Corneille van Bommel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Corneille van Bommel
Image illustrative de l’article Corneille van Bommel
Biographie
Nom de naissance Cornelis Richard Anton van Bommel
Naissance
à Leyde, Drapeau des Provinces-Unies Provinces-Unies
Ordination sacerdotale
Décès (à 62 ans)
à Liège, Drapeau de la Belgique Belgique
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Évêque de Liège

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Cornelis Richard Anton van Bommel, connu en français sous le nom de Corneille van Bommel, né à Leyde (Provinces-Unies) le et décédé à Liège le (à 62 ans), était un prêtre catholique néerlandais. Il fut le 84e évêque de Liège de 1829 à 1852.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et éducation[modifier | modifier le code]

Corneille van Corneille né à Leyde (Provinces-Unies) le dans une famille de commerçants très ancrés dans la foi catholique. Sa mère s'occupa de sa première éducation, avec l'aide d’un prêtre français, en exil aux Pays-Bas, mais cette éducation à domicile ne dura qu'un temps. Ayant perdu son père en 1803 et sa mère deux ans après, il fut envoyé au collège de Willingshegge, près de Münster (Allemagne), où il fit ses études sous la direction des prêtres français réfugiés, et plus tard au Borght, école supérieure, tenue par les mêmes professeurs où il consacra sept années à l'étude de la philosophie et de la théologie. Malgré l'opposition de sa famille, il se dirigea dans l’état ecclésiastique et s’y prépara sous la direction du célèbre Overberg, alors président du séminaire de Münster.

Fondation du collège d'Haegeveld[modifier | modifier le code]

Le jeune séminariste fut ordonné prêtre le par Mgr Gaspar Droste de Visschering, évêque de Münster. Il célébra sa première messe dans l'oratoire du collège de Borgh le 13 du même mois. De retour en Hollande en 1816, Van Bommel conçut le projet de fonder à Haegeveld, près de Haarlem, avec l'aide des abbés Camille de Wykerslooth et Corneille van Niel, un collège catholique (nl) ayant pour principale tâche de former les jeunes gens souhaitant devenir prêtre. Il fut admis dans la haute société de La Haye, d'Amsterdam et de Bruxelles et s'y fit de nombreux partisans et amis. Bientôt même il eut son entrée à la cour où il entra en relation avec le roi Guillaume Ier. En peu d’années la maison se forgea une grande réputation, non seulement parmi les catholiques, mais même parmi les protestants de la Hollande-Septentrionale. L'arrêté de 1825 qui supprimait les petits séminaires et les collèges catholiques dans les Pays-Bas, contraint la fermeture de l'établissement d'Haegeveld, fondé depuis à peine huit ans.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

À la suite du démantèlement de son collège, Corneille van Bommel dirigea le collège philosophique de Louvain en 1825. On raconta que l'abbé van Bommel avait usé de son influence près du Roi pour obtenir la régence du Collège, cette rumeur s'étant ébruitée, ses supérieurs ecclésiastiques lui reprochèrent cette démarche qu'ils considéraient comme dictée par l'ambition personnelle.

Corneille van Bommel s'orienta de plus en plus vers la politique et alors que l'opposition belge gagnait chaque jour du terrain, l'influence de Van Bommel à la cour du roi croissait proportionnellement. Guillaume lui accordait une grande confiance, n'hésitait pas à le consulter sur des questions religieuses et même à l'envoyer quelquefois en mission à Bruxelles. Malgré son amitié et influence importante auprès du roi, l'abbé Van Bommel ne manquait pas d'afficher son opposition au gouvernement en aidant à l'union des libéraux et catholiques. Effrayé par cette opposition grandissante, le gouvernement promulgua le concordat conclu depuis quelque temps avec le pape Léon XII, de ce concordat l’abbé Van Bommel fut désigné pour le diocèse de Liège en 1829.

Évêque de Liège[modifier | modifier le code]

L’élu de Liège publia, sous le titre de Trois chapitres sur les arrêtés du , un travail qui fit grand bruit où il exprime son opposition au gouvernement et fait l'éloge des libéraux. Le travail parut sous le voile de l’anonymat, même si peu de personnes en ignoraient l’auteur : il en avait fait remettre des exemplaires au roi et aux ministres et agit de même pour son Essai sur le monopole de l’enseignement aux Pays-Bas, qui parut peu après.

Il se range du côté des révolutionnaires et soutient le nouveau gouvernement une fois acquise l'indépendance de la Belgique. Il participa activement à la condamnation de la franc-maçonnerie de 1838 en signant de son nom la circulaire des évêques condamnant les francs-maçons.

Écrits[modifier | modifier le code]

  • Trois chapitres sur les arrêtés du
  • Essai sur le monopole de l’enseignement aux Pays-Bas
  • Sermon sur la primauté du souverain Pontife et à l’Exposé des vrais principes sur l’instruction primaire et secondaire, considérée dans ses rapports avec la religion

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joseph Daris, Histoire du diocèse et de la principauté de Liége (1724-1852), t. IV, Liège, Louis Demarteau, , 480 p. (lire en ligne), « Mgr Van Bommel », p. 337-476

Article connexe[modifier | modifier le code]