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L'orfèvre par Jean Frédéric Wentzel (1847[1]).

Renommée depuis le Moyen Âge, l'orfèvrerie strasbourgeoise a tiré profit de sa position géographique, au cœur de l'Europe, entre le royaume de France et les territoires du Saint-Empire romain germanique.

Du XVe au XVIIIe s. Strasbourg s'affirme comme un centre de production d'orfèvrerie important, devenant la ville du royaume, après Paris, qui regroupe le plus grand nombre d'orfèvres[2],[3].

Le statut particulier laissé par Louis XIV à Strasbourg permet à celle-ci de conserver l'organisation corporative existante. Sa position, entre royaume de France et territoires du Saint-Empire romain germanique assure à son orfèvrerie originalité et rayonnement. Les artisans, français et allemands, participent à la définition de formes nouvelles. En effet la renommée européenne de la ville dans le domaine de l'orfèvrerie lui vient autant de la beauté des formes - régence, rocaille, Louis XV et Louis XVI - des écuelles à bouillon, chocolatières et cafetières, gobelets de Magistrat, couverts de table et nécessaires de toilette, que de la qualité exceptionnelle de son vermeil[2].

[4]

Inventaires et tables d'insculpation.

Rôle de Hans Haug

Histoire[modifier | modifier le code]

Sept gobelets du XVe siècle[5].
Hanap (ou pyxide) du XIVe siècle[5].

Origines[modifier | modifier le code]

Le musée de l'Œuvre Notre-Dame conserve la plus ancienne collection d'orfèvrerie strasbourgeoise du Moyen Âge et de la Renaissance, dont la plus ancienne pièce répertoriée avec le poinçon de Strasbourg, un hanap (ou pyxide) de la seconde moitié du XIVe siècle, ainsi qu'une série de sept gobelets cylindro-coniques de la première moitié du XVe siècle, qui portent également le poinçon aux trois écus, mais pas de poinçon de maître[6].

Naissance d'une profession au XIVe siècle[modifier | modifier le code]

La première étude que le conservateur Hans Haug consacre à l'orfèvrerie strasbourgeoise en 1914 couvre la période 1362-1870. En effet, alors que l'activité des artisans, depuis l'époque romaine jusqu'au Moyen Âge, est difficile à documenter avec précision, l'année 1362 marque un tournant à Strasbourg, puisque, pour la première fois, une Ordonnance tente de réglementer de manière plus rigoureuse leur travail, qui devient alors une profession à part entière[7].

Influence germanique (1540-1681)[modifier | modifier le code]

Georges Kobenhaupt : noix de coco montée en poire à poudre (avant 1567[5]).

Pendant la période germanique, quelques grands noms se détachent : Georges Kobenhaupt, Diebold Krug, Linhart Baur l'Ancien, Nicolaus Riedinger, Daniel Harnister.

Parmi les pièces luxueuses qui ont la faveur des cours princières figurent les objets exotiques montés en argent doré[8] : noix de coco pour Georges Kobenhaupt (avant 1567), œuf d'autruche pour Barthel Birtsch (1562) ou nautile pour Michael Freyder (vers 1620) ou Laurent Schaumann (1627).

Influence française (1681-1870)[modifier | modifier le code]

Comme pour d'autres corps de métiers, les boutiques d'orfèvres se transmettent souvent de père en fils, formant parfois de véritables lignées. C'est le cas dès la Renaissance, des Krug, des Baur, des Freyder. Cependant, au XVIIIe siècle, deux grandes familles dynasties, tiennent le haut du pavé, les Imlin et les Kirstein, et à un moindre degré, les Buttner.

Chez les Imlin, Jean Louis I (Johann Ludwig), venu du Wurtemberg, est le premier à s'installer à Strasbourg et à être reçu maitre en 1689. Huit autres membres de sa famille seront ensuite inscrits à la maîtrise des orfèvres. Leur atelier devient le principal fournisseur des pouvoirs publics.

Arrivés à Strasbourg un peu plus tard, les Kirstein témoignent d'une plus grande longévité. Joachim Frédéric Kirstein (1701-1770), venu de Beelitz près de Berlin, est le premier de cette dynastie. Son petit-fils du même nom, Jacques Frédéric Kirstein (1765-1838) connaît une grande notoriété sous l'Empire et la Restauration : il est considéré comme le plus grand orfèvre de province de son temps. Joachim Frédéric Kirstein (1805-1860) est le dernier représentant de la lignée Kirstein.

Sous l'influence française, plusieurs autres figures se distinguent : Jean Jacques Ehrlen (maître en 1728), considéré comme l'un des meilleurs de sa génération[9] ; Jean Frédéric Baer (maître en 1746), découvert tardivement ; Jean Henri Oertel (maître en 1749), spécialiste des écuelles à présentoir ; Jacques Henri Alberti (maître en 1764), Jean Louis Buttner (maître en 1786).

La Révolution française prive Strasbourg de sa situation privilégiée à la limite du Royaume et de l'Empire. L'orfèvrerie strasbourgeoise, florissante pendant quatre siècles, perd une grande partie de sa clientèle[10] et connaît un rapide déclin[2].

En 1789, selon Hans Haug, on compte 105 ateliers d'orfèvrerie à Strasbourg[11], les uns orfèvres en vaisselle, les autres joaillers et bijoutiers, le Manuel du Commerce de 1824[12] n'en dénombre plus que 31. Seuls trois d'entre eux — Jean Frédéric Boden, François Daniel Imlin et Jacques Frédéric Kirstein — sont qualifiés d'« orfèvres en vaisselle »[10].

Organisation du métier[modifier | modifier le code]

Implantation dans la cité[modifier | modifier le code]

Angle de la rue des Orfèvres et de la rue des Hallebardes.
Au cœur de la ville, la rue des Orfèvres sur un plan de Braun et Hogenberg vers 1572.
Au Globe d'Or (1739) au 17, rue des Orfèvres.

Le travail méthodique de l'érudit Adolphe Seyboth sur les rues de la ville, dans son Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870[13], permet de localiser nombre d'ateliers d'orfèvres avec une certaine précision.

Les orfèvres sont regroupés dans un quartier délimité par la rue des Grandes-Arcades, la rue des Hallebardes, la rue du Dôme et l'église des Dominicains, l'actuel Temple-Neuf. C'est à proximité du siège de la corporation, 15, rue du Dôme, que les pièces étaient poinçonnées[14].

Daniel Martin, dans son Parlement nouveau[15], publié l'année de sa mort en 1637, évoque déjà la rue des Orfèvres qui en regroupe plusieurs. Cette rue relie les deux plus grandes églises de Strasbourg, celle des Dominicains et la cathédrale. Elle est d'abord connue en 1276 sous le nom de Bredigergasse, la rue des Frères-Prêcheurs, et devient la Goldschmiedgasse à la fin du XVIIe siècle. Le poêle (siège) se trouve entre l'actuel no 15 de la rue du Dôme et les actuels nos 2-4 de la rue des Échasses[16] et rassemble autour de lui quelques demeures d'orfèvres, comme celle de Joachim Brackenhoffer[17], plusieurs fois ammestre, qui devait jouer un rôle important dans la vie corporative[14].

Les orfèvres semblent avoir choisi la proximité au cœur de la ville dans un quartier riche, jouxté par deux pôles religieux d'importance, par le Gymnase, devenu Académie en 1566, et par les centres politiques de la cité, la Pfalz, le Neubau et le Pfennigturm. Enfin le poêle de la corporation est également à courte distance. Toutefois seuls des orfèvres aisés ont été cités. Les compagnons, les ouvriers ou les maîtres de moindre importance n'avaient peut-être pas la possibilité de se loger dans cette partie de la ville[14].

Corporation[modifier | modifier le code]

Armes de la corporation de l’Échasse[18].
  • Les corporations de Strasbourg (ou « tribus » ou Zünfte), ont constitué un élément central de la gouvernance de la Ville du milieu du XIVe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle[19].

Elles sont structurées en trois strates : apprentis, compagnons et maîtres, qui possèdent la plupart des droits corporatifs leur permettant de contrôler la corporation. Ce n’est qu’à la toute fin du XVe siècle que de réelles barrières à l’accession au statut de maître sont mises en place, notamment avec l’obligation de réaliser un chef d’œuvre[20].

  • La corporation de l'Échasse (Zunft zur Steltz), à laquelle appartiennent les orfèvres, comprend également des vitriers, des relieurs, des peintres, des sculpteurs, des doreurs ou des laqueurs, ainsi que d'autres métiers ne conduisant pas à une maîtrise spécifique, tels que les imprimeurs, libraires, graveurs en sceaux, marbriers ou tréfileurs d'or et d'argent[21].

Le poêle (ou siège) de la corporation se trouve à l'angle de la rue du Dôme et de la rue des Échasses[21].

Les corporations sont supprimées en 1790[22].

Chefs d'œuvre[modifier | modifier le code]

Coupe-hanap de 1732, chef d'œuvre de Jean Jacques Bury[4].

Le chef d'œuvre de maîtrise était exécuté après quatre, cinq ou six années d'apprentissage et quelques années de compagnonnage, dont les quatre dernières chez un maître strasbourgeois. Il était examiné et accepté par trois jurés renouvelés chaque année, en général deux orfèvres et un bijoutier[21].

Poinçons[modifier | modifier le code]

Poinçon de Jean Louis III Imlin[23].

Selon les Ordonnances de 1362 et 1363, l'apposition d'un poinçon sur ses œuvres d'or et d'argent était déjà obligatoire auparavant, mais ces dispositions semblent avoir été peu respectées. Un nouveau texte de 1472 institue le premier poinçon connu : un écusson contenant trois petits écussons (ou palettes). L'orfèvre est tenu d'y ajouter sa marque personnelle, mais cette clause n'est pas observée. En 1534, l'écu aux trois palettes est surmonté de la fleur de lys, qui était le signe distinctif des monnaies de Strasbourg depuis le Xe siècle. En 1567 les armes de la corporation figurant sur ce poinçon de contrôle sont remplacées par celles de la ville, « d'argent à la bande de gueules ». Cette marque subsiste jusqu'en 1789, avec quelques variantes[6].

Tables d'insculpation[modifier | modifier le code]

De 1540 à 1789, près de 500 orfèvres ont inscrit leur marque sur des tables d'insculpation, quatre grands diptyques en étain conservés par le Musée historique de Strasbourg. Il semble que les dernières années de l'Ancien Régime aient été un peu moins bien tenues à jour et que quelques orfèvres n'y figureraient pas, mais ces plaques constituent une documentation assez exceptionnelle dans les annales de l'orfèvrerie ancienne[6].

Qualité du métal précieux[modifier | modifier le code]

Qualité exceptionnelle de son vermeil. La dorure au feu sur un argent au titre inférieur à celui de Paris, autre avantage acquis, est à la fois plus éclatante et plus durable que celle d'autres lieux de production[2].

Inventaires[modifier | modifier le code]

Typologie d'objets[modifier | modifier le code]

Sceaux[modifier | modifier le code]

Le chapitre de Saint-Thomas, à Strasbourg, détient neuf sceaux, dont deux de Nicolas Rapp (maître en 1576) et deux autres d'Antoni Joham (maître en 1597)[24].

Victor Beyer et Jean Rott, « L'humanisme protestant strasbourgeois », Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, 1960, p. 94, [15]


le plus ancien sceau de l'Académie de Strasbourg : et le sceau de la Faculté de théologie

Orfèvrerie religieuse[modifier | modifier le code]

Nombreuses au Moyen Âge, les commandes en provenance des maisons et institutions religieuses, ainsi que des paroisses, se raréfient à l'époque de la Réforme protestante. Les responsables ont en effet veillé à mettre les pièces à l’abri, sans avoir les moyens de les remplacer ou d'en acquérir d'autres. Également en raison de l'austérité prônée par la nouvelle religion, orfèvres et artisans d'art craignent alors une importante perte de clientèle. Cependant, grâce à leur réputation, le clergé catholique de la région et au-delà continue de leur passer commande, sans tenir compte de leur religion. Des objets liturgiques, tels que des encensoirs ou des ostensoirs, sont toujours utilisés par le nouveau culte protestant et le catholicisme ayant retrouvé une certaine vitalité dès la fin du XVIe siècle, et surtout après la guerre de Trente Ans, les demandes repartent à la hausse[25],[26].

Même si leur appartenance confessionnelle est rarement mise en avant dans le cadre de leur activité, les biographies des nombreux orfèvres strasbourgeois attestent que la plupart d'entre eux étaient luthériens. Plusieurs sont proches parents de pasteurs : fils (Jean Jacques Ehrlen, Jean Philippe Kraemer I, Carl Ludwig Emmerich, Georges Frédéric Strass) ou gendres (Nicolas Rapp, Jean Frédéric Buttner I).

Les reliures de livres de cantiques luthériens étaient des objets typiquement strasbourgeois, le plus souvent offerts aux épouses le jour de leur mariage, en harmonie avec leurs somptueuses robes de velours ciselé et d'or. L'orfèvre Jean Philippe Kraemer s'en était fait une spécialité[28]. Son atelier revêtait ainsi de reliures en argent ou en vermeil les livres de cantiques que — selon Hans Haug — « les dames protestantes portaient ostensiblement pour se rendre au culte[29] ».

Les orfèvres luthériens de Strasbourg fournissent également des objets liturgiques juifs (Judaïca) qui témoignent de la présence d'une communauté juive d'Alsace, attestée à Strasbourg dès le XIIe siècle. Néanmoins les pièces conservées restent rares, car les Juifs sont persécutés, puis bannis de la ville en 1389. L'annexion de Strasbourg par la France, ainsi que l'action de Cerf Beer, « préposé général de la nation juive » d'Alsace de 1764 à 1788[30], améliorent un peu leur condition qui reste cependant précaire jusqu'à la Révolution. Peu nombreux, les objets conservés datent plutôt de la seconde moitié du XVIIIe siècle, tels un bougeoir en argent formant boîte à bessamim (de) (havdalah)[31] de Jean Frédéric Fritz (1766) ou un chandelier de hanoucca de Jean Christian Zahrt (1769)[28].

Orfèvrerie civile[modifier | modifier le code]

Parmi les spécialités des orfèvres strasbourgeois on trouve le gobelet, mais avant tout l'écuelle en vermeil, accompagné de son présentoir et de son couvert, adapté à la forme parisienne dès 1730. le décor de ces pièces évolue du style rocaille au style Louis XVI et trouve rapidement la faveur des artisans strasbourgeois et alsaciens[2].

Arts de la table[modifier | modifier le code]

L'orfèvrerie est très présente dans les arts de la table, que l'on nommait « orfèvrerie de vaisselle », pour la distinguer de la bijouterie-joaillerie. Elle se décline en de multiples objets, mais on observe que les orfèvres strasbourgeois ont produit peu de grands services de table[28].

Gobelets
Les récipients à boire, en particulier les gobelets, sont les plus anciens, comme en témoigne la série du XVe siècle conservée au musée de l'Œuvre Notre-Dame. On les retrouve notamment sur des tableaux, notamment les natures mortes de Sebastien Stoskopff au XVIIe siècle
Un usage particulier est le gobelet de Magistrat (Rathsbecher) qui constitue une récompense ou un signe de distinction. Il est généralement gravé du nom du récipiendaire, des armes de la ville et d'une date. Ces gobelets sont fabriqués à Strasbourg, mais cette tradition est répandue en Alsace, notamment dans le nord (Haguenau, Wissembourg). Ceux de Jean Jacques Ehrlen figurent parmi les plus réputés. D'autres gobelets célèbrent les mois de l'année (Monatsbecher) ou des évènements particuliers.
Hanaps
Buttenmaennel
comme ceux réalisés à Strasbourg par Isaac Stettner ou à Colmar par Daniel Weiss, font partie des curiosités locales[33]. Ce sont des hanaps en forme de vignerons portant une hotte en argent doré. Ces statuettes étaient en usage dans les corporations de vignerons[34].
Écuelles
Outre les écuelles, très prisées par les commanditaires des orfèvres strasbourgeois, d'autres pièces ont été conservées et présentées lors d'expositions : aiguières souvent accompagnées de leur bassin, assiettes, plats, salières, sucriers, huiliers, saucières, tastevins.
Cafetières, chocolatières, théières
Les changements intervenus dans les goûts et les mœurs, la mode de nouvelles boissons telle que le café, le thé ou le chocolat stimulent la production par l'utilisation d'ustensiles jusqu'alors inconnus[2].
Les cafetières et les chocolatières de Strasbourg suivent un dessin original et se caractérisent par un corps particulièrement renflé et trois pieds en console[28].
Couverts
On en trouve une grande diversité : cuiller à entremets, cuiller à moutarde, cuiller à saupoudrer, pince à sucre, pelle à tarte, pince à gâteaux. Alors que le couteau est souvent individuel et la fourchette rarement poinçonnée, ce sont surtout les cuillers qui retiennent l'attention, comme celle de Nicolaus Riedinger, dont le manche est sculpté aux armes d'Anne Odile de Ribeaupierre, ou l'ensemble de 17 pièces conservées à l'hôtel de ville de Ribeauvillé[36].
Le choix du vermeil pour les couverts à entremets et à dessert s'explique par le risque d'altération du goût du sucre et de l'acidité des desserts par le contact avec l'argent[28].
Surtout de table et flambeaux
D'autres accessoires contribuent à dresser une table de fête, comme en témoignent le surtout de table en argent gravé de Wilhelm Schmit et les nombreuses paires de flambeaux en argent (Vierling, Oertel, Fritz, Imlin, Kirstein).

Nécessaires de voyage[modifier | modifier le code]

Johann Jacob Kirstein : nécessaire de la princesse de Deux-Ponts[4].

Au XVIIe siècle de petits nécessaires de voyage ne contiennent parfois qu'un couteau et une fourchette à deux dents, mais de nombreux accessoires sont dotés d'écrins ou de coffrets compartimentés recouverts de cuir gaufré. On rejoint la tradition augsbourgeoise d'où provient la quasi-totalité de la production des nécessaires de voyage au XVIIIe siècle[37].

Mais la confection de grands nécessaires de voyage est l'une des spécialités de Strasbourg. Des malles de cuir richement décorées et capitonnées de velours peuvent ainsi contenir jusqu'à soixante ou soixante-dix pièces de vermeil : grand miroir, cuvette avec aiguière, pots à fard, boîtes, flacons à parfums, écuelle, couvert, gobelet, bougeoir démontable.

L'ensemble le plus ancien est celui qui fut commandé entre 1740 et 1750 pour la landgravine de Hesse-Darmstadt. Pas moins de cinq orfèvres y ont participé : Imlin II et Imlin III, Senckeisen, Ehrlen et Vierling. Une sorte d'industrie collective s'est mise en place dans le quartier des orfèvres. Cependant, entre 1780 et 1790, les ateliers de Kirstein ou Alberti sont en mesure de fournir à eux seuls de tels ensembles[10].

Petits objets[modifier | modifier le code]

Certains objets fabriqués par les orfèvres-bijoutiers portent le nom de Galanteriearbeit (« travail de galanterie »[38]). Il s'agit d'objets de luxe de petites dimensions, tels que des boîtes ou des étuis[21]. Ainsi, Jean Frédéric Buttner I ou Jean Regnard Burand s'étaient spécialisés en tabatières.

D'autres pièces de petite taille sont produites, telles que : boîte à mouches, épingle à cravate, bracelet, porte-monnaie, flacon à parfum. Des couvercles de bonbonnières ou de petits tableaux sont parfois ornés de reliefs en argent repoussé finement ciselé. Au début du XIXe siècle, notamment chez Jacques Frédéric Kirstein, puis chez Charles Raeuber, les scènes représentées évoquent le thème de la chasse et des animaux, très à la mode avec le développement du romantisme en France[40].

Postérité[modifier | modifier le code]

À la fin du XIXe siècle la production de prestige se tarit, mais expositions et publications commencent à mettre en lumière l'art de l'orfèvrerie de Strasbourg. Ainsi, en 1886, Marc Rosenberg (de), l'un des pères de l'histoire de l'orfèvrerie, consacre à Strasbourg un article intitulé « Une ville d'orfèvres oubliée », dans lequel il dresse un premier panorama, de la Renaissance au XIXe siècle[41].
À Strasbourg, Hans Haug, conservateur et fondateur de musées, lui même collectionneur, joue un rôle majeur dans le regain d'intérêt porté à l'orfèvrerie, reléguée au rang des « arts mineurs » à l'époque moderne, et lui consacre expositions et publications qui font autorité. Après son décès accidentel en 1965, le relais est pris par sa veuve, l'historienne Geneviève Levallet-Haug (1892-1984[42]).

Sélection d'expositions[modifier | modifier le code]

  • Dès 1901, le Burlington Fine Arts Club de Londres organise une exposition d'orfèvrerie européenne et y présente une coupe de Linhart Baur l'Ancien[43].
  • En 1926, à Paris, se tient l'exposition d'orfèvrerie française civile du XVIe siècle au début du XIXe siècle[44], suivie par une autre centrée sur la province en 1938[45], qui permet aux visiteurs de la capitale de découvrir quelques pièces strasbourgeoises remarquables, telles que la coupe couverte d'Imlin I[46] ou les flacons sur présentoir de Jean Jacques Kirstein[47].
  • En 1948, c'est une exposition entière qui est dédiée aux Chefs d'œuvre de l'Art alsacien et de l'Art lorrain au pavillon de Marsan (Paris)[48].
    La même année le palais Rohan de Strasbourg célèbre le tricentenaire de l'Alsace Française (1648-194)[49]. À cette occasion on expose notamment l'huilier de Nathanaël Jacob Horning[50].
  • En 1960, le Metropolitan Museum of Art de à New York rend hommage à l'orfèvrerie française avec Three Centuries of French Domestic Silver: Its Makers and Its Marks[51].
  • En 1964, à la galerie Kugel de Paris, la mémorable exposition Le siècle d'or de l'orfèvrerie de Strasbourg, organisée par Hans Haug et Jacques Fischer au profit de la collection d'orfèvrerie des musées de Strasbourg, présente plus de 800 pièces, parfois rares, comme l'épée de parade réalisée pour François Egon de Fürstenberg, prince-évêque de Strasbourg, et prêtée par son descendant, le prince de Fürstenberg. Elle réunit également des ensembles habituellement dispersés, comme la toilette de la comtesse de La Leyen. Les bénéfices de l'exposition permettent au musée de Strasbourg d'acquérir le chef d'œuvre de maîtrise de Jean Jacques Bury (1732), alors la seule pièce de ce genre connue[52],[53],[54].
  • En 1978, au Palais Rohan, les orfèvres sont associés à d'autres corps de métiers pour Artisans strasbourgeois du métal au XVIIIe siècle[55].
  • En 2014, l'argent doré de Strasbourg est à nouveau célébré à la galerie Kugel de Paris, 50 ans après l'évènement de 1964, sous le titre Vermeilleux ! [56],[40].

Musées (lieux de conservation)[modifier | modifier le code]

Jean Frédéric Boden : Projet de ciboire
Cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg.

Grâce à la détermination de Hans Haug, les musées strasbourgeois sont particulièrement bien dotés. Chronologiquement, c'est le musée de l'Œuvre Notre-Dame qui détient les pièces les plus anciennes. Le musée historique de Strasbourg abrite les tables d'insculpation des orfèvres et quelques pièces rares, telles que les hanaps en forme de vigneron d'Isaac Stettner. Cependant c'est le musée des Arts décoratifs de Strasbourg qui possède le plus grand nombre d'objets, réalisés sous l'influence française. On y trouve également quelques dessins d'orfèvrerie, mais la plupart sont conservés au cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg.

Le Trésor des Trois-Épis, conservé au musée Unterlinden de Colmar, comporte plusieurs pièces strasbourgeoises, dont un hanap sur pied à couvercle de Paulus Graseck[57],[58], un autre de Reinhart Odino, un gobelet de Wilhelm von Meie, celui de Steffan Vesuch, ainsi qu'un gobelet tripode de Théodore de Bry.

Plusieurs grands noms de l'orfèvrerie strasbourgeoise sont présents dans les musées parisiens, au musée des Arts décoratifs (Alberti, Ehrlen, Kirstein I, Vierling, Freyder, Imlin III) et au Louvre (Ehrlen, et surtout Nicolas Rapp avec son grand hanap daté de 1598[59]), ainsi qu'au château d'Écouen, dans le musée national de la Renaissance (Hans Mock).

La place du Saint-Empire dans les origines de l'orfèvrerie strasbourgeoise explique la présence de pièces majeures dans les musées allemands : le musée régional de la Hesse à Darmstadt (Kobenhaupt, Linhart Baur l'Ancien, Harnister, Imlin II ; le Badisches Landesmuseum à Karlsruhe (Jacob Weiss, Michael Freyder, Georg Freyder) ; le Landesmuseum Württemberg à Stuttgart (Birtsch) ; le Ostfriesisches Landesmuseum à Emden (aiguière et bassin de Reinhart Dietmar[60]) ; dans les collections du prince héréditaire de Furstenberg (de) à Donaueschingen et dans celles de Dresde avec des œuvres de Harnister (chope) [16] et Ölinger (Grünes Gewölbe).
C'est au musée historique de Bâle que se trouvent le reliquaire dit de Hallwyl, provenant du trésor de la cathédrale et considéré comme « le plus bel objet strasbourgeois du XVe siècle »[61], ainsi qu'un calice (vers 1620) de Philips Jacob Erhart et la coupe Wettstein (1649) de Georg Freyder, dit le Jeune[62].

En terre anglophone, le Victoria and Albert Museum de Londres a pu acquérir des pièces de Samuel Ölinger, de Birtsch et de Stahl, tandis que le réputé musée d'Art de Toledo dans l'Ohio achète en 1962 une coupe de Linhart Baur l'Ancien et quelques années plus tard plusieurs poudriers à couvercle de Jean Jacques Ehrlen.

Hôtels de Ville d'Obernai et Ribeauvillé.

Ventes publiques[modifier | modifier le code]

Sotheby's à Londres.

Des pièces d'orfèvrerie strasbourgeoise sont régulièrement adjugées lors de ventes aux enchères publiques, parfois prestigieuses, par exemple chez Sotheby's ou Christie's. Le prix de vente peut atteindre plusieurs milliers d'euros pour un gobelet en vermeil signé par un grand nom, surtout s'il est de forme tulipe à côtes pincées[63], et plusieurs dizaines de milliers d'euros pour une écuelle couverte avec présentoir, signée[64]. La plupart vont rejoindre des collections particulières.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Présentation sur le site Base numérique du Patrimoine d'Alsace, CRDP [1]
  2. a b c d e et f Musée des Arts décoratifs. Palais Rohan : Guide, Musées de la Ville de Strasbourg, 2021
  3. Haug 1965, p. 23-26.
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am et an Musée des arts décoratifs de Strasbourg
  5. a b c d e f g h i j k l et m Musée de l'Œuvre Notre-Dame à Strasbourg
  6. a b et c Haug 1978.
  7. Haug 1914, p. 30.
  8. Kugel 2014, p. 44.
  9. Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe-XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802)
  10. a b et c Haug 1965, p. 24.
  11. Dans sa thèse de 2016, Benoît Jordan avance le chiffre de 130 : Objets et ornements liturgiques en Alsace, EPHE Paris, 2016, p. 163 [lire en ligne]
  12. P. J. Strohl, Manuel du commerce, de l'industrie, des sciences, des arts et métiers de la ville de Strasbourg, Strasbourg, impr. de Mme Vve Silbermann, 1824, 276 p.
  13. Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, Strasbourg, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 221-348
  14. a b et c Kugel 2014, p. 32.
  15. Daniel Martin, Parlement nouveau, ou Centurie interlinaire de devis facétieusement sérieux et sérieusement facétieux... servant de dictionnaire et nomenclature aux amateurs de deux langues, françoise et allemande, Strasbourg, 1637
  16. « Échasses (rue des) : Steltzengasse » (Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle)
  17. NetBDA [2]
  18. Armorial des ammeister de Strasbourg, Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg, 6 R 33 [3]
  19. Philippe Dollinger, « Corporations et métiers à Strasbourg à la fin du Moyen Âge », Annuaire de la Société des amis du vieux Strasbourg, vol. 18,‎ , p. 71-82 (lire en ligne).
  20. Dollinger 1988, p. 76-77.
  21. a b c et d Haug 1965, p. 23.
  22. Haug 1965, p. 25.
  23. a et b Metropolitan Museum of Art
  24. Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742), nos 213 et 214
  25. Kugel 2014, p. 45.
  26. Benoît Jordan, Objets et ornements liturgiques en Alsace, EPHE Paris, 2016, p. 163, [lire en ligne] (thèse)
  27. Musée historique de Haguenau
  28. a b c d et e Kugel 2014, p. 107.
  29. Haug 1962, p. 190.
  30. Max Warschawski, « Hirtz de Medelsheim dit Cerf Berr, représentant de la"nation juive" d’Alsace », sur le site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine
  31. Kugel 2014, p. 54.
  32. a et b Musée historique de Strasbourg
  33. Adolphe Riff, « Deux Buttenmaennel » strasbourgeois du début du XVIIe siècle », Archives alsaciennes d'histoire de l'art, 1929, lire en ligne sur Gallica
  34. Hans Haug, Connaissance des Arts, no 151, 1964, p. 108
  35. Musée des arts décoratifs de Paris
  36. Kugel 2014, p. 44-45.
  37. Philippe Bastian, L'apogée de l'orfèvrerie d'argent et d'étain, Les Saisons d'Alsace, no 94, novembre 2022, p. 58
  38. (de) Adolphe Peschier, « Galanterie-arbeit », Wörterbuch der französischen und deutschen Sprache, tome II (allemand-français), Stuttgart, J. G. Cotta, 1862, p. 268
  39. Victoria and Albert Museum
  40. a et b Kugel 2014.
  41. (de) Marc Rosenberg, « Eine vergessene Goldschmiedestadt », Badischer Kunstgewerbeverein zu Karlsruhe, février 1886, p. 41-48 [4]
  42. Bernadette Schnitzler et Anne-Doris Meyer (dir.), Hans Haug, homme de musées. Une passion à l'œuvre, Musées de la Ville de Strasbourg, 2009, p. 143 (ISBN 978-2-35125-071-6) (catalogue d'exposition)
  43. (en) London, Burlington Fine Arts Club, Catalogue of European Silversmiths Work, 1901, pl. LXXII, texte p. 168
  44. Exposition d'Orfèvrerie française civile du XVIe siècle au début du XIXe. 12 avril 1926-12 mai 1926 Musée des Arts décoratifs. Palais du Louvre. Pavillon de Marsan, Paris, Frazier-Soye, 1926, 131 p.
  45. Orfèvrerie française civile de Province du XVIe au XVIIIe siècle. Mars-avril 1936 Musée des Arts Décoratifs. Palais du Louvre. Pavillon de Marsan, Paris, Frazier-Soye, 1936
  46. « Coupe (à couvercle) », Plateforme ouverte du patrimoine [5]
  47. « Flacons (2), présentoir », Plateforme ouverte du patrimoine [6]
  48. Hans Haug (dir.), Chefs d'œuvre de l'art alsacien et de l'art lorrain, Paris, Musée des Arts décoratifs, 1948, 206 p.
  49. Exposition L'Alsace française 1648-1948, Strasbourg, juin-septembre 1948 (catalogue)
  50. « Huilier », Plateforme ouverte du patrimoine [7]
  51. (en) Dennis Faith, Three Centuries of French Domestic Silver: Its Makers and Its Marks / Trois Siècles d'orfèvrerie francaise, 2 vols. New York, 1960 (rééd. 1994)
  52. Kugel 2014, p. 13-14.
  53. Catherine Grodecki, « L'apogée de l'orfèvrerie strasbourgeoise », Revue d'Alsace, 1965, 103, p. 203-208, [lire en ligne]
  54. « Le vermeil dans l'orfèvrerie de Strasbourg », Le Monde,16 octobre 1964, [lire en ligne]
  55. Artisans strasbourgeois du métal au XVIIIe siècle, Strasbourg, 1978, nos 61-63 (catalogue d'exposition)
  56. Laura La Fata, « Splendeurs de vermeil chez les Kugel », Connaissance des Arts, 25 septembre 2014 [8]
  57. « Hanap (sur pied à couvercle) », POP [9]
  58. Musée Unterlinden [10]
  59. « Hanap », Réunion des musées nationaux [11]
  60. (de) « Das Waschgeschirr – auch Lavoir oder Lavabo genannt – aus dem Ratssilberschatz der Stadt Emden » (Kunstwerk des Monats April 2011), Ostfriesisches Landesmuseum Emden [12]
  61. Kugel 2014, p. 21.
  62. Kugel 2014, p. 46.
  63. À titre d'exemple, une timbale en vermeil de ce type, portant le poinçon de Jean Frédéric Senckeisen, a été vendue pour un montant de 23 400 euros en 2020 à Paris, Artcurial [13]
  64. On ne connaît pas le montant final, mais une écuelle couverte avec présentoir de Jean Louis III Imlin a été mise à prix entre 60 000 et 80 000 euros chez Sotheby's en 2020 [14]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Artisans strasbourgeois du métal au XVIIIe siècle, Strasbourg, 1978, nos 61-63 (catalogue d'exposition)
  • « Arts de la table. Une élégance alsacienne », Les Saisons d'Alsace, no 94, novembre 2022, p. 1-85
  • (de) Friedrich Back, « Kunstwerke aus dem Elsass in Darmstädter Sammlungen : Werke der Goldschmiede Kunst », Revue alsacienne illustrée, no 15, 1913, p. 59-116, lire en ligne sur Gallica
  • Philippe Bastian, La corporation des orfèvres à Strasbourg et leur production de 1534 à 1642, 2 volumes / Philippe Bastian ; sous la direction de Georges Bischoff et Michèle Bimbenet-Privat, (Mémoire de master : Histoire : Strasbourg, 2013)
  • Emile Beuque, Dictionnaire des poinçons officiels français & étrangers, anciens & modernes de leur création (XIVe siècle) à nos jours, 2 vol., Paris, F. de Nobele, 1962
  • Michèle Bimbenet-Privat et Alexis Kugel, Chefs-d'œuvre d'orfèvrerie allemande : Renaissance et baroque (Musée national de la Renaissance, château d'Écouen - musée du Louvre - Collections publiques françaises), Dijon, Faton, 2017, 302 p. (ISBN 978-2-87844-235-9)
  • Encyclopédie de l'Alsace, « Histoire de l'art », vol. 7, Strasbourg, 1984
  • Monique Debus Kehr, « Orfèvres », Dictionnaire historique des institutions de l'Alsace du Moyen Age à 1815, « lettre O », no 8, 2015, p. 1800-1803, [[ lire en ligne]]
  • Cécile Dupeux et Barbara Gatineau, D'argent, de nacre et d'os - Objets d'arts et de curiosité, Musées de Strasbourg, 2015, encart central, n.p. (ISBN 978-2351251324)
  • (en) Dennis Faith, Three Centuries of French Domestic Silver: Its Makers and Its Marks / Trois Siècles d'orfèvrerie francaise, 2 vols. New York, 1960 (rééd. 1994)
  • François-Joseph Fuchs, « Un inventaire inédit du mobilier de l’Œuvre Notre-Dame de la fin du XVe siècle », Bulletin de la Cathédrale de Strasbourg, t. 19, 1990, p. 53-60
  • François-Joseph Fuchs, « Nouvelles sources illustrant le rayonnement artistique de Strasbourg au début du XVIIIe siècle - Extraits des procès-verbaux de la corporation de l'Échasse (1716-1724) », in Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, no 46, 2003, p. 55-85
  • François-Joseph Fuchs, « Nouvelles sources illustrant le rayonnement artistique de Strasbourg au début du XVIIIe siècle - Suite des procès-verbaux de la Tribu de l'Échasse (1725-1732) », in Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, no 49, 2006, p. 115-145
  • Charles Gérard, Les artistes de l'Alsace pendant le Moyen âge, Colmar, E. Barth ; Paris, A. Aubry, 1872, 2 vol [lire en ligne]
  • Geneviève Haug, « L'orfèvrerie en Alsace des origines au XIXe siècle », Revue d'Alsace, no 110,‎ , p. 113-140.
  • (de) Hans Haug, « Zur Geschichte des Strassburger Goldschmiedehandwerks 1362-1870 », dans XIV. Verbandstag deutscher Juweliere, Gold- und Silberschmiede, Strassburg 7.-11. August 1914, Strasbourg, (lire en ligne), p. 29-65
  • Hans Haug, L'Art en Alsace, Grenoble, Arthaud, (ISBN 2-7003-0041-6)
  • Hans Haug, « De l'artisanat (préface) », dans Artisans et ouvriers d'Alsace, Strasbourg, Istra, , p. 23-24
  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  • Benoît Jordan, Objets et ornements liturgiques en Alsace, EPHE Paris, 2016, 570 p. [lire en ligne] (thèse)
  • Benoît Jordan, « Le boire et le voir : hanaps et gobelets, objets détournés ? », Revue d'Alsace, no 137, 2011, p. 391-410, [lire en ligne]
  • Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN 978-2903824914)
  • Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe-XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802)
  • (de) Hans Meyer, Die Strassburger Goldschmiedezunft von ihrem Entstehen bis 1681. Urkunden und Dartstellung, Leipzig, Duncker & Humblot, 1881, 224 p., [lire en ligne]
  • Adolphe Riff, « Les trésors d’orfèvrerie des corporations strasbourgeoises », Archives alsaciennes d’histoire de l’Art, VII, 1929, p. 83-96
  • (de) Marc Rosenberg, « Eine vergessene Goldschmiedestadt », Badischer Kunstgewerbeverein zu Karlsruhe, février 1886, p. 41-48 [17]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • [18] Kirstein étiquette de firme d'orfèvre
  • [19] Kirstein étiquette de firme d'orfèvre
  • [20] (Jean Frédéric Buttner étiquette de firme d'orfèvre)
  • [21] étiquette de firme d'orfèvre ; Büttner le jeune (Rue des Orfèvres vis-à-vis celle du Chaudron N°10 MOrfèvre-Bijoutier Fabrique et vend tout ce qui concerne son Etat en ouvrages d'or, d'argent et de vermeil)
  • [22] (Maison Imlin, Alfred Touchemolin)