Bélis
Bélis | |||||
Le village pendant les fêtes. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Landes | ||||
Arrondissement | Mont-de-Marsan | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur Haute Lande | ||||
Maire Mandat |
Michel Poulain 2020-2026 |
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Code postal | 40120 | ||||
Code commune | 40033 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bélisiens | ||||
Population municipale |
161 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 7,9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 03′ 52″ nord, 0° 27′ 36″ ouest | ||||
Altitude | Min. 62 m Max. 111 m |
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Superficie | 20,46 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Mont-de-Marsan (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Haute Lande Armagnac | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Landes
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Bélis (Belís, en occitan[1]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).
Les habitants de Bélis sont appelés Bélisiens/Bélisiennes.
Géographie
Localisation
À 1 h de la côte atlantique et 2 h de la chaîne pyrénéenne, la commune de Bélis est située au cœur de la forêt de pins maritimes des Landes, au sein du parc naturel régional des Landes de Gascogne.
Communes limitrophes
Hameaux et lieux-dits
D'une superficie de 20 km2, la commune est composée de plusieurs quartiers, chacun comportant de nombreuses maisons landaises traditionnelles sur leur airial.
Hydrographie
Le bourg de Bélis est traversé par le ruisseau le Lamole ; la commune est bordée à l'est par la Gouaneyre (aqua negre, « eau noire »), affluent droit de la Douze.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Roquefort », sur la commune de Roquefort, mise en service en 1988[9] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 921,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, mise en service en 1945 et à 20 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[13], à 13,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Bélis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mont-de-Marsan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (46,5 %), forêts (30,4 %), zones agricoles hétérogènes (19,9 %), terres arables (3,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom est sans doute formé sur le nom d'homme latin Belicius (« domaine de Belicius »)[réf. nécessaire].
Selon l'abbé Raphaël Lamaignère[22], la localité aurait honoré le dieu Bel, d'où le nom Bélis.
Histoire
Des vestiges gallo-romains ont été retrouvés sur la commune : sarcophages, poteries et colliers en bronze, et témoignent d'une activité humaine à cette époque.
La paroisse de Bélis est mentionnée au XIIe siècle par l'évêché d'Aire, à laquelle elle appartient après les guerres de religion.
Sur le territoire de la Gascogne (IXe au XIIe siècle), puis de la Guyenne sous domination anglaise (XIIe au XVe siècle), la commune faisait partie du Pays d'Albret, duché au XVIe siècle sous Henri II.
Faits marquants
1923
L'affaire Petit-Louis ou le double assassinat de Bélis[23].
Meurtre d'un couple de métayers de Bélis, les époux Vital, un matin de janvier 1923. Bernard-Louis Bordes, dit Petit-Louis, un habitant du village, sera rapidement soupçonné de par sa mauvaise réputation déjà établie.
Il sera confondu par le témoignage de la jeune domestique et une bougie consumée, malgré l'alibi qu'il avait essayé de se forger en dormant cette nuit là dans plusieurs villages alentour.
Il avouera finalement les faits et sera condamné en avril 1923 à la guillotine par le tribunal de Mont-de-Marsan.
Tempête Klaus
Le 24 janvier 2009, la commune a été durement touchée par la tempête Klaus, qui a détruit 100 % des forêts communales[24], principale source de revenus de la municipalité (sylviculture).
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Forêt après la tempête.
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Panneau Bélis après la tempête.
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Impact de la tempête - CCPA[24].
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Poteau électrique brisé.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26]. En 2021, la commune comptait 161 habitants[Note 7], en évolution de −1,83 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %). |
Économie
Lieux et monuments
- La forêt d'art contemporain, 22e œuvre : sculptures monumentales de Stefan Rinck. Résidence d'artiste du au [réf. nécessaire].
- Église Notre-Dame de Bélis datant du XIVe siècle, au centre du bourg. Église à double nef, portail roman du XIVe siècle, retable en bois doré. Tableau « Sainte-Marie-Madeleine » (XVIIIe). Vantaux en chêne sculpté classés au titre des Monuments Historiques (depuis 1977).
- Le Jardin Partagé de Bélis et le Jardin de l'Abbé-Tauziède : À l'ombre des vieux murs de l'église, au cœur de l'espace du jardin communal de l'Abbé-Tauziède, un jardin partagé a été créé en février 2013 par une association locale. Il est inscrit au réseau des Jardins de Noe.
- École communale du début du XXe siècle, Elle accueille la classe de CM2 du R.P.I. Labrit.
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Coin repos dans le jardin.
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Les plantations en juillet 2013.
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Fleurs le long du mur de l'église.
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Fleurs traditionnelles et épouvantails.
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Vue de l'église.
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Vantaux de l'église, classés aux Monuments historiques
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Programme des fêtes patronales 2009.
Personnalités liées à la commune
- Abbé Maurice Tauziède, résistant déporté à Dachau en 1944, libéré puis rapatrié en 1945. Il fut le curé de la paroisse de Bélis et Maillères de 1946 à son décès en 1990. Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1966 par le ministre Edmond Michelet, il était l'un des membres fondateurs de l'Association des déportés internés et des familles de disparus[29]. Un espace communal a été créé près de l'église et porte son nom depuis août 2012.
- Bernard-Louis Bordes, dit Petit-Louis[23].
Service public
Enseignement
Culture
- Fêtes patronales : le week-end du 15 août, organisées par le comité des fêtes de la commune, avec vide-grenier, jeu de quilles, concours de pétanque, animation musicale, etc.
Activités sportives
Écologie et recyclage
Le Jardin Partagé de Bélis et le Jardin de l'Abbé-Tauziède : À l'ombre des vieux murs de l'Église, au cœur de l'espace du Jardin communal de l'Abbé Tauziède, un jardin partagé a été créé en février 2013 par une Association Locale, Bélistou'art (lire « Bellehistoire ») . Sur le thème symbolique du jardin de curé, il est un lieu de partage, d'échanges et de convivialité. Il est surtout un lieu où se cultive la biodiversité. Inscrit au réseau des Jardins de Noe, ce jardin ambassadeur respecte la charte des Jardins respectueux du vivant.
Voir aussi
Bibliographie
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Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Bélis sur le site de l'Institut géographique national
- Bélis sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- https://locongres.org/fr/ressources/telechargements/func-startdown/12/lang,fr-fr/
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Roquefort - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bélis et Roquefort », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Roquefort - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bélis et Mont-de-Marsan », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Origine des noms de lieux dans les Landes, Abbé Raphaël Lamaignère, curé de Saint Aubin, avril 1942.
- Sylvain Larue, Petit Louis ou le double assassinat de Bélis, dans Les Grandes Affaires Criminelles de Gascogne, Éditions De Borée. Romagnat, France, septembre 2006. (ISBN 2-84494-443-4). p. 126-138.
- @.com.@albret, bulletin d'information de la Communauté de Communes du Pays d'Albret, no 8, juillet 2009. Labrit, France. D. Coutière. Dépôt légal en cours.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Blog de Jean-Marie Tinarrage - Un jardin de mémoire pour l'Abbé Tauziede. août 2012.