Saint-Phal
Saint-Phal | |
L'église Saint-Phal de Saint-Phal. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Communauté de communes du Chaourçois et du Val d'Armance |
Maire Mandat |
Daniel Houard 2020-2026 |
Code postal | 10130 |
Code commune | 10359 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Phalois, Saint-Phaloises |
Population municipale |
513 hab. (2021 ) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 07′ 21″ nord, 3° 59′ 53″ est |
Superficie | 33,27 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Troyes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Aix-Villemaur-Pâlis |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Saint-Phal est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Village du département de l'Aube situé à 24 kilomètres au sud-ouest de Troyes.
Topographie
[modifier | modifier le code]Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement les noms de Bel-Air, de Belle-Vue ou de Bon-Air[1]. Sur la carte Cassini l'orthographe Saint-Fal existe.
Le cadastre de 1833 cite au territoire : Auditoire, Bergerie, les Bois Chenu, Bourg-Saint-Denis, Chénet, Guerchy, Perchois, Saint-Phal ; Boue[2], Breuil, Chausserive, Commanderie, Dos-d'Ane, Ecu, étang Philippe Renouillat et Robin ; Fosse-Avoir, Fourches-Fagot, Fringale, Haut-Gué, Hôpitau, Jonc, Lautonnière, Motte-Philippe, Ormoy, Perchois, Pont-aux-Verriers, Trémagne, Tue-Vache, Tuilerie et Vaujure.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau de Tremagne, le canal 02 de la Forêt Communale de la Loge Pomblin, le Fossé 01 de l'Étang du Larris, le ru Bernard et le ruisseau de Trémagne[3],[Carte 1].
Le ruisseau de Tremagne, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Chamoy et se jette dans l'Armance à Vanlay, après avoir traversé quatre communes[4].
Huit plans d'eau complètent le réseau hydrographique : l'étang Bazin (6,7 ha), l'étang Colin (0,7 ha), l'étang de la Cayfarde (0,9 ha), l'étang de l'Hôpitau (4 ha), l'étang Dos d'Âne (4,4 ha), l'étang du Larry (9,7 ha), l'étang du Perchois (8,1 ha) et l'étang Robin (3,8 ha)[Carte 1],[5].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Armançon ». Ce document de planification concerne le territoire du bassin versant de l'Armançon qui s’étend sur 3 100 km2 et se répartit sur trois départements (l'Aube, l'Yonne et la Côte-d'Or). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du bassin versant de l'Armançon (SMBVA)[6].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 749 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chessy-les-Prés_sapc », sur la commune de Chessy-les-Prés à 12 km à vol d'oiseau[9], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 756,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,2 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Phal est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,7 %), forêts (40,9 %), prairies (6 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), eaux continentales[Note 4] (1,8 %), zones urbanisées (0,8 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
[modifier | modifier le code]C'est un saint très local qui est célébré dans le nom de ce village et le vocable de son église ; saint Phal (Fidolus, de son nom latin[19],[20]), prisonnier de l'armée de Clovis, est vendu comme esclave et racheté par saint Aventin, alors évêque de Troyes, qui le fait abbé. Il meurt au milieu du VIe siècle. L'église des XVe et XVIe siècles présente deux superbes portails latéraux. L'un d'eux porte une sculpture polychrome de saint Denis décapité et un christ de pitié, deux beaux exemples de l'École troyenne. À l'intérieur de l'église une statue de saint Roch et une autre de sainte Syre vêtue en pèlerine. C'est de Saint-Phal que Jeanne d'Arc écrivit, le 4 juillet 1429, aux habitants de Troyes une lettre pour leur demander d'ouvrir les portes de la ville au « gentil roy de France »[21]. Saint-Phal avait quatre foires annuelles, le lendemain de la Saint-Phal (), le , le et le [21].
Le fief de Saint-Phal était aux comtes de Champagne, il était une châtellenie. Il y avait des chevaliers et seigneurs de Saint-Phal (ou « Saint Phalle », « Saint Fal » suivant la graphie des archives) qui tenaient aussi le nom des XIIe au XIVe siècle. Le fief est érigé en marquisat par Louis XIII pour la famille de Vaudrey ; il s'éteint au XVIIIe siècle[22].
Château
[modifier | modifier le code]Un château est attesté dès 1250, remanié au XVIe siècle par Anne de Vaudrey (mort en février 1579), bailli de Troyes, et reste dans cette famille jusqu'en 1672, où il est récupéré, ainsi que le fief, par le comte d’Avaux, puis par Nicolas Dauvet Desmarets, comte d'Aiguilly. Le dernier seigneur et propriétaire est Jacques Corps. Le château est détruit en 1830[22].
Trémagne
[modifier | modifier le code]Fief attesté au XIIIe siècle qui relevait de la seigneurie de Saint-Phal, ferme en 1788 qui comprenait trois feux.
Le Perchois
[modifier | modifier le code]Ancien hameau qui était au fief éponyme. Ce fief dépendait de L'Isle. Vers 1367 il est décrit comme maison, courtils, Grand et Petit Étang, prés et terres ; appartenant à André seigneur de Saint-Phal. En 1784 la dame Marie Félix du Muy, en était le seigneur, elle tenait ce fief de sa mère la marquise de Saint-Phal. En 1788 il n'y avait plus qu'un feu.
Le bois du Perchois qui en 1732 avait au moins 630 arpents et les habitants de Fays y avaient droit d'usage. Il appartenait à la commanderie du Perchois.
Forêt-Chenu
[modifier | modifier le code]La Forêt-Chenu est un ancien domaine de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, aujourd'hui disparu.
Toutefois, il reste aujourd'hui encore un hameau du même nom, situé également en partie sur la commune de Chamoy.
Prieuré
[modifier | modifier le code]Le prieuré Saint-Denis dépendait de celui de l'abbaye de Coincy et était rattaché à une chapelle. La chapelle et les biens furent vendus à la Révolution française. Prieurs :
- 1449 : Étienne Formey,
- 1466 : Jacques de Brouillart,
- 1509 : Robert Duval,
- 1720 : Charles Barentin,
- 1723 : Melchior Tabary.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]En 1789, la communauté est de l'intendance et de la généralité de Châlons et du bailliage de Troyes. Du au , elle dépendait du canton d'Auxon, le 28 pluviôse an VII elle est chef lieu de canon, puis passe au canton d'Ervy le 27 fructidor an IX.
Baillis
[modifier | modifier le code]- 1515 : Simon de Sens,
- 1606 : Philippe de Vitel,
- 1644 : Jean Grassin,
- 1660 : Denis Caquey,
- 1689 : Nicolas Lasnier,
- 1694 : Jacques Lenoir,
- 1782 : J.-B. Finot.
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2021, la commune comptait 513 habitants[Note 5], en évolution de −2,66 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Phal de Saint-Phal des XVe et XVIe siècles, classée monument historique : portail, riche mobilier, pierres tombales présumées d'Arthur de Vaudrey et de Claude de Montot, tableau d'une Mise au tombeau du XVIe siècle, retable du calvaire du XVIe siècle, collection de statues du XVIe siècle.
- Vestiges de la commanderie du Perchoy.
- Lavoir de Boue, restauré en 2007.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jeanne d'Arc[28].
- Jacques Corps (mort en 1798), seigneur de Saint-Phal, conseiller du roi au Grand Conseil.
- Françoise Sagan[pourquoi ?]
- La famille de Saint-Phalle (dont la plasticienne Niki de Saint-Phalle) tirerait son origine de la châtellenie de Saint-Phal au XIIIe siècle.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'or à la croix ancrée de sinople, au franc-canton de gueules chargé de la tête de Jeanne d'Arc contournée d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Saint-Phal » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- aussi Boué, Bux.
- « Fiche communale de Saint-Phal », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « le ruisseau de Tremagne »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- « SAGE Armançon », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Phal et Chessy-les-Prés », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chessy-les-Prés_sapc », sur la commune de Chessy-les-Prés - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chessy-les-Prés_sapc », sur la commune de Chessy-les-Prés - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Troyes », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Article du site Nominis sur saint Phal / Fale / Fidolus » (consulté le ).
- Les Petits Bollandistes (1888), t. 5, 24 avr-18 mai, p. 565-567. Gallica Bollandistes t. 5
- Alphonse Roserot, Dictionnaire historique de la Champagne méridionale (Aube) des origines à 1790, Langres, Imprimerie Champenoise, 1942, p. 1410
- Roger Gougenot des Mousseaux, Essai généalogique sur la maison de Saint-Phalle, d'après monuments et d'après titres existant..., Coulommiers, A. Moussin, 1860 — lire sur Gallica.
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21599224
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Passage attesté le 4 juillet 1429 par la lettre adressée aux habitants de Troyes leur enjoignant d’ouvrir leurs portes « au gentil roy de France »
Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Saint-Phal sur le site de l'Institut géographique national