Étienne Saintenac
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Membre de | |
---|---|
Conflit | |
Lieu de détention | |
Distinctions |
Étienne Saintenac, né le à Marseille et mort le à Lübeck, est un enseignant et résistant français pendant la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Étienne Saintenac est le fils du pasteur Daniel Saintenac, tué au combat en 1917[1]. Après avoir fait ses classes au lycée Thiers, il poursuit des études à Lyon puis Strasbourg[1] ; il est reçu à l’agrégation de philosophie en 1942[2].
Il commence à enseigner peu avant la Seconde Guerre mondiale[1]. Il participe alors en parallèle à une association protestante d’étudiants et au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes[1]. Mobilisé, il ne peut qu’assister impuissant à la débâcle[1].
En 1941, alors enseignant à Clermont-Ferrand, il entre au réseau Combat[1]. Il est emprisonné en , cadre dans lequel il passe l’agrégation[1]. Ayant bénéficié d’un non-lieu, il est muté en novembre suivant au lycée de garçons de Nîmes[1]. Il poursuit ses activités de résistance dans son enseignement, en proposant des sujets comme « la force et le droit »[1]. En contact avec Louis Salle, il renoue avec Combat et participe à divers sabotages[1]. Il écrit à cette époque divers poèmes engagés, où il dresse un parallèle entre l’armée de l’ombre et les Camisards[1].
En , il succède à Jean Bastide comme chef départemental des Mouvements unis de la Résistance[1]. Mais, le , il est arrêté à son domicile par la Gestapo, puis déporté au camp de concentration de Neuengamme[1]. Le camp est évacué via le Cap Arcona, qui est coulé par les Alliés le à Lübeck ; Saintenac y perd la vie[1].
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]Un boulevard de Nîmes porte son nom[1].
Distinction
[modifier | modifier le code]Il est reconnu « déporté résistant »[3].
- Médaille de la Résistance française à titre posthume par décret du [1],[4].
Références
[modifier | modifier le code]- Sugier 2009.
- « [http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats&nom=&annee_op=%3D&ann ee%5Bvalue%5D=1942&annee%5Bmin%5D=&annee%5Bmax%5D=&periode=All&concours=1 4&items_per_page=10 Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960] », sur cnrs.fr (consulté le ).
- « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Roger Grossi, Étienne Saintenac : résistant, philosophe, poète, un homme libre, Nîmes, Lacour, (BNF 36963348).
- Fabrice Sugier, « Saintenac Étienne (1916-1945) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la vie publique :