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Édouard Pailleron

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Édouard Pailleron
Édouard Pailleron photographié par Étienne Carjat vers 1875.
Fonction
Fauteuil 12 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Pailleron (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Édouard Jules Henri Pailleron
Nationalité
Activités
Rédacteur à
Conjoint
Marie Buloz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Édouard Pailleron (d)
Marie-Louise PailleronVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
AD 75
signature d'Édouard Pailleron
Signature
Tombe de la famille Pailleron au cimetière du Père-Lachaise, division 89.

Édouard Pailleron est un dramaturge, poète et journaliste français, né le [1] à Paris et mort à Paris 8e le .

Docteur en droit, clerc de notaire puis avocat, il collabora à la Revue des deux Mondes et fut élu membre de l'Académie française en 1882.

Né dans une famille de bourgeois parisiens cultivés, il est successivement docteur en droit, avocat, clerc de notaire, militaire (dragon pendant deux ans), mais, attiré irrésistiblement par l'écriture, il connaît son premier succès en 1860 avec sa pièce le Parasite, jouée au théâtre de l'Odéon à Paris.

Portrait par John Singer Sargent en 1879.

Il épouse en 1862 la fille de François Buloz, fondateur et directeur de la très célèbre Revue des deux Mondes, dont il devient bientôt codirecteur. Il poursuit une carrière triomphale avec ses comédies de mœurs (son premier grand succès est obtenu au théâtre du Gymnase en 1868 avec le Monde où l'on s'amuse), qui le mènera à la direction de la Comédie-Française (où il fut admis en 1863 avec sa pièce le Dernier quartier), et culmine en 1881 avec le Monde où l'on s'ennuie, pièce qui connaît un succès prodigieux (plus de 1000 représentations à la Comédie Française) et lui vaut son élection à l'Académie française en 1882 (fauteuil 12). Ses deux dernières créations (La Souris en 1887 et Cabotins en 1894) ne purent atteindre ce succès.

De son mariage avec Marie Buloz, il eut trois enfants : Édouard (junior), Henri (décédé à l'âge de 6 ans) et Marie-Louise (1870-1951), qui épousa l'écrivain Jacques Bourget, puis divorça de lui ; elle fut une historiographe très érudite de la Revue des Deux Mondes et fit partie des grands noms de la littérature française du XIXe siècle.

Le peintre américain John Singer Sargent fit plusieurs portraits de la famille Pailleron, notamment d’Édouard en 1879 (Musée du Château de Versailles), de sa femme en 1880 (Corcoran Gallery of Art USA) et de leurs deux enfants en 1881 (Les Enfants Pailleron, Des Moines Art Center USA). Ces tableaux furent parmi les tout premiers à le rendre célèbre. Une statue en buste d’Édouard Pailleron, réalisée en 1906 par le sculpteur livonien sujet de l'Empire russe, Léopold Bernstamm, se trouve dans le parc Monceau à Paris.

Statue d'Ed. Pailleron, Paris Parc Monceau
Statue de Pailleron dans le parc Monceau (Paris).

Postérité du nom

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Le nom d'Édouard Pailleron est malheureusement associé à l'incendie, en 1973, du collège Édouard-Pailleron, rue Édouard-Pailleron à Paris, tuant 16 enfants et 4 adultes. Les autres établissements scolaires conçus selon les mêmes principes architecturaux seront qualifiés de « type Pailleron ».

L'espace sportif Pailleron est un complexe multisports situé dans le 19e arrondissement de Paris avec une piscine, une patinoire et un espace forme et fitness.

Une allée porte son nom à l'intérieur du parc Monceau à Paris dans le 17e arrondissement.

Une rue Pailleron existe à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse (métro Hénon).

Enfin, sa propriété de vacances à Jacob-Bellecombette au-dessus de Chambéry, lotie, est devenue le Clos Pailleron, mais la villa de l'écrivain, dénommée La Souris, du nom d'une de ses dernières pièces, existe toujours, quasi inchangée, de même que le parc aux arbres plus que centenaires. Par contre, dans le même parc, le chalet de son ami Charles Forest, sénateur de Savoie, dont la fille Marguerite épousa son fils, n'existe plus.

Distinctions

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Représentation de L’Étincelle, théâtre privé villa Bouchot au Tréport, 1881 (détail d'affiche, collection particulière)
  • Le Narcotique, comédie en 1 acte, en vers, Paris, théâtre de la Porte-Saint-Martin, .
  • Le Mur mitoyen, comédie en 2 actes, en vers, Paris, théâtre de l'Odéon, .
  • Le Dernier Quartier, comédie en 2 actes, en vers, Paris, Théâtre-Français, , .
  • Le Second Mouvement, comédie en 3 actes, en vers, Paris, théâtre de l'Odéon, .
  • Le Monde où l'on s'amuse, comédie en 1 acte, en prose, Paris, théâtre du Gymnase, .
  • Les Faux Ménages, comédie en 4 actes, en vers, Paris, Théâtre-Français, . Texte en ligne
  • L'Autre Motif, comédie en 1 acte, en prose, Paris, Théâtre-Français, .
  • Hélène, drame en 3 actes, en vers, Paris, Théâtre-Français, .
  • Petite Pluie, comédie en 1 acte, Paris, Théâtre-Français, .
  • L'Âge ingrat, comédie en 3 actes, Paris, théâtre du Gymnase, . Texte en ligne
  • L'Étincelle, comédie en 1 acte, Paris, Théâtre-Français, . Texte en ligne
  • Pendant le bal, comédie en 1 acte, en vers, Paris, Théâtre-Français, .
  • Le Monde où l'on s'ennuie, comédie en 3 actes, Paris, Théâtre-Français, .
  • Le Narcotique, comédie en 1 acte, en vers, Paris, théâtre de la Porte-Saint-Martin, .
  • La Souris, comédie en 3 actes, Paris, Théâtre-Français, .
  • Cabotins ! comédie en 4 actes, Paris, Théâtre-Français, .
  • Mieux vaut douceur et Violence, 2 proverbes en 1 acte, Paris, Comédie-Française, .
  • Théâtre complet (1909-1912). Comprend : I. Le Parasite. Le Mur mitoyen. Le Dernier Quartier. Le Second Mouvement. Le Monde où l'on s'amuse. II. Les Faux Ménages. L'Autre Motif. Hélène. Petite Pluie. III. L'Âge ingrat. Le Chevalier Trumeau. L'Étincelle. Pendant le bal. Le Monde où l'on s'ennuie. IV. Le Narcotique. La Souris. Cabotins. Un grand enterrement.
  • Amours et Haines (1869)
  • Le Théâtre chez Madame (1881) Texte en ligne
  • Discours académiques (1886)
  • La Poupée (1890)
  • Pièces et morceaux (1897)

Notes et références

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  1. La presque totalité de ses références biographiques indiquent qu’il est né le 17 septembre 1834. Pourtant, son acte de naissance n’apparaît pas dans le site des Archives départementales de Paris à cette date. En revanche, on y trouve l’acte de naissance d’un « Édouard Jules Henri Pailleron » né le 17 septembre 1829, « fils de Pierre Pailleron, charcutier, […] et de Marie Françoise Dufeu, même profession. » [1] (page 38 / 51). Or, les tables décennales des décès de l’année 1899 consultables sur le même site [2] (page 9 / 21) indiquent le décès de « Édouard Jules Henri Pailleron » le 20 avril 1899 dans le 8e arrondissement de Paris, ce qui tend à prouver qu’il s’agit bien de la même personne.

Bibliographie

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  • Jules Claretie, Édouard Pailleron, Paris : A. Quantin, 1883. (OCLC 7267904)
  • Édouard Pailleron in Bernard Lazare et Hélène Millot, Figures contemporaines: ceux d'aujourd'hui, ceux de demain, Grenoble : Ellug, Université Stendhal, 2002. (ISBN 9782843100383)

Liens externes

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