Gare d'Hirson
Hirson | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Hirson |
Adresse | Place de la Gare 02500 Hirson |
Coordonnées géographiques | 49° 54′ 52″ nord, 4° 05′ 04″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | RFF / SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87295063 |
Site Internet | La gare d'Hirson, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions |
Services | TER Picardie TER Nord-Pas-de-Calais |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | La Plaine à Hirson et Anor (frontière) Fives à Hirson Hirson à Amagne - Lucquy Charleville-Mézières à Hirson (par Auvillers) Busigny à Hirson |
Voies | 3 |
Quais | 2 |
Altitude | 192 m |
Historique | |
Mise en service | 30 octobre 1869 |
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La gare d'Hirson est une gare ferroviaire française de la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière), située sur le territoire de la commune d'Hirson dans le département de l'Aisne en région Picardie.
Elle est mise en service en 1869 par la Compagnie des chemins de fer du Nord. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par des trains TER Picardie et TER Nord-Pas-de-Calais.
Situation ferroviaire
Établie à 192 m d'altitude, la gare d'Hirson est située au point kilométrique (PK) 196,490 de la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière), entre les gares ouvertes d'Origny-en-Thiérache et Hirson-Écoles.
Elle est également située au PK 122,597 de la ligne de Fives à Hirson, au PK 235,920 de l'ancienne ligne de Busigny à Hirson déclassée en totalité et au PK 197,977 de la ligne de Charleville-Mézières à Hirson (par Auvillers) déclassée entre Tournes et Hirson.
Enfin, elle est l'origine au PK 0,000 de la ligne d'Hirson à Amagne - Lucquy exploitée jusqu'à Liart et déclassée au-delà.
Histoire
L’essor
Le tronçon de Soissons à la frontière belge est concédé à titre éventuel par décret, à la Compagnie des chemins de fer du Nord, le 26 juin 1857[1]. Il est déclaré d'utilité publique le 22 septembre 1861[2] et concédé, avec un délai de réalisation fixé à huit ans. Il est réalisé sans subvention, mais avec les garanties d'intérêt et d'amortissement qui sont attachées au nouveau réseau. Les tronçons Laon - Vervins et Hirson - Anor ouvrent simultanément le 30 octobre 1869[3], le même jour que le tronçon d'Aulnoye à Anor (33 km) : les omnibus Vervins - Soissons effectuent le trajet en deux heures quarante minutes en moyenne, temps variable selon la durée de l'arrêt à Laon.
Le tronçon de Vervins à Hirson ouvre le 30 août 1870[4], mais uniquement pour le transport de troupes. Il ouvre finalement au public, le 1er juillet 1871, mais d'importants travaux de reconstruction ne permettent son exploitation régulière que le 1er septembre 1871[5]. Il faut alors 3 h 30 pour rejoindre Soissons par omnibus, et 6 h 30 pour relier Paris. Avec le doublement de la ligne ligne de Paris en 1881, l’amélioration progressive des horaires et l’introduction de trains mixtes, Hirson et la bourgade voisine de Buire entre dans l’histoire ferroviaire.
À cette époque, Hirson, la citadine, compte moins de 5 000 habitants et Buire, la rurale, environ 325 habitants[6]. Avec la création et l’ouverture de différents tronçons[7], Hirson va très rapidement devenir une étoile ferroviaire, passant du statut de gare de passage à terminus. En 1869, intervient l'ouverture des sections d'Anor à Hirson, d'Hirson à Namur et d'Hirson à Charleville (par Auvillers-les-Forges). En 1870, la section de Vervins à Hirson est ouverte et, en 1885, celle de Busigny à Hirson et d'Hirson à Amagne-Rethel est mise en service.
De 1886 à 1890, le trafic augmente de 40 000 wagons par an[8]. En 1891, dix nouvelles voies et une halle à marchandises sont créées. L’accroissement de la capacité des wagons est porté à 20 tonnes[8] en 1898 favorisant le développement de la gare. En 1908, Henri Bourrillon, plus connu sous son pseudonyme de Pierre Hamp, écrivain français, devient sous-chef de gare d'Hirson [9]. Il dira : « Nous trouvions les hommes de l'Est pusillanimes, précautionnés, beaucoup plus raides que nous dans le service »[10]. En 1910, la ligne de Guise à Hirson est ouverte.
La population est passée à 9 638 pour Hirson et 374 pour Buire[6]. En 50 ans, la population d’Hirson a été multipliée par trois. En 1913, la gare d’Hirson emploie aux alentours de 700 personnes (206 agents d’exploitation, 204 agents de traction, 250 agents d’entretien auxquels s'ajoutent les services généraux). Face à ce développement, le site n’est plus adapté et doit être agrandi mais la Première Guerre mondiale va être un frein à cette expansion. Après quatre années d'occupation allemande, le site est énormément endommagé. Seul le chantier dit de « Batavia » créé en 1915 par les occupants semble en bon état. Le reste est à reconstruire. L’activité redémarre en juin 1919.
L'expansion de la gare est relancée avec de nouvelles installations, prêtes à accueillir plus d’une centaine de machines à vapeur : tour d’aiguillage de la Florentine, un dépôt, un toboggan, des parcs à charbon. L'année 1929 sera l’apothéose pour le trafic du pôle ferroviaire hirsonnais ; on compte 1 335[8] cheminots sur le site : 229 pour la traction des trains, 450 à l'entretien, 162 visiteurs, 304 à l'exploitation et 190 agents de train. Côté trafic, 10 500 000 tonnes d’échange sont enregistrées et 3 000 wagons sont manœuvrés par jour. L’activité voyageurs est également vive avec 18 rapides et 33 omnibus. Quatre trains de messageries journaliers desservent la gare. Hirson devient la « seconde gare de France »[8].
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Juin 2014 : le buffet fermé.
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La gare en juin 2014.
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La gare en juin 2014.
Le déclin
En 1931, la population d’Hirson est de 11 400 habitants, celle de Buire de 1 230 (triplement en 20 ans). Les cités cheminotes Champs-Élysées et de Cité de Buire ont vu le jour. En 1932, la Compagnie des chemins de fer du Nord et la Compagnie des chemins de fer de l'Est décident de mettre en place des trains directs mettant fin au transit d’Hirson[11]. Le rôle de jonction d’Hirson entre les réseaux Nord et Est est donc remis en cause. Petit à petit, la gare cesse d'être un point de passage nécessaire pour procéder au transbordement et aux ruptures de charge. La moyenne de wagons manœuvrés quotidiennement passe de 2 900 en 1931 à 500 en 1932.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la gare est victime des bombardements : près des trois-quarts des installations ferroviaires sont détruits. À la suite du conflit mondial, un dépôt est érigé ainsi qu'une rotonde de 34 places couvertes (voir ci-dessous). Une baisse des effectifs s'amorce ; le personnel procède à la déconstruction d'environ 250 machines à vapeur. Le dépôt de Buire ferme définitivement ses portes le 1er novembre 1969.
Jusqu'à décembre 2003, la gare était encore desservie par certains trains Corail directs Lille-Flandres - Strasbourg via Charleville et Metz. Ces trains ont été supprimés en 2004.
En 2009, la fréquentation de la gare était de 583 voyageurs par jour[12].
Service des voyageurs
Accueil
Gare[13] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport.
Desserte
Hirson est desservie[13] à la fois par les TER Picardie (relations vers Laon en 1 h environ, puis correspondances pour Paris-Nord, Amiens, Reims…) et par les TER Nord-Pas-de-Calais, Hirson étant le terminus de la plupart des trains de la ligne Lille-Flandres - Valenciennes - Aulnoye-Aymeries - Hirson - Charleville-Mézières (mettant Lille à environ 2 h, Valenciennes à 1 h 15 de nombreuses fois par jour et Charleville-Mézières à 45 minutes un peu moins fréquemment).
Les liaisons Hirson - Laon sont assurées par des autorails mono caisse X 73500 d'Alstom Transport et des rames AGC de Bombardier Transport.
Intermodalité
Un parking pour les véhicules y est aménagé[13].
Vestiges infrastructures ferroviaires
L'ancienne rotonde est de type P à 34 voies. Œuvre de l'architecte Paul Peirani et de l'ingénieur Bernard Lafaille, elle est construite en 1948 par l'entreprise K. Delagneau[14] en remplacement d’anciennes remises. Désaffectée, les voies déposées, elle a été restaurée pour être utilisée par des manifestations comme le Rotonde Festival[15].
À proximité se situe un ancien poste d'aiguillage portant le nom de Tour Florentine de Buire. Haute d'environ 50 mètres, elle est classée monument historique depuis 1995[16].
L'ancien dépôt de locomotives, d'une superficie d'environ 6 000 m2, est déclassé et laissé à l'abandon.
Notes et références
- Article Wikipedia sur la ligne de la Plaine à Hirson
- Décret Impérial n° 9560, bulletin des Lois N° 968, annales du Sénat et du Corps législatif, Volume 2, page 514
- Le courrier des chemins de fer du 7 septembre 1870, page 3
- Le courrier des chemins de fer du 31 août 1870, page 6
- Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère… 17e année, page 86, par C.-A. Oppermann
- Article wikipedia sur la ville d'Hirson
- Les chemins de fer en Thiérache de l’origine à 1914 : Projets, construction des lignes et mise en exploitation par Bernard Choquet de la Société archéologique et historique de Vervins et de la Thiérache
- Hirson, seconde gare de France...
- Les entreprises et leurs réseaux : hommes, capitaux, techniques et pouvoirs XIXe - XXe siècles de Michèle Merger et Dominique Barjo, page 408
- Pierre Hamp, Il faut que vous naissiez de nouveau, NRF, Paris, 1935, pp. 232-233
- Article sur Terascia
- résumé de la ligne
- Site SNCF TER Picardie Informations pratiques sur les gares : Gare d'Hirson lire (consulté le 23 décembre 2011).
- Inventaire de la Cité de l'architecture et du Patrimoine
- Site crdp.ac-amiens.fr, Hirson : rénovation urbaine sur les anciennes emprises de la SNCF, vue aérienne (02) lire (consulté le 23 décembre 2011).
- « La Tour Florentine », notice no PA00116005, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Bibliographie
- Dossier Reconstruction de la gare d’Hirson avec améliorations de la gare et du dépôt d’Hirson (Côte 505LM77/5, dates extrêmes : 1945-1946, 1952-1953) issu des dossiers documentaires des débuts de la S.N.C.F. aux années 1980 incluses constitués par le secrétariat du Conseil d’Administration.
- Paul Durand, La SNCF pendant la guerre, Presses universitaires de France, 1968.
- Revue générale des chemins de fer, Volume 74.
- M. Maréchal, « Étude détaillée sur l'évolution de la gare d'Hirson », dans la Revue Générale des Chemins de fer, août 1955.
- Marcel Bouleau, Le rail à Hirson, 2011.
Articles connexes
- Liste des gares de France
- Liste des gares de Picardie
- Ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière)
- Ligne de Fives à Hirson
- Ligne d'Hirson à Amagne - Lucquy
- Ligne de Charleville-Mézières à Hirson (par Auvillers)
- Ligne de Busigny à Hirson
- Chemin de fer de Guise à Hirson
Liens externes
- La gare d'Hirson, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
- Modèle:Gares TER SNCF
- Photos de la rotonde en 1966 sur le site de Tyrphon-Trains
- Archives de la Compagnie des chemins de fer du Nord
- Historique des chemins de fer de la ville d'Hirson par Marcel Bouleau, Vidéo
- JMG, « Hirson, seconde gare de France… », Le patrimoine artisanal et industriel, Thierache, Culture et Tourisme
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Lille-Flandres | Hirson-Écoles | TER réseau non précisé | Terminus | Terminus | ||
Lille-Flandres | Anor | TER réseau non précisé | Liart | Charleville-Mézières | ||
Laon | Origny-en-Thiérache ou Vervins |
TER réseau non précisé | Terminus ou Hirson-Écoles |
Terminus ou Hirson-Écoles |