Săcueni
Nom officiel |
(ro) Săcueni |
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Noms locaux |
(ro) Săcueni, (hu) Székelyhíd, (de) Zickelhid |
Pays | |
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Régions | |
Județ | |
Chef-lieu |
Săcueni (d) |
Superficie |
151,4 km2 |
Altitude |
130 m |
Coordonnées |
Population |
10 720 hab. () |
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Densité |
70,8 hab./km2 () |
Statut | |
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Chef de l'exécutif |
Csaba Béres (d) (depuis ) |
Contient les localités | |
Jumelages |
Code postal |
417435 |
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Site web |
Săcueni ou Săcuieni (autrefois Podul Săcuilor, Székelyhid en hongrois, Zickelhid en allemand, Sikelhid en turc) est une ville roumaine du județ de Bihor, en Transylvanie, dans la région historique de la Crișana et dans la région de développement Nord-Ouest.
Géographie
[modifier | modifier le code]La ville de Săcueni est située dans le nord du județ, dans la plaine de la Crișana, une partie de l'Alföld, sur la rivière Ier, à la frontière avec la Hongrie, à 21 km à l'ouest de Marghita et à 36 km au nord d'Oradea, le chef-lieu du județ.
La municipalité est composée de la ville de Săcueni elle-même et des villages suivants (nom hongrois), (population en 2002)[1] :
- Cadea (Nagykágya), (1 156) ;
- Ciocaia (Csokally), (929) ;
- Cubulcut (Érköbölkut), (948) ;
- Olosig (Érolaszi), (548) ;
- Săcueni (Székelyhid), (7 177), siège des autorités ;
- Sânnicolau de Munte (Hegyközszentmiklós), (907).
Histoire
[modifier | modifier le code]La première mention écrite de la ville de Săcueni date de 1217.
La commune, qui appartenait au royaume de Hongrie, en a suivi l'histoire. En 1665, comme conséquence de la paix de Vasvár signé entre les Habsbourg et les Ottomans, le château de la ville est détruit.
Après le compromis de 1867 entre Autrichiens et Hongrois de l'empire d'Autriche, la principauté de Transylvanie disparaît et, en 1876, le royaume de Hongrie est partagé en comitats. Săcueni intègre le comitat de Bihar (Bihar vármegye) et devient chef-lieu de district rural.
À la fin de la Première Guerre mondiale, l'Empire austro-hongrois disparaît et la commune rejoint la Grande Roumanie au traité de Trianon. La ville est alors résidence de plașa (chef-lieu d'arrondissement) du nouveau județ de Bihor.
En 1940, à la suite du deuxième arbitrage de Vienne, elle est annexée par la Hongrie jusqu'en 1944, période durant laquelle ses communautés juive et tsigane sont exterminées par les nazis. Elle réintègre la Roumanie après la Seconde Guerre mondiale au traité de Paris en 1947.
De 1950 à 1968, Săcueni est chef-lieu de raïon de la région d'Oradea. Elle obtient le statut de ville en 2004.
Politique
[modifier | modifier le code]Parti | Sièges | |
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Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) | 10 | |
Parti social-démocrate (PSD) | 4 | |
Parti populaire hongrois de Transylvanie (PPMT) | 1 | |
Parti civique magyar (PCM) | 1 | |
Indépendant | 1 |
Religions
[modifier | modifier le code]En 2002, la composition religieuse de la commune était la suivante[3] :
- Réformés, 63,29 % ;
- Catholiques romains, 23,49 % ;
- Chrétiens orthodoxes, 7,13 % ;
- Baptistes, 1,58 % ;
- Grecs-Catholiques, 1,53 %.
Démographie
[modifier | modifier le code]En 1910, à l'époque austro-hongroise, la commune comptait 11 484 Hongrois (98,78 %), 37 Roumains (0,32 %) et 25 Allemands (0,22 %)[4],[1].
En 1930, on dénombrait 9 319 Hongrois (80,14 %), 1 203 Roumains (10,35 %), 642 Juifs (5,52 %), 378 Tsiganes (3,25 %), 45 Allemands (0,39 %) et 18 Slovaques (0,15 %)[1].
En 1956, après la Seconde Guerre mondiale, 11 621 Hongrois (86,15 %) côtoyaient 1 372 Roumains (10,47 %), 74 Juifs (0,55 %) et 18 Tsiganes (0,13 %)[1].
En 2002, la commune comptait 9 010 Hongrois (77,23 %), 1 747 Tsiganes (14,97 %) et 891 Roumains (7,63 %)[3]. On comptait à cette date 4 562 ménages et 4 589 logements[5].
Économie
[modifier | modifier le code]L'économie de la commune repose sur l'agriculture (céréales, légumes, vignes) et l'élevage. la ville possède aussi des entreprises de transformation du bois, de confection et de chaussures, de constructions métalliques.
Communications
[modifier | modifier le code]Routes
[modifier | modifier le code]Săcueni est située sur la route nationale DN19 (route européenne 671), Oradea-Satu Mare. La nationale DN19B se dirige vers l'est, Marghita et Șimleu Silvaniei, dans le județ de Sălaj. La nationale DN19D file vers l'ouest et le nouveau point de passage transfrontalier inauguré en 2004 entre Săcueni et Létavértes.
La route régionale DJ767A mène au sud-est vers le village de Sânnicolau de Munte et la commune de Ciuhoi.
Voies ferrées
[modifier | modifier le code]Săcueni est desservie par la ligne des Chemins de fer roumains Oradea-Satu Mare. D'autre part, la ville est la tête de ligne qui se dirige vers Șimleu Silvaniei et Sărmășag.
Lieux et Monuments
[modifier | modifier le code]- Réserve naturelle du lac Cicoș (10 ha)[7] ;
- Cadea, ruines d'une église romane des XIIIe et XIVe siècles ;
- Săcueni, église réformée du XVIIIe siècle[7] ;
- Săcueni, château Stubenberg ;
- Săcueni, nombreuses caves vinicoles ;
- Săcueni, musée d'histoire, d'archéologie et d'ethnographie de la vallée du Ier qui présente des découvertes archéologiques datant du Néolithique, preuve de la présence humaine dans la région dès la Préhistoire[8].
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Église réformée
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Église réformée
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Église catholique
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Château Stubenberg
Jumelages
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (hu) Recensements de 1850 à 2002
- (ro) « Rezultate finale 5 iunie 2016 », sur www.2016bec.ro (consulté le ).
- (ro) Statistiques officielles du recensement de 2002
- Jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, il n'existait pas de nationalité juive ou tsigane, c'est pourquoi de nombreux habitants juifs, de culture allemande et le plus souvent germanophones, se déclaraient allemands, à ne pas confondre avec les communautés allemandes (principalement d'origine souabe) installées en Transylvanie, les statistiques de l'Entre-deux guerres permettent de faire la distinction
- (ro) Informations diverses sur la commune
- La population de Săcueni en 2007 sur le site de l'Institut National de Statistiques de Roumanie
- Lieux de culte en Roumanie
- (ro) Fiche du musée sur le site des musées roumains