Dominique Albert Azuni

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Dominique Albert Azuni
Fonction
Député français
Biographie
Naissance
Décès
(à 77 ans)
Cagliari
Sépulture
Nom de naissance
Domenico Alberto Azuni
Nationalité
Formation
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Membre de
Distinctions

Dominique Albert Azuni ( - Sassari - Cagliari), est un juriste et homme politique sous le Consulat et le Premier Empire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dominique Albert Azuni, né à Sassari en Sardaigne.

Il étudie les lettres et le droit à Sassari et Turin se spécialisant dans la jurisprudence qui concerne les affaires commerciales, tant terrestres que maritimes.

Il publie plusieurs écrits sur ces matières, parmi lesquels son Dictionnaire universel de Jurisprudence commerciale (1786-1788) est cité comme une autorité dans les tribunaux de commerce du littoral de la Méditerranée.

Avant la Révolution française, il est sénateur puis juge au tribunal de commerce et maritime de Nice en 1782. Associé de plusieurs académies, notamment à celles de Turin, de Naples, de Florence, il attire l'attention du général Bonaparte, qui passe en 1796 à Nice.

Après la réunion de son pays à la France, Azuni est appelé à Paris par ce général, lorsqu'il n'est encore que Premier Consul. Le juriste se lie avec les plus illustres savants de cette capitale. Il publie en italien un Système universel des principes du droit maritime de l'Europe (Nice, 1795, 4 vol.), dont une traduction française, imprimée en 1798, quoique très mal exécutée, a un succès qui décide l'auteur à refaire entièrement son ouvrage. Le nouveau traité, écrit par lui-même en français, parait en 1805, en 2 vol. in-8°.

Il publie en 1798, Essai sur l'histoire géographique, politique et morale de la Sardaigne, 1 vol. in-8. Il en donne, trois ans après, une édition très augmentée et totalement refondue, sous le titre d'Histoire géographique, etc. de la Sardaigne, Paris, 1801, 2 vol. in-8°-, fig.

Le ministre de l'intérieur le nomme à la commission chargée de rédiger le nouveau Code de commerce, et lui confie la partie maritime (1806).

En 1807, il est nommé président du tribunal d'appel de Gênes, ville nouvellement réunie à l'Empire. Le , il est élu, par le Sénat conservateur, membre du Corps législatif, sur la présentation des collèges électoraux du département de Gênes. l'arrondissement de Novi l'avait préalablement choisi comme candidat au Corps législatif par 26 voix sur 44 votants et 67 inscrits. Le , il publie un ouvrage intitulé : Traité du contrat et des lettres de change, suivant les principes du nouveau code.

Il cumule à la même époque les fonctions de vice-intendant de Nice et de sénateur du royaume d'Italie.

En 1809, il publie un ouvrage où il cherche à prouver que l'invention de la boussole est due aux Français, et non aux Italiens, qui la revendiquents. Mais il trouve un adversaire dans un savant Italien, Joseph Hager, professeur des langues orientales à l'université de Pavie, qui publie contre lui un opuscule intitulé : Memoria sulla bussola orientale, Milan, 1810.

Quand, en 1811, les tribunaux sont réorganisés, Azuni, intime ami de Giuseppe Luosi, grand-juge et ministre de la Justice du royaume d'Italie, est continué dans ses fonctions jusqu'à la Restauration, sous le titre de président de la chambre de la compagnie de Gênes. En février de cette même année, il publie un ouvrage sur l'origine et les progrès du droit et de la législation maritime.

Il est promu, le , chevalier de l'Empire, chevalier de la Légion d'honneur et de l'Ordre de la Réunion.

Il quitte ses fonctions à la chute de l'Empire. En 1815, il publie un nouvel et bon ouvrage intitulé : Mémoires pour servir à l'histoire maritime des marins navigateurs de Marseille. Il se retire alors à Nice, puis Gênes, où il n'occupe aucune place.

Intérieur de la basilique Notre-Dame de Bonaria.

Lors de la restauration de la maison de Savoie, Azuni, sur l'invitation de Victor-Emmanuel Ier, revient dans sa terre natale, où il remplit les fonctions de juge et magistrat suprême du consulat de Cagliari, et celles de président de la Bibliothèque de l'Université royale de cette ville. II y meurt l'un des derniers jours de et est inhumé en la basilique Notre-Dame de Bonaria.

Fonctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Dizionario della giurisprudenza mercantile, 1786 (Milano, Fondazione Mansutti).
  • Dictionnaire universel de Jurisprudence commerciale (1786-1788) ;
    • Dizionario universale raggionato della giurisprudenza mercantile, seconda edizione, Livourne, imprimerie de Massi, 1822
  • Sistema universale dei principj del diritto maritimo d'Europa, Nice, 1795, 4 vol. ;
  • Essai sur l'histoire géographique, politique et morale de la Sardaigne, 1798, 1 vol. in-8 ;
    • Histoire géographique, politique et naturelle de la Sardaigne : avec cartes, Paris, Levrault frères, , 2e éd., 369 p. (lire en ligne) ;
  • Dissertation sur l'origine de la boussole : suivie d'une lettre du même auteur,en réponse au Mémoire de M. Hager publié dernièrement à Pavie, Paris, H. Nicolle, Librairie Stéréotype, , 2e éd. (lire en ligne), Éditions Claude Arthus Bertrand, Paris, 1809, in-8 ;
  • Origine et progrès du droit et de la législation maritime, avec des observations sur le consulat de la mer, Paris, imprimerie de Jeune-homme, 1810, in-8° ; [1]
  • Mémoire pour servir à l'Histoire des voyages maritimes des anciens navigateurs de Marseille, Gênes, imprimerie de H. Bonaudo, 1813, in- 8°. ;
  • Recherches pour servir à l'histoire de la piraterie, Gênes, 1816, in-8°. ;
  • Système universel des armements en course et des corsaires en temps de guerre, Gênes, imprimerie de H. Bonaudo, 1817, in-8°. ;
  • Sopra l'amministrazione sanitaria in tempo di peste, Cagliari, 1820.

Titres[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Statue de Domenico Alberto Azuni à Sassari.

Armoiries[modifier | modifier le code]

« Coupé, au 1, d'argent au phénix essorant de sable; au 2, d'azur au sautoir d'or accompagné d'une étoile à huit rais du même, posée au deuxième point en chef. Bordure d'azur du tiers de l'écu, chargée, au deuxième point en chef, du signe des chevaliers de l'Ordre impérial de la Réunion, qui est une étoile à douze rayons d'or.[2] »

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dissertation sur l'origine de la boussole : suivie d'une lettre du même auteur,en réponse au Mémoire de M. Hager publié dernièrement à Pavie, H. Nicolle, Librairie Stéréotype, paris, 1809, 2e éd. (lire en ligne)
  2. Source : Armorial des Chevaliers de l'Ordre Impérial de la Réunion créés par Napoléon Ier en 1813 et 1814 - par M. Alcide Georgel - 1869. Texte téléchargé depuis le site de la Bibliothèque Nationale de France.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]