Gynocratie

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Gynocratie
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Une gynocratie, ou gynécocratie, est un régime politique dans lequel le pouvoir est exercé par des femmes. Par extension, elle est utilisée pour désigner une structure sociale sexiste et matriarcale. Le concept de gynocratie est l'opposé de celui de phallocratie, qui désigne un système politique et social où les hommes détiennent le pouvoir et l'autorité, favorisant ainsi la domination masculine.

Définition[modifier | modifier le code]

Le terme « gynocratie » vient du grec : gunê, « femme » et cratos, le pouvoir.

Souvent confondu avec le matriarcat (comme le patriarcat avec la phallocratie), il ne s'agit que d'un modèle théorique. Johann Jakob Bachofen, qui a le premier émis en 1861 l'hypothèse d'une structure sociale gynocratique, ne se réfère jamais au matriarcat. Il appelle le type de gynocratie dont il parle das Mutterrecht, le « Droit maternel ».

Exemples de sociétés matriarcales[modifier | modifier le code]

La gynocratie, en tant que système politique ou social caractérisé par une domination exclusive des femmes, est principalement un concept théorique et spéculatif. Il existe peu, voire pas d'exemples historiques de sociétés gynocratiques. Toutefois, on peut trouver des exemples historiques de sociétés dites matriarcales où les femmes ont occupé une position de pouvoir importante :

Mélanésie[modifier | modifier le code]

Asie[modifier | modifier le code]

Mexique[modifier | modifier le code]

Afrique de l'Ouest[modifier | modifier le code]

Exemples fictifs[modifier | modifier le code]

Mythologie[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

  • Les maîtresses de la cité de Malka de la bande dessinée Le Pays sans étoile (1971), série Valérian, agent spatio-temporel, sont des gynocrates au pouvoir absolu sur les hommes. Cette BD correspond aux temps de la révolution sexuelle et donne une parabole S.F. aux conflits qui s'assimilaient à une « guerre des sexes ». Donnant une situation opposant des catégories sociales hiérarchisées (chaque camp comprend des hommes et des femmes), dont seuls les princes livrent la guerre à l'autre sexe. Le portrait de cette société est particulièrement évocateur puisqu'on y voit des hommes de Malka, de basse extraction, louer les qualités sublimes de maîtresses de guerre gynocrates qui sont l'opposé de la féminité : des géantes guerrières harnachées d'armures de parade, qui apprécient des jeux virils et sanglants de gladiateurs, auxquels Valérian est obligé de participer.
  • Dans le tome 2 de Pascal Brutal de Riad Sattouf situé dans un futur proche, une gynarchie a remplacé la monarchie en Belgique.
  • La bande dessinée Le Pavillon des hommes de Yoshinaga Fumi (Kana, 2008), figure le Japon de l'époque d'Edo où les femmes prennent le pouvoir après qu'un virus a décimé les hommes, désormais utilisés pour le plaisir des nouvelles dirigeantes[5].

Littérature[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Jeux vidéo[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Caroline Trémeaud, « Femmes et pouvoir : réalité ou fiction funéraire ? : Aux âges du Bronze et du Fer dans le monde celtique nord-alpin », dans Les marqueurs archéologiques du pouvoir, Éditions de la Sorbonne, coll. « Archéo.doct », (ISBN 979-10-351-0005-6, lire en ligne), p. 11–25
  2. « Les Moso, une des dernières sociétés matriarcales », sur National Geographic, (consulté le )
  3. « En Chine, une ethnie tibétaine délaisse sa liberté sexuelle », sur Challenges, (consulté le )
  4. Maoji Fu, « La famille matriarcale et les termes de parenté chez les Naxi de Yongning (district Ninglang, Yunnan, Chine) », Cahiers de Linguistique - Asie Orientale, vol. 12, no 1,‎ , p. 23–42 (DOI 10.3406/clao.1983.1124, lire en ligne, consulté le )
  5. Leila Minano et Julia Pascual, « L'interdiction de l'avortement se fissure au Chili », article paru initialement en octobre 2015 sous le titre « Bataille pour le droit d'avorter au Chili », Manière de voir no 150, décembre 2016-janvier 2017, p. 45-47.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]