Tour Florentine de Buire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Tour Florentine de Buire
Présentation
Type
Fondation
Style
Patrimonialité
Localisation
Commune
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Géolocalisation sur la carte : Aisne
(Voir situation sur carte : Aisne)

La Tour Florentine, située sur le territoire de la commune de Buire, dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France, est un ancien poste d'aiguillage de la gare d'Hirson.

Désaffectée, elle a été rachetée par le pépiniériste Hagouel, qui l'a revendu à la commune à l'euro symbolique[1].

Description[modifier | modifier le code]

D'une hauteur de 45,76 mètres, elle est l'œuvre de l'architecte français Gustave Umbdenstock et de l'ingénieur Raoul Dautry, employés par la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Sa construction fut décidée pour permettre le développement du dépôt de locomotives de la gare d'Hirson, qui devint la deuxième gare de triage française (après Paris) au début du XXe siècle.

Elle fut construite en 1920-1921 en béton armé et s'inspire du style traditionnel des beffrois du Nord tout en intégrant un décor en briques et céramiques de style Art déco.

La tour florentine (comparable à celle de Buire) et le toboggan à charbon du dépôt d'Aulnoye-Aymeries dans les années 1920.

Elle se compose de six étages[2]:

  • rez-de-chaussée : arrivée des câbles
  • 1er étage : magasin
  • 2e étage : sans affectation
  • 3e étage : petit atelier
  • 4e étage : sanitaire
  • 5e étage : salle des relais
  • 6e étage : salle de contrôle avec tableau de contrôle optique (T.C.O.) du système d'aiguillage de type Mors.

À son sommet, la tour était équipée de quatre horloges (une par point cardinal) de 3,20 mètres de diamètre.

L'appellation florentine s'expliquerait par référence aux constructions typiques de Florence ou par le fait que l'entrepreneur de la tour de Lens était florentin. De telles tours florentines ont été construites par la Compagnie du Nord aux gares de Lille la Délivrance , Lens, Béthune, Laon, Aulnoye-Aymeries. La plupart ont été détruites, sauf la dernière, située sur la commune de Leval, qui est également classée monument historique et qui a été transformée en centre social et culturel.

Celle de Buire est désaffectée depuis les bombardements du liés à la Libération de la France, car ne correspondant plus aux besoins techniques de la SNCF, et a été classée depuis le comme monument historique[3] à l'initiative de Marcel Bouleau, ancien adjoint au maire de Buire[1].

Galerie de photos[modifier | modifier le code]

Perspectives[modifier | modifier le code]

Une reconversion du site est envisagée par la communauté de communes du Pays des Trois Rivières, qui a retenu le projet fin 2016, afin de lui donner un usage en y aménageant un hébergement touristique insolite dans ses divers étages, et notamment un salon panoramique au dernier étage de l'édifice. Ce projet, évalué à 2 millions d'euros, ne pourra être réalisé que s'il est subventionné à au moins 70 %[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Va-t-on dormir à la Florentine : La communauté de communes des 3 rivières (CC3R) réfléchit à un projet d'hébergements touristiques insolites pour la tour Florentine, à l'abandon depuis l'après-guerre », Le Courrier d'Hirson, no 2481,‎ , p. 2.
  2. Le rail à Hirson, 2010, page 89
  3. « La Tour Florentine », notice no PA00116005, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • G. Kozubski, « La Tour Florentine, la rotonde et la gare de triage de Buire-Hirson (Aisne) », La Brique rouge, site consacré au patrimoine industriel et aux explorations urbaines, (consulté le ).
  • Philippe Fluckiger, « Sous le béton lépreux, la grandeur oubliée du dépôt d’Hirson : Tué par l’électrification, le dépôt de chemin de fer d’Hirson fut en son temps l’un des plus grands de l’Hexagone. Il n’en reste qu’un impressionnant et sinistre squelette de béton armé ouvert à tous vents », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).