Gare de Valenciennes

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Valenciennes
Image illustrative de l’article Gare de Valenciennes
Le bâtiment voyageurs.
Localisation
Pays France
Commune Valenciennes
Quartier Centre-ville
Adresse Place de la Gare
59300 Valenciennes
Coordonnées géographiques 50° 21′ 49″ nord, 3° 31′ 00″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87343004
Site Internet La gare de Valenciennes, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TGV inOui
TER Hauts-de-France
Caractéristiques
Ligne(s) Fives à Hirson
Douai à Blanc-Misseron
Lourches à Valenciennes
Voies 7
Quais 4
Transit annuel 2 875 726 voyageurs (2022)
Altitude 22 m
Historique
Mise en service 1842
Correspondances
Tramway   T1    T2  
Bus    1      5      6     30    S1     L    IGO2   C1    C2   103  131 
Autocar 951953990

Carte

La gare de Valenciennes est une gare ferroviaire française des lignes de Fives à Hirson, Douai à Blanc-Misseron et Lourches à Valenciennes. Elle est située à proximité du centre-ville de Valenciennes, sous-préfecture du département du Nord, en région Hauts-de-France.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des TGV inOui et des trains régionaux du réseau TER Hauts-de-France.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Vue générale de la gare, depuis le Pont Jacob.

Établie à 22 mètres d'altitude, la gare de bifurcation de Valenciennes est située au point kilométrique (PK) 47,380 de la ligne de Fives à Hirson, entre les gares ouvertes de Saint-Amand-les-Eaux et du Poirier-Université, et au PK 250,021 de la ligne de Douai à Blanc-Misseron après la gare ouverte de Beuvrages. Elle est également l'aboutissement de la ligne de Lourches à Valenciennes, au PK 242,380, après la gare ouverte de Trith-Saint-Léger ; s'intercalait celle, désormais fermée, de Valenciennes-Faubourg-de-Paris.

Histoire[modifier | modifier le code]

La gare de Valenciennes est la plus ancienne du réseau de la Compagnie des chemins de fer du Nord[1]. La ligne de Valenciennes à Blanc-Misseron et Quiévrain est une des premières réalisées en France, et la deuxième à caractère international : elle est en effet déclarée d'intérêt public par une loi le [2] et ouverte le [3] par l'État, seulement une semaine après la ligne de Lille à Mouscron. Elle permet de relier Valenciennes et son bassin minier au réseau ferroviaire des Chemins de fer de l’État belge, notamment la ligne de Quiévrain à Bruxelles[4].

Le tableau du classement par produit des gares du département du Nord pour l'année 1862, réalisé par Eugène de Fourcy ingénieur en chef du contrôle, place la station de Somain au 6e rang, et au 11e pour l'ensemble du réseau du Nord, avec un total de 1 408 689,38 francs[5]. Dans le détail, cela représente : 364 512,90 francs pour un total de 123 918 voyageurs transportés, la recette marchandises étant de 71 141,50 francs (grande vitesse) et 973 034,98 francs (petite vitesse)[5].

Avant 1872, la gare de Valenciennes était une gare en impasse[1].

Le premier bâtiment voyageurs était construit en bois, en raison de la nature de place forte de la ville de Valenciennes jusqu'en 1890[1]. Il s'agit d'un édifice à étage dont la partie principale comportait 15 travées sous un toit à deux pentes. Les trois travées médianes de l'étage étaient surmontées par trois corniches en mitre et une tour d'horloge[6]. Des ailes, une avancée entièrement vitrée et un auvent couvrant les voies complétaient cet édifice d'aspect dépouillé[6].

Le bâtiment voyageurs de 1909, construit sur un mode monumental avec un bâtiment central flanqué de deux pavillons latéraux reliés par des bas-côtés, a été réalisée notamment en pierre de Soignies, en pierre de Saint-Vaast-lès-Mello, en pierre de Saint-Maximien et en brique rouge[7], par la Compagnie des chemins de fer du Nord, est rénové en 2010[8]. Elle est implantée le long de l'Escaut et dispose d'importantes installations marchandises.

En 1918, lors de la Première Guerre mondiale, la gare subit un bombardement qui ruine la halle métallique couvrant les quais[9],[10].

La gare abritait un important dépôt de la Compagnie du Nord, qui fut détruit en quasi-totalité pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été reconstruit et agrandi après-guerre. Il abrita entre autres, des machines de type 230 A, 040 TG, 130 TB, 030 TD, 150 X. Ce dépôt vapeur cessa son activité avec l'électrification ou la diéselisation des lignes qu'il desservait. Ses installations furent démolies en 1979[11].

Le , la gare est le terminus de la circulation inaugurale de la première rame inox omnibus Nord-Pas-de-Calais. Alors tracté par la locomotive BB 17074, ce train précédait la mise en service du Transport collectif régional[12] le lendemain.

La gare comportait un buffet, qui fut un restaurant gastronomique réputé. Après plusieurs années de déclin, ce restaurant ferme en [13].

Le , un train de fret pour Calais prend feu en gare, faisant un mort et six blessés, tous de jeunes migrants érythréens, à la suite d'un arc électrique, alors qu'ils tentaient de monter sur un des wagons[14].

En 2022, la SNCF estime la fréquentation annuelle de cette gare à 2 875 726 voyageurs[15].

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Le hall.

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. C'est une gare « Accès Plus » disposant d'aménagements, d'équipements et de services pour les personnes à la mobilité réduite[16].

Desserte[modifier | modifier le code]

La gare est desservie par des TGV inOui (liaison Paris – Arras – Douai – Valenciennes, dont certains trains transitent par Lens)[16].

C'est aussi une gare régionale, desservie par des trains TER Hauts-de-France. Ces derniers sont en provenance ou à destination de Lille, Douai, Cambrai, Maubeuge, Jeumont, Hirson et Charleville-Mézières, mais également de Dunkerque (en été)[16].

Par ailleurs, un TGV, affrété par l'archidiocèse de Cambrai pour les pèlerins, part chaque année vers Lourdes[17].

Intermodalité[modifier | modifier le code]

Le tramway, devant la gare.

Un parc pour les vélos et un parking sont aménagés aux abords de la gare[16].

Elle est desservie par le réseau urbain Transvilles, à la station Gare, par[18] :

  • le tramway (lignes T1 et T2) ;
  • des autobus (lignes 1, 5, 6, 30, S1, L, IGO2, C1, C2, 103 et 131).

À cela s'ajoutent des autocars du réseau interurbain Arc-en-Ciel (lignes 951, 953 et 990)[18].

À la télévision[modifier | modifier le code]

En , une courte scène d'un épisode (diffusé en ) de la saison 4 de la série policière Candice Renoir est tournée dans la gare. On y voit le commandant Renoir arriver[19] par un TGV, la façade du bâtiment voyageurs et le passage du tramway.

Galerie de photographies[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c MM. Cosmans et E. Despons, « La reconstruction de la gare de Valenciennes », Revue générale des Chemins de fer et des Tramways,‎ , p. 239-248, planches XI-XII.
  2. « N° 8765 - Loi relative aux chemins de fer de Paris à Orléans, de Strasbourg à Bâle, d'Andrézieux à Roanne, de Montpellier à Nîmes, et de Lille et Valenciennes à la frontière de Belgique : 15 juillet 1840 », Bulletin des lois du Royaume de Français, Paris, Imprimerie Royale, iX, vol. 21, no 753,‎ , p. 235-258 (lire en ligne).
  3. José Banaudo, Trains oubliés, volume 4 : l’État, le Nord, les ceintures, p. 202.
  4. Actuelles lignes 97 et 96 du réseau d'Infrabel.
  5. a et b Site gallica.bnf.fr « 7 Exploitation commerciale », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1863, p. 176 ; intégral (consulté le ).
  6. a et b « Valenciennes : 59 - Nord - Cartes Postales Anciennes sur CPArama », sur cparama.com (consulté le ).
  7. Daniel Bellet & Will-Darvillé, Manuel pratique des chemins de fer, Librairie Tignol, H. Nolo successeur, (lire en ligne), p. 173-176.
  8. Karine Mézière, « Gare SNCF : un ravalement de façade qui ne se termine pas, mais des Valenciennois plutôt contents du résultat », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).
  9. Compagnie des chemins de fer du Nord, « Destruction des quais de la gare de Valenciennes lors d'un bombardement en 1918 », sur archives.sncf.com, (consulté le ).
  10. Compagnie des chemins de fer du Nord, « Destruction de la gare de Valenciennes », sur archives.sncf.com, (consulté le ).
  11. Philippe Vannier, « La région nord », sur littorail76.chez.com (consulté le ).
  12. « Colloque schéma transports à Lille et inauguration de la première rame du TCR » [vidéo], sur ina.fr, France 3 Nord-Pas-de-Calais, (consulté le ).
  13. « Valenciennes : le Buffet de la gare, jadis une institution, « définitivement » fermé », sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
  14. « Train en feu à Valenciennes : un mort et trois blessés, la circulation reprend sur une voie vers Lille », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « La gare de Valenciennes a été évacuée vers 17 h 30 suite à l’incendie puis l’explosion d’un wagon. Plusieurs migrants ont tenté de grimper sur un train, l’un d’eux a provoqué un arc électrique »

    .
  15. « Fréquentation en gares », sur ressources.data.sncf.com, (consulté le ).
  16. a b c et d « Gare de Valenciennes », sur ter.sncf.com/hauts-de-france (consulté le ).
  17. « PELERINAGE DES AINES A LOURDES » [PDF], sur cathocambrai.com, (consulté le ).
  18. a et b « Station Gare » [PNG], sur transvilles.com (consulté le ).
  19. Pierre Rouanet, « Valenciennes: Candice Renoir fait une descente dans sa ville d’origine », sur lavoixdunord.fr, (consulté le ) : « l’arrivée du commandant Candice Renoir à la gare ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
Paris-Nord Douai TGV inOui Terminus Terminus
Lille-Flandres Saint-Amand-les-Eaux TER Hauts-de-France
(Krono)
Le Poirier-Université
ou Le Quesnoy
Jeumont
ou Charleville-Mézières
Lille-Flandres Saint-Amand-les-Eaux TER Hauts-de-France
(Krono)
Le Poirier-Université
ou Avesnes
Hirson
Lille-Flandres Saint-Amand-les-Eaux TER Hauts-de-France
(Krono)
Terminus
ou Le Quesnoy
Terminus
ou Maubeuge
Lille-Flandres Saint-Amand-les-Eaux TER Hauts-de-France
(Citi)
Terminus Terminus
Terminus Terminus TER Hauts-de-France
(Proxi)
Le Poirier-Université Jeumont
ou Hirson
Douai Raismes (Nord)
ou Beuvrages
TER Hauts-de-France
(Proxi)
Terminus Terminus
Terminus Terminus TER Hauts-de-France
(Proxi)
Trith-Saint-Léger Cambrai
Dunkerque Saint-Amand-les-Eaux TER Hauts-de-France
(ligne saisonnière)
Le Quesnoy Jeumont
ou Hirson