CH Cygni

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CH Cygni
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 24m 33,06976s[1]
Déclinaison +50° 14′ 29,0576″[1]
Constellation Cygne
Magnitude apparente 5,60 – 8,49[2]

Localisation dans la constellation : Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Caractéristiques
Type spectral M7IIIab + Be[3]
Variabilité Z And et SR[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −59,74 km/s[4]
Mouvement propre μα = −8,305 mas/a[1]
μδ = −11,419 mas/a[1]
Parallaxe 5,464 2 ± 0,217 2 mas[1]
Distance 183,009 4 ± 7,274 6 pc (∼597 al)[1]
Caractéristiques physiques
Masse M / 0,7 M
Rayon 280 R
Luminosité 5 012 L / 0,25 L
Température 3 100 K
Orbite
Demi-grand axe (a) 8,5 UA
Excentricité (e) 0,122 ± 0,024
Période (P) 15,58 ± 0,13 an
Inclinaison (i) 84°

Désignations

CH Cyg, HD 182917, BD+49°2999, HIP 95413, SAO 31632, TYC 3551-2505-1, KIC 11913210[5]

CH Cygni (CH Cyg / HIP 95413 / BD+49 2999) est une géante rouge variable et une binaire symbiotique de la constellation du Cygne. Elle est l'étoile symbiotique la plus proche de la Terre et l'une des plus brillantes, ce qui en fait un sujet d'étude idéal.

Propriétés[modifier | modifier le code]

CH Cygni a une masse de 2 M et un rayon de 280 R. Sa compagne naine blanche a une masse de 0.75 M, et la période orbitale des deux étoiles est de 5 689 jours (environ 15,6 ans)[6]. CH Cygni est classée comme M7IIIab + Be[3].

Histoire observationnelle[modifier | modifier le code]

Courbe de lumière en bande bleue de CH Cygni, adaptée de Wallerstein et al. (2010)[7].

Les premières observations de CH Cygni furent faites en 1890 par Pickering et Wendel à l'aide d'un photomètre à coin, et elle fut classée comme étoile variable de type M6III en 1924[8]. En 1963 de fortes raies H I en émission furent observées, indiquant que CH Cygni était probablement en relation symbiotique avec une naine blanche. Des émissions similaires furent observées en 1965, 1967, 1977, 1992 et en 1998[9]. On pensa quelque temps que le système contenait une troisième étoile[10], mais cela fut ensuite démenti[6].

En 1984 des jets bipolaires émis par CH Cygni ont été détectés, causés probablement par l'accrétion de son étoile compagne[9],[8]. La luminosité du système a décru sensiblement en 1986, probablement à cause de la poussière expulsée du système par les jets ou par un flash de l'hélium. Cette poussière s'était dissipée en 2002, la luminosité retournant au niveau d'avant 1985[3].

CH Cygni voit sa brillance en rayons X durs augmenter pendant l'automne 2020[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a et b (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  3. a b et c (en) V. I Shenavrin, O. G Taranova et A. E Nadzhip, « Search for and study of hot circumstellar dust envelopes », Astronomy Reports, vol. 55,‎ , p. 31 (DOI 10.1134/S1063772911010070, Bibcode 2011ARep...55...31S)
  4. (en) B. Famaey, D. Pourbaix, A. Frankowski, S. Van Eck, M. Mayor, S. Udry et A. Jorissen, « Spectroscopic binaries among Hipparcos M giants », Astronomy & Astrophysics, vol. 498, no 2,‎ , p. 627–640 (DOI 10.1051/0004-6361/200810698, Bibcode 2009A&A...498..627F, arXiv 0901.0934)
  5. (en) V* CH Cyg -- Symbiotic Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. a et b (en) Kenneth H Hinkle, Francis C Fekel et Richard R Joyce, « Infrared Spectroscopy of Symbiotic Stars. Vii. Binary Orbit and Long Secondary Period Variability of Ch Cygni », The Astrophysical Journal, vol. 692, no 2,‎ , p. 1360 (DOI 10.1088/0004-637X/692/2/1360, Bibcode 2009ApJ...692.1360H, arXiv 0811.0631)
  7. (en) George Wallerstein et al., « The Spectrum and Light Curve of CH Cygni during its Recent Broad Minimum », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 122, no 887,‎ , p. 12–16 (DOI 10.1086/648563 Accès libre, Bibcode 2010PASP..122...12W)
  8. a et b (en) M. Mikołajewski, J. Mikołajewska et T.N. Khudiakova, « A long-period symbiotic binary CH Cygni. I - A hundred years' history of variability », Astronomy and Astrophysics, vol. 235, nos 1-2,‎ , p. 219-233 (ISSN 0004-6361, Bibcode 1990A&A...235..219M)
  9. a et b (en) M. Burmeister et L. Leedjärv, « Spectroscopy of the symbiotic binary CH Cygni from 1996 to 2007 », Astronomy & Astrophysics, vol. 504, no 1,‎ , p. 171–180 (DOI 10.1051/0004-6361/200911686, Bibcode 2009A&A...504..171B, arXiv 0907.2017)
  10. (en) Kenneth H. Hinkle, Francis C. Fekel, Diana S. Johnson et Werner W. G. Scharlach, « The triple symbiotic system CH Cygni », The Astronomical Journal, vol. 105,‎ , p. 1074 (DOI 10.1086/116494, Bibcode 1993AJ....105.1074H)
  11. Luna et al. 2020.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Luna et al. 2020] (en) G. J. M. Luna, K. Mukai, R. Lopes de Oliveira, J. Sokoloski et A. Pujol, « A hard X-ray brightening in the symbiotic star CH Cyg », The Astronomer's Telegram, no 14216,‎ (lire en ligne)

Lien externe[modifier | modifier le code]