Brénod
Brénod | |
L'hôtel de ville | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Nantua |
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut Bugey |
Maire Mandat |
Annie Carrier 2014-2020 |
Code postal | 01110 |
Code commune | 01060 |
Démographie | |
Gentilé | Brénodiens ou Berniolans |
Population municipale |
549 hab. (2014) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 03′ 41″ nord, 5° 36′ 22″ est |
Altitude | Min. 831 m Max. 1 136 m |
Superficie | 23,79 km2 |
Élections | |
Départementales | Brénod (chef-lieu) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.brenod.com/ |
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Brénod est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Rhône-Alpes.
Les habitants de Brénod s'appellent les Brénodiens et les Brénodiennes ou les Bergnolands et les Berniolanes[1].
Brénod est administrativement rattachée au canton de Brénod, dont elle est le chef-lieu, et à l'arrondissement de Nantua.
Géographie
La superficie du territoire communal est de 2 379 hectares, la forêt représente 850 hectares, soit plus du tiers du territoire[2]. Un autre tiers, soit 872 hectares, est formé par des prés. Enfin, 430 hectares sont des taillis et 119 hectares en culture.
Localisation
Relief
Brénod est située sur le plateau d'Hauteville-Lompnes. La commune s'est développée sur ses reliefs bas[2]. En effet, le territoire est entouré, à l'est et à l'ouest, de deux crêtes montagneuses. La crête ouest est la montagne du Montoux, dont l'altitude maximale est de 1 022 mètres à la Crête Pelée. Cette montagne est recouverte de la forêt de Pré-Goyet. À l'est, on trouve une autre montagne haute de 1 189 mètres, appelée la Roche Samuel.
Hydrographie
L'Albarine est le principal cours d'eau de la commune[2], elle prend sa source dans la commune au niveau de la grange de Rougemont dans la combe de Lechaux. Elle traverse le plateau en direction du sud, et est alimentée par plusieurs ruisseaux descendant des deux montagnes voisines. Le premier ruisseau est celui des Plats, sa confluence se situe à proximité de la ferme de Léchère, puis, peu après, le ruisseau de Morat. Mais il existe des ruisseaux plus importants, il s'agit du ruisseau de l'Étang qui prend sa source aux environs du Montoux, et du Versoux qui est issu des marais du même nom. Enfin, plusieurs biefs alimentent également la rivière, mais ceux-ci ne coulent que par intermittence suivant la pluviométrie et la fonte des neiges.
Des étangs sont également disséminés sur le territoire communal[2]. L'étang Maron est le plus important, il se situe au nord, à hauteur de la combe de Ferrinand. Celui-ci est le seul à être en eau tout au long de l'année, mais il ne déverse pas dans les biefs alimentant l'Albarine, en effet, il s'écoule dans le Valey au nord, qui descend la forêt de Meyriat. Les trois autres étangs, l'Étanche, la Doye, et les Loups, ne sont pas toujours en eau. Suivant la saison, ils se perdent par évaporation, ou dans les pertes.
Communes limitrophes
La commune de Brénod possède une limite avec six communes différentes. Au nord, Saint-Martin-du-Fresne, Nantua et Les Neyrolles sont des communes qui lui sont limitrophes et qui n'appartiennent pas au canton de Brénod, cette limite est marquée par une longue descente entre le plateau d'Hauteville où se situe Brénod et la vallée de Nantua. Sur toute la limite est se trouve Le Petit-Abergement, on y accède par la D31 qui plonge dans la vallée du Valromey. Au sud et au sud-est se situent respectivement Champdor et Corcelles ; ces deux communes sont également sur le plateau. À l'ouest se trouve Vieu-d'Izenave puis Chevillard au nord-ouest.
Toponymie
Deux toponymies sont connues pour la commune[2]. La première, provient de deux mots celtiques : ben qui signifie brun, et od qui signifie forêt. Ainsi étymologiquement, la forêt brune représente la grande variété des résineux. La seconde explication est celle d'un officier romain du nom de Brennus. Or la commune de Brénod n'a jamais été fréquentée par les Romains, malgré la présence d'une voie romaine au nord de celle-ci.
Urbanisme
Morphologie urbaine
Les habitations de la commune sont essentiellement disposées le long de la rue principale[2]. Cette rue s'étire sur environ deux kilomètres, et procure à Brénod une allure caractéristique des villages du Jura méridional.
Il existe également trois hameaux : Maconnod, au nord-est du village principal, la Pérouse, au nord, puis la Gouille, au nord-ouest. Enfin, plusieurs fermes, notamment à l'extrémité nord sont présentes.
Logement
Le nombre total de logements dans la commune est de 259[3]. Parmi ces logements, 69,5 % sont des résidences principales, 27,4 % sont des résidences secondaires et 3,1 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part de 81,7 % des maisons individuelles, 10,6 % sont d'autre part des appartements et enfin seulement 7,8 % sont des logements d'un autre type. Le pourcentage d'habitants propriétaires de leur logement est de 65 %[3]. Ce qui est très supérieur à la moyenne nationale qui se monte à près de 55,3 %. En conséquence, le pourcentage de locataires est de 26,7 % sur l'ensemble des logements qui est inversement inférieur à la moyenne nationale qui est de 39,8 %[3]. On peut noter également que 8,3 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors qu'au niveau de l'ensemble de la France le pourcentage est de 4,9 %. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, 2,8 % sont des studios, 5,6 % sont des logements de deux pièces, 13,3 % en ont trois, 24,4 % des logements disposent de quatre pièces, et 53,9 % des logements ont cinq pièces ou plus[3].
Histoire
Héraldique
Blason | D'argent au mont d'azur sommé d'un sapin de sinople[4]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Faits historiques
Le village de Brénod est initialement un village gaulois. Les premières traces datent du Ve siècle, il devint par la suite un prieuré de l'abbaye de Nantua, or aucune trace ne permet de le dater[2]. C'est à cette époque que les moines de Meyriat ont fait leur arrivée[5].
En 1116, Ponce de Balmay offre aux futurs Chartreux un territoire pour l'implantation de l'abbaye de Meyriat. Ce territoire représentait un carré de six kilomètres. Or ce territoire se révéla trop petit, donc en 1144, l'archevêque de Lyon lui inclut la terre de Ferrières. Ce territoire étant initialement propriété des Brénolands, plusieurs procès ont eu lieu. La protection du village fut effective au XIIIe siècle grâce à Humbert de Thoire-Villars. L'implantation des moines à proximité a marqué le village par une forte influence de l'Église. En 1424, le village passe sous l'autorité des Comtes de Savoie.
Le habitants de la commune se sont révoltés au XVIIe siècle, ils ont chassé les moines et détruit la Chartreuse de Meyriat et ont récupéré les pierres du monastère pour construire fermes et maisons aux alentours. La forêt passa dans le domaine de l'État, mais un accord avec les habitants de Chevillard leur permit de récupérer 40 % de cette surface.
La commune fut ensuite, comme dans la plupart des campagnes françaises, soumise à l'exode rural à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Malgré cela, le village a su garder son autonomie et son indépendance. Le départ de la population a été compensé par la garde d'orphelins des hospices civils de Lyon et Bourg-en-Bresse. C'est à cette époque, en 1828, que fut bâtie la fruitière pour la fabrication du fromage, les spécialités étant le comté et le bleu.
Les deux guerres mondiales n'ont pas épargné les villageois et les habitations. En effet, le Haut-Bugey était l'implantation d'une forte population de maquisards des maquis de l'Ain et du Haut-Jura.
Depuis cette période, beaucoup de résidences secondaires ont été édifiées dans la commune.
Politique et administration
Brénod est le chef-lieu du canton de Brénod qui compte douze communes, et une population de 3 576 habitants en 2006.
Liste des maires
Budget municipal
La commune[7] a supporté en 2008 un total de charges de fonctionnement de 395 000 euros et un total de 383 000 euros d'investissements, alors que ses produits de fonctionnement s'élevaient à 523 000 euros et ses ressources d'investissement à 521 000 euros. La commune a donc bénéficié d'un résultat d'ensemble positif, de l'ordre de 226 000 euros.
L'endettement de la commune, arrêté au , est de 406 000 euros, soit 946 euros par habitant. Ce chiffres est quatre fois supérieur à celui de 2007, qui était de 103 000 euros
Jumelages
La commune n'a pas développé d'associations de jumelages.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 549 habitants, en augmentation de 0,92 % par rapport à 2009 (Ain : 5,95 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
La commune dispose d'une école pour l'accueil des enfants[12]. Celle-ci est composée de trois classes. La première regroupe les enfants de l'école maternelle avec un effectif d'environ vingt-cinq enfants. La seconde accueille les enfants de la grande section, mais également les classe de CP et CE1 pour effectif d'environ vingt-deux enfants. Enfin, la dernière regroupe les plus grands niveaux que sont les CE2, CM1 et CM2 avec dix-sept enfants.
Une salle pour les activités motrices, la gymnastique et la garderie du matin, midi et soir, et une cantine complète la structure d'accueil.
La suite de la scolarité est effectuée au collège d'Hauteville-Lompnes.
Santé
Un médecin est présent dans la commune[13], les pharmacies et infirmières sont implantées dans la commune voisine, Hauteville-Lompnès.
Gendarmerie
Une gendarmerie est implantée sur la commune. Celle-ci a pour secteur tout le plateau d'Hauteville-Lompnès.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Julliard (1933-) est un journaliste, historien et syndicaliste né à Brénod. Son père et son grand-père ont été maires de la commune.
Économie
La commune a toujours vécu principalement de la culture, de l'élevage et du bûcheronnage[2].
Emploi
En 1999, la population de Brénod se répartissait à 47,3 % d'actifs, ce qui est légèrement supérieur au 45,2 % d'actifs de la moyenne nationale, 22,5 % de retraités, un chiffre supérieur au 18,2 % national. On dénombrait également 20,1 % de jeunes scolarisés et 10,1 % d'autres personnes sans activité.
Le taux d'activité de la population des 20 à 59 ans de Brénod était de 89 %, avec un taux de chômage de 4,5 %, donc bien inférieur à la moyenne nationale de 12,9 % de chômeurs.
Répartition des emplois par domaine d'activité
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | Cadres, professions intellectuelles | Professions intermédiaires | Employés | Ouvriers | |
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Brénod | 2,2 % | 6,5 % | 4,3 % | 30,4 % | 34,8 % | 21,7 % |
Moyenne nationale | 2,4 % | 6,4 % | 12,1 % | 22,1 % | 29,9 % | 27,1 % |
Sources des données : INSEE[14] |
Selon l'enquête de l'INSEE en 1999[14], les revenus moyens par ménage sont de l'ordre de 16 028 euros par an, alors que la moyenne nationale est de 15 027 euros par an. Par contre, aucun foyer n'est soumis à l'impôt de solidarité sur la fortune.
Entreprises
On dénombre, en 2004[15], 21 entreprises dont la majorité d'entreprise de construction (7), de commerce (4) et de services aux particuliers (3).
Trois entreprises ont été créées en 2004, ce qui classe la commune au 11 422e rang national des créations d'entreprise.
Commerces
La commune dispose de deux cafés-restaurants. On y trouve également une boulangerie-pâtisserie et la coopérative « la fruitière ».
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments laïques
Monuments religieux
Patrimoine naturel
Beaucoup d'espèces d'animaux cohabitent sur le territoire communal[16]. On y retrouve des chevreuils, des renards, des sangliers, des lynx, des lapins de garenne, des lièvres, des hérissons, des taupes, des musaraignes, des blaireaux, des fouines, des furets, des écureuils, mais également beaucoup d'espèces d'oiseaux comme la mésange noire, la mésange bleue, la mésange charbonnière, la mésange huppée, le bouvreuil pivoine, le chardonneret élégant, le merle noir, le pinson des arbres, le pinson du Nord, le rouge-gorge familier, le rouge-queue noir, la sittelle torchepot et l'hirondelle[Laquelle ?].
Flore : le narcisse
Gastronomie
Patrimoine culturel
La fête patronale a lieu le 15 août.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Gentilé, sur habitants.fr
- Richesses touristiques et archéologiques du canton de Brénod
- Données INSEE compulsées par Linternaute - Logement à Brénod
- Blason de Brénod, sur newgaso.fr
- L'histoire Brénod, sur brenod.com
- Modèle:Liste officielle des maires de l'Ain
- Les chiffres indiqués proviennent des comptes des collectivités pour 2008 publiés par le Ministère de l'Économie, des finances et de l'industrie
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- L'école de Brénod, sur brenod.com
- Les services à Brénod, sur brenod.com
- Données démographiques d'après l'INSEE compulsées par linternaute
- Entreprises, sur linternaute.com
- La faune de Brénod, sur brenod.com (onglet "nature")
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- M. Poilane et Mme Mugnier, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Brénod : Pré-inventaire, 3e trimestre 1989, 226 p. (ISBN 2-907656-11-2), p. 20-41
- Louis Guy, Autrefois, le plateau d'Hauteville-Brénod, Belgique, Association le Dreffia, , 240 p. (ISBN 978-2-9529080-2-3)