Phi Cygni

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φ Cygni A/B
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 39m 22,606s[1]
Déclinaison 30° 09′ 11,96″[1]
Constellation Cygne
Magnitude apparente 4,70 (5,31 / 5,6)[2],[3]

Localisation dans la constellation : Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Caractéristiques
Type spectral K0III / K0III[3]
Indice U-B +0,81[2]
Indice B-V +0,98[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +4,50 ± 0,02 km/s[4]
Mouvement propre μα = +2,48 mas/a[1]
μδ = +36,50 mas/a[1]
Parallaxe 12,25 ± 0,24 mas[1]
Distance 266 ± 5 al
(82 ± 2 pc)
Magnitude absolue +0,12 (+0,77 / +1,07)[5],[6]
Caractéristiques physiques
Masse 2,16 M / 2,06 M[7]
Rayon 8,9 R / 7,8 R[8]
Luminosité 44 L / 34 L[8]
Température 4 875 K / 4 875 K[8]
Métallicité [Fe/H] = −0,11[8]
Rotation 4,7 km/s / 4,8 km/s[8]
Âge 0,65 × 109 a[9]
Composants stellaires
Composants stellaires φ Cyg A, φ Cyg B
Orbite
Compagnon φ Cyg B
Demi-grand axe (a) 26,9 mas[3]
Excentricité (e) 0,555 7[8]
Période (P) 434,208 j[8]
Inclinaison (i) 80,8°[3]
Argument du périastre (ω) 209,41°[8]
Longitude du nœud ascendant (Ω) 251°[3]
Époque du périastre (τ) 2 451 239,58 JJ[8]

Désignations

φ Cyg, 12 Cyg, HR 7478, HD 185734, HIP 96683, BD+29°3684, FK5 3570, GC 27203, SAO 68637, WDS J19394 +3009AB[10]

Phi Cygni (φ Cygni / φ Cyg) est une étoile binaire de la constellation boréale du Cygne. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,70[2]. Le système présente une parallaxe annuelle de 12,25 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui permet d'en déduire qu'il est distant d'environ ∼ 266 a.l. (∼ 81,6 pc) de la Terre. Il s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de +4,5 km/s[4].

Propriétés[modifier | modifier le code]

φ Cygni est une binaire spectroscopique à raies doubles, ce qui signifie que les raies d'absorption des deux composantes sont visibles dans le spectre. Les deux ensembles de raies spectrales sont presque identiques et les deux étoiles se sont vues assigner un type spectral de K0III, ce qui indique que ce sont des géantes rouges évoluées. Elles sont considérées comme des géantes du red clump, qui fusionnent l'hélium dans leur noyau et qui sont situées sur la branche horizontale, mais en raison de leur métallicité et de la taille de leurs enveloppes d'hydrogène, elles apparaissent comme étant non loin de la branche des géantes rouges[7]. On pense que les deux étoiles ont le même âge, qui serait autour de 650 millions d'années[9],[6].

La paire complète une orbite selon une période de 434,208 jours, soit 1,2 année terrestre, un demi-grand axe de 26,9 mas, et selon une excentricité importante de 0,56[8]. La composante primaire, désignée φ Cygni A, est 2,16 fois plus massive que le Soleil[7]. Son rayon est 8,9 fois plus grand que le rayon solaire, elle est 44 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 4 875 K[8]. Son compagnon, φ Cygni B, possède des propriétés assez semblables. L'étoile est 2,06 fois plus massive que le Soleil[7], son rayon est 7,8 fois plus grand que le rayon solaire, elle est 34 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est également de 4 875 K[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752). Entrée dans le catalogue sur VizieR.
  2. a b c et d (en) J. D. Fernie, « UBV observations of miscellaneous stars », Journal of the Royal Astronomical Society of Canada, vol. 63,‎ , p. 133–135 (Bibcode 1969JRASC..63..133F)
  3. a b c d et e (en) D. Pourbaix, « Resolved double-lined spectroscopic binaries: A neglected source of hypothesis-free parallaxes and stellar masses », Astronomy & Astrophysics Supplement, vol. 145, no 2,‎ , p. 215–222 (DOI 10.1051/aas:2000237 Accès libre, Bibcode 2000A&AS..145..215P)
  4. a et b (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424,‎ , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  5. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  6. a et b (en) J. T. Armstrong et al., « The orbit of Phi Cygni measured with long-baseline optical interferometry - Component masses and absolute magnitudes », The Astronomical Journal, vol. 104,‎ , p. 2217 (DOI 10.1086/116396, Bibcode 1992AJ....104.2217A)
  7. a b c et d (en) F. C. Fekel, « The Spectroscopic Orbit of φ Cygni, a System with Two Late-Type Giants », The Environment and Evolution of Double and Multiple Stars, vol. 21,‎ , p. 63 (Bibcode 2004RMxAC..21...63F)
  8. a b c d e f g h i j k et l (en) Alessandro Massarotti et al., « Rotational and radial velocities for a sample of 761 HIPPARCOS giants and the role of binarity », The Astronomical Journal, vol. 135, no 1,‎ , p. 209–231 (DOI 10.1088/0004-6256/135/1/209 Accès libre, Bibcode 2008AJ....135..209M)
  9. a et b (en) C. Soubiran et al., « Vertical distribution of Galactic disk stars. IV. AMR and AVR from clump giants », Astronomy & Astrophysics, vol. 480, no 1,‎ , p. 91–101 (DOI 10.1051/0004-6361:20078788, Bibcode 2008A&A...480...91S, arXiv 0712.1370)
  10. (en) * phi Cyg -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.

Lien externe[modifier | modifier le code]