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En [[linguistique]], l'endocentrisme désigne la tendance et la capacité d'une langue et de ses utilisateurs à refuser l'intégration de mots issus de langues étrangères dans le lexique de leur langue. Le phénomène inverse est appelé exocentrisme<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Michael Lackner|nom1=Ph.D|prénom2=Natascha|nom2=Vittinghoff|titre=Mapping Meanings: The Field of New Learning in Late Qing China ; [International Conference "Translating Western Knowledge Into Late Imperial China", 1999, Göttingen University]|éditeur=BRILL|date=2004|isbn=978-90-04-13919-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=EGMWzOfJOTIC&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PA369&dq=%22endocentrism%22&hl=en|consulté le=2021-09-02}}</ref>. Le linguiste [[Henning Andersen]] soutient, dans un article de 1986, que les communautés linguistiques diffèrent par leur ouverture à de nouveaux éléments verbaux. L'endocentrisme et l'exocentrisme seraient déterminés par l'attitude de ces communautés linguistiques vis-à-vis du reste du monde<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Matti|nom1=Rissanen|prénom2=Ossi|nom2=Ihalainen|prénom3=Terttu|nom3=Nevalainen|prénom4=Irma|nom4=Taavitsainen|titre=History of Englishes: New Methods and Interpretations in Historical Linguistics|éditeur=Walter de Gruyter|date=2011-09-08|isbn=978-3-11-087700-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=MCRpM-wUy2kC&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PA83&dq=%22endocentrism%22&hl=en|consulté le=2021-09-02}}</ref>.
En [[linguistique]], l'endocentrisme désigne la tendance et la capacité d'une langue et de ses utilisateurs à refuser l'intégration de mots issus de langues étrangères dans le lexique de leur langue. Le phénomène inverse est appelé exocentrisme<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Michael Lackner|nom1=Ph.D|prénom2=Natascha|nom2=Vittinghoff|titre=Mapping Meanings: The Field of New Learning in Late Qing China ; [International Conference "Translating Western Knowledge Into Late Imperial China", 1999, Göttingen University]|éditeur=BRILL|date=2004|isbn=978-90-04-13919-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=EGMWzOfJOTIC&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PA369&dq=%22endocentrism%22&hl=en|consulté le=2021-09-02}}</ref>. Le linguiste [[Henning Andersen]] soutient, dans un article de 1986, que les communautés linguistiques diffèrent par leur ouverture à de nouveaux éléments verbaux. L'endocentrisme et l'exocentrisme seraient déterminés par l'attitude de ces communautés linguistiques vis-à-vis du reste du monde<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Matti|nom1=Rissanen|prénom2=Ossi|nom2=Ihalainen|prénom3=Terttu|nom3=Nevalainen|prénom4=Irma|nom4=Taavitsainen|titre=History of Englishes: New Methods and Interpretations in Historical Linguistics|éditeur=Walter de Gruyter|date=2011-09-08|isbn=978-3-11-087700-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=MCRpM-wUy2kC&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PA83&dq=%22endocentrism%22&hl=en|consulté le=2021-09-02}}</ref>.


En [[psychologie]], des études [[Comportement|comportementales]] s'appuient sur des observations empiriques pour traiter de la tendance des agents sociaux à coopérer ou à rompre des liens de coopération. Les agents sociaux qui coopèrent le moins sont alors qualifiés d'endocentrés<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Valerian J.|nom1=Derlega|prénom2=Janusz|nom2=Grzelak|titre=Cooperation and Helping Behavior: Theories and Research|éditeur=Academic Press|date=2013-09-25|isbn=978-1-4832-6107-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=CoNGBQAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PA406&dq=%22endocentrism%22&hl=en|consulté le=2021-09-02}}</ref>.
En [[psychologie]], des études [[Comportement|comportementales]] s'appuient sur des observations empiriques pour traiter de la tendance des agents sociaux à coopérer ou à rompre des liens de coopération<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Ervin|nom1=Staub|titre=Development and Maintenance of Prosocial Behavior: International Perspectives on Positive Morality|éditeur=Springer Science & Business Media|date=2013-11-09|isbn=978-1-4613-2645-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8zv0BwAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PA142&dq=%22endocentrism%22&hl=en|consulté le=2021-09-02}}</ref>. Les agents sociaux qui coopèrent le moins sont alors qualifiés d'endocentrés<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Valerian J.|nom1=Derlega|prénom2=Janusz|nom2=Grzelak|titre=Cooperation and Helping Behavior: Theories and Research|éditeur=Academic Press|date=2013-09-25|isbn=978-1-4832-6107-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=CoNGBQAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PA406&dq=%22endocentrism%22&hl=en|consulté le=2021-09-02}}</ref>.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

Version du 2 septembre 2021 à 19:45

L’autocentrisme, ou endocentrisme, désigne la tendance d’un individu ou d'un groupe social à se centrer sur lui-même. Il s'agit d'un concept d'anthropologie et de sociologie.

Concept

L'endocentrisme consiste, pour un individu ou un groupe social, à se centrer sur lui-même. Il s'agit souvent de considérer sa propre culture comme purement autochtone et dénuée d'influence externe, ou alors, d'avoir une conception du monde où son pays ou sa culture joue un rôle absolument central.

Voisin du chauvinisme, l'endocentrisme amène souvent à considérer ses propres valeurs comme échelle de référence pour l’évaluation de différents modes de vie, mais aussi à exagérer les bénéfices de ses actes et à minorer les bénéfices des acteurs considérés extérieurs au groupe. Il peut s'agir d'une tendance à considérer sa propre culture comme supérieure et meilleure que d’autres cultures. Pour le professeur de philosophie Christopher E. Ukhun, les idéologies qui exigent un respect de l'individu non pas en tant qu'individu universel mais en tant qu'individu particulier disposant de spécificités identitaires le raccrochant à un sous-groupe de la population est une posture endocentrique[1].

Le communautarisme est une forme d'endocentrisme en ce qu'il place la communauté (souvent définie par une origine sociale ou une origine ethnique différente de la majorité) au centre de l'existence de l'individu et de sa perception du monde[2].

En linguistique, l'endocentrisme désigne la tendance et la capacité d'une langue et de ses utilisateurs à refuser l'intégration de mots issus de langues étrangères dans le lexique de leur langue. Le phénomène inverse est appelé exocentrisme[3]. Le linguiste Henning Andersen soutient, dans un article de 1986, que les communautés linguistiques diffèrent par leur ouverture à de nouveaux éléments verbaux. L'endocentrisme et l'exocentrisme seraient déterminés par l'attitude de ces communautés linguistiques vis-à-vis du reste du monde[4].

En psychologie, des études comportementales s'appuient sur des observations empiriques pour traiter de la tendance des agents sociaux à coopérer ou à rompre des liens de coopération[5]. Les agents sociaux qui coopèrent le moins sont alors qualifiés d'endocentrés[6].

Voir aussi

En tant que catégorie comportementale, l’endocentrisme joue un rôle d’hyperonymes pour, entre autres, les biais sociaux suivants  :

Notes et références

  1. Christopher E. Ukhun, Critical gender discourse in Africa, Hope Publications, 2002- (ISBN 978-36548-8-8 et 978-978-36548-8-4, OCLC 54631260, lire en ligne)
  2. « Le communautarisme, qu’est-ce que c’est? », sur LEFIGARO (consulté le )
  3. (en) Michael Lackner Ph.D et Natascha Vittinghoff, Mapping Meanings: The Field of New Learning in Late Qing China ; [International Conference "Translating Western Knowledge Into Late Imperial China", 1999, Göttingen University], BRILL, (ISBN 978-90-04-13919-0, lire en ligne)
  4. (en) Matti Rissanen, Ossi Ihalainen, Terttu Nevalainen et Irma Taavitsainen, History of Englishes: New Methods and Interpretations in Historical Linguistics, Walter de Gruyter, (ISBN 978-3-11-087700-7, lire en ligne)
  5. (en) Ervin Staub, Development and Maintenance of Prosocial Behavior: International Perspectives on Positive Morality, Springer Science & Business Media, (ISBN 978-1-4613-2645-8, lire en ligne)
  6. (en) Valerian J. Derlega et Janusz Grzelak, Cooperation and Helping Behavior: Theories and Research, Academic Press, (ISBN 978-1-4832-6107-2, lire en ligne)