas sur des équipements réels, mais plutôt sur les représentations sculptées. La Tombe des Reliefs de Cerveteri est un sépulcre taillé dans le roc avec des parois recouvertes de stuc peint représentant des objets de la vie quotidienne. Parmi eux, on compte entre autres, de nombreuses armes, éléments d'armures et boucliers.

On ne prendra pas en compte les nombreuses représentations des scènes guerrières des bas-reliefs historiés et des vases attiques, car ils font référence à la culture mythologique grecque et ne relatent souvent que les scènes légendaires de l'Énéide.

Apports aux Romains

Parmi leurs apports à la civilisation romaine (largement issus des traditions grecques), on notera particulièrement dans le domaine militaire :

Architecture militaire

Les premières cités étrusques étaient construites sur des éperons rocheux ce qui rendait leur défense plus aisée. Au VIe siècle av. J.-C. et au Ve siècle av. J.-C. les enceintes fortifiées étaient d'une conception sommaire : Les murs qui entouraient la ville étaient constitués par de gros blocs équerrés assemblés à sec (dit cyclopéens). Les portes et les endroits les plus faibles étaient renforcés à l'aide de tours.

Autres particularités:

Actions guerrières sur les mers

Scène de bataille (cratère de Aristonothos)
Scène de combat naval sur une hydrie étrusque attribuée au peintre de Micali (fin du VIe siècle av. J.-C. , British Museum, Londres

Les Étrusques avaient des rapports commerciaux souvent conflictuels, parfois harmonieux, avec les autres peuples qui naviguaient en Méditerranée comme les Phéniciens et les Carthaginois. Une partie des Grecs les considéraient comme des pirates[6],[7] même si à l'époque la piraterie était une pratique courante et faisait partie des diverses expéditions dites commerciales ou exploratoires.

« Voici que, dans leurs nefs aux solides bancs de rameurs, des pirates Tyrrhéniens arrivèrent rapidement sur la noire mer, et une destinée mauvaise les amenait. »

— Homère, Hymne à Dyonisos, traduction de Leconte de Lisle,1868.

Pendant la période de conflit avec les villes grecques, il s'agissait plutôt d'actions de guerre (corsaire) que de piraterie ou de vraies expéditions militaires.

« La puissance des Étrusques était si grande que leur renommée n'était pas uniquement sur terre, mais aussi sur la mer, sur toute l'extension de l'Italie, des Alpes jusqu'au détroit de Messine. »

— Tite-Live

Un vase retrouvé à Caeré[8] le port de Cerveteri, comporte la scène d'une bataille navale du début du VIe siècle av. J.-C.. Celle-ci représente deux navires se faisant face, les équipages lourdement armés s'affrontent. Le navire de gauche est équipé du rostrum, une invention attribuée aux Étrusques[9]. Venant de la gauche, un navire de guerre avec éperon, rameurs et guerriers est lancé de toute la vitesse de ses rames et vient éperonner un navire de charge avec un groupe de guerriers qui ne semble avancer que par sa voilure. Il est probable qu'il s'agisse d'une bataille entre Grecs et Étrusques car ces deux types de navires jalonnaient les voies maritimes.

La mer qu'ils ont dominée pendant des nombreux siècles a pris leur nom: pour les Romains, c'est la Tyrrhenum mare, c'est-à-dire « la mer étrusque » ou mer des Tyrrhéniens (Turrēnikon pelagos pour les Grecs).

Caractéristiques des navires

Les navires de guerre étaient fuselés et longs d'une trentaine de mètres. La force motrice était constituée par l'action de rameurs disposés sur une ou deux rangées. La force du vent était aussi utilisée mais d'une manière auxiliaire.

À l'origine les embarcations étaient dépourvues de pont, mais progressivement elles furent dotées d'un pont supérieur où prenaient place les marins et les soldats.

Un rostrum était inséré sur la proue du navire. Celui-ci affleurant la surface de l'eau était utilisé lors des combats afin d'éperonner les navires ennemis (les Grecs leur reconnaissent cette invention[3] avec la trompette[10].

Autre innovation étrusque : le perfectionnement de l'ancre marine, et la trompette d'attaque, d'abord utilisée lors des combats marins[3].

Technique de combat

En mer la technique de combat était celle de la manœuvre et de l'éperonnage, le succès étant fonction de l'habileté des équipages et de la vigueur des rameurs.

L'approche entre navires était accompagnée par un dense lancer de projectiles souvent enflammés. La trompette d'attaque était chargée de jeter l'effroi chez l'adversaire ; une fois l'accostage effectué, les équipages cherchaient à s'atteindre par l'intermédiaire de longues lances. Quand des contingents d'infanterie étaient embarqués et que le but ultime était la capture du navire et de son chargement, on avait recours à l'abordage et au combat au corps à corps.

La navigation étant très dangereuse pendant la période hivernale, les opérations navales étaient interrompues.

Principaux faits d'armes maritimes

VIe siècle av. J.-C.
  • -550: alliance étrusco-carthaginoise contre les Grecs.
  • -540: victoire navale étrusco-carthaginoise au large d'Alalia (Corse).
Ve siècle av. J.-C.
  • -474 - -453: Victoires de Syracuse sur la flotte étrusque au large de Cumes.
IVe siècle av. J.-C.

Notes et références

  1. Acrotère : figure de guerrier, Cerveteri, Vigna Marini-Vitalini, vers 510 av. J.-C., terre cuite, H = 60 cm ; l = 12,8 cm, inv. HIN 25A, Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek
  2. Dominique Briquel, La Civilisation étrusque
  3. a b c d et e Jacques Heurgon, La Vie quotidienne des Étrusques, Hachette, 1989
  4. Jean-Marc Irollo, Histoire des Étrusques : L’antique civilisation toscane VIIIe-Ier siècle avant Jésus-Christ, Ed. Perrin, 2004 (ISBN 2-262-02066-3)
  5. Ouvrage du lieutenant-colonel Louis Langlois
  6. Homère,Hymne à Dionysos
  7. Yves Liébert, Regards sur la truphè étrusque
  8. Cratère de Aristonothos, vers 650 av. J.-C., Musées du Capitole, Rome
  9. « Rostra addidit Pisaeus Tyrreni » Pline l'Ancien, Nat. Hist. VII, 57, 209
  10. R. Rebuffat, « Naissance de la marine étrusque, deux inventions diaboliques : le rostre et la trompette » in Dossiers de l'archéologie, 24, sept-oct 1977, p. 50-57).

Bibliographie

  • Jean-René Jannot,
    • Les Cités étrusques et la guerre. Remarques sur la fonction militaire dans la cité étrusque, Ktema, 10, 1985, p. 127-141
    • « Armement, tactique et société. Réflexion sur l’exemple de l’Etrurie archaïque », in S. Frizll Barbro (éd.), Arte militare e architettura nuragica : Nuragic architecture in its military territorial and socio-economic context (Swedish Institute in Rome, 7-9 décembre 1989), Stockholm, 1991, p. 73-81
  • A.-M. Adam et A. Rouveret, « Les cités étrusques et la guerre au V siècle avant notre ère » in Crise et transformation des sociétés archaïques de l’Italie antique au Ve siècle av. J.-C., Actes de la table ronde organisée par l’École française de Rome et l’Unité de recherches étrusco-italiques associée au CNRS (UA 1132), Rome, 19-21
  • Dominique Briquel, « Les Vertus militaires des Étrusques » in La Civilisation étrusque, Fayard, 1999, p. 193-212
  • Antonio Giuliano et Giancarlo Buzzi,Splendeurs étruques, Hersher, 1992.
  • Françoise Hélène Massa-Pairault, La cité des étrusques, CNRS Editions, 1996.
  • Lieutenant-colonel Louis Langlois, Quelques considérations topographiques et militaires sur les sites étrusques, Mélanges d'archéologie et d'histoire, 1927, vol. 44, no 44, p. 91-102 [1]
  • Jean-Noël Robert, « L'Armée » in Les Étrusques, p. 102, éditeur Belles Lettres 19 octobre 2004, collection Guide des civilisations. (ISBN 2251410279 et 978-2251410272)
  • (en) Mario Torelli, The Etruscans, New York, Rizzoli International Publications,
  • (en) Trevor Dupey, The Harper Encyclopedia of Military History, New York, Harper Collins Publisher,
  • (en) Dora Jane Hamblin, The Etruscans, New York, Time Life Books,
  • (en) Jean Turfa, MacIntosh, Catalogue of the Etruscan Gallery of the University of Pennsylvania Museum of Archaeology and Anthropology, Philadelphia, University of Pennsylvania Museum,

Sources

Articles connexes

Liens externes