William Martinet

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Wiliam Martinet
Illustration.
William Martinet, mars 2023, manifestation contre la réforme des retraites.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(1 an, 10 mois et 1 jour)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 11e des Yvelines
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique NUPES-LFI
Prédécesseur Philippe Benassaya
Président de l'Union nationale des étudiants de France

(2 ans, 9 mois et 10 jours)
Prédécesseur Emmanuel Zemmour
Successeur Lilâ Le Bas
Biographie
Date de naissance (35 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique LFI (depuis 2016)
Syndicat UNEF
Diplômé de Université Sorbonne Paris Nord
Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
Profession Chargé de mission

William Martinet, né le à Paris, est un homme politique français.

Il est président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) de 2013 à 2016[1]. Après avoir rejoint La France insoumise en 2016, il est élu député de la onzième circonscription des Yvelines en 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et formation[modifier | modifier le code]

Ses parents sont infirmiers à l’hôpital public[2], il a effectué une partie de sa scolarité dans un lycée versaillais. Il estime que ses origines sociales modestes sont à l'origine de son engagement[3] d'abord dans des associations puis dans le syndicalisme étudiant[4].

Il obtient son baccalauréat en 2006 et entre la même année à l'université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines, où il obtient sa licence de biologie en 2015[2], soit après neuf années d'études[5]. Il étudie ensuite en master d'éducation et insertion professionnelle à l'université Paris-XIII-Villetaneuse[6].

À l'âge de 27 ans, il est étudiant en master « économie sociale et solidaire » au CNAM afin de mieux combattre « l'ogre capitaliste »[7]. Ce qui lui vaudra le qualificatif de « vieil étudiant » par l'hebdomadaire Le Point[8]. Il y répond en évoquant son parcours militant, les difficultés financières qu'il a rencontrées pendant ses études et plusieurs années passées à travailler dans la restauration rapide, l'intérim et une société de nettoyage[9],[3].

Avant d'être élu député il était chargé de mission logement à la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS)[10].

Responsable de l’UNEF[modifier | modifier le code]

À l'université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines, William Martinet est pendant un an président de la section locale de l'UNEF. Il est ensuite successivement, membre du bureau national de l’UNEF chargé des questions de société (il est notamment chargé de la lutte contre l’extrême droite, l’homophobie et le sexisme), responsable des questions universitaires[11] puis vice-président du syndicat à partir du . Il est également élu au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche de 2011 à 2013[12].

Il succède à Emmanuel Zemmour comme président de l'UNEF le [1].

Le , il publie avec plusieurs dirigeants syndicaux et politiques un appel en faveur d'un meilleur accueil des étudiants étrangers en France[13].

Il fait partie des premiers signataires de l'appel « Loi Travail : non merci ! », qui obtient en plusieurs semaines plus d'un million de signatures. À la suite des manifestations du , il est reçu par le Premier ministre, Manuel Valls. Plusieurs médias évoquent une éventuelle manipulation politique derrière cette mobilisation[14], théorie à laquelle William Martinet a répondu en rappelant qu'il n'avait sa carte dans aucun parti politique[2].

En 2017, une enquête du Monde révèle la « violence sexiste » et le « harcèlement sexuel » qui étaient des pratiques courantes à l’UNEF sous le mandat de ses prédécesseurs, Jean-Baptiste Prévost et Emmanuel Zemmour. Selon le quotidien, William Martinet a joué un « rôle déterminant » pour que l'UNEF prenne « conscience de ces violences »[15],[16]. Confirmant cette évolution, Lilâ Le Bas, qui lui a succédé comme présidente de l'UNEF, assure que « le silence et l’omerta, aujourd’hui, ne sont plus la loi »[17].

En 2019, Laure Daussy rapporte un la fin du positionnement historiquement très laïc et universaliste du syndicat au profit d'une approche intersectionnelle. Cette rupture aurait eu lieu sous la présidence de William Martinet[18].

La France insoumise[modifier | modifier le code]

Au sein de l'organisation politique La France insoumise, dont il est adhérent[19], William Martinet est coresponsable du pôle auto-organisation[20],[21].

Il est candidat du mouvement aux élections européennes de 2019 en trente-quatrième position[22],[23].

Durant l'élection présidentielle de 2022, il est responsable de l'écriture et de la coordination du plan « zéro SDF » pour la campagne de Jean-Luc Mélenchon[24].

William Martinet se présente aux élections législatives de 2022 dans la 11e circonscription des Yvelines sous la bannière de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES)[25].

Il siège à la commission des affaires économiques et au sein de groupe LFI - NUPES.

William Martinet se voit en « lanceur d’alerte » sur la question du mal logement[26]. Il dépose une proposition de loi visant à prendre des mesures d'urgence pour protéger les locataires face à la hausse des loyers et des charges[27]. Il s'oppose à la loi Kasbarian Bergé facilitant les expulsions locatives[27]. En juillet 2022 il fait adopter un amendement visant à limiter les compléments de loyers dans les villes où l’encadrement des loyers est appliqué[28]. En janvier 2023 il est nommé président du groupe d’étude sur le logement de l’Assemblée nationale[26].

En avril 2023, alerté par les cas de maltraitance, il réclame la création d'une commission d'enquête parlementaire concernant le « problème des crèches privées lucratives »[29].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections législatives 2022[modifier | modifier le code]

Année Parti Circonscription 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Issue
2022 LFI (NUPES) 11e circonscription des Yvelines 10 888 32,96 1er 15 760 50,18 Élu

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « William Martinet succède à Emmanuel Zemmour à la tête de l'Unef », Libération,‎ (lire en ligne).
  2. a b et c « Putsch, vélo, dinosaure : 10 choses à savoir sur William Martinet, patron de l'Unef », sur L'Obs, .
  3. a et b Adrien de Tricornot, « William Martinet, figure de proue étudiante de l’opposition à la loi travail », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. Aude Bariéty, « William Martinet, président de l’Unef et héraut de la lutte contre la loi Travail », sur Le Figaro Étudiant, .
  5. Nathalie MP Meyer, « Qui est William Martinet, champion des adversaires de la Loi Travail ? [Replay] », sur Contrepoints, (consulté le )
  6. Isabelle Rey-Lefebvre, « L’UNEF change de président en cours de mandat », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. « Réforme du code du travail : qui sont les leaders de la contestation étudiante ? », sur TF1 INFO, (consulté le )
  8. « Qui est William Martinet, le vieil étudiant qui veut la peau de la loi travail ? », Le Point,‎ (lire en ligne).
  9. « Envoyé spécial. William Martinet, président de l'Unef : “J'ai travaillé” », sur France Info, .
  10. « Équipe Île-de-France », sur Fédération des acteurs de la solidarité (consulté le ).
  11. « Liste de personnalités entendues », sur Sénat, .
  12. « Biographie de William Martinet », sur Educpros, .
  13. « Étranger peut-être, étudiant d’abord ! », sur Libération, .
  14. Bruno Roger-Petit, « Derrière le mouvement étudiant contre la loi El-Khomri, un Baron noir ? », Challenges,‎ (lire en ligne).
  15. Abel Mestre, « Harcèlement sexuel  : la parole se libère à l’UNEF », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  16. « Harcèlement, pressions, sexisme… D’anciennes membres de l’UNEF témoignent », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  17. Abel Mestre et Sylvia Zappi, « Lilâ Le Bas, présidente de l’UNEF : “Le silence et l’omerta ne sont plus la loi” », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  18. Laure Daussy, « L'UNEF offre un enterrement religieux à la laïcité et à l'universalisme », sur charliehebdo.fr, (consulté le ).
  19. Rachid Laïreche, « Le pari jeune de Mélenchon », sur Libération, .
  20. « La France insoumise lance ses « caravanes rurales » en juillet », sur Europe 1, .
  21. « LFI déploie sur les routes des « caravanes rurales » », sur L'Express, .
  22. Fabien Cazenave, « Élections européennes : la liste des candidats de La France insoumise », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  23. A. V., « Val-de-Marne : les candidats aux européennes sur le pont », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  24. « Comment bien loger tout le monde ? - avec William Martinet - Les Entretiens #05 » (consulté le ).
  25. « Législatives 2022 dans les Yvelines. L'ancienne figure étudiante candidat de la gauche dans la 11e circonscription », sur actu.fr (consulté le ).
  26. a et b « Le député LFI/Nupes William Martinet entend être un "lanceur d’alerte"... », sur www.aefinfo.fr (consulté le ).
  27. a et b « Crise du logement : « Les propriétaires doivent faire un effort sur leur rente locative » », sur lejdd.fr (consulté le )
  28. lefigaro.fr, « Le complément de loyer est interdit si votre logement est mal isolé », sur Le Figaro (consulté le ).
  29. Par Le Parisien avec AFP Le 12 avril 2023 à 19h46, « Maltraitance dans les crèches : un député LFI demande une commission d’enquête », sur leparisien.fr, (consulté le )

Lien externe[modifier | modifier le code]