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Leopold von
Sacher-Masoch
Description de cette image, également commentée ci-après
Leopold von Sacher-Masoch en 1874.
Nom de naissance Leopold von Sacher-Masoch
Naissance
Lemberg (Empire d'Autriche)
Décès (à 59 ans)
Lindheim (Allemagne)
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Allemand

Œuvres principales

Leopold von Sacher-Masoch, né le à Lemberg en Galicie[note 1] et mort le [note 2], est un historien et un écrivain journaliste. Les ascendances de Masoch sont slaves, espagnoles et bohémiennes. Son père est préfet de police à Lemberg.

Son enfance est marquée par la scène primitive. Il surprend, du fond de sa cachette, la tante Zénobie qui humilie son mari, le frappe à grands coups de fouet. Lorsque la tante Zénobie découvre le petit voyeur, elle l'empoigne et à son tour il est fouetté. Par la suite il est fasciné par des lectures où les femmes ont un rôle prédominant, Les images de martyrs torturés le mettent dans un état fiévreux. Il sera subjugué par L'art, médusé par l'œuvre de Rubens : Hélène Fourment nue, musclée ensauvagée de fourrure. Il est fou des Vénus de pierre, de marbre, il admire Auguste Rodin et le lui témoigne.

Masoch aimait passionnément le théâtre. Il a écrit deux pièces plébiscitées par le public. Des pièces très proches de la politique de l'époque. Elles ont mal vieilli. Car :« elles étaient des pièces de circonstance dont les hardiesses n'étaient compréhensibles que par les contemporains »

En dehors de son œuvre, Leopold von Sacher-Masoch ouvre une revue littéraire, Auf des Höhe, à laquelle les plus grands écrivains européens de l'époque participent

C'est Krafft-Ebing qui utilise le mot masochisme pour nommer ce qu'il considère comme une pathologie. Il rend, ainsi, le nom de Leopold von Sacher-Masoch célèbre en tant que concept. Et en même temps, il fait tomber l'œuvre de l'écrivain dans l'oubli. Il faudra le courage et la liberté du philosophe Gilles Deleuze pour libérer Leopold von Sacher-Masoch de l'indignité et pour le reconnaître en tant que grand écrivain. Depuis, une large majorité des romans, des nouvelles de Masoch sont republiés et de nombreux biographes les commentent. Selon Bernard Michel, que Leopold von Sacher-Masoch a sa place dans la lignée des plus grands écrivains d'Europe centrale.

Wanda et Sacher Masoch se sépare et Masoch se remarie Hulda Meister avec la nourrice de ses enfants.

Origine[modifier | modifier le code]

Leopold von Sacher-Masoch est né le 27 janvier 1836 à Leopol (Lemberg en allemand), alors située en Galicie, une province orientale de l'Empire d'Autriche, aujourd'hui en Ukraine. Il est le fils de Leopold von Sacher, le préfet de police de Lemberg[1], dont le propre père, originaire de Bohême, est envoyé en Galicie, en tant que haut fonctionnaire à la fin du XVIIIe siècle et reçoit en 1818 le titre transmissible de chevalier[2]. La mère de l'écrivain, Caroline Masoch, est la fille d'un médecin de Leopol dont la famille est d'origine tchèque ou slovaque[3] et qui, en 1838, fait prendre à la famille de son gendre le nom de Sacher-Masoch de crainte que son nom disparaisse[4]. Contrairement à ce qu'affirmeront certains des détracteurs du « philosémitisme » de Sacher-Masoch, sa famille n'est pas d'origine juive, mais catholique, quand bien même elle se targue d'un ancêtre paternel venu d'Espagne comme capitaine de cavalerie dans l'armée de Charles Quint[5].

Enfance[modifier | modifier le code]

nnnn

Handscha[modifier | modifier le code]

Pour l'enfant, la première apparition qui émerge des nimbes de son passé, c'est Handscha, sa nourrice ukrainienne. Elle deviendra un personnage récurrent dans l'œuvre masochienne.
Lorsque Sacher-Masoch la décrit, il précise qu'elle porte des bottes de maroquin rouge[6]. Nombreuses seront les femmes cruelles bottées de maroquin rouge dans l'œuvre masochienne[6]. Pour Masoch les femmes qui l'entourent font très souvent référence à une œuvre d'art, un peintre ; pour Handscha c'est une madone de Raphaël. L'art lui provoquera de telles émotions, qu'il sera toujours au centre de son œuvre littéraire. Avec Handscha il parle russe, langue natale de sa nourrice. Il fait également l'apprentissage d'autres langues : le français le ruthène, le polonais et s'initie à l'allemand. Le milieu culturel dans lequel il évolue est celui d'un panslavisme populaire rehaussé d'une pratique du français, apanage de la bourgeoisie cultivée. Jean-Paul Corsetti ajoute qu'il est aidé par une gouvernante française, du nom de Mlle Martinet[7].

Rusalkoja (1877) Witold Pruszkowski
Don Quichotte, illustration de Gustave Doré.
Pan Twardowski et le diable. Dessin de Michał Elwiro Andriolli.

« À la différence de sa véritable mère, la nourrice Handscha apparaît rétrospectivement à Leopold comme un objet de désir sexuel qui prend tout son prix, justement parce qu'elle est convoitée par ce qui compte dans la société, dans la hiérarchie du pouvoir et de l'amour. Elle est l'image originelle de la séductrice, ce qu'il ne cessera de rechercher toute sa vie. Elle a tous les caractères physiques : grande avec formes opulentes, des traits pleins de noblesses. Toutes les femmes qu'il aimera, la Kottowitz, la Pistor, Wanda, apparaissent comme des réincarnations de ce qu'il appelle « son idéal de femme » et qui est son image à elle. C'est elle qui perturbe par sa présence le triangle œdipien, et fait peser la menace de la transgression[6]. »

Les récits du folklore ukrainien faits par cette dernière et les mouvements révolutionnaires et nationaux dont il fut témoin marquèrent profondément le jeune Léopold, et par conséquent l'influencèrent durablement. Il mentionne Handscha dans ses souvenirs publiés en 1887 dans Le Gaulois[8].

Handscha fut la première femme qui lui donna le goût du cruel[note 3], en se montrant implacable quand elle lui racontait les légendes d'Ivan le terrible, de la czarine noire, et de la juive Esterka « cette Pompadour juive de la Pologne » qui enchaînait le roi Casimir le Grand[9].

Fièvre typhoïde[modifier | modifier le code]

et domination bienveillante avec 1ere émotion

La scène primitive[modifier | modifier le code]

La scène primitive, ce terme[note 4] est régulièrement repris chez les biographes et préfaciers qui écrivent sur Sacher-Masoch, récemment Cécile Guilbert[10]. L'historien Daniel Grojnowski reprend le terme à propos de la religieuse masochiste et prostituée Eugénie Guillou. Il cite Sacher-Masoch dans La femme au fouet[11] « avant qu'il n'attire l'attention par l'obsédante réitération de cette scène primitive[12] ». Pascal Quignard évoque la scène primitive[13], ainsi que Jean-Paul Corsetti[14]. Et Bernard Michel évoque l'image originelle en parlant de Handscha. La scène avec sa tante Zénobie est la scène primitive de Masoch. La femme bourreau est une tante éloignée qu'il nomme Zénobie, reine de Palmire : « Tout à coup, la comtesse, fière et superbe, dans la grande pelisse de zibeline entra, nous salua et m'embrassa, ce qui me transportait toujours aux cieux ; puis elle s'écria : Viens, Leopold, tu vas m'aider à enlever ma pelisse. Je ne me le fis pas répéter. Je la suivis dans la chambre à coucher, lui ôtai sa lourde fourrure que je ne soulevai qu'avec peine, et je l'aidai à mettre sa magnifique jaquette de velours vert, garni de petit gris, qu'elle portait à la maison. Puis je me mis à genoux devant elle pour lui passer ses pantoufles brodées d'or. En sentais ses petits pieds s'agiter sous ma main, je m'oubliai et leur donnai un ardent baiser. D'abord ma tante me regarda d'un air étonné, puis elle éclata de rire, tout en me donnant un léger coup de pied[15] » Et publié pour la première fois dans la Revue bleue[11] Pour Élisabeth Lemirre et Jacques Cottin « La scène se fixe sinopie de tout l'œuvre. L'attirail masochien se fixe aussi : le port altier de la femme, les fourrures, la Kazabaïka ourlée de petit gris, la pantoufle, le pied, le coup de pieds qui fera bleuir de plaisir... » font partie de la scène primitive toujours recommencée, vécue par fragments etc[15].. Ensuite Sacher-Masoch raconte comment, caché, il a espionné cette tante si fascinante qui trompait son mari, comment il a assisté à l'humiliation de ce dernier. Alors que le petit Leopold est caché derrière un porte-habit, patatras ! Le porte-habit tombe. Et la tante Zénobie découvre le petit voyeur.

« ... et toute la fureur de Mme Zénobie se déversa sur moi. [...]
* Comment  ! tu étais caché ? Tiens, voilà qui t'apprendra à faire l'espion ! [...]
* Je m'efforçais en vain d'expliquer ma présence et me justifier : en un clin d'œil elle m'eut étendu sur le tapis; puis, me tenant par les cheveux de la main gauche, et posant un genoux sur les épaules, elle se mit à me fouetter vigoureusement. Je serrais les dents de toutes mes forces; malgré tout, les larmes me montèrent aux yeux. Mais il faut bien le reconnaître, tout en me tordant sous les coups cruels de la belle femme, j'éprouvais une sorte de jouissance. Sans doute son mari avait éprouvé plus d'une fois de semblables sensations,, car bientôt il monta dans sa chambre, non comme un mari vengeur, mais comme un humble esclave; et c'est lui qui se jeta aux genoux de la femme perfide lui demandant pardon, tandis qu'elle le repoussait du pied[16] »

Il en parle pour la première fois dans la Revue bleue[11]. Cette scène primitive, ce vécu toujours revécu, aménagé, photographié, figé dans son imaginaire a marqué son enfance et déterminera non seulement son œuvre, mais aussi sa sexualité. Comme Jean-Jacques Rousseau a vécu sa scène primitive avec Mlle Lambercier[17]. Pour Jean-Paul Corsetti, Zénobie, cruelle et tendre, souveraine et charmeuse, semble faire pivot dans l'inconscient du petit Leopold « et suivant les versions, elle occupe le centre d'une scène capitale et primitive[7] ».

Madonna della Seggiola de Raphaël, 1513-1514.
Emois[modifier | modifier le code]

Et Bernard Michel évoque l'image originelle en parlant de Handscha. * Handscha : fille de paysans slaves, était opulente, robuste. « Handscha de haute stature, son allure presque majestueuse de blonde Junon épanouie[18]. » Lorsque Leoplod était enfant, Handscha l'avait repu de contes slaves, folklore caractérisé par la violence de ses héros, et où les femmes avaient des rôles de premier plan. Sacher-Masoch était fasciné par le knout. À l'époque on punissait les malfaiteurs et les insoumis avec cet instrument. Les tsarines du XVIIIe siècle l'avaient si souvent prescrit qu'il faisait partie en quelque sorte de l'histoire russe. Fasciné par les arts, la peinture particulièrement l'a toujours inspiré et déclenche en lui une sorte de mysticisme. Il compare Handscha à La Vierge à la chaise de Raphaël[9]. Dans son autobiographie Masoch raconte qu'il fut fasciné par la cruelle Russalka qui attire à elle les beaux jeunes gens qu'elle étrangle avec sa chevelure d'or[19].

  • Les sectes religieuses de l'époque étaient le plus souvent loin d'exclure les femmes, elles leur accordaient même une présence très importante. Dans les contes populaires, on retrouvait constamment le thème de la femme dominatrice et cruelle censée être chargée d'une mission divine et qui inspirait son activité.
  • La Nature : le petit Leopold est fasciné par la nature qu'il déifie, d'une manière quasi religieuse. Pour lui la nature c'est la déesse Isis « Je me représente la femme dans comme la personnification de la nature, la déesse Isis et l'homme comme son prêtre et son esclave. J'ai reconnu en elle une cruauté analogue à celle de la nature qui rejette dès qu'elle n'en a plus besoin, tout ce qui lui servit d'instrument[20] ». La steppe sans fin le captivait. Il écoutait les oiseaux, la rumeur du vent. « Il aimait l'aventure, l'orage, mais n'éprouvait que répulsion devant le spectacle de bêtes abattues »[21]. Il fétichisait la nature. Dans ses romans, il parle toujours de la neige comme le manteau d'hermine de la nature : « L'hiver revêtait la terre de son manteau de neige[22] ». Il a du reste un profond respect pour la nature, écologiste avant l'heure « En rendant, au lieu de la crucifier comme vous le faites, à la nature toute son innocence, toute sa virginité première, répondit Mardona avec assurance, Dieu nous a donné l'esprit pour dominer la nature, et non pour la martyriser[23] ». Ses romans sont sillonnés de scènes fantasmées où sont présents les fourrures, les fouets, les femmes qui humilient les hommes. Sacher-Masoch cherchera toujours à les mettre en scène dans sa vie privée..
  • L'art

« C'est quand les sens ont pour objet des œuvres d'art qu'ils se sentent pour la première fois masochistes. Ce sont les tableaux de la Renaissance qui révèlent à Masoch la puissance de la musculature d'une femme entourée de fourrures. C'est dans sa ressemblance avec une statue que la femme est aimée. Et le masochiste rend à l'art tout ce que l'art lui donne (...) Un organe devient humain quand il prend pour objet l'œuvre d'art[24] »

L'œuvre de Sacher-Masoch, nous dit Gilles Deleuze, est profondément culturaliste et esthétique. Masoch est fasciné par la puissance de la musculature, le masculin d'une femme. Entourée de fourrure, c'est l'animalité chez la femme. Dans Loup et louve, l'héroïne demande à son prétendant de se laisser coudre dans une peau de loup, de vivre et de hurler comme un loup, et d'être chassé[25]. « Mais partout du côté de la victime dans ces romans de dressage où est dressée/affectée celle qui doit dresser/affecter : c'est un cycle de forces, la femme transmet des forces animales acquises aux forces innées de l'homme, la femme et l'animal, l'animal et l'homme sont devenus indiscernables[26] »

  • Images religieuses

Sacher-Masoch a été fasciné par les images religieuses. Les supplices endurés par les saints, dit-il, le mettaient dans un état fiévreux.

« Déjà, tout enfant, j'avais pour le genre cruel une préférence marquée, accompagnée de frissons mystérieux et de volupté; et, cependant, j'avais une âme pleine de pitié, et je n'aurais pas fait de mal à une mouche. Assis dans un coin sombre et retiré de la maison de ma grande tante, je dévorais les légendes des saints, et la lecture des tourments endurés par les martyrs me jetait dans un état fiévreux[11] »

On retrouve ce même type de témoignage dans un manuscrit inédit cité par Bernard Michel : tout comme Goethe se disait ultra sensualiste, ultra sentimental[27], Masoch nous dit : vous savez, je suis un sensuel suprasensuel[note 5] :

« […] vers dix ans je pus lire la vie des martyrs. je me souviens avoir éprouvé une horreur qui n'était que du ravissement à ces lectures ; ils souffraient des pires tourments, avec une sorte de joie, ils se languissaient dans les geôles, étaient suppliciés sur le gril, percés de flèches, jetés dans la poix bouillante, livrés aux bêtes féroces ou cloués sur la croix. Souffrir et endurer d'affreux tourments m'apparut à partir de là comme un pur délice, particulièrement lorsque ces tourments étaient procurés par une belle femme, car pour moi, de tous temps poésie et démoniaque sont concentrés sur la femme[28]. »

Massacres en Galicie[modifier | modifier le code]

Les barricades de Prague[modifier | modifier le code]

L'amazone de Prague sur les barricades en 1848, archives de Sacher Masoch.

En 1848 Masoch n'a que douze ans la famille se retrouve à Prague. Les Tchèques élèvent des barricades. Sacher-Masoch est là. Il observe Mikhaïl Bakounine plaider, écoute, subjugué. Mais, avant tout, malgré ce climat révolutionnaire, il décrit les femmes polonaises : Aphrodites de la Vistule, expression qu'il emprunte à Heinrich Heine.
Et pour Georges-Paul Villa, la légende veut que Sacher-Masoch, dans ce climat d'émeutes, ait fait une apparition accompagnée d'une jeune cousine vêtue d'une pelisse et d'un pistolet à la ceinture. Elle aurait jeté des ordres que Masoch aurait exécutés. George-Paul Villa de conclure que cette anecdote s'accorde trop bien avec les fantasmes de Masoch[29]
Or Masoch n'a que douze ans à cette époque. « Ce fut là que j'entendis pour la première fois siffler les balles. Mais j'étais tellement excité qu'elles ne m'imposaient guère. La lutte me grisait et m'entraînait comme un cheval de cosaque[30] ». Pendant cette tuerie, une femme du peuple cria : « Que fais-tu ici, malheureux enfant ? Tu veux donc te faire assassiner ? Rentre chez toi, chez ta mère ! » « Elle s'empara de mon bras, malgré moi, et m'entraîna vivement ». Bernard Michel affirme qu'il est hors de doute que Masoch ait assisté à ces évènements. Il en a été aussi témoin par des récits postérieurs.

Enfin Sacher-Masoch décrit les combattantes « Miroslawa entra, en courant, dans le jardin, où je me trouvais à ce moment. Elle portait une jaquette bleue, garnie de fourrure blanche, et une toque rouge. Deux pistolets et un poignard garnissaient sa ceinture (...) Sur une barricade, nous aperçûmes une superbe amazone, le fusil au bras ».
Il ne s'agit pas d'une simple vue de l'imaginaire de Sacher-Masoch. Son existence est attestée par une gravure de l'époque L'Amazone sur la barricade[31].

Elle s'appelait Theophilia Dittrichova. Elle était une ancienne serveuse, « son courage et la précision de son tir lui valurent les éloges d'Alberto Vojtěch Frič[31] ». À douze ans, spectateur ou acteur ? Masoch s'est identifié aux révolutionnaires[32].

À son sujet Masoch écrira plus tard : « La beauté et l'harmonie de ses formes semblaient indiquer que la nature l'avait créée tout exprès pour représenter les Omphales et les Sémiramis du monde slave, ses descendantes de la Wlasta tchèque et de la Jadwiga polonaise dont les cœurs étaient cuirassés aussi solidement que leur corps[33] ». Faire référence à Omphale et Sémiramis est un thème récurrent chez Sacher-Masoch. On retrouve ce thème dans nombre de ses romans.

Lorsque Sacher-Masoch raconte l'Amazone de Prague :« Les yeux et la bouche, entrouverts, semblaient sourire ; mais la lèvre était plissée par une expression de défi. C'était bien le sourire féroce d'une amazone bohème[34] ». Morte, elle est Vénus au corps de marbre.

Les barricades de 1848 marquent Sacher-Masoch à tout jamais. Il les évoque en 1881 dans ses Nouvelles Histoires juives[35]. « Il y a environ quarante ans, dans cette grande époque lorsque les peuples s'éveillèrent à la ronde et commencèrent à secouer leurs chaînes[36] ».

Études[modifier | modifier le code]

Vie amoureuse[modifier | modifier le code]

Contrats[modifier | modifier le code]

Ses aventures[modifier | modifier le code]

Anna de Kossov[modifier | modifier le code]

Fanny Pistor[modifier | modifier le code]

Ses épouses[modifier | modifier le code]

Wanda von Sacher-Masoch[modifier | modifier le code]

La Vénus à la fourrure[modifier | modifier le code]
Le Grec[modifier | modifier le code]
La rupture[modifier | modifier le code]

Hulda Meister[modifier | modifier le code]

l'Œuvre[modifier | modifier le code]

Première carrière d'historien[modifier | modifier le code]

Carrière d'écrivain[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La Galicie est une province polonaise annexée par l'Autriche ; après de multiples changements de noms (Lemberg, Lwów, Lvov), la ville a retrouvé son nom historique de Lviv, en Ukraine.
  2. Les dates retenues ici sont celles de la notice d'autorité de la BnF
  3. Gilles Deleuze, Jean-Paul Corsetti, Bernard Michel, Leopold Stern le confirment
  4. Longtemps réservé à Freud avec L'homme aux loups et Mélanie Klein
  5. Supra du mot latin signifiant au-dessus de… Masoch emprunte cette expression à Goethe pour désigner une sexualité de plaisirs exceptionnels qui lui apporterait une transgression érotique. Selon Bernard Michel, cette expression est très vite devenue un tic d'écriture, p. 172.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gilles Deleuze, Présentation de Sacher-Masoch, le Froid et le cruel avec le texte intégral de La Vénus à la fourrure, Éditions de Minuit, coll. « Arguments », (ISBN 2-707-30332-1), p. 7
  2. Michel 1989, p. 15
  3. Michel 1989, p. 22
  4. (en) Iryna Vushko, The Politics of Cultural Retreat: Imperial Bureaucracy in Austrian Galicia, 1772-1867, Yale University Press, (lire en ligne), p. 162
  5. Michel 1989, p. 13, 26
  6. a b et c Michel, p. 30
  7. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Corsettibibliopêcheuse
  8. Le Gaulois journal littéraire et politique français - livraison 16 août 1887
  9. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Bentzon
  10. Réédition d'une partie de l'œuvre de Sacher Masoch : La Vénus à la fourrure - Le Cabinet noir de Lemberg - La Pêcheuse d'âmes - Les Batteuses d'hommes - La Pantoufle de Sapho et autres contes. Sortie le 21 novembre 2013 - préface Cécile Guilbert éd Robert Laffont - 2013
  11. a b c et d Revue Bleue Souvenir d'enfance et réflexions sur le roman 1888
  12. Daniel Grojnowski, Eugénie Guillou, religieuse et putain, Pauvert, p. 52
  13. Pascal Quignard, L'Être du balbutiement : Essai sur Leopold von Sacher-Masoch, Gallimard, (1re éd. 1969) (ISBN 9782715235014), p. 11
  14. Jean-Paul Corsetti Repères bibliographiques - La Pêcheuse d'âmes p.  378
  15. a et b Cité par Élisabeth Lemirre et Jacques Cottin Sacher-Masoch (préf. Élisabeth Lemirre et Jacques Cottin), Don Juan de Koloméa, Éditions Philippe Picquier, p. 5 à 12
  16. Sacher-Masoch cité par Gilles Deleuze, Présentation de Sacher-Masoch, Le Froid et le cruel appendices, Éditions de Minuit, p. 253
  17. Jean Jacques Rousseau - Les Confessions - Livre Ichap III
  18. Préface Paul-Georges Villa Contes et romans - Leopold Von Sacher Masoch - éditions Tchou - 1967
  19. Leopold von Sacher Masoch, Écrits autobiographiques et autres textes,, Léo Scheer, (ISBN 2-915280-37-1)
  20. Masoch La Vénus à la fourrure
  21. Préface Paul-Georges Villa - Leopold Von Sacher-Masoch p. 21
  22. Masoch La dame blanche - La hyène de Puszta p. 123
  23. Masoch La Mère de Dieu
  24. Gilles Deleuze, De Sacher Masoch au Masochisme article en ligne [1]
  25. Gilles Deleuze, Présentation de Sacher-Masoch, Le Froid et le cruel avec le texte intégral de La Vénus à la fourrure, Éditions de Minuit, p. 82
  26. G. Deleuze, « Re-présentation de Masoch », Critique et clinique, p. 72 - également cité, expliqué par Éric Alliez Deleuze avec Masoch article en ligne [2]
  27. De Sacher Masoch au Masochisme article en ligne [3].
  28. Bernard Michel Sacher-Masoch -Du coté de Kolomea, note 31 chapitre 2 Coray-Saternus (Marfa von Sacher-Masoch, Die drei Kinder im Herrengaten (Les trois Enfants dans le jardin du château) manuscrit inédit, 1943-1944, p. 40.
  29. George-Paul Villa, préface, biographie de Leopold von Sacher-Masoch Éditions Claude Tchou Tome 1 - p. 23
  30. Sacher-Masoch - L'Amazone de Prague, Femmes slaves p.  130, Édition Agora pocket Revue des deux MondesISBN 9 782266 22896 1
  31. a et b Michel 1989, p. 80
  32. Michel 1989, p. 81
  33. Leopold von Sacher-Masoch, Une actrice slave, choses vécues XII, p. 504
  34. Sacher-Masoch - L'Amazone de Prague, Femmes slaves p.  132
  35. Michel 1989, p. 83
  36. (de) Leopold von Sacher-Masoch, Neue Judengescichten - Nouvelles histoires juives, , p. 58