Bleu saphir

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Saphir brut.

Le bleu saphir ou, plus rarement, safre, est un nom de couleur utilisé dans la décoration, la mode, les arts graphiques, pour désigner une nuance de bleu par une allusion valorisante à la pierre précieuse saphir.

La pierre elle-même a une couleur variable, et n'a jamais servi à la fabrication de pigments ; la teinte s'obtient par des mélanges de matières colorantes.

Nuances[modifier | modifier le code]

Le saphir a une courbe de transmittance décroissant régulièrement à partir de 400 nm, passant en dessous des 10 % à 550 nm, au milieu du spectre visible, dans les verts. Sa couleur est d'un bleu qui tire légèrement sur le vert.

Le nuancier RAL indique RAL 5003 bleu saphir[1].

Dans les nuanciers de marchands de couleur, on trouve 150 bleu saphir[2],  048  bleu saphir[3],  620 , 621 bleu saphir,  622 [4].

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1805, Bleu saphir décrit, dans l'Encyclopédie méthodique, la couleur d'une solution d'oxyde de cuivre[5].

En 1861, Michel-Eugène Chevreul inclut le saphir dans sa liste des « objets les plus connus qui correspondent » aux couleurs de son premier cercle chromatique, curieusement à la position 5 bleu 11 ton, proche du bleu-violet[6]. Il a évalué la couleur d'après un corindon télésie saphir du Muséum (op.cit., p. 274).

En 1905, le Répertoire des couleurs de la Société des chrysanthémistes donne une nuance Bleu saphir, en accord avec les fabricants de soierie de Lyon[7].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « RAL classic Farben ».
  2. « Toutes les couleurs de Caran d'Ache », sur carandache.com.
  3. Colour Index PB15:3 (Phtalocyanine de cuivre dite bleu phtalo) et PG7 (Phtalocyanine de cuivre chlorée dite vert phtalo), « Guide de la peinture à l'huile », sur lefranc-bourgeois.com.
  4. « Pastels à l'écu », sur sennelier.fr (consulté le ).
  5. Fourcroy, Chimie et métallurgie, Paris, coll. « Encyclopédie méthodique », (lire en ligne), p. 191 « Eau céleste ». Sulfate de cuivre, d'après la description du procédé.
  6. Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33,‎ , p. 139 (lire en ligne). 5 bleu, au milieu entre les raies de Fraunhofer F et G (p. 39), correspond à une longueur d'onde dominante de 456,1 nm ; 11 ton correspond à une clarté de 10/21 (47.6%), obtenue en ajoutant du blanc à partir de la couleur la plus pure, au 14 ton (clarté 7/21). Les fonctions colorimétriques CIE XYZ permettent de passer de la lumière monochromatique aux coordonnées trichromatiques. On ajoute suffisamment de gris de même luminosité pour arriver à une couleur du gamut de l'écran sRGB à la clarté du ton 14, puis suffisamment de blanc. S'agissant d'une gemme, Chevreul a probablement éclairé en lumière diffuse, éclairant D65.
  7. Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 2, Paris, Librairie horticole, (lire en ligne), p. 219