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Après avoir connu une importante diffusion chez les producteurs occidentaux (37% de l'offre méditerranéenne en 1970) les satsuma ont progressivement disparu des cultures (10% de l'offre en 2010)<ref name=":3" />. Clauselina, obtention espagnole, Owari et Okitsu étaient encore les premières mandarines de la saison en 2002<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Henri|nom1=Regnault|prénom2=Bernard|nom2=Roux|titre=Relations euro-méditerranéennes et libéralisation agricole|éditeur=Harmattan|date=2002|isbn=978-2-7475-2416-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=W06GAAAAIAAJ&newbks=0&printsec=frontcover&dq=satsuma+clauselina&q=satsuma+clauselina&hl=fr|consulté le=2023-09-02}}</ref>. En 2012 Iwasaki, Clauselina et Okitsu sont talonné par Marisol<ref>{{Lien web |titre=satsuma clauselina - Recherche Google |url=https://www.google.com/search?sca_esv=562207396&rlz=1C1CHBD_frPT887PT887&sxsrf=AB5stBioZ6-CWsk7GdNpdHzjNOdU1LG9UQ:1693674309745&q=satsuma+clauselina&tbm=bks&source=lnms&sa=X&ved=2ahUKEwjNvuO8tIyBAxX7VaQEHWqpCUEQ0pQJegQIWRAB&biw=1282&bih=643&dpr=1.44 |site=www.google.com |consulté le=2023-09-02}}</ref>. Les obtentions de mandarines méditerranéennes hâtives Oroval, Marisol, puis Oronules et Clemenrubi les ont remplacées<ref name=":3" />. Le calendrier de récolte des variétés espagnoles donné par IVIA ne maintient plus qu'Iwasaki en mandarine de septembre, elle est suivie par les nouvelles Basol, Clemensoon, Clemenclara, Clemenrubi<ref>{{Lien web |langue=es |auteur=Pardo J., Buj A. |titre=CALENDARIO DE RECOLECCIÓN DE LOS CITRICOS CULTIVADOS EN ESPAÑA |url=https://ivia.gva.es/documents/161862582/161863536/calendarios_recoleccion-citricos.pdf/acdddf5c-4798-4ff9-b4e0-b66d88b6353a |format=pdf |site=Ivia}}</ref>. Camille Jaquemond ''et al.'' (2013) attribuent leur disparition en Europe et en Afrique du Nord à leur saveur douceâtre et à leur couleur pâle<ref name=":2" />.
Après avoir connu une importante diffusion chez les producteurs occidentaux (37% de l'offre méditerranéenne en 1970) les satsuma ont progressivement disparu des cultures (10% de l'offre en 2010)<ref name=":3" />. Clauselina, obtention espagnole, Owari et Okitsu étaient encore les premières mandarines de la saison en 2002<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Henri|nom1=Regnault|prénom2=Bernard|nom2=Roux|titre=Relations euro-méditerranéennes et libéralisation agricole|éditeur=Harmattan|date=2002|isbn=978-2-7475-2416-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=W06GAAAAIAAJ&newbks=0&printsec=frontcover&dq=satsuma+clauselina&q=satsuma+clauselina&hl=fr|consulté le=2023-09-02}}</ref>. En 2012 Iwasaki, Clauselina et Okitsu sont talonné par Marisol<ref>{{Lien web |titre=satsuma clauselina - Recherche Google |url=https://www.google.com/search?sca_esv=562207396&rlz=1C1CHBD_frPT887PT887&sxsrf=AB5stBioZ6-CWsk7GdNpdHzjNOdU1LG9UQ:1693674309745&q=satsuma+clauselina&tbm=bks&source=lnms&sa=X&ved=2ahUKEwjNvuO8tIyBAxX7VaQEHWqpCUEQ0pQJegQIWRAB&biw=1282&bih=643&dpr=1.44 |site=www.google.com |consulté le=2023-09-02}}</ref>. Les obtentions de mandarines méditerranéennes hâtives Oroval, Marisol, puis Oronules et Clemenrubi les ont remplacées<ref name=":3" />. Le calendrier de récolte des variétés espagnoles donné par IVIA ne maintient plus qu'Iwasaki en mandarine de septembre, elle est suivie par les nouvelles Basol, Clemensoon, Clemenclara, Clemenrubi<ref>{{Lien web |langue=es |auteur=Pardo J., Buj A. |titre=CALENDARIO DE RECOLECCIÓN DE LOS CITRICOS CULTIVADOS EN ESPAÑA |url=https://ivia.gva.es/documents/161862582/161863536/calendarios_recoleccion-citricos.pdf/acdddf5c-4798-4ff9-b4e0-b66d88b6353a |format=pdf |site=Ivia}}</ref>. Camille Jaquemond ''et al.'' (2013) attribuent leur disparition en Europe et en Afrique du Nord à leur saveur douceâtre et à leur couleur pâle<ref name=":2" />.


Au Japon la production de satsuma s'est également effondrée, de 3.5 millions de t en 1970, elle est tombée à moins d'un million de t.<ref>{{Ouvrage|langue=ja|auteur1=Association japonaise des semis d'arbres fruitiers , Organisation nationale de recherche sur l'agriculture et l'alimentation (NARO)|titre=図説 果物の大図鑑 - Encyclopédie illustrée des fruits|passage=p 69|lieu=Tokyo|éditeur=Mynavi Publishing|date=2016|pages totales=256 pages|isbn=978-4-8399-5384-3}}</ref>
Au Japon la production de satsuma s'est également effondrée, de {{unité|3.5|millions de t}} en 1970, elle est tombée à moins d'un million de t.<ref>{{Ouvrage|langue=ja|auteur1=Association japonaise des semis d'arbres fruitiers , Organisation nationale de recherche sur l'agriculture et l'alimentation (NARO)|titre=図説 果物の大図鑑 - Encyclopédie illustrée des fruits|passage=p 69|lieu=Tokyo|éditeur=Mynavi Publishing|date=2016|pages totales=256 pages|isbn=978-4-8399-5384-3}}</ref>


== Description ==
== Description ==
L'arbre est petit à moyen, avec une canopée basse, généralement étalée et tombante, presque sans épines, la feuille lancéolées sont plus larges que celles des autres mandariniers. La fleur blanche est est hautement [[Parthénocarpie|parthénocarpique]]<ref name=":4">{{Lien web |langue=en |titre=HS195/CH116: The Satsuma Mandarin |url=https://edis.ifas.ufl.edu/publication/CH116 |site=edis.ifas.ufl.edu |consulté le=2023-09-03}}</ref>. Le fruit rond et aplati mesure en moyenne {{unité|6|à=10|cm}} de diamètre a une écorce fine fragile et facile à peler. Il compte {{unité|10|à=12|segments}} aux membranes fines à la pulpe presque fondante, texture appréciée au Japon, d'une saveur douce, sucrée-acidulée équilibrée<ref name=":5">{{Lien web |langue=en |titre=Satsuma Mandarins |url=https://specialtyproduce.com/produce/Satsuma_Mandarins_209.php |site=specialtyproduce.com |consulté le=2023-09-03}}</ref>.
Les signes de maturité sont la base concave souple, le péricarpe brillant avec des pores ouverts, la densité élevée du fruit (fruit ''lourd''). La sur-maturité s'observe quand le mésocarpe (l’écorce) n'adhère plus aux quartiers.

La tolérance au froid est variable: {{unité|-9.4|°C}} ({{unité|15|°F}}) est cité en [[Floride]] pour l'arbre adulte, mais les jeunes arbres ne supportent que {{unité|-3|°C}} ({{unité|26|°F}}) . Les fruits sont endommagés dès {{unité|-4|°C}} les températures de déverdissement sont comprises entre {{unité|-1.5|et=3.5|°C}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Matthew |nom=Orwat |titre=Satsuma Protection in Cold Weather Extremes |url=https://nwdistrict.ifas.ufl.edu/phag/2014/01/11/satsuma-protection-in-cold-weather-extremes/ |site=Panhandle Agriculture |date=2014-01-11 |consulté le=2023-09-03}}</ref>. Les signes de maturité sont la base concave souple, le péricarpe brillant avec des pores ouverts, la densité élevée du fruit<ref name=":5" />. Le Ministère de l'Agriculture japonais a étudié les conséquences du réchauffement climatique sur la culture des satsumas: une baisse de la production est prévisible à l'horizon 2080 ainsi qu'un déplacement vers le nord des zones de cultures<ref>{{Article|langue=en|auteur1=T. Sugiura, D. Sakamoto, Y. Koshita, H. Sugiura et T. Asakura|titre=Changes in Locations Suitable for Satsuma Mandarin and Tankan Cultivation due to Global Warming in Japan|périodique=Acta horticulturae 1130|date=2014|lire en ligne=https://repository.naro.go.jp/record/233/files/SC20201707070006_postprint.pdf|pages=91 – 94}}</ref>.


=== Caractère asperme ===
=== Caractère asperme ===
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=== Cultivars ===
=== Cultivars ===
Plus d'une centaines de cultivars, différents par leur maturité, la forme des fruits, la couleur et la qualité sont inventoriés<ref name=":4" />. ''Wase'' signifie maturation précoce en japonais<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Geoffrey R.|nom1=Dixon|prénom2=David E.|nom2=Aldous|titre=Horticulture: Plants for People and Places, Volume 1: Production Horticulture|passage=p 165|éditeur=Springer|date=2014-06-10|isbn=978-94-017-8578-5|lire en ligne=https://books.google.it/books?id=L6nIAwAAQBAJ&newbks=1&newbks_redir=0&lpg=PA165&dq=satsuma%20%22wase%22%20means&hl=fr&pg=PA165#v=onepage&q=satsuma%20%22wase%22%20means&f=false|consulté le=2023-09-03}}</ref>. Tokurou Shimizu (2016) en donne 20: Aoshima, Dobashi beni, Haraguchi wase, Imamura, Iwasaki wase, Juman, Jutaro, Kinokuni, Kuno, Miyagawa wase, Nagahashi, Niu, Original, Otsu-4, Shirakawa, Sugiyama, Suruga beni, Ueno wase, Yamada et Yamashita beni<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Tokurou|nom1=Shimizu|prénom2=Akira|nom2=Kitajima|prénom3=Keisuke|nom3=Nonaka|prénom4=Terutaka|nom4=Yoshioka|titre=Hybrid Origins of Citrus Varieties Inferred from DNA Marker Analysis of Nuclear and Organelle Genomes|périodique=PLOS ONE|volume=11|numéro=11|date=2016-11-30|issn=1932-6203|pmid=27902727|pmcid=PMC5130255|doi=10.1371/journal.pone.0166969|lire en ligne=https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0166969|consulté le=2023-09-03|pages=e0166969}}</ref>. L'université de Riverside a 47 cultivars en collection<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Satsumas |url=https://citrusvariety.ucr.edu/citrus-varieties/category-or-type/mandarins/satsumas |site=Givaudan Citrus Variety Collection at UCR |consulté le=2023-09-03}}</ref> et la collection de Corse INRAE–Cirad de San Giuliano en propose (2020) 16 dont Ben di gang ju, Clausellina, Dobashi-Beni, Kowano, Miho, Miyagawa, Okitsu, Owari, Pucheng, Saïgon, Saint Jean, Salzara, Sugiyama, Variegated<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Bloquel, Modification Olivier Pailly|titre=Catalogue public des variétés (Citrus)|passage=Satsuma|lieu=San Giuliano|éditeur=INRAE-Cirad|date=05/08/2020|pages totales=23|lire en ligne=https://www.inrae.fr/sites/default/files/dt-r-34-catalogue_public_des_varietes_1.pdf}}</ref>.

Les principaux cultivars fréquents en Florise sont Owari, Silverhill, Kimbrough, Brown Select, Early St. Ann et Xie Shan<ref>{{Lien web |langue=en |titre=HS195/CH116: The Satsuma Mandarin |url=https://edis.ifas.ufl.edu/publication/CH116 |site=edis.ifas.ufl.edu |consulté le=2023-09-03}}</ref>. L'IVIA ('''''I'''nstitut Valencià d'Investigacions Agràries'') donne par dates de maturité en Méditerranée:

* Iwasaki

Les principaux cultivars de satsuma sont par ordre de maturité :
Les principaux cultivars de satsuma sont par ordre de maturité :
* Très hâtives : ''Hashimoto, Miyamoto, Iwasaki'', Saint Ann (USA) ;
* Très hâtives : ''Hashimoto, Miyamoto,'' , Saint Ann (USA) ;
* Hâtives : ''Yamakawa, Clausellina, Okitsu, Ueno'' ;
* Hâtives : ''Yamakawa, Clausellina, Okitsu, Ueno'' ;
* Pleine saison (octobre hémisphère nord) : ''Owari, Miyagawa, Nankan, Kawano Wase'' ;
* Pleine saison (octobre hémisphère nord) : ''Owari, Miyagawa, Nankan, Kawano Wase'' ;
* Tardives : ''Sugiyama, Hayashi'' et ''Koyama'' ;
* Tardives : ''Sugiyama, Hayashi'' et ''Koyama'' ;
* Très tardives : ''Otsu'', qui se récolte fin décembre (mai dans l'hémisphère sud).
* Très tardives : ''Otsu'', qui se récolte fin décembre (mai dans l'hémisphère sud).

La rusticité des satsumas est celle des mandariniers, en principe depuis la zone USDA 8a (autrement dit tolérance à des gels de {{tmp|-8|°C}}, jusqu'au climat tropical (zone 11). De ce fait et à cause de la précocité de la récolte automnale, les satsumas sont des fruitiers appréciés dans les climats de transition à hiver connaissant le gel et à automne tempéré encore ensoleillé, puisque le degré de sucre dépend directement de l'ensoleillement.


Au Japon, les satsumas sont cultivées jusqu'au {{34e}} Nord. Le cultivar ''Kimbrough'', originaire de Louisiane est réputé le plus résistant au gel. Les mandariniers satsuma sont sensibles à l'[[Alternance (arboriculture fruitière)|alternance bisannuelle]].
Au Japon, les satsumas sont cultivées jusqu'au {{34e}} Nord. Le cultivar ''Kimbrough'', originaire de Louisiane est réputé le plus résistant au gel. Les mandariniers satsuma sont sensibles à l'[[Alternance (arboriculture fruitière)|alternance bisannuelle]].

Version du 3 septembre 2023 à 11:35

Citrus reticulata subsp. unshiu

Citrus reticulata subsp. unshiu
Description de cette image, également commentée ci-après
Fruits de la mandarine satsuma
Classification
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Sapindales
Famille Rutaceae
Genre Citrus
Espèce Citrus reticulata

Sous-espèce

Citrus reticulata subsp. unshiu
(Marcow.) D.Rivera et al., 1998[note 1]
Une plantation de mikans
Un panier de mikans

Citrus reticulata subsp. unshiu (anciennement Citrus unshiu Marcovitch), le mandarinier satsuma, également nommé Mandarine de Canton, est un agrume japonais résistant au froid et à fruits précoces[1].

Il constitue un sous-groupe naturel de mandarine génétiquement différent aux côtés de la mandarine commune (C. reticulata Blanco), la clémentine (C. clementina Hort. ex. Tan), la mandarine méditerranéenne (C. deliciosa Tenore), la mandarine royale (C. nobilis Loureiro) et les hybrides de mandarine (tangor et tangelo)[2]. Le mandarinier satsuma est différent du ponkan (Citrus tangerina Tanaka) plus tardif, fréquent en Chine et également produit au Japon (cultivars Ota, Morita, Yoshida, et Imazu).

Dénomination

Les mandarines douces et généralement sans pépins ou 蜜柑 (mikan)[3] sont populaires au Japon sous le nom de ウンシュウミカン, みかん (Unshūmikan, mikan), 温州市ミカン mandarine Wenzhou depuis l'ère Meiji. Une tradition voudrait que ville c'est de Wenzhou, province chinoise du Zhejiang qu'elle est arrivée au Japon via Kagoshima, de là elle aurait gagné la préfecture d'Ehime en 1794, introduite par M. Jiro Kagayama à Tosa, plus tard encore, en 1895 à Nishiuwa[4].

Paul Peillot (1890) note l'incertitude sur cette origine: «Tsuboi Kumazo ( Actes du XIIe Congr. intern. des Orientalistes, Rome 1899) pense que les oranges de 雲州 Unshü sont des oranges de Wentcheou en Chine; le Dictionnaire japonais-français de Lemaréchal voudrait au contraire que les unshü-mikan fussent des oranges de la province japonaise d’Izumo; je ne sais qui a raison»[5].

Mikan était utilisé en français au XIXème siècle[6], de nos jours on parle de mandarine satsuma ou satsuma en français[7], satsuma mandarin ou satsuma orange en anglais[8]. Ce serait l'épouse d'un membre du personnel de l'ambassade américaine qui aurait introduit sous l'ère Meiji aux USA des mandariniers achetés dans la province de Satsuma (préfecture de Kagoshima), nom qu'ils ont conservé[4].

Le taxonomiste Swingle la classe C. reticulata Blanco et Tanaka C. unshiu Marcov.[9]

Phylogénie

Shimizu et al. (2016) écrivent sur la base d'une approche génétique statistique des marqueurs ADN que satsuma est une progéniture rétrocroisée (BC 1) de la variété de mandarine Kishu (C. kinokuni hort. ex Tanaka) pour parent de la graine et de kunenbo-A (C. nobilis Lour. var. kunep Tanaka) en tant que pollinisateur. Leur analyse de filiation a identifié Yatsushiro[10] (C. yatsushiro hort ex. Tanaka[11]) comme une progéniture des mêmes parents (Kishu x kunenbo-A) avec une combinaison croisée opposée. Satsuma et Yatsushiro sont donc frères et sœurs[12].

Cette analyse met fin à diverses hypothèses qui donnaient les satsuma proche du chinois Tsaokieh (Citrus succosa Hoet.), Mankieh (Citrus tardirefax Host.) et Pentitsao (Citrus succosa Host.)[13].

Descendance

Les satsuma sont les géniteurs de nombreux agrumes japonais dont le kabosu[14], Harehime, Tsunokaori, les mandarines Hayaka (Satsuma x Ponkan), Kara (Satsuma x King) et Saga (Satsuma x Fairchild), les tangors Kiyomi et Aki (Satsuma x orange douce)[9]. En Europe, Carvalhal est un hybride précoce portugais[15] qui a donné Bellezza mandarine obtenue en Italie[16] Camille Jaquemond et al. (2013) écrivent que l'absence de pépins incite à utiliser les satsuma dans les programmes de création variétale[17]. Par exemple le tangor Murcott stérile (sans pépins) possède les mitochondries des satsuma[17].

Histoire

En 1923 Tanaka en fait l'éloge: «La taille d'un fruit moyen est nettement plus grande que celle de la mandarine commune méditerranéenne et la pulpe est beaucoup plus sucrée et plus parfumée. La plante est très rustique et résistante à diverses maladies, notamment au chancre des agrumes. Il est prolifique et ses exigences culturelles sont moins grandes. Depuis sa première apparition dans la culture commerciale, tous les producteurs japonais ont abandonné la plantation de la mandarine, car Satsuma s'est révélée supérieure à tous égards. Elle commence à fructifier très tôt, que le fruit mûrit au début de l'automne, alors qu'aucun autre agrume ne se trouve sur le marché, et que le fruit se conserve longtemps facilement»[18].

Les satsumas sont précoces et productifs[19] ; les premiers fruits (cultivars Hashimoto et Miyamoto au Japon) sont récoltés de début septembre à décembre dans l'hémisphère nord, d'avril à mai dans l'hémisphère sud[20], autrement dit 2 mois avant les mandarines méditerranéennes ou les ponkan. C'est pourquoi la grande culture des satsumas a rapidement gagné la Californie, la Floride, le Brésil, l'Espagne, l'Italie et le Maroc. Dans ces pays, elles sont récoltées vertes puisque les températures sont encore douce, puis traitées (déverdissement), généralement par le froid ou par l'éthylène, pour rendre la couleur du péricarpe orange, comme l'exigent les consommateurs occidentaux [21]. En Asie, les fruits murs sont souvent vendus verts, ou verts avec la base orange (la maturité de la pulpe est indépendante de celle du péricarpe chez les agrumes)[22]. Leur consommation est précédé d'une semaine au moins de repos après la récolte, en général à 20 °C, repos qui donne un fruit plus équilibré, il a été observé (2012) que la teneur en 11 acides aminés (phénylalanine, tryptophane, tyrosine, isoleucine, leucine, valine, thréonine, lysine, méthionine, histidine et acide γ-aminobutyrique) augmente entre 20 à 30 °C[23]. De plus à 20 °C la teneur en caroténoïdes du flavedo augmente sans affecter celle des sacs de jus[24].

Après avoir connu une importante diffusion chez les producteurs occidentaux (37% de l'offre méditerranéenne en 1970) les satsuma ont progressivement disparu des cultures (10% de l'offre en 2010)[17]. Clauselina, obtention espagnole, Owari et Okitsu étaient encore les premières mandarines de la saison en 2002[25]. En 2012 Iwasaki, Clauselina et Okitsu sont talonné par Marisol[26]. Les obtentions de mandarines méditerranéennes hâtives Oroval, Marisol, puis Oronules et Clemenrubi les ont remplacées[17]. Le calendrier de récolte des variétés espagnoles donné par IVIA ne maintient plus qu'Iwasaki en mandarine de septembre, elle est suivie par les nouvelles Basol, Clemensoon, Clemenclara, Clemenrubi[27]. Camille Jaquemond et al. (2013) attribuent leur disparition en Europe et en Afrique du Nord à leur saveur douceâtre et à leur couleur pâle[16].

Au Japon la production de satsuma s'est également effondrée, de 3,5 millions de t en 1970, elle est tombée à moins d'un million de t.[28]

Description

L'arbre est petit à moyen, avec une canopée basse, généralement étalée et tombante, presque sans épines, la feuille lancéolées sont plus larges que celles des autres mandariniers. La fleur blanche est est hautement parthénocarpique[29]. Le fruit rond et aplati mesure en moyenne 6 à 10 cm de diamètre a une écorce fine fragile et facile à peler. Il compte 10 à 12 segments aux membranes fines à la pulpe presque fondante, texture appréciée au Japon, d'une saveur douce, sucrée-acidulée équilibrée[30].

La tolérance au froid est variable: −9,4 °C (15 °F) est cité en Floride pour l'arbre adulte, mais les jeunes arbres ne supportent que −3 °C (26 °F) . Les fruits sont endommagés dès −4 °C les températures de déverdissement sont comprises entre −1,5 et 3,5 °C[31]. Les signes de maturité sont la base concave souple, le péricarpe brillant avec des pores ouverts, la densité élevée du fruit[30]. Le Ministère de l'Agriculture japonais a étudié les conséquences du réchauffement climatique sur la culture des satsumas: une baisse de la production est prévisible à l'horizon 2080 ainsi qu'un déplacement vers le nord des zones de cultures[32].

Caractère asperme

Les fruits sont parthénocarpiques (sans pépins) en raison de la dégénérescence du pollen, mais lorsque les fleurs sont pollinisées avec des grains de pollen viables d'autres variétés d'agrumes, elles donnent des fruits porteurs de graines.[33]

Cultivars

Plus d'une centaines de cultivars, différents par leur maturité, la forme des fruits, la couleur et la qualité sont inventoriés[29]. Wase signifie maturation précoce en japonais[34]. Tokurou Shimizu (2016) en donne 20: Aoshima, Dobashi beni, Haraguchi wase, Imamura, Iwasaki wase, Juman, Jutaro, Kinokuni, Kuno, Miyagawa wase, Nagahashi, Niu, Original, Otsu-4, Shirakawa, Sugiyama, Suruga beni, Ueno wase, Yamada et Yamashita beni[35]. L'université de Riverside a 47 cultivars en collection[36] et la collection de Corse INRAE–Cirad de San Giuliano en propose (2020) 16 dont Ben di gang ju, Clausellina, Dobashi-Beni, Kowano, Miho, Miyagawa, Okitsu, Owari, Pucheng, Saïgon, Saint Jean, Salzara, Sugiyama, Variegated[37].

Les principaux cultivars fréquents en Florise sont Owari, Silverhill, Kimbrough, Brown Select, Early St. Ann et Xie Shan[38]. L'IVIA (Institut Valencià d'Investigacions Agràries) donne par dates de maturité en Méditerranée:

  • Iwasaki

Les principaux cultivars de satsuma sont par ordre de maturité :

  • Très hâtives : Hashimoto, Miyamoto, , Saint Ann (USA) ;
  • Hâtives : Yamakawa, Clausellina, Okitsu, Ueno ;
  • Pleine saison (octobre hémisphère nord) : Owari, Miyagawa, Nankan, Kawano Wase ;
  • Tardives : Sugiyama, Hayashi et Koyama ;
  • Très tardives : Otsu, qui se récolte fin décembre (mai dans l'hémisphère sud).

Au Japon, les satsumas sont cultivées jusqu'au 34e Nord. Le cultivar Kimbrough, originaire de Louisiane est réputé le plus résistant au gel. Les mandariniers satsuma sont sensibles à l'alternance bisannuelle.

Le cultivar Khosta (du russe Хоста) est une mandarine miniature à maturité précoce cultivée sur la Mer Noire du temps de l'URSS [39].

Utilisation

Aomikan (青みかん) satsuma verte récoltée le 15 aout

Aomikan

Les mandarines vertes 青みかん (Ao mikan) qui résultent de l'éclaircissage pratiqué en aout contiennent un jus peu sucré et acidulé qui est utilisé depuis 2015 comme condiment à Yokohama. On en fait des sauces, des vinaigrettes, la marque Amandarina a été crée par un amateur japonais de cuisine espagnole[40], une bière à la mandarine verte - Bière de Yokohama -[41], du thé à la mikan verte , il est aussi de nos jours vendu en poudre prêt à diluer[42]. Ce jus rafraichissant est réputé avoir des effets bénéfiques sur la santé[43].

En Corée l'extrait un extrait de satsuma verte riche en éosidine est utilisé en cosmétique comme régulateur de l'immunomodulation et la diminution de l'hypersensibilité de la peau[44].

Les mikans de pleine saison

Les mikans sont des fruits de table faciles à peler, souvent sans pépins, juteux ; se conservant bien, elles se mangent telles quelles. En cuisine, on utilise le jus et le zeste, dans les boissons (il existe des bières d'automne au jus de mikan), la cuisine sucrée (sorbet, pâtisserie) et la cuisine salée.

La peau (verte ou orange) des mandarines satsuma séchées et nommée chen pi (陳皮 en chinois et en japonais), est utilisée dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, notamment en infusion contre les refroidissements ; elle est également un condiment, excellente séchée et pulvérisée avec du chocolat ou cuite avec du poulet dans le Hunan.

Culture populaire

  • Une mikan a joué un rôle important dans l'épisode de Noël 2005 de Doctor Who, L'Invasion de Noël.
  • Nami du manga One Piece a grandi dans un verger de mikans et en possède quelques pieds sur le bateau. Son tatouage représente une mikan mélangée avec un moulin à vent.
  • Mikan dans le manga l'académie alice (Gakuen alice) porte ce prénom.

Notes

  1. Citrus reticulata subsp. unshiu (Marcow.) D.Rivera, Obón, S.Ríos, Selma, F.Mendez, Verde & F.Cano, 1998

Références

  1. TONELLI Nicole et GALLOUIN François, Des fruits et des graines comestibles du monde entier, Lavoisier, (ISBN 978-2-7430-6481-5, lire en ligne), p 395
  2. Livnat Goldenberg, Yossi Yaniv, Adi Doron-Faigenboim et Nir Carmi, « Diversity among mandarin varieties and natural sub-groups in aroma volatiles compositions », Journal of the Science of Food and Agriculture, vol. 96, no 1,‎ , p. 57–65 (ISSN 1097-0010, PMID 25824867, DOI 10.1002/jsfa.7191, lire en ligne, consulté le )
  3. « 蜜柑 - みかん (mikan) mandarine japonaise », sur www.dictionnaire-japonais.com (consulté le )
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Voir aussi

Références taxonomiques

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