Amance (Meurthe-et-Moselle)
Amance | |||||
Église Saint-Jean-Baptiste. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Seille et Grand Couronné | ||||
Maire Mandat |
Stéphane Laurent 2020-2026 |
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Code postal | 54770 | ||||
Code commune | 54012 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Amançois | ||||
Population municipale |
357 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 45′ 18″ nord, 6° 16′ 50″ est | ||||
Altitude | Min. 214 m Max. 405 m |
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Superficie | 13,5 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Grand Couronné | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Amance est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Géographie
- Le village est perché sur une colline assez étroite entre deux monts, le petit mont Amance et le grand mont Amance qui culmine à 405 mètres d'altitude.
Lieux-dits et écarts
- Fleur-Fontaine (ferme et château) ;
- la Fourasse (refuge SPA) ;
- le Jard.
Urbanisme
Typologie
Amance est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,2 %), terres arables (31,7 %), prairies (9,1 %), cultures permanentes (4,6 %), zones urbanisées (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Anciennement mentionné : Ahmantia (875) ; Amansia (fin du IXe siècle) ; Asmantia (932) ; Amantium castrum (1033) ; Asmancium (1094) ; Amantia (1208) ; Esmancia (1218) ; Amancia (1249) ; Amance-lou-Chastel (1285) ; Aumance (1324) ; Asmantia (XVIe siècle)[8].
Histoire
L'existence d'Amance serait plus ancienne que celle de Nancy : Mercator l'appelle antiqua Lotharingiae cancellaria (ancienne chancellerie de Lorraine). Et sa situation, aussi bien que son château, défendu qu'il était par cinq fortes tours, la rendaient une des places les plus importantes du duché[9].
Était dès le XIIe siècle le siège d'un comté dont l'origine est inconnue[8].
Il paraitrait d'après des documents authentiques, que les comtes de Lunéville (dont l'un porte le nom de Folmar), furent les premiers seigneurs d'Amance et qu'ils transmirent cette terre aux comtes de Bar. Des comtes de Bar, cette seigneurie passa aux ducs de Lorraine, par le mariage d'Agnès, fille du comte Thibaut Ier, avec le duc Ferri II (vers 1207) , avec réserve toutefois d'une des portes d'Amance, et de l'hommage des ducs de Lorraine[9].
En 1285, lors des festivités données par le comte de Chiny, à Chauvency-le-Château près de Montmédy, au cours de joutes et de la mêlée du tournoi, André et Wichart d'Amance sont les héros chantés par le trouvère Jacques Bretel dans son long reportage poétique : Le Tournoi de Chauvency.
En 1594, Amance était le chef-lieu d'une prévôté et châtellenie dépendant du bailliage de Nancy. Cette prévôté comprenait 51 villages. Léopold Ier la supprima le à cause de la proximité et du mélange des villages qui en dépendaient et de ceux de la prévôté de Château-Salins. Son but était aussi de réduire la multiplicité des offices, qui était à charge à ses sujets. En 1746, le , la prévôté d'Amance qui avait été incorporée à celle de Château-Salins, fut rétablie puis supprimée définitivement en 1751, époque où ce bourg fut compris dans le bailliage de Nancy[9].
Quant au spirituel, Amance était dans l'origine annexe de Dommartin, doyenné du Port, diocèse de Toul. L'évêque Pibon l'érigea en cure en 1450, parce-que, dit-il, les habitants avaient été de tout temps durs et féroces, en sorte qu'aucun archidiacre ni doyen n'osait entrer dans leur ville pour les réduire au devoir. Plus tard la cure d'Amance fut détachée du diocèse de Toul et enclavée dans l'évêché de Nancy, dont elle faisait partie en 1778[9]. Lors de la formation du diocèse de Nancy en 1778, Amance devint le chef-lieu d'un doyenné, dépendant de l'archidiaconé de cette ville[8].
Canton d'Amance
En 1790, Amance devint le chef-lieu d'un canton dépendant du district de Nancy et formé des communes suivantes : Agincourt, L'Aitre-sous-Amance, Amance, Armaucourt, Bey, Bouxières-aux-Chênes, Brin, Dommartin-sous-Amance, Eulmont, Lanfroicourt et Lay-Saint-Christophe[8]. Ce canton fut supprimé le 8 pluviôse an IX ().
Héraldique
Blasonnement :
D'argent au cep de vigne de sinople fruité de pourpre ; au chef de gueules chargé d'un alérion d'argent[10].
Commentaires : Les ducs de Lorraine faisaient cultiver la vigne à Amance.
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Autres blasons :
: André d'Amance, qui porte d'argent à la fasce d'azur, accompagné d'un lion passant de gueules au franc-quartier, se trouve à Chauvency-le-Château avec son frère Wichart.
: Wichart d'Amance joute contre Waleran de Luxembourg-Ligny au Tournoi de Chauvency.
: Adam d'Amance est présent également dans l'armorial de Wijnbergen aux côtés d'autres chevaliers de sa famille.
La maison d'Amance portait : d'azur a l'écusson d'argent, ou l'écusson d'azur en cœur. Le dernier seigneur de ce nom fut Jacques d'Amance, maréchal de Lorraine, qui vivait en 1399 ; cette maison se fondit dans celle de Bayon[9].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2021, la commune comptait 357 habitants[Note 3], en évolution de +7,21 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
Lieux et monuments
- Site de l'ancien château d'Amance, dominant la plaine d'une hauteur de 170 mètres. Appartenant à la comtesse Sophie de Bar, qui abritait une chapelle castrale. Après un siège en 1212, Amance devient un fief du comté de Champagne. Le , le duc René II de Lorraine dut céder le château à Charles le Téméraire, mais il le recouvra à la mort de celui-ci. Il en subsistait encore certaines parties au début du XXe siècle, sont toujours visibles une partie des remparts, une base de tour.
- Maison Renaissance et quelques portes gothiques dans le village.
- Château de Fleur-Fontaine XVIIIe siècle/XIXe siècle, rajout en 1905 d'une haute tour dans le style de la fin du Moyen Âge.
Édifice religieux
- Église Saint-Jean-Baptiste XVe siècle gothique, restaurée XIXe siècle : voûtes sur croisées d'ogives, chevet plat, chapelles XVIe siècle, clocher XVIIIe siècle et flèche XXe siècle, objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1919[17].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, 1862
- Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, 1843
- Michel Froger, Armoiries des villes de Lorraine, Ouest France, 2012, p. 9
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Saint-Jean-Baptiste », notice no PA00105989, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Liens externes
- Amance site officiel
- Amance sur le site de l'Insee
- Amance sur Viamichelin
- « Amance », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr