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Karine Espineira, est assignée garçon à sa naissance en 1967 à Santiago du Chili. Elle est sociologue des médias franco-chilienne et chercheuse à l'Université de Nice-Sophia Antipolis depuis 2012. Ses travaux s'inscrivent dans les champs des études de genre, des études culturelles et des transgender studies[1] et ses recherches portent sur les constructions médiatiques des transidentités, sur les modèles de genre dans les médias, et les transféminismes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Activité universitaire[modifier | modifier le code]

Karine Espineira poursuit des études en Lettres modernes et en Sciences de l'information et de la communication à l’Université Stendhal-Grenoble 3 et à l'Université Autonome de Barcelone en Catalogne. En 1995, elle travaille comme journaliste pigiste dans divers journaux comme au quotidien La Provence et l'hebdomadaire Grenoble Infos. Durant les années 2000 elle occupe les postes de chargée de communication et de formatrice multimédia dans le domaine de l'insertion sociale et professionnelle à Marseille à Champs Visuels puis Transition. Durant la même période elle participe au projet européen Equal Solimar Les discriminations raciales à l'embauche.

Reprenant ses études universitaire en 2007 à l'Université de Provence, elle poursuit une thèse de doctorat à l'Université de Nice-Sophia Antipolis. Sa thèse intitulée "La construction médiatique des transidentités : une modélisation sociale et médiaculturelle", soutenue le 26 novembre 2012, reçoit la mention Très honorable avec Félicitations du jury à l'unanimité et se voit récompensée par le 2e Prix jeune chercheur francophone en SIC - 2014, décerné par la Société française des sciences de l'information et de la communication (SFSIC) en 2014. Elle est aussi médaillée de l'Université de Nice Sophia Antipolis[2] la même année.

Elle est actuellement allocataire Genre Inégalités Discrimination - Ile-de-France, Institut Émilie Châtelet, Alliance de recherche sur les discriminations, d'une recherche post-doctorale intitulée : Politiques transféministes: alliances et conflits entre mouvements trans et féministes, en Sociologie et Science politique au LEGS, UMR 8238, CNRS/Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, sous la direction d'Eric Fassin.

Activité militante[modifier | modifier le code]

En 1996, elle s'engage comme bénévole dans l'Association du Syndrome de Benjamin, dirigé par Tom Reucher tout en menant son changement de genre. Avec Maud-Yeuse Thomas, elle rejoint l'association le Zoo de la sociologue M-H/Sam Bourcier et participe aux Séminaires Q qui seront publiés dans l'ouvrage Q comme Queer aux éditions Gay Kitsch Camp en 1998. Durant la période 1996-1999, elle écrit dans la revue "3 Keller" du Centre Gay et Lesbien de Paris ; elle travaille sur la maquette de Lesbia Magazine, participe à la communication de la première marche Existrans et crée le journal associatif trans intitulé L'identitaire [le terme n'a rien en commun avec l'usage qui en fait aujourd'hui par des mouvements conservateurs] de l'ASB avec Maud-Yeuse Thomas, Tom Reucher et Ionna Mayhead.

En 2005, elle est cofondatrice de l'association trans Sans Contrefaçon avec Maud-Yeuse Thomas. L'association s'engage dans la production de courts-métrages dans l'esprit DIY (Do It Yourself) et milite avec le Groupe Activiste Trans (GAT). Elle entre aux Conseils d’administration des Universités d’Été Euroméditerranéennes des Homosexualités (2005-2008) et du Centre Évolutif Lilith (2006-2007) de Marseille. Elle coorganise la journée du 19 juillet 2006 à Marseille, dans le cadre de la Journée internationale de solidarité avec les Lesbiennes Gais Bi et Trans d’Iran[3].

Durant la période 2005-2008, elle réalise des montage de courts métrages : Le "kissing"[4] (un kiss-in), court-métrage de 6 min. 38’’, 2005 ; Gare aux trans ![5], court-métrage de 3 min. 51’’, 2006 ; Transgénérations[6], court-métrage de 16 min. 57’’, 2006 ; Transgénérations - version 2, court-métrage de 19 min., 2008. Elle est aussi consultante pour le documentaire L'Ordre des mots[7] de Cynthia Arra et Mélissa Arra.

En 2010, elle fonde l'Observatoire des transidentités[8] (ODT) : un site indépendant d’information, de productions de savoirs et d’analyses sur les questions trans, inter et les questions de genre. Le site et la revue "Cahiers de la transidentité" (depuis 2013) ont été fondés par M.-Y. Thomas, A. Alessandrin et K. Espineira. L'ODT s’appuie sur un réseau d’acteurs-actrices de terrain, d’associations-partenaires et d’universitaires ; Maud-Yeuse Thomas et Karine Espineira sont responsables du site et de la revue. La même année, elle participe au tournage du documentaire Mes questions sur les trans[9]... de Serge Moati, diffusé le 17 mai 2011 sur France 5.

En 2011, elle rejoint l'équipe de la coordination de campagne internationale Stop Trans Pathologization[10] (STP 2012). Les objectifs de campagne sont le retrait du trouble d’identité de genre des nomenclatures internationales : le DSM (Manuel statistiques des maladies mentales) de l’American Psychiatric Association (APA) et de la Classification Internationale des Maladies (CIM) de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). STP propose l'inclusion d’une mention non-pathologisante dans la CIM-11. En 2013, la campagne compte 370 groupes et réseaux répartis en Afrique, en Amérique Latine, en Amérique du Nord, en Asie, en Europe et en Océanie. En 2014, les groupes GATE (Global Action for Trans* Equality) et STP, se sont rapprochés dans un travail commun face à l'OMS, afin de discuter les éventuels changements de la CIM-11.

En 2013, elle s'engage dans le collectif CST + qui est composé d’associations d’auto support pour et par les personnes trans : Acceptess Transgenre, Chrysalide, Outrans, l’Observatoire des Transidentités et de AIDES.

Le 11 mars 2015, elle est lauréate du Prix Pierre Guénin[11] contre l'homophobie aux côtés d'Arnaud Alessandrin et l’association HM2F (Homosexuel-le-s Musulman-ne-s de France) récompensant Jean-Paul Cluzel.

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Médiacultures : La transidentité en télévision. Une recherche menée sur un corpus de l'INA (1946-2010), préface de Maud-Yeuse Thomas, Paris, L'Harmattan, collection Logiques sociales - Sociologie du genre, 2015. ISBN : 978-2-343-05478-0.
  • Transidentités : Ordre et panique de genre. Le réel et ses interprétations, préface de Marie-Joseph Bertini, Paris, L'Harmattan, collection Logiques sociales - Sociologie du genre, 2015. ISBN : 978-2-343-05477-3.
  • La Transidentité, De l'espace médiatique à l'espace public, Paris, L'Harmattan, collection Champs visuels, 2008. ISBN : 978-2-296-06097-5.

Ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

  • Quand la médiatisation fait genre. Médias, transgressions, et négociations de genre, coordonné avec Laetitia Biscarrat, Cahiers de la transidentité, hors-série, Paris, L'Harmattan, 2014.
  • Tableau noir : les transidentités et l’école, dirigé avec M.-Y. Thomas et A. Alessandrin, Cahiers de la transidentité, vol. 4, Paris, L'Harmattan, 2014.
  • Corps trans, corps queer, dirigé avec M.-Y. Thomas et A. Alessandrin, Cahiers de la transidentité, vol. 3, Paris, L'Harmattan, 2014.
  • Identités Intersexes : Identités en débat, dirigé avec A. Alessandrin et M.-Y. Thomas, Cahiers de la transidentité, vol. 2, Paris, L'Harmattan, 2013.
  • Transidentités : Histoire d’une dépathologisation, dirigé avec M.-Y. Thomas et A. Alessandrin, Cahiers de la transidentité, vol. 1, Paris, L'Harmattan, 2013.
  • La Transyclopédie : tout savoir sur les transidentités, dirigé avec M.-Y. Thomas et A. Alessandrin, Paris, éditions « Des Ailes sur un tracteur »[12], 2012.

Principaux articles[modifier | modifier le code]

  • « Les constructions médiatiques des personnes trans. Un exemple d’inscription dans le programme "penser le genre" en SIC », Les Enjeux de l’information et de la communication, n° 15/1, 2014, pp. 35-47[13].
  • « La sexualité des sujets transgenres et transsexuels dans les médias. Processus croisés de sursexualisation et de désexualisation des figures médiatiques trans », « Sexualités », Revue Hermès, CNRS Éditions, 2014, pp. 105-109.
  • « La médiatisation des politiques transgenres : Du statut de contre-public à l’inégalité de la représentation », Revue Française des Sciences de l’Information et de la Communication[14], Dossier « Émergences », n° 4, 2014.
  • « Le traitement médiatique de la sexualité des personnes trans en France »[15], avec Maud-Yeuse Thomas, Genre, sexualité & société, n° 11, « Parias sexuels », 2014.
  • « Depathologization », avec Amets Suess et Pau Crego Walters, TSQ : Transgender Studies Quarterly, Duke University Press, Paisley Currah & Susan Stryker Editors, 2014, pp. 73-77.
  • « De la militance trans à la transmission de savoirs : la place du sujet trans dans le lien social », Le sujet dans la Cité, « Partager les savoirs : construire la démocratie », avec Maud-Yeuse Thomas et Arnaud Alessandrin, n° 4, dirigé par Christine Delory-Momberger, Téraèdre, 2013, pp. 133-143.
  • « Le bouclier thérapeutique, discours et limites d’un appareil de légitimation », Le sujet dans la Cité, « Habiter en étranger : lieux mouvements frontières », n° 2, dirigé par Christine Delory-Momberger et Jean-Jacques Schaller, Revue internationale de recherche biographique, Téraèdre, 2011, pp. 189-201.
  • « Transidentité : de la théorie à la politique. Une métamorphose culturelle entre pragmatisme et transcendance », L’Information Psychiatrique, volume 87, n° 4, 2011, pp. 279-282.

Chapitre d'ouvrages[modifier | modifier le code]

  • « Le sujet trans : une figure hégémonique ou une figure alternative ? », Les LGBT font bouger les sociétés. Cultures et politiques de l’émancipation, collectif IDEM (dir.), éditions Des Ailes sur un tracteur, 2015, pp. 47-51.
  • « Étude comparative des traitements médiatiques de Thomas Beatie et Rubén Noé Coronado : Enfanter en homme », L’expérience transgenre de la parenté, Laurence Hérault (dir.), PUP., 2014, pp. 27-39.
  • « L’inscription médiatique de l’intersexuation et de la transidentité dans la thématique des tests de féminité en télévision », Quand la médiatisation fait genre. Médias, transgressions, négociation de genre, coordonné avec Laetitia Biscarrat & Al., L’Harmattan, collection Question de genre, 2014, pp. 163-178.
  • « Le Genre en Communication », Genre !, Brigitte Estève-Bellebeau et Arnaud Alessandrin (dir.), éditions Des Ailes sur un tracteur, 2014, pp. 166-169.
  • « Naissance médiatique du Bois de Boulogne - Transidentités et média(tion)s », Géographie des homophobies, Yves Raibaud et Arnaud Alessandrin (dir.), Armand Colin, 2013, pp. 57-69.
  • « Transidentité », Genre !, Brigitte Estève-Bellebeau et Arnaud Alessandrin (dir.), éditions Des Ailes sur un tracteur, 2014, pp. 67-69.
  • « Transphobie », Genre !, Brigitte Estève-Bellebeau et Arnaud Alessandrin (dir.), éditions Des Ailes sur un tracteur, 2014, pp. 70-71.
  • « Introduction à la géographie du Pacs et des nouvelles configurations familiales », Géographie des homophobies, Yves Raibaud, Arnaud Alessandrin (dir.), Armand Colin, 2013, pp. 179-180.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]