22 Cygni

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22 Cygni
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 55m 51,76091s[1]
Déclinaison +38° 29′ 12,1888″[1]
Constellation Cygne
Magnitude apparente 4,94[2]

Localisation dans la constellation : Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Caractéristiques
Type spectral B5 IV[3]
Indice U-B −0,51[2]
Indice B-V −0,08[2]
Indice R-I −0,10[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −14,8 ± 2,2 km/s[4]
Mouvement propre μα = +3,676 mas/a[1]
μδ = −2,695 mas/a[1]
Parallaxe 2,561 2 ± 0,188 5 mas[1]
Distance 390 ± 29 pc (∼1 270 al)[5]
Magnitude absolue −3,18[6]
Caractéristiques physiques
Masse 7,9 ± 0,4 M[7]
Rayon 5,6 R[8]
Gravité de surface (log g) 3,35[9]
Luminosité 7 305 L[10]
Température 15 200 K[10]
Rotation 30 km/s[11]
Âge 37,3 ± 4,2 × 106 a[7]
Orbite
Compagnon 22 Cyg B[12]
Excentricité (e) 0,17 ± 0,13
Période (P) 78,2 ± 0,4 j
Argument du périastre (ω) 139 ± 11°
Époque du périastre (τ) 2 443 734,5 ± 2,1 JJ

Désignations

22 Cyg, HR 7613, HD 188892, HIP 98068, BD+38°3817, SAO 69101[5]

22 Cygni (en abrégé 22 Cyg) est une étoile binaire de la constellation boréale du Cygne. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,94[2]. Le système présente une parallaxe annuelle de 2,56 mas mesurée par le satellite Gaia, ce qui permet d'en déduire qu'il est distant d'environ 390 pc (∼1 270 al) de la Terre[1]. Il se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de −15 km/s[4].

22 Cygni est une binaire spectroscopique à raies simples dont les deux étoiles complètent une orbite selon une période orbitale de 78,2 jours et avec une excentricité autour de 0,17[12]. Sa composante visible est classée comme une sous-géante bleu-blanc de type spectral B5 IV[3]. Elle est âgée autour de 37 millions d'années et elle est environ huit fois plus massive que le Soleil[7]. Elle tourne sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 30 km/s[11] et sa métallicité est essentiellement la même que celle du Soleil en considérant les marges d'erreur[9]. Le rayon de l'étoile est 5,6 fois plus grand que le rayon solaire[8], mais elle est 7 305 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 15 200 K[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c d et e (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a et b (en) Janet Rountree Lesh, « The Kinematics of the Gould Belt: an Expanding Group? », The Astrophysical Journal Supplement, vol. 17,‎ , p. 371 (DOI 10.1086/190179 Accès libre, Bibcode 1968ApJS...17..371L)
  4. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  5. a et b (en) * 22 Cyg -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a b et c (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  8. a et b (en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third edition - Comments and statistics », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2,‎ , p. 521–24 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
  9. a et b (en) Saul J. Adelman, « Elemental abundance analyses with DAO spectrograms - XIX. The superficially normal B stars zeta Draconis, epsilon Lyrae, 8 Cygni and 22 Cygni », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 296, no 4,‎ , p. 856–862 (DOI 10.1046/j.1365-8711.1998.01426.x Accès libre, Bibcode 1998MNRAS.296..856A)
  10. a b et c (en) M. M. Hohle, R. Neuhäuser et B. F. Schutz, « Masses and luminosities of O- and B-type stars and red supergiants », Astronomische Nachrichten, vol. 331, no 4,‎ , p. 349 (DOI 10.1002/asna.200911355, Bibcode 2010AN....331..349H, arXiv 1003.2335)
  11. a et b (en) Helmut A. Abt, Hugo Levato et Monica Grosso, « Rotational Velocities of B Stars », The Astrophysical Journal, vol. 573, no 1,‎ , p. 359-365 (DOI 10.1086/340590, Bibcode 2002ApJ...573..359A)
  12. a et b (en) Helmut A. Abt, Ana E. Gomez et Saul G. Levy, « The Frequency and Formation Mechanism of B2--B5 Main-Sequence Binaries », The Astrophysical Journal Supplement, vol. 74,‎ , p. 551 (DOI 10.1086/191508, Bibcode 1990ApJS...74..551A)

Lien externe[modifier | modifier le code]