Henri Baudrillart

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Henri Baudrillart
Henri Baudrillart par Eugène Pirou.
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Tombe des familles U. Silvestre de Sacy et H. Baudrillart.

Henri Joseph Léon Baudrillart, né à Paris (Clichy, Batignolles) le et mort à Paris le , est un économiste et journaliste français de l'école libérale.

Biographie[modifier | modifier le code]

H. Baudrillart par Nadar.

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Jacques Joseph Baudrillart, chef de division de l'administration des forêts.

Il fait ses études au collège Bourbon, où il reçoit en 1844 le premier prix de philosophie pour son Discours sur Voltaire.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

En 1847, il est l'un des fondateurs avec Jules Barni et Jules Simon de la Société démocratique des libres penseurs.

À partir de 1852, il enseigne l'économie politique au Collège de France où il est le suppléant de Michel Chevalier. Son ouvrage Jean Bodin et son temps est couronné par le prix Montyon de l'Académie française en 1853. Il dirige en 1860 une traduction française des Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations d'Adam Smith. Il remarque dans la préface que cet ouvrage, loin d'être en rupture avec la Théorie des sentiments moraux, en est en fait une continuation, en ce que Smith perpétue sa pensée de l'harmonie des hommes, bien qu'elle soit cette fois-ci due à la coopération économique[1].

Il est rédacteur en chef du Journal des économistes de 1855 à 1864, puis du Constitutionnel de 1868 à 1869[2]. Il collabore également au Journal des débats et à la Revue des deux Mondes.

Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1863[3]. En 1866, il devient titulaire de la chaire d'histoire économique au Collège de France. Il est également inspecteur général des bibliothèques à partir de 1869 et il contribue par plusieurs articles au Dictionnaire général de la politique de Maurice Block[4].

Il devient professeur d'économie politique à l'École nationale des ponts et chaussées en 1881.

Karl Marx cite son nom dans le livre I section I du Capital : «Tous les rapports entre Robinson et les choses qui forment la richesse qu'il s'est créée lui-même sont tellement simples et transparents que M. Baudrillart pourrait les comprendre sans une trop grande tension d'esprit. Et cependant toutes les déterminations essentielles de la valeur y sont contenues »[5].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il meurt en 1892 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (10e division)[6].

Il est le père du cardinal Alfred Baudrillart, membre de l'Académie française.

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Chevalier de la Légion d'honneur le .
  • Officier de la Légion d'honneur le .

Principales publications[modifier | modifier le code]

  • Discours sur Voltaire, mentionné par l'Académie française au concours de 1844 (1844)
  • J. Bodin et son temps. Tableau des théories politiques et des idées économiques au XVIe siècle (1853)
  • Manuel d'économie politique (1857). Réédition : Elibron Classics, Adamant Media Corporation, 2001.
  • Études de philosophie morale et d'économie politique (2 volumes, 1858)
  • Des Rapports de la morale et de l'économie politique, cours professé au Collège de France (1860)
  • Publicistes modernes (1862) Texte en ligne
  • La Liberté du travail, l'association et la démocratie (1865) Texte en ligne
  • Éléments d'économie rurale, industrielle, commerciale (1867)
  • Économie politique populaire (1869) Texte en ligne
  • La Famille et l'éducation en France dans leurs rapports avec l'État de la société (1874)
  • Histoire du luxe privé et public, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours (4 volumes, 1878-1880)
- Prix Bordin de l’Académie française en 1880
  • Lectures choisies d'économie politique (1884)
  • Manuel d'éducation morale et d'instruction civique (1885)
  • Les Populations agricoles de la France (3 volumes, 1885)
1. Normandie et Bretagne, passé et présent. 2. Maine, Anjou, Touraine, Poitou, Flandre, Artois, Picardie, Ile-de-France passé et présent. 3. Les populations du midi, passé et présent
  • Gentilshommes ruraux de la France. Publié par M. André Baudrillart et précédé d'une notice biographique par M. Charles Benoist (1894)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michaël Biziou, « Traductions et retraductions françaises de la Théorie des sentiments moraux d’Adam Smith. L’insoutenable légèreté de (re)traduire », Noesis, no 21,‎ , p. 229–263 (ISSN 1275-7691, lire en ligne, consulté le )
  2. « Henri BAUDRILLART | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  3. Élu à la section Politique, administration et finances en 1863, il est transféré à la section Morale et sociologie lors de sa création en 1866.
  4. Traduit et publié aux États-Unis sous le titre Cyclopædia of Political Science, Political Economy, and the Political History of the United States by the Best American and European Writers, édité par John Lalor, Maynard, Merrill, and Co., New York, 1881 ; 1899.
  5. « Page:Marx - Le Capital, Lachâtre, 1872.djvu/29 - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  6. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 88

Liens externes[modifier | modifier le code]

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