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Utilisateur:Leonard Fibonacci/Boethusiens

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Boethos ou Boethus est le nom d’une famille sacerdotale juive dont plusieurs membres ont été des grands prêtres du Temple de Jérusalem de la fin du Ier siècle av. J.-C. jusqu'à la Grande révolte juive (66-70). Ils sont probablement à l'origine de la création du mouvement boéthusien dont la tradition rabbinique indique qu'il est étroitement lié aux sadducéens, voire un de ses développements[1].

La famille[modifier | modifier le code]

Simon, fils de Boethus d'Alexandrie a été désigné Grand-prêtre juif aux alentours des années 25 ou 24 av. J.-C., par Hérode le Grand, pour que son mariage avec Mariamne, fille de Boethus ne puisse pas être considéré comme une mésalliance[2]. C'est ainsi que ce « prêtre alexandrin » devint Grand-prêtre, « sans que rien ne le destinât à cette fonction »[3].

Selon Mireille Hadas-Lebel, « on peut dire qu'il fonda une véritable dynastie, puisqu'on retrouve au total cinq autres grands prêtres de la même famille au Ier siècle[3]. » Selon Simon-Claude Mimouni, « sur les 28 grands-prêtres connus entre 37 avant notre ère et 67-68 de notre ère, 3 ont appartenu à la famille de Phiabi, six à celle de Boèthos, huit à celle d'Hananah et trois à celle de Kamith[4] ».

La famille de Boethus produisit les grand-prêtres suivants:

Selon plusieurs historiens, comme par exemple Daniel R. Schwartz, le grand prêtre Joseph Caïphe qui d'après les évangiles joue un rôle important dans la crucifixion de Jésus appartiendrait aussi à la famille boethusienne[12]. Flavius Josèphe donne en effet au grand prêtre Simon ben Boethus, le surnom de Canthéras, ce qui est un des éléments qui permet de rattacher Elioneus, fils de Simon Cantheras à la famille de Boethus[8],[10]. D'autre-part, la mishna se réfère à un Elihoeinai ben Hakof (אליהועיניי בן הקף) comme à un des grands prêtres qui a préparé les cendres de la vache rousse (mishna Parah 3,5). Pour Daniel R. Schwartz, Hakof (Haqqayyaph) est aussi l'origine du cognomen Caïphe, appelé Caiaphas dans le texte grec de Flavius Josèphe ou des Évangiles[10].

Par ailleurs, Hérode, fils de Mariamne II, petit-fils de Simon Boëthos (parfois appelé « Hérode Philippe » en se fondant sur les évangiles selon Marc et selon Matthieu) était le premier mari de la célèbre Hérodiade que celle-ci répudie pour épouser Hérode Antipas, au grand scandale de ses contemporains. Un épisode raconté dans les évangiles attribués à Marc et Matthieu[13],[14],[15].

Dans les sources rabbiniques[modifier | modifier le code]

L'origine des Boethusiens[modifier | modifier le code]

L'origine des boéthusiens est racontée dans les Avot de Rabbi Natan (en), un texte rabbinique d’origine palestinienne rédigé au plus tard au VIIIe siècle. Le mouvement boéthusien serait apparu à la suite d'un schisme entre deux élèves d'Antigone de Sokho, à cause d'une dispute théologique. Le texte donne aussi l’explication traditionnelle de l'origine du nom « boéthusiens » ביתסין (bethsin) : il serait obtenu en ajoutant un suffixe pluriel au nom propre « Boethus ». Ce midrash difficile à interpréter dit que :

« Antigone de Sokho reçut la tradition de Simon le Juste. Il avait coutume de dire : ne soyez pas comme des serviteurs qui se mettent au service du maître pour en recevoir contrepartie, mais soyez des serviteurs au service du maître pas pour recevoir en contrepartie une ration de pain, et que la crainte du ciel soit sur vous afin que votre salaire soit double dans l’avenir qui vient […] Antigone de Sokho eut deux disciples qui reprirent son enseignement et le répétèrent à leurs disciples et ces disciples à leurs disciples. Ceux-ci se mirent à étudier cet enseignement jusqu'à se poser cette question […] Est-il possible qu’un ouvrier fasse son ouvrage […] et qu’il n’en retire pas salaire au soir. Si nos pères avaient su qu’il y a un autre monde et que la résurrection des morts existe, ils ne se seraient pas exprimés ainsi […] Ils éclatèrent en deux factions les Sadducéens et les Boethusiens, du nom de Sadoq et du nom de Boethus. Ils se servaient de vaisselle d’or et d’argent quotidiennement. »

— Avot de Rabbi Nathan, version A, chapitre 5:2, page 13B


Boethos et Tsadok (le Juste) étaient disciples d'Antigone de Sokho et répétaient souvent sa maxime: « Ne soyez pas comme les serviteurs qui servent leur maître pour le plaisir des rétributions, mais plutôt comme ceux qui le servent sans penser recevoir de rétribution. » En identifiant « le maître » à Dieu, ils en sont venus à penser que l'absence de rétribution voulait dire qu'il n'y avait pas de résurrection des morts. La conséquence, c'est que leurs disciples ont fini par renoncer à la Torah et à créer les sectes des Boéthusiens et des Saducéens dont les adeptes ne croyaient pas en la résurrection. Ils ont donc vécu dans la splendeur et le luxe, en utilisant des récipients en argent et en or toute leur vie. Dans certaines versions, Boethos et Tsadok sont eux-mêmes les créateurs des deux sectes[1]. En identifiant « le maître » à Dieu, les boéthusiens en sont venus à penser que l'absence de rétribution voulait dire qu'il n'y avait pas de résurrection des morts. Pour la tradition rabbinique, la conséquence, c'est que leurs disciples ont fini par renoncer à la Torah et à créer les sectes des boéthusiens et des saducéens, dont les adeptes ne croyaient pas en la résurrection. Dans certaines versions, Boethos et Sadoq sont eux-mêmes les créateurs des deux sectes[1].

La valeur historique de ce passage est difficile à évaluer. Pour la Jewish Encyclopedia, ce qui est historique dans cette histoire, c'est l'affirmation que ces deux sectes niaient l'immortalité de l'âme et la résurrection. Toutefois, le Midrash fournit une indication probablement correcte lorsqu'il dit que ces deux sectes ont recruté leurs adeptes surtout parmi les riches, mais pour la Jewish encyclopaedia, l'origine des sectes serait légendaire[1].

La tradition rabbinique décrit une origine commune aux boéthusiens et aux sadducéens. Elle rattache l’apparition des mouvements à l'enseignement d’Antigone de Sokho, mais en donnant une origine très postérieure à ce maître (« de disciples en disciples »). Cette lecture va dans le sens d'une apparition tardive du mouvement, plutôt vers l'époque hérodienne[16]. À l’inverse, cette lignée de disciples pourrait être intercalée dans le récit pour dédouaner Antigone de Sokho de sa responsabilité vis-à-vis des enseignements « déviants » de ses deux élèves. Dans cette seconde hypothèse, les Avot de Rabbi Nathan situeraient l'apparition du mouvement sous Antigone de Sokho. En considérant que le maître d'Antigone de Sokho est le grand-prêtre Simon II, Antigone de Sokho serait un contemporain d'Onias III. L'origine des mouvements boéthusiens et sadducéens serait ici à rechercher dans la période précédant la crise maccabéenne[17].

Comme les Sadducéens, les Boéthusiens sont associés à la prêtrise et leurs enseignements sont proches[18].

L'origine du mouvement n'est pas clairement établie, mais la plupart des chercheurs estiment qu'elle a un lien avec avec la Boethus, une famille sacerdotale qui a fourni plusieurs grands prêtres à l'époque hérodienne[19],[1], puis pendant le Ier siècle. Dans la littérature rabbinique, ce mouvement et cette famille sont étroitement liés aux Sadducéens et donc opposés aux Pharisiens. Les Boéthusiens apparaissent comme un sous-groupe ou une ramification du mouvement sadducéen, lui-même lié à la prêtrise[1].

Mauvaise réputation[modifier | modifier le code]

« Le Talmud a fait aux Boethusiens une réputation de prêtres cyniques et oppresseurs[3]. » La haine des pharisiens envers cette grande famille sacerdotale est indiquée par les paroles du tanna Abba Saul ben Baṭnit, qui vivait dans la seconde moitié du Ier siècle à Jérusalem[20],[21].

«(…) Malheur sur moi à cause de la maison de Hanin [Hanan] ! Malheur sur moi à cause de leurs conciliabules (…) Ils sont grands prêtres, leurs fils sont trésoriers, leurs gendres administrateurs et leurs esclaves frappent le peuple à coups de bâton.»
«Malheur à la maison de Boéthos, avec ses massues ! malheur à la maison d’Anan, avec ses sifflements de vipères ! malheur à la maison de Kathras, avec ses fautes de plume ! malheur à la maison de Phiabi, avec ses coups de poing ! Ils sont grands prêtres ; leurs fils sont trésoriers, leurs gendres porte-clefs du temple, et leurs esclaves frappent le peuple à coups de bâton…[22],[21]».

Dans la seconde citation «la maison de Boethus » est en tête de la liste des familles sacerdotales pécheresses et méchantes qui sont énumérés par Abba. Anan, Phiabi et Boéthos sont les noms des familles sacerdotales dont les membres ont été tour à tour grand-prêtre (Kohen Gadol) au Ier siècle.

Calendrier des fêtes[modifier | modifier le code]

La Mishnah comme certaines Baraïta, mentionnent que les Boethusiens s'opposent aux Pharisiens sur la question du jour où la gerbe de la Pâque doit être offerte (cf. Omer). Selon eux, elle aurait du être offerte non-pas le deuxième jour de la fête, mais le lendemain du premier shabbat qui suivait le début de la fête[1] qui durait une semaine. Suivant ce calendrier, la fête de Shavouot (la Pentecôte) tombait toujours un dimanche[23]. Cette pratique est aujourd'hui encore, celle des Karaïtes[24],[25]. Dans un autre passage, il est rapporté que les Boethusiens ont embauché des faux témoins afin d'égarer les Pharisiens dans leurs calculs de la nouvelle lune sur laquelle était fondé le calendrier hébraïque[1]. Cela a conduit certains chercheurs à estimer que les Boethusiens préconisaient l'utilisation du même calendrier que celui dont plusieurs exemplaires ont été retrouvés dans les Manuscrits de la mer Morte et qui semble être celui qui rythmait les fêtes du mouvement du Yahad, souvent identifié aux esséniens[26]. Toutefois, ce calendrier solaire était aussi en usage dans d’autres groupes de la période du Second Temple. Il est décrit dans des livres tels que le livre des Jubilés ou le livre d'Hénoch[27]. Durant la Grande révolte (66-70), les Sicaires de Massada semblaient aussi lui accorder une grande importance[28]. Cependant, contrairement à la « secte » de Qumrân, les Boethusiens ne refusaient pas la légitimité du culte du Temple de Jérusalem. Au contraire, ils participaient au culte malgré leurs différents avec les Pharisiens. Plusieurs grands prêtres appartenaient même à la famille de Boethus. De plus, il existe une différence entre les Boethusiens et les calendriers des manuscrits de la mer Morte sur la question du calendrier et du début du comptage de l'omer. Les calendriers des manuscrits de la mer Morte font débuter le comptage à partir du dimanche suivant les sept jours de la fête de Pâques alors que dans l’interprétation traditionnelle, les Boethusiens débutent le comptage pendant les fêtes, le dimanche suivant Pâque[29].

Steve Mason estime donc qu'il est peu probable que les Boethusiens désignent chez Hazal le groupe connu par ailleurs sous le nom d'esséniens[30].

Autres divergences[modifier | modifier le code]

Selon la jewish encyclopaedia

Un autre point de discorde entre les Boéthusiens et les Pharisiens était de savoir si le souverain sacrificateur devait préparer l'encens à l'intérieur ou à l'extérieur du Saint-des-Saints le Jour de l'Expiation (Yom Kipour) (Tosef., Yoma, 8: Yer. Les passages parallèles (Yoma 19b) ont le mot "Sadducéens" au lieu de "boéthusiens"; et dans d’autres passages, le Talmud utilise sans doute ces deux termes indifféremment pour désigner la même secte.

Les Boethusiens[modifier | modifier le code]

La « maison de Boethus » est généralement considérée comme étant à l’origine du parti des « boethusiens » connu par les seules sources rabbiniques. Ce mouvement d’origine sacerdotale est actif vers l’époque hérodienne. Selon le Talmud, il est plus ou moins proches des sadducéens.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i (en) Jewish Encyclopedia, article Boethusians
  2. a et b Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XV. IX, § 3, (317) et XIX. VI, § 2, (297).
  3. a b et c Mireille Hadas-Lebel, Philon d'Alexandrie: Un penseur en diaspora, Paris, éd. Fayard, 2003.
  4. Simon-Claude Mimouni Le judaïsme ancien - Des prêtres aux rabbins, PUF, 2012, p. 10
  5. a b c et d Mireille Hadas-Lebel, Philon d'Alexandrie: Un penseur en diaspora, Paris, éd. Fayard, 2003, note n° 38.
  6. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XVIII. I, § 1, (1).
  7. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XVII. VI, § 4, (164).
  8. a et b Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XIX. VI, § 2, (297).
  9. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XIX. VIII, § 1, (342).
  10. a b et c (en) Daniel R. Schwartz, Agrippa I: The Last King of Judaea, Tübingen, Mohr, 1990, p. 189.
  11. Yeb. vi. 4.
  12. Voir à ce sujet: (en) Daniel R. Schwartz, Agrippa I: The Last King of Judaea, Tübingen, Mohr, 1990, p. 185-189.
  13. Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 219.
  14. Harold Hoehner (en), Herod Antipas: A Contemporary of Jesus Christ (Zondervan, 1983), page 132 - 134.
  15. Voir aussi, par exemple: E. Mary Smallwood, "Behind the New Testament", Greece & Rome, Second Series, Vol. 17, No. 1 (Apr., 1970), pp. 81-99
  16. Stemberger 1999, p. 432
  17. Jacqueline Genot-Bismuth, Le Scénario de Damas : Jérusalem hellénisée et les origines de l’essénisme, Paris, François-Xavier de Guibert, (ISBN 9782868392398), p. 311.
  18. Lester Grabbe, Judaic religion in the Second Temple Period : Belief and practice from the Exile to Yavneh, Routledge, (ISBN 978-0415212502) page 199
  19. Lester Grabbe, An introduction to first century Judaism : Jewish religion and history in the Second Temple period, (ISBN 978-0567085061) page 45
  20. Pes. 57a; Tosef., Men. xii. 23.
  21. a et b Judah Nadich, Jewish legends of the second commonwealth, p. 116.
  22. Talmud de Babylone, Mishna Pessahim 4, page 57a
  23. Lawrence H. Schiffman, Understanding Second Temple and Rabbinic Judaism (ISBN 978-0881258134), 2003, KTAV publishing house; Jon Bloomberg, Samuel H. Kapustin, Jersey City, page 162-163.
  24. « Shavuot (Feast of Weeks) », sur Karaite Korner (consulté le ) ; voir aussi Joshua Freeman, « Laying down the (Oral) law » (consulté le )
  25. Lawrence H. Schiffman, Understanding Second Temple and Rabbinic Judaism (ISBN 978-0881258134), 2003, KTAV publishing house; Jon Bloomberg, Samuel H. Kapustin, Jersey City, page 163
  26. Lawrence H. Schiffman, From Text to Tradition: A History of Second Temple and Rabbinic Judaism, 1991, (ISBN 0-88125-372-3), p. 111s.
  27. Lawrence H. Schiffman, Les Manuscrits de mer Morte et la Judaïsme, Éditions Fides, (ISBN 9782762124125), page 338
  28. Michael Wise, Martin Abegg, Edward Cook, Les Manuscrits de la mer Morte, Paris, éd. Perrin, 2003, p. 46.
  29. Schremer 1997 page 294 note 24
  30. Steve Mason, Peter W. Flint (directeur), Jean Duhaime (directeur) et Kyung S. Baek (directeur), « The Historical Problem of the Essenes », dans Celebrating the Dead Sea Scrolls : A Canadian Collection, (ISBN 9789004211650)

Voir aussi[modifier | modifier le code]


Dans le Talmud[modifier | modifier le code]

N'accumulez pas des trésors sur la terre pour vous-même, où corrompent vermine et rouille et où les voleurs percent et dérobent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la vermine ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne facturent pas, ni ne percent ou ne dérobent. (Mat. VI, 19-20)

Martha Boethus[modifier | modifier le code]

D'après le professeur Eisenmann, le Talmud parle amplement de Martha Boëthus, mais aussi plus rarement d'une Myriam Boëthus. D'après lui, ce nom de Myriam serait parfois substitué à celui de Martha. « Eisenman explique que cette confusion des noms interviendrait, parce que ces deux filles de Simon Boëthus étaient en fait les mêmes que les deux sœurs décrites dans le Nouveau Testament comme Marie et Marthe de Béthany[1]. »

Selon Einsenmann, Marthe et Marie étaient en fait les filles de Nicodème (Nakdimon) de l'Evangile selon Jean. Nicodemus ben Gorion (Nicodème Boëthos) est mentionné dans le Talmud comme un homme très riche, ses citernes pour abreuver les pélerins sont célèbres, de même ses réserves de blé qui seront détruites par les Zélotes.

« Neron envoya contre les Juifs Vespasien le César, qui vint et assiégea Jérusalem pendant trois ans. Dans Jérusalem il y avait trois hommes très riches, Nakdimon ben Gorion, Ben Kalba Shavoua et ben Zizit Hakeseth. Ces hommes pouvaient maintenir la ville en vie pendant 21 ans[2]. »

« Si Nicodème était le père de Marthe et Marie, cela rend logique son action après la crucifixion de Jésus. » Les rebelles (Zélotes et Sicaires) sont donnés comme comme étant dirigés par Abba Sikkra, Simon et Judas (?). Ils brûlent les grandes quantités de blés ainsi que les autres aliments stockés et conduisent délibérément la ville vers la famine.

Martha et Maryam, une parodie ?[modifier | modifier le code]

Les conteurs juifs aimaient les calembours et les doubles sens, plus on est de fous, plus on rit et certains commencent à soupçonner que les auteurs des évangiles, faisaient de même[3]. Il y a d'autres niveaux de lectures dans les histoires de Marthe et Marie. L'un, présentée par Eisenman dans The New Testament code, est que tout l'épisode est une parodie racontée au sujet de Martha fille de Boethus et Marie fille de Nikdamon que l'on trouve dans la littérature rabbinique[3],[4].

« Il arriva que quand Martha la fille de Boethus était fiancée à Jésus ben Gamala, le roi l'a nommé grand-prêtre et ils se sont mariés. Un jour elle dit: Je vais aller le voir (le Grand-prêtre) quand il lit la Torah, le jour de Yom kippur dans le Temple. Ils ont jeté des tapis pour elle de l'entrée de sa maison jusqu'à la porte du Temple, ainsi ses pieds n'ont pas été exposé (au sol), même si, ses pieds ont été exposés... »

« Un événement avec Marie la fille de Nakdimon à qui les Rabbis ont accordé ici 500 dinars par an (de la succession de son défunt mari) pour ses besoins en parfum... Elle les a maudits en disant: Je voudrais vous voir répartir une telle somme pour vos propres filles ! R. Acha a dit: Nous avons répondu Amen après cela ! (Talmud (2 midrashim pour la destruction de Jérusalem Aicha rabba 1:47-48) »

Le Talmud indique que la fille de Nicodème ben Gorion dépensait annuellement 400 dinars d'or pour ses parfums (Ket. 66b)[5].

On ne voit toutefois pas comment Eisenman justifie l'identification Nakdimon/Simon Boëthus.

Jacques le Juste, Robert H. Eisenman[modifier | modifier le code]

Le personnage de Jacques est qualifié de façon particulièrement insistante de « Juste », surnom hautement révélateur: i.e. Zaddick[6]. Toutes les sources s'y réfèrent systématiquement et avec insistance. Cette épithète doit être considérée en opposition aux notices de la littérature Pseudo-clémentine qui insistent pour dire que les Sadducéens apparaissent à l'époque de Jean le Baptiste et se retirent de la communauté parce qu'ils s'estiment « plus droit » que les autres[6]. Cette séparation trouve un écho dans les sources juives comme Abot de rabbi Nathan ou les sources karaïtes, qui mentionnent une rupture entre « Saddok et Boëthus » et le « retrait des Sadducéens » qui en résulte[6]. Ces notices semblent faire référence à la rupture entre Saddok et Joazar ben Boëthus au sujet des impôts après la mort d'Hérode Ier le Grand[6]. Ce qui implique que la création des Sadducéens ne peut pas être distingué de ce que Flavius Josèphe appelle la IVe philosophie. On a alors le cadre idéologique permettant la compréhension, non seulement de ce qui d'après Eisenman devrait être dénommé le mouvement des "puristes sadducéens" (par opposition au (terme ?) Pharisiens (Phariseeizing) et au (terme ?) Hérodien de création romaine (Romanizing Herodian establishment) qui pourrait être mieux désigné par le nom de "Boéthusiens"), appelés Esséniens[7] par beaucoup de chercheurs qui suivent la terminologie de Flavius Josèphe[6]; mais aussi pour la compréhension, suite à la réelle poussée des distinctions qualitatives d'Ezéchiel, la poussée ésotérique de l'utilisage du terme «Zadokite", comme cela a été développé à Qumran[8].

Meurtre de Jacques[modifier | modifier le code]

Le rôle d'Hérode Agrippa II dans ce meurtre n'a pas été particulièrement remarqué, puisque le texte de Flavius Josèphe n'appelle pas l'attention sur lui. Selon Robert H. Eisenman, Agrippa II aurait« saisi la première opportunité après l'affaire du mur du Temple pour se débarrasser de Jacques[9]. »

Cependant, une analyse de la nomination et de la révocation du fils de Canthera (Boëthusien) Joseph Cabi (« que les zélotes du Temple semblent avoir approuvé » ou « dont les zélotes du Temple semblent avoir bénéficié de l'approbation ») aboutissant à la nomination d'Ananus et au meurtre judiciaire de Jacques. indique qu'il a saisi la première opportunité après l'affaire du mur du Temple pour se débarrasser de Jacques[9]. Par conséquent, il doit avoir blâmé Jacques en quelque sorte pour le grand embarras à ce sujet.

L'exécution de Jacques à Jérusalem[modifier | modifier le code]

« Jacques a été exécuté par lapidation en 62 sur ordre du grand prêtre Ananius ben Anân (le beau-frère de Joseph Caïphe) pendant la période d'anarchie qui a régné à Jérusalem après la mort du procurateur romain Festus (60 – 62) et avant l'arrivée de son successeur Albinus (62 – 64)[10]. »

L'exécution de « Jacques, frère de Jésus, appelé Christ » est mentionnée « par Flavius Josèphe[11], mais aussi par de nombreuses sources chrétiennes transmises par Eusèbe de Césarée[12] ou indépendantes de lui, notamment les Ascensions de Jacques — texte de provenance ébionite transmis dans les Reconnaissances[13] — , où Paul, désigné par l'expression « homme ennemi », joue un rôle important dans la mort de Jacques[10]. »

« Ananius, qui appartient au courant Sadducéen, a sans doute pensé rendre service à Rome en supprimant Jacques, car il a dû estimer qu'il est alors sous influence des Zélotes — son initiative a été mal appréciée, et lui a valu d'être destitué de sa charge de grand prêtre[14] » à la demande du nouveau procurateur romain sitôt entré en fonction[14]. Pierre-Antoine Bernheim se pose la question: « Qui était donc Jacques », dans la société de Jérusalem ? En effet, pour que cette exécution provoque le renvoi du Grand-Prêtre qui venait à peine d'être nommé, il faut que Jacques ait été un personnage considérable[15].

« L'exécution de Jacques montre l'influence du mouvement nazôréen à cette époque, et sa perception comme un danger par les autorités du Temple de Jérusalem qui sont saducéennes[14]. » Robert H. Eisenman note qu'Agrippa II a profité du vide provoqué par le procurateur Porcius Festus avant l'arrivée de son remplaçant Albinus pour démettre Joseph Cabi et nommer Ananius ben Anân comme grand-prêtre. Celui-ci a immédiatement arrêté Jacques et quelques un de ses partisans. Il en conclu qu'Agrippa a probablement « saisi la première opportunité après l'affaire du mur du Temple pour se débarrasser de Jacques[9]. »

« La figure de Jacques a été diversement exploitée, aussi bien par les chrétiens d'origine juive que d'origine païenne. On la retrouve dans des écrits nazôréens ou ébionites, mais aussi dans des écrits gnostiques de Nag Hammadi — ce qui montre son emploi polysémique[14]. »

Caïphe, Canthera, Boethusiens[modifier | modifier le code]

2. Après avoir accompli complètement toutes les cérémonies en l'honneur du Dieu, Agrippa dépouilla Théophile, fils d'Anan, du grand-pontificat et transmit sa charge à Simon, fils de Boéthos, surnommé Cantheras. Simon avait deux frères, et son père Boéthos avait épousé la fille du roi Hérode, comme nous l'avons dit plus haut. [298] Simon eut donc le pontificat ainsi que ses frères et son père, comme auparavant les trois fils de Simon Onias sous le gouvernement des Macédoniens, ainsi que nous l'avons raconté dans les livres précédents[17].

Parmi les deux frères qui ont été grand-prêtre, si l'on consulte la liste des grands prêtres fournie par Flavius Josèphe, il en manque un. Plusieurs historiens, dont Daniel R. Schwartz estiment que Caïphe pourrait être ce fils de Boéthos qui nous manque. En effet, la mishna désigne Elionaios, fils de Canthéras[18] sous le nom de Elihoeinai ben Hakof (אליהועיניי בן הקף) Elihoeinai ben Haqqayyaph'[19]. Dans la Mishna, c'est un des grands prêtres qui a préparé les cendres de la vache rousse (mishna Parah 3,5).

Selon Daniel R. Schwartz, Haqqayyaph (ou Ha-Qqayyaph) que l'on trouve dans la Mishna est équivalent de Caiaphas que l'on trouve dans le texte grec de Flavius Josèphe ou des Évangiles[16]. Il serit donc lui aussi de la famille de Boethus[16]

Elionée ben Canthara (grand-prêtre)[modifier | modifier le code]

Extrait de l'article Elionée ben Canthara tel qu'il était en septembre 2012 en français:

Elionée ben Canthara est un grand prêtre du Temple de Jérusalem au milieu du Ier siècle.

Il est nommé par Hérode Agrippa Ier en 43. Il s'agit peut-être du même grand prêtre que le "Canthara" déposé par Hérode de Chalcis en 44.

Selon Flavius Josèphe, Canthara est le surnom du grand prêtre Simon ben Boethus. Elionée se rattache donc à la famille de Boethus, une des quelques familles dont les grands prêtres étaient issus pendant la période du Second Temple. Bien que le nom Canthara soit proche du nom Katros, autre famille de grands prêtres mentionnée dans le Talmud, Hazal considère les familles de Boethus et de Katros comme des familles distinctes (T.B. Pessahim 57a).

La mishna se réfère à un Elihoeinai ben Hakof (אליהועיניי בן הקף) comme à un des grands prêtres qui a préparé les cendres de la vache rousse (mishna Parah 3,5). Hakof peut désigner le grand prêtre Caïphe, lui aussi de la famille de Boethus[réf. nécessaire].

Le nom de Jésus ben Pantera[modifier | modifier le code]

Extrait de l'article: Jacob le Min

Dans ces passages Jésus est appelé une fois Jésus le nazôréen[20], mais est en général appelé Jésus ben Pantera, c'est à dire Jésus fils de Pantera, ou Pentera[21]. Selon Simon Claude Mimouni, pour échapper à la censure chrétienne, la majorité des textes imprimés remplacent Pantera par Peloni, c'est à dire « untel »[21]. Au sujet de ce nom de Pandera ou Pantera, les hypothèses avancées sont multiples[21]. « On l'a rapproché du grec pentheros le « beau-père ». On en a fait une déformation du grec parthenos, la « vierge »[22]. » D'autres ont estimé qu'il s'agirait d'un ancien surnom donné à Jésus dont on ne connaîtrait plus la signification[23].

Origène témoigne dans son Contre Celse que dès la seconde moitié du IIe siècle, les juifs colportaient des rumeurs polémiques au sujet de la naissance illégitime de Jésus, dont le père aurait été un soldat romain du nom de Pandera[23]. « Au IVe siècle, Épiphane affirme dans le Panarion 78, 7, que Pantera a été le surnom de Jacob, le père de Joseph, l'époux de Marie. Dans la Didascalie syriaque, un écrit liturgico-canonique du début du IIIe siècle, la mère de Jésus est fille Joachim, fils de Pantera, frère de Melchi, de la famille de Nathan et fils de David[23]. » Pour Simon Claude Mimouni, « cette explication paraît assez vraisemblable, d'autant que la Didascalie syriaque rapporte nombre de traditions chrétiennes d'origine juive[23]. »

Remarque

Si on s’appuie sur l'appréciation de Simon Claude Mimouni, alors Pantéra est Zimri. Si on y ajoute celle d'Épiphane, alors Joseph et Joachim sont frères (de père). Nous aurions alors les noms : Pantéra, Zimri, Jacques, et Salome ou Clopas, ce qui fait 4 noms, ce qui semble beaucoup, mais n'est pas impossible dans la mesure où le personnage est important et où certains de ces noms sont des surnoms, voire des titres. Toutefois, s'il faut partager ces noms entre deux personnages appelés Jacob et Héli dans les généalogies des évangiles, cela fait 3 noms pour l'un et deux noms pour l'autre.

Remarque2

Pantera semble un titre, car si les citation données par Mimouni disent que Pantera est le surnom de Jacob, le père de Joseph, les sources talmudiques disent à plusieurs reprises que Yeshu est fils de Pantéra, c'est à dire que Joseph a aussi été appelé Pantéra. La même informion est reprise je crois par un père l'Église. On put donc aussi supposer que le Pantéra commun à Jacob et à Joseph n'est pas leur père, mais leur grand-père, voire l'un de leurs ancêtres. Tout ce que l'on peut conclure c'est que Joseph et Marie sont membres de la même famille aux liens de parenté assez proches.

La lettre d'Africanus[modifier | modifier le code]

Le manuscrit Laurentianus, LXX, 7 (parchemin du Xe – XIe siècle) contient l'Histoire ecclésiastique'' d'Eusèbe de Césarée et celle de Socrate[24]. « Les corrections abondent. Deux mains anciennes, qui sont difficiles à distinguer, ont introduit une tradition textuelle très proche de celle de E, que nous désignons comme T(1). L'absence de ces corrections dans le texte de la Légende d'Abgar (I, 13) et d'interpolations tirées de Josèphe que E intègre en III, 8 prouve, avec d'autres différences, que E ne saurait être une copie de T(1) réalisée après l'insertion de ces corrections. C'est donc au contraire la tradition de T(1) qui doit avoir été tirée soit de ce manuscrit, soit de son modèle[25]. » Sur le Laurentianus les notes marginales abondent. « Une main ancienne a écrit en marge à plusieurs endroits, le nom de quelques-uns des ancêtres de Jésus mentionnés par Africanus; les deux générations précédant Joseph sont ainsi schématiquement consignées dans la marge supérieure de fol. 10. Une main plus récente, peut-être celle que nous désignons comme étant T(1), a également ajouté des notes, parfois difficilement lisibles. La première se trouve au fol. 9 [...] La seconde contient d'abord une sorte d'arbre généalogique qui débute avec David et se scinde à la ligne suivante en deux colonnes commençant l'une avec Salomon, l'autre avec Nathan. Leurs noms sont suivis de traits horizontaux, respectivement huit et douze, qui symbolisent leur lignée. Au bas de ces colonnes l'on trouve les noms de Matthan et de Melchi, puis à la ligne suivante ceux de Jacob et d'Héli (ce dernier est accompagné de la précision άπαις). Sous chacun de ces noms se lit celui de Joseph[26]. »

Boethusiens et calendrier[modifier | modifier le code]

La Mishnah comme certaines Baraïta, mentionnent que les Boethusiens s'opposent aux Pharisiens sur la question du jour où la gerbe de la Paque doit être offerte. (cf. Omer). Selon eux, elle aurait du être offerte non-pas le deuxième jour de la fête, mais le lendemain du premier shabbat qui suivait le début de la fête (elle durait une semaine). Cette pratique est aujourd'hui encore, celle des Karaïtes, qui fêtent donc Chavouot le dimanche[27]. Dans un autre passage, il est rapporté que les Boethusiens ont embauchés des faux témoins afin d'égarer les Pharisiens dans leurs calcul de la nouvelle lune sur laquelle était fondé le calendrier hébraïque. Cela a conduit certains chercheurs à estimer que les Boethusiens préconisaient l'utilisation du même calendrier que celui dont plusieurs exemplaires ont été retrouvé dans les Manuscrits de la mer Morte et qui semble être celui qu'utilisait le mouvement du Yahad, souvent identifié aux esséniens.



The Mishnah, as well as the Baraita, mentions the Boethusians as opposing the Pharisees in saying that the sheaf due at the Passover (compare Omer) must be offered not on the second feast-day, but on the day after the actual Sabbath of the festival week, and, accordingly, that Pentecost, which comes seven weeks and one day later, should always be celebrated on the Sabbath (Men. x. 3; compare also Ḥag. ii. 4). In another passage it is narrated that the Boethusians hired false witnesses in order to lead the Pharisees astray in their calculations of the new moon (Tosef., R. H. i. 15; Bab. ib. 22b; Yer. ib. ii. 57d, below; compare Geiger, "Urschrift," pp. 137, 138). Another point of dispute between the Boethusians and the Pharisees was whether the high priest should prepare the incense inside or outside the Holy of Holies on the Day of Atonement (Tosef., Yoma, i. 8; Yer. ib. i. 39a). The parallel to the last-named passage (Yoma 19b) has "Sadducees" instead of "Boethusians"; and in other passages the Talmud undoubtedly uses these two terms indifferently in designating the same sect.

Quelques sources[modifier | modifier le code]

Pas référent, mais intéressant
Esséniens
  • Siegfried Wagner, Die Essener in der wissenschafllichen Diskussion von Ausgang des 18, 1963, Analyse et compte-rendu par Jean Hadot, Revue de l'histoire des religions, Numéro 163-1 (Historique de la mode des esséniens, reprise de mode au XVIIIe siècle, puis état de la recherche en 1963)
La suite est à voir

Shiffman[modifier | modifier le code]

Pour Shiffman, les Boéthusiens sont des alliés très proches des Sadducéens. Il indique que la naissance de ce mouvement en -24 n'est pas du tout prouvée[28].

Pour lui, la dispute centrale qui oppose les Boethusiens aux Pharisiens porte sur des questions de calendrier[28]. Il cite la question de la date du décompte de l'Omer qui pour les Boethusiens devait avoir lieu un dimanche, au lieu du deuxième jour après Pâque, en accord avec le Lévitique (23, 11) qui dit « le lendemain du Shabbat »[28]. Il émet l'hypothèse que pour que la fête soit observé le bon jour de la semaine, ils adoptèrent « un calendrier qui, comme celui connu par par les Manuscrits de la mer Morte et le livre pseudépigraphe des Jubilés[29], était fondé à la fois sur des mois solaires et des années solaires[28]. » Suivant ce calendrier, la fête de Shavouot (la Pentecôte) tombait toujours un dimanche[30]. Ce point de vue et ce calendrier n'aurait jamais été adopté par les Pharisiens[31]. Pour Schiffman, une ramification issue des Sadducéens a joué un rôle de premier plan dans la formation de la secte de la mer Morte[31].


Cependant, en effectuant certains parallèles avec les manuscrits de la mer Morte, Lawrence H. Schiffman estime que l'origine du mouvement pourrait être largement antérieure à la désignation de Simon ben Boethus comme grand prêtre par Hérode le Grand[32] (c. -24).

Matthatias ben Théophile I et II d'après he:wiki[modifier | modifier le code]

Selon Daniel Schwartz, le grand prêtre Matityahu, fils de Théophile (le premier), était probablement marié à la soeur de Yozer ben Bethus. Il était également le fondateur de la famille du grand prêtre de la maison Katros. Ses enfants étaient le grand prêtre Shimon, appelé Qantros ou Kennethira. Il a servi à l'époque d' Agrippa Ier, qui l'a nommé à ce poste, ainsi que le grand prêtre Elijahini ben Kantira. [8] Un autre Cohen, membre de la famille, était Yehoshua ben Gamla , qui était le mari de Martha Bat Bethus . Il a été nommé à son poste après son épouse, qui était riche, le roi Salomon (probablement Agrippa II ) une grosse somme d'argent. Son mariage avec Ben Gamla a eu lieu après sa nomination. Ben Gamla s'est battu pour le rôle de Souverain Sacrificateur auprès du Souverain Sacrificateur Joshua Ben Damnai, qui l'a précédé dans le rôle des deux unités établies des propriétaires d'un bras qui se sont battus parmi eux dans les rues de Jérusalem. [9] Il a opéré pendant la Grande Révolte et a été assassiné par les Zélotes.

Matityahu fils de Théophile (1)[modifier | modifier le code]

Matityahu, fils de Théophile (le premier [1] ), était le cinquième grand prêtre sous le règne d'Hérode.

En 5 AEC [2] , après avoir découvert une tentative d'empoisonnement contre lui, Hérode estima que son épouse, Miriam était impliquée dans la complot. Celle-ci était la fille du souverain sacrificateur Shimon ben Bethus, un membre d'une famille de Jérusalem. [3]

Selon Daniel Schwartz , Matityahu serait apparemment marié à la soeur du grand prêtre Yoezer ben Bethus et serait le fondateur de la famille du grand prêtre , la Maison Katros. Cette famille comprenait également Shimon Kanthers et Elihuaini Ben Kanthers, également descendants de Beit Bethus . [4]

Pendant son mandat, à Yom Kippour , Mattityahu s'empêcha de servir en tant que prêtre, étant impur en tant que mari de Kerry , et pour cette raison, il assigna un autre prêtre pour un jour pour occuper sa place dans la haute prêtrise [5] :

" Le prêtre Matityahu a été vu dans le rêve la nuit précédant le jeûne auquel il s'était accouplé (pour une femme), et par conséquent, il ne pouvait pas servir en tant que prêtre, et Joseph a servi avec lui comme un parent." [6] Cette interdiction de servir dans la prêtrise de Matityahu est apparemment la raison de la loi selon laquelle sept jours avant le Jour des Expiations, "un prêtre (Kohen Gadol) est nommé pour lui, afin qu'il puisse être sculpté" (7) . [2]

Après le cas de démolition Golden Eagle, le don du Saint - suspendu au- dessus du grand Hérode décoration temple , détrôné Hérode en 4 av [8] Matisyahu sacerdoce comme partiellement responsable de l'incident et nommé à sa maidenhair de place, ma femme, Miriam, fille du grand prêtre . [9]

La faute de Matityahu lors de l'événement incombait à sa responsabilité en tant que grand prêtre des policiers du temple, qui n'avait pas réussi à le protéger

Matthatias ben Théophile (2)[modifier | modifier le code]

Matthatias ben Théophile ou Matityahu ben Theophilus II était grand prêtre au moment du déclenchement de la Grande révolte juive (66 de notre ère). On peut supposer qu'il était le fils du grand prêtre Theophilus Ben Hanan (Cohen Gadol de 37 à 41) et petit-fils du grand prêtre Hanan ben Seth (Cohen Gadol de 6 à 15 AD). Il aurait donc appartenu à la famille de prêtres de Beit Hanan[33]. Il ne faut pas le confondre avec Matthatias ben Théophile I, grand prêtre pendant le règne d'Hérode le Grand.

En 65 [3], le roi Agrippa II a nommé Matthatias pour qu'il devienne le grand prêtre (le sixième et dernier nommé par lui) à la place de Jésus fils de Gamala. [4]

A la fin de 67 [3], pendant la Grande Révolte, les zélotes ont nommé Pinhas ben Shoumnel (aussi appelé Phannias ben Samuel) comme grand prêtre à la place de Mattathias ben Theophilus. La nomination par tirage au sort d'un fermier travaillant dans le pays à la place d'un prêtre issu d'une famille de grands prêtres a provoqué un sentiment de rupture:

"Les yeux du reste des prêtres, se tenant de loin, versèrent des larmes à la vue de la loi. Ce Pinchas était le dernier souverain sacrificateur ayant servi dans le Second Temple avant sa destruction. [5]

Pendant le siège romain de Jérusalem en 70 , les quatre fils de Matityahu réussirent à s'échapper de la ville assiégée. Avec les grands prêtres (Matityahu lui-même n'était probablement plus en vie), Joshua ben Damnai et Joseph ben Kamhit (ou Kabbi) et les fils d'autres grands prêtres ( Ishmael ben Piabi et Matthias ben Betus ) ont fui la ville fermée par les gardes rebelles, Aux Romains. [6]

Selon Josèphe , ce sont ses paroles aux habitants assiégés de Jérusalem, qui ont incité l'élite à fuir la ville. Les riches réfugiés ont été temporairement hébergés par Vespasian dans la ville de Gophna, ce qui a amené les rebelles à déclarer à la population que les réfugiés, disparus de leur vue, avaient certainement été assassinés par les Romains. Titus, à son tour, les a ramenés pour qu'ils rassemblent les murs du mont du Temple avec Josèphe . Les évadés se sont rassemblés devant l'armée romaine devant le mur et ont prié les rebelles de sauver le cœur de la capitale:
"Ouvrez les portes de Jérusalem devant les Romains et sauvez la ville de nos ancêtres . [7] Leurs paroles ont seulement soulevé la colère des rebelles, qui leur ont répondu par des cris et des malédictions. Avec la destruction du Temple, le grand sacerdoce a également cessé.

Quelques critiques ont émis l'hypothèse qu'il pourrait appartenir à la famille de Flavius Josèphe[34],[35].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Opposé Matityahou ben Théophile (premier) , le grand prêtre pendant le règne d' Hérode .
  2. ^ Prof. Menachem Stern , La politique de Hérode et de la société juive à la fin de la période du Second Temple , sur le site Web de la bibliothèque virtuelle du CET
  3. ^ Jumping up to: 3.0 3.1 Josèphe, Histoire de la guerre des Juifs contre les Romains , commentaires et illustrations du traducteur Jacob Naftali Simchoni pour le livre 4, chapitre 9, paragraphe 11.
  4. ^ Josephus, Antiquités des Juifs , livre 20, chapitre IX, paragraphe G, article 223. À l'origine: "Joshua ben Gamliel."
  5. ^ Josèphe, Histoire de la guerre juive contre les Romains , livre 4, chapitre C, paragraphes 7-8.
  6. ^ Josèphe, Histoire de la guerre juive contre les Romains , notes et notes du traducteur Jacob Naftali Simhoni, chapitre 6, paragraphe 2.
  7. ^ Josèphe, Histoire de la guerre juive contre les Romains , livre VI, chapitre B, paragraphes b.

Diplômes militaires[modifier | modifier le code]

Fichier:Gnaius Pompeius Longinus86dip.png
Diplômes militaires de 86, indiquant que Gnaius Pompeius Longinus est gouverneur de Judée


Bibliographie[modifier | modifier le code]

soi-disant référent
Dédition de Nice 1388

Références[modifier | modifier le code]

  1. Marie Boethus, pp. 276s
  2. Talmud, III, Gittim, 56a.
  3. a et b Cleta M. Flynn, Searching for Mary Among the Daughters of the King, p. 235.
  4. cf. (en) Robert Eisenman, The New Testament Code: The Cup of the Lord, the Damascus Covenant, and the Blood of Christ, 2006, éd. Watkins.
  5. Cleta M. Flynn, Searching for Mary Among the Daughters of the King, p. 243.
  6. a b c d et e en:Robert H. Eisenman, James the Just in the Habakkuk Pesher, p. 6
  7. Pour Eisenman, l'identification de Qumran avec "les esséniens" dit simplement quelque chose de générique au sujet d'un mouvement externe aux Pharisiens/Sadducéens ou Boéthusiens de l'époque, un établissement qui a été mis en place par la famille d'Hérode.
  8. en:Robert H. Eisenman, James the Just in the Habakkuk Pesher, p. 7
  9. a b et c en:Robert H. Eisenman, James the Just in the Habakkuk Pesher, p. 14, note n° 32. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Eisenman_14 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  10. a et b Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 137.
  11. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques XX, § 197-203.
  12. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, II, 1, 4-5 ; [témoignage originaire de Clément d'Alexandrie ; II, 23, 4-18 [témoignage originaire d'Hégésippe]
  13. Ascensions de Jacques, Littérature pseudo-clémentine, Reconnaissances, I, 70, 1-8 ; 71, 1.
  14. a b c et d Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 138.
  15. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Noêsis-Agnès Viénot, 1996.
  16. a b et c Voir à ce sujet: (en) Daniel R. Schwartz, Agrippa I: The Last King of Judaea, Tübingen, Mohr, 1990, p. 189.
  17. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XIX. VI, § 2, (297).
  18. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XIX. VIII, § 1, (342).
  19. Mishnah, Parah, 3:5 ; cité par Daniel R. Schwartz, op. cit., p. 189
  20. cf. Simon Claude Mimouni, op. cit., p. 113.
  21. a b et c Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 108.
  22. Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 108-109.
  23. a b c et d Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 109.
  24. Christophe Guignard, La Lettre de Julius Africanus à Aristide Sur la Généalogie du Christ, p. 21.
  25. Christophe Guignard, La Lettre de Julius Africanus à Aristide Sur la Généalogie du Christ, p. 21.
  26. Christophe Guignard, La Lettre de Julius Africanus à Aristide Sur la Généalogie du Christ, p. 22.
  27. « Shavuot (Feast of Weeks) », sur Karaite Korner (consulté le ) ; voir aussi Joshua Freeman, « Laying down the (Oral) law » (consulté le )
  28. a b c et d Lawrence H. Schiffman, Understanding Second Temple and Rabbinic Judaism (ISBN 978-0881258134), 2003, KTAV publishing house; Jon Bloomberg, Samuel H. Kapustin, Jersey City, page 162
  29. Plusieurs fragments des Livre des Jubilés ont été retrouvés parmi les Manuscrits de la mer Morte. Ce livre a pendant un temps fait partie du canon des premiers chrétiens pour être abandonné par la suite. Au IVe siècle, Épiphane de Salamine le cite encore. Il n'est demeuré canonique que chez les chrétiens d'Éthiopie. Des exemplaires en langue éthiopienne datant du XVIe siècle ont été retrouvés.
  30. Lawrence H. Schiffman, Understanding Second Temple and Rabbinic Judaism (ISBN 978-0881258134), 2003, KTAV publishing house; Jon Bloomberg, Samuel H. Kapustin, Jersey City, page 162-163
  31. a et b Lawrence H. Schiffman, Understanding Second Temple and Rabbinic Judaism (ISBN 978-0881258134), 2003, KTAV publishing house; Jon Bloomberg, Samuel H. Kapustin, Jersey City, page 163
  32. Lawrence H. Schiffman, Understanding Second Temple and Rabbinic Judaism (ISBN 978-0881258134), 2003, KTAV publishing house; Jon Bloomberg, Samuel H. Kapustin, Jersey City, page 162
  33. (he) Menachem Stern , La politique d'Hérode et de la société juive à la fin de la période du Second Temple, sur le site Web de la bibliothèque virtuelle du CET.
  34. Herodian Messiah by Joseph Raymond (Tower Grove Publishing 2010) at pages 214-17.
  35. Stephan Hoelbeeck, La famille de Flavius Josèphe.