Aurélien Saintoul

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Aurélien Saintoul
Illustration.
Aurélien Saintoul en 2023.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(1 an, 10 mois et 6 jours)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 11e des Hauts-de-Seine
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique NUPES-LFI
Prédécesseur Laurianne Rossi
Conseiller municipal de Montrouge

(3 ans, 9 mois et 25 jours)
Élection 28 juin 2020
Maire Étienne Lengereau
Biographie
Date de naissance (35 ans)
Lieu de naissance Drancy (France)
Nationalité Française
Parti politique LFI
Profession Professeur agrégé de lettres classiques

Aurélien Saintoul, né le à Drancy (Seine-Saint-Denis), est un homme politique français, membre de La France insoumise. Il est conseiller municipal de Montrouge depuis 2020 et député des Hauts-de-Seine depuis 2022. À partir de 2022, il est aussi secrétaire de la Commission de la défense nationale et des forces armées.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Originaire des Pyrénées-Orientales[1], Aurélien Saintoul fait ses études en classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Louis-le-Grand à Paris. Il obtient l'agrégation de lettres classiques en 2016[2] avant d'être affecté dans un lycée d'Île-de-France.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Aux élections législatives de 2017, il est suppléant de la candidate communiste Yasmine Boudjenah[3], battue au second tour dans la onzième circonscription des Hauts-de-Seine. Il est collaborateur parlementaire de Bastien Lachaud de 2017 à 2022[4].

Aux élections municipales de 2020, Aurélien Saintoul mène la liste « Montrouge Écologique et Solidaire », soutenue par EELV, La France insoumise, Génération.s et l'association Nouvel'R (des dissidents du Parti socialiste)[5]. La liste obtient 15,16 % des suffrages au second tour de scrutin, se plaçant en troisième position. Aurélien Saintoul est alors élu au conseil municipal de Montrouge[6] avec deux de ses colistiers.

Lors des élections législatives de juin 2022, il se présente à nouveau dans la onzième circonscription des Hauts-de-Seine sous l'étiquette NUPES[7], avec comme suppléante Claire Gabiache, conseillère municipale (Génération.s) de Bagneux[3]. Il est élu au second tour avec 54,76 % des voix, face à la députée sortante Laurianne Rossi (LREM - Ensemble)[8],[9].

En raison de son élection en tant que député, Aurélien Saintoul renonce à son siège de conseiller municipal à Montrouge obtenu lors des élections municipales de 2020[10].

En février-mars 2024, il fait partie, en tant que Rapporteur, de la Commission d’enquête parlementaire sur l’attribution des fréquences TNT. Il est à l'origine de la création de cette commission[11]. Selon Libération, cette commission reflète le désir de la gauche française de s'emparer du sujet de l'indépendance et du pluralisme des médias, et plus particulièrement des chaines privées. Pour Aurélien Saintoul, cette enquête va permettre de faire le « bilan de trente-cinq ans de libéralisation du marché de l'audiovisuel »[12]. Lors des échanges, Le Figaro juge que certaines questions sont « insistantes » et « hors de propos », notamment lors d'une intervention d'Aymeric Caron sur la Palestine[13],[14], et relève que le président Quentin Bataillon est régulièrement amené à intervenir. Un de ces échanges tendus a lieu suite à une suggestion d’Aurélien Saintoul de baisser le salaire de Cyril Hanouna[15], lequel estimait, durant la commission d'enquête, que les programmes de la chaîne C8 et ses téléspectateurs avaient pâti d'une amende de l'ARCOM, jugée disproportionnée (C8 avait dû s'acquitter de 3.5 millions d'euros après que Cyril Hanouna ait insulté le député Louis Boyard durant un direct de TPMP, à la suite d'un échange sur les intérêts économiques du patron de la chaîne, Vincent Bolloré)[1].

Pour Marianne, durant l'audition des représentants de CNews, le « mépris » et l' « imprécision » d'Aurélien Saintoul « ont pour résultat final de donner du grain à moudre à CNews dans sa stratégie de victimisation idéologique »[16], tandis que Le Monde décrit plutôt des dirigeants de C8 et CNews « un peu froissés par ce passage en essoreuse »[17]. Aurélien Saintoul est par la suite attaqué dans plusieurs médias appartenant au groupe Vivendi (essentiellement détenu par V. Bolloré), un article du JDD le qualifie par exemple de "Saint-Just de la TNT" et de "Grand inquisiteur"[2]. Sur Europe 1 Eugénie Bastié le compare au personnage de Pauvre Bitos dans la pièce d'Anouilh tandis que Pascal Praud s'interroge sur ses "passions tristes" et son esprit de "vengeance" et de "méchanceté"[3].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Controverse lors du projet de réforme des retraites en France en 2023[modifier | modifier le code]

Le , lors des débats du projet de réforme des retraites à l'Assemblée nationale, Aurélien Saintoul aborde la hausse du nombre de morts dans les accidents du travail et la suppression des CHSCT, avant de qualifier le ministre du Travail Olivier Dussopt « d'imposteur » et « d'assassin », lui faisant porter la « responsabilité de ces choix politiques »[18],[19],[20]. Le second terme provoque de vives réactions à travers l'hémicycle ainsi qu'une suspension de séance. La majorité des groupes parlementaires[21],[22],[23] — à travers leur président — condamnent ces propos[24],[25]. Aurélien Saintoul présentera ensuite ses excuses. Il est sanctionné par l'Assemblée d'un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal[26].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Année Parti Ville 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Issue
2020[9] LFI Montrouge 1 453 12,79 4e 1 787 15,16 Battu

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Année Parti et coalition Circonscription 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Issue
2022[9] LFI (NUPES) 11e des Hauts-de-Seine 16 359 44,98 1er 19 583 54,76 Élu

Références[modifier | modifier le code]

  1. Thierry Bouldoire, « Pyrénées-Orientales : Ruralité, eau et retraite aux Vendémiaires de la France Insoumise », (consulté le )
  2. ADMINAT66, « PERPIGNAN : « Le savoir émancipateur pour l’école de la VIème République », avec Aurélien Saintoul (PdG) », sur Ouillade.eu, .
  3. a et b Fabienne Proux, « Législatives – Hauts-de-Seine : un territoire de droite investi par LREM que la gauche rêve de reconquérir », sur Le journal du Grand Paris, (consulté le ).
  4. « Comment la Nupes a propulsé ses collabs de députés aux législatives - 17/06/2022 » Accès payant, La Lettre A, (consulté le ).
  5. Guillaume Lecaplain (photogr. Denis Allard), « A Montrouge, l’ex-vallsiste Juliette Méadel fait fi de l’étiquette LREM », Libération, (consulté le ).
  6. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  7. Hendrik Delaire , « Législatives dans les Hauts-de-Seine : les ministres se succèdent pour soutenir Maud Bregeon dans la 13e circonscription », Le Parisien,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  8. « Législatives : Aurélien Saintoul élu député à Bagneux, Malakoff et Montrouge », sur actu.fr, (consulté le ).
  9. a b et c « Elections législatives 2022 », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  10. Montrouge Mag, Page des tribunes.
  11. Julien Rousset, « Télévision : CNews dans le viseur des députés et du Conseil d’État » Accès payant, Sud Ouest, (consulté le ).
  12. Adrien Franque, « Renouvellement des fréquences TNT : face aux chaînes de la bollosphère, la gauche s’affaire » Accès payant, Libération, (consulté le ).
  13. Caroline Sallé, « CNews dans le viseur de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale pour l’attribution des fréquences TNT », Le Figaro, (consulté le ).
  14. « L’audition de Canal+ à l’Assemblée nationale a mal commencé, dans une ambiance tendue », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  15. Damien Mercereau, «Vous pourriez réduire votre salaire» : Aurélien Saintoul recadré après une attaque personnelle contre Cyril Hanouna, lefigaro.fr, 14 mars 2024
  16. « De l'inquisiteur Saintoul au sketch Caron : le bêtisier de l'audition de CNews par la commission d’enquête », Marianne, (consulté le ).
  17. Raphaëlle Bacqué, Aude Dassonville et Brice Laemle, « Dirigeants et vedettes de CNews et C8 défendent leur ligne éditoriale et reconnaissent « des erreurs ou des maladresses » devant l’Assemblée nationale », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Aurélien Soucheyre, « « Assassin », un mot brandi bien des fois dans l’Hémicycle », L'Humanité, (consulté le ).
  19. Agence France-Presse, « Un député LFI traite Olivier Dussopt d’« imposteur » et d’« assassin » », Le Point, (consulté le ).
  20. « "Vous êtes un imposteur et un assassin" : Olivier Dussopt insulté devant une Assemblée nationale indignée », Midi libre, (consulté le ).
  21. « Réforme des retraites : le député LFI Aurélien Saintoul traite Olivier Dussopt d'"imposteur" et d'"assassin", provoquant une interruption de séance à l'Assemblée », sur Franceinfo, (consulté le ).
  22. « Aurore Bergé (Renaissance): "On ne peut en aucun cas traiter le ministre Olivier Dussopt dassassin' dans l'enceinte de l'Hémicycle" » [vidéo], sur BFM TV, (consulté le ).
  23. Wally Bordas et Claire Conruyt, « Retraites : l'Insoumis Aurélien Saintoul qualifie Olivier Dussopt d'«assassin» et d'«imposteur» », Le Figaro, (consulté le ).
  24. Agence France-Presse, « Olivier Dussopt traité « d’assassin » par un député LFI Aurélien Saintoul à l’Assemblée, la séance suspendue », Le HuffPost, (consulté le ).
  25. Agence France-Presse, « Retraites - Un député LFI traite Dussopt d'"imposteur" et d'"assassin" et suscite l'indignation », L'Écho républicain, (consulté le ).
  26. « EN DIRECT - Dussopt traité d'"assassin": la majorité va demander des sanctions contre le député LFI », sur BFM Business, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]