Pierre Pringuet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pierre Pringuet, né le à Paris[1], est un haut fonctionnaire et dirigeant d'entreprise français. Il est l'actuel vice-président du conseil d'administration de Pernod Ricard[2] .

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Pierre Pringuet est fils de médecins. Sa mère, tunisienne, a obtenu la nationalité française par son mariage[1].

Marié à Anne-Catherine, il est père de deux filles, Alexia et Aurore[1].

Formation[modifier | modifier le code]

Il entre à l’École polytechnique en 1969[3] après avoir fréquenté les lycées parisiens Carnot et Louis-le-Grand. Il est diplômé du Corps des Mines en qualité d'ingénieur[1].

Fonction publique, 1976-1987[modifier | modifier le code]

Il commence sa carrière dans la fonction publique. Ingénieur au service de l'industrie et des mines, il est chargé de mission auprès du préfet de la région Lorraine entre 1976 et 1978, puis auprès du directeur général de l'Industrie entre 1979 et 1982, pour lequel il est responsable des procédures financières et des relations sociales.

Nommé ingénieur en chef des mines en 1981, il entre comme conseiller technique au cabinet de Michel Rocard (1981-1985), ministre du Plan et de l'Aménagement du territoire puis de l'Agriculture[1]. Il continuera par la suite à animer le Cabaroc, association des anciens des "cabinets à Rocard"[3]. En 1984, il participe à la création du Comité Sully, une association destinée à promouvoir l’industrie agroalimentaire française dont il deviendra par la suite le président.

Il devient ensuite directeur des Industries agricoles et alimentaires au Ministère de l'Agriculture.

Pernod Ricard, 1987-2015[modifier | modifier le code]

Il rejoint le groupe Pernod Ricard en 1987 comme directeur du développement. Il participe activement à son expansion internationale, en occupant successivement les fonctions de directeur général de la Société pour l’exportation de grandes marques (1989 - 1996), puis PDG de Pernod Ricard Europe (1997-2000).

En 2000, il rejoint Patrick Ricard, à la holding, pour former l’équipe de direction du groupe avec Richard Burrows nommé, comme lui, codirecteur général de Pernod Ricard. Ce nouvel exécutif est mis en place pour renforcer l’ambition mondiale du Groupe, au moment où celui-ci acquiert une partie des activités de Seagram. Il transforme progressivement la perception de Pernod Ricard auprès de la communauté financière en l'une des entreprises les plus performantes parmi les leaders du secteur des Vins et Spiritueux.

En décembre 2005, il devient l’unique directeur général délégué du groupe à la suite du succès de l’acquisition et de l'intégration d’Allied Domecq.

En 2008, il complète l’internationalisation de Pernod Ricard via l’acquisition de Vin & Sprit. La même année, à la suite du retrait des fonctions opérationnelles de Patrick Ricard, Pierre Pringuet est nommé directeur général de Pernod Ricard le jusqu'à l'expiration de son mandat le .

En , il est élu président de l'Association française des entreprises privées à la suite de la démission de Maurice Lévy[4]. Il organise un déjeuner à l'Élysée, le , entre François Hollande et les principaux patrons de cette association[5].

Le de cette même année 2012, à la suite de la mort brutale de Patrick Ricard Pierre Pringuet est nommé Vice-Président du conseil d'Administration de Pernod Ricard[6].

En 2014, Alexandre Ricard est nommé président directeur général du groupe, Danièle Ricard étant président du conseil d'administration. Pierre Pringuet quitte le groupe Pernod Ricard tout en restant au conseil d'administration qu'il finit par quitter en pour entrer en retraite, remplacé par Philippe Petitcolin[7],[8].

Associations professionnelles, 2015-[modifier | modifier le code]

Depuis , il est Président de Scotch Wiskhy Association, il a été Président du Conseil d’administration d'AgroParisTech[6] de 2014 à 2017.

Après Maurice Levy, Pierre Pringuet a présidé de 2012 à 2017 l'Association Française des Entreprises Privées (AFEP), dont la ligne est favorable à une organisation économique libérale[9].

Il est par ailleurs depuis 2015 président de l'AAIM, association amicale des ingénieurs des mines (corps des Mines), en remplacement de Jean-Louis Beffa.

Depuis , Pierre Pringuet est président de la Fondation ParisTech.

Rémunérations[modifier | modifier le code]

En 2012, Pierre Pringuet a perçu 2.642 366 euros pour ses fonctions de directeur général de Pernod Ricard (-1% vs 2011)[10].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Nathalie Raulin, « Pierre Pringuet, lobby soit qui mal y pense » sur Libération, 9 mars 2016
  2. Pernod Ricard.com, 12 février 2015
  3. a et b Challenges, no 315, 4 octobre 2012, p. 52-55
  4. Maurice Lévy avait démissionné car François Hollande s'était ému de sa rémunération jugée excessive
  5. Le Figaro, 24 août 2012
  6. a et b L'Express, 12 février 2015
  7. « Pernod Ricard poursuit le renouvellement de son conseil d'administration », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  8. « Pernod Ricard : Assemblée Générale Mixte du 8 novembre 2019 », sur zonebourse.com (consulté le )
  9. https://www.lesechos.fr/economie-france/social/021701947729-pierre-pringuet-afep-la-reorganisation-dune-entreprise-doit-devenir-une-cause-reelle-de-licenciement-1200679.php
  10. Classement : les salaires des patrons du CAC 40 « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Challenges, 3 mai 2013
  11. a b et c « Pierre Pringuet biography », sur Scotch Whisky Association, (consulté le )
  12. « Décret du 13 juillet 2018 portant promotion et nomination », sur legiondhonneur.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]