Pete Terrace

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Pete Terrace
Nom de naissance Pedro "Peter" Gutierrez
Naissance (97 ans)
New York, État de New York, États-Unis
Activité principale Auteur-compositeur-interprète, vibraphoniste, percussionniste, arrangeur
Genre musical Jazz, Latin jazz, mambo, pachanga, cha-cha-cha, jazz, boogaloo.
Instruments Vibraphone, batterie, percussions
Années actives 1940 - 1971
Labels Fantasy Records,
Tico Records,
Colpix Records,
Alshire Records,
Mio International,
Strand Records
Site officiel Non connu[1]

Pete Terrace, de son vrai nom Pedro Gutierrez, alias Peter Gutierrez[2] est né le à New York (État de New York, États-Unis). Il partage sa passion entre l'écriture musicale et son interprétation : c'est un compositeur, arrangeur, vibraphoniste, batteur et percussionniste de Latin jazz et de jazz afro-cubain qui a connu ses heures de gloire avec le cha-cha-cha et le boogaloo[3]. Il a également réalisé de nombreux arrangements latins de titres d'autres compositeurs et dirigé en tant que leader plusieurs formations de jazz.

Vidéo externe
Pete Terrace Vidéo de Pete Terrace - Terrace Jump digitalisé d’après le disque LP 33 T paru.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né de parents portoricains le , Pedro Gutierrez baigne dans la musique dès son plus jeune âge : son père est disc jockey à New York et Miami[4]. Son frère Ray Terrace deviendra lui aussi musicien de Latin jazz, c'est un batteur percussionniste accompli et reconnu dans les années 1960.

C’est dans l’orchestre du leader Pupi Campo (Sur la photo) en que le jeune Pete va faire des rencontres décisives pour sa carrière débutante.

Musicien d'orchestre à 13 ans[modifier | modifier le code]

C'est âgé de seulement 13 ans qu'il va débuter dans l'univers musical en 1940. Le groupe El Sexteto Caney lui fournit son premier engagement en tant que musicien d'orchestre, puis il enchaînera avec les orchestres et différentes formations de jazz : The Sensemaya Kids, Jose Curbelo, Ralph Font, Noro Morales et Juanito Sanabria.

Entre 2 concerts, il trouve tout de même le temps de réaliser des études dans une grande école assurant des formations au commerce (Commercial High School)[4], avant d'effectuer 18 mois de service militaire dans l'US Army.

À son retour à la vie civile, autour de 1947, il se choisit un pseudonyme à consonance américaine Pete Terrace et devient le batteur attitré de Bartolo Hernandez. On le retrouve également dans les formations musicales de Buddy Rich, Joséphine Baker et Pupi Campo[4] où il fait la connaissance de Joe Loco[5], pianiste lui aussi d'origine portoricaine sur le départ pour fonder son propre groupe : le Joe Loco Quintet avec Julio Andino (contrebasse), Bobby Flash (Bongos) et Freddie Engel (Congas y Timbales)[6].

Pour situer l’univers dans lequel, on évolue et qui ne dit plus rien au gens de nos jours, Pupi Campo était une vedette de Seeco Records[7], maison de disque de New-York, spécialisé dans les "latin américain hits"[7]. Elle publiait aussi les disques de Noro morales, Pepito Torres, Leo Marini, Armando and his Jack’s Band, Bobby Capó, Eva Garza, Chucho Martinez, The Polyphonics[7], et bien d’autres. Secco a réalisé un catalogue très éclectique de jazz, de music hall, et d’albums de cabaret[8].

À partir de 1952, Pete Terrace devient un vibraphoniste émérite et reconnu de Latin jazz que convoitera George Goldner, le fondateur de la maison de disques Tico Records.

Ainsi courant 1952, Pete Terrace rejoint cette nouvelle formation qui vient de signer chez Tico Records. Ils enregistrent abondamment et publieront 6 albums de Mambo en l'espace de 2 ans et demi[9]. Toujours avec Joe Loco (piano), Julio Andino (contrebasse), Bobby Flash (bongos et percussions) et Freddy Eagles (timbales), il enregistre comme vibraphoniste, percussionniste et arrangeur 3 disques avec Fantasy Records en 1954 et 1955 sous le prête-nom de Pete Terrace Quintet[5] .

Ces 3 LP sont en fait en grande partie les albums de Joe Loco, alors que ce dernier est toujours en contrat avec Tico Records[10] mais en froid avec George Goldner[11] (ekk)[5] , le manageur de cet empire du disque des années 1950. Goldner avait autorisé cette entorse au contrat en échange d'un pourcentage sur les ventes, dont finalement il gardera l'entière profitabilité[5]. Ce dernier, joueur invétéré a contracté de nombreuses dettes de jeux qui l'acculeront à une faillite personnelle et le conduiront à être dans l'obligation de vendre son groupe de maisons de disques pour rembourser ses créanciers de jeux : quand Joe loco découvrit ses intentions, son comportement, et ses malversations, il décide de quitter Tico Records[5] et refuse d'honorer sa signature de contrat qui le lie encore pour l'enregistrement de nouveaux albums durant 2 années (1954 et 1955). La maison de disques sera vendue à Morris Levy qui l'incorpore dans Roulette Records.

Invitation, le seul extrait en single EP 45 paru chez Fantasy sort en 1954 avec le titre Dinah en face « B ». Ce disque contribuera grandement à faire connaitre Pete Terrace auprès du public sous son propre nom. Les 2 autres albums ne bénéficeront pas de sortie single.

George Goldner, Tico Records et le succès naissant[modifier | modifier le code]

Le logo du "Pachanga Latino Music Festival Logo" en 2015 qui prouve que ce style musical dansant est toujours dans le paysage musical.

Sa carrière de leader de formation musicale démarre réellement en 1956 avec sa signature avec la maison de disques Tico Records[5] et la publication de son album A Night in Mambo Jazzland qui contient le hit[5] Shangri-La. La publication précédemment des 3 LP chez Fantasy lui donne des ailes pour assumer et affirmer son rôle de leader de formation de jazz. George Goldner qui avait repéré son grand talent de vibraphoniste[4] au sein du groupe de Joe Loco alias le Pete Terrace Quintet, voit en lui un grand potentiel qui se traduira par 9 albums consécutifs parus sur ce label.

Sur l'album collectif Basic Cha Cha Cha (1957), Pete Terrace nous delivre 4 titres très empreints de jazz dont Poor People Of Paris. Ce morceau instrumental reprend en partie le thème musical de La goualante du pauvre Jean[12] de René Rouzaud pour les paroles et Marguerite Monnot pour la musique. La ligne mélodique y est interprétée au vibraphone et donne cours à une libre interprétation.

En 1959, il enregistre le disque My One And Only Love et en 1960 Cole Porter In Latin America. Ces 2 albums sont le fruit de la nouvelle stratégie marketing de Goldner qui a toujours de grands projets pour lui et qui veut transformer notre Pete Terrace en une version tendre et romantique de Joe Loco[5], un de ses regrettés poulains Latin jazz. Mais cela ne fonctionnera pas et notre leader vibraphoniste décide de quitter Tico Records[5].

En 1961, sort son dernier album pour le label Tico : le LP Baila la Pachanga. C'est un album de Pachanga très abouti, précurseur de la salsa et du boogaloo avec une section de cuivres omniprésente, riche en harmonies latines dont la qualité musicale sera reconnue. Il marque sa consécration dans l'univers Latin jazz : aujourd'hui encore il reste certainement comme le meilleur album de Latin jazz qu'il est enregistré. On peut notamment admirer toute la palette cristalline de jeu de Pete Terrace au vibraphone sur le morceau Stella by starlight.

L'amateur de danses latines trouvera certainement son bonheur dans le répertoire très vaste de Pete Terrace qui ne demande qu'à être redécouvert : mambos, boléros, cha-cha-cha, Latin jazz à tendance salsa, pachanga, boogaloo.

Le style musical s’installe avec des vedettes comme Tito Puente, Johnny Pacheco Y Su Orquesta, Joe Cotto Y Su Orquesta, Kito Velez & Sus Estrellas, Ray Terrace (le frère de Pete), Eddie Palmieri, Orlando Marin, Randy Carlos, Lou Perez, Boby Montez, Belisario Lopez, Arsenio Rodriguez

Parenthèse et déboires avec les maisons de disques[modifier | modifier le code]

En 1961, il est approché par Strand Records, distribuée Decca Records pour refaire un album de cha-cha-cha et figure dans les premiers artistes qui ont signé avec le label. Mais comme on va le voir ci-après, il ne sait pas encore chez qui il a mis les pieds…

Le LP Dance Percussion sort cette même année et revient ainsi à des sonorités latines plus rythmiques et percutantes. Cet album propose une vision conceptuelle du cha-cha-cha dans le monde avec une sélection de titres majeurs de plusieurs pays[13] réorchestrés en cha-cha-cha d'où son titre complet : Dance Percussion - Around The World Cha Cha Cha[14].

Strand était un label new-yorkais qui a commencé comme un label à plein tarif distribué par Decca, mais qui s'est rapidement spécialisé dans les sorties de disques à faible coût ("Low budget’s séries")[15]. Il était à l'origine situé, en 1959, au 680 de la Cinquième Avenue à New York, mais en 1960, il avait déménagé au 157 West 57th Street, New York[15]. Le vinyle avait tendance à être épais et bon marché, avec de nombreuses imperfections[15]. Une grande partie de la production de l'étiquette - mais pas la totalité - était du "remplissage de poubelles à bon marché"[15]. Comme pour beaucoup d'autres labels à bas prix, la philosophie semblait être "tout pour vendre des disques", et si cela signifiait tromper le public acheteur, qu'il en soit ainsi[15]. Et même cela signifiait aussi utiliser la pratique éprouvée de l'industrie consistant à ne pas payer les artistes - ou même à ne pas leur dire que leur disque était sorti, ce qui fonctionnait aussi[15] pour gruger les artistes. Les exemples ne manquent pas, comme la sortie d'un album de Virtues intitulé Guitar Boogie Shuffle, le nom de leur tube, alors que la chanson n'était même pas sur l'album[15] ! Et certains albums annoncés en stéréo étaient un version "mono"[15], ce qui n’a pas du tout été apprécié par les acheteurs[15].

Don Costa, manager de la "Don Costa Productions Inc." et producteur de Pete Terrace durant la période "Coolpix Records", qui succédera à la période "Tico records".

Il y a eu quelques autres albums remarquables, en particulier ceux de Larry Hall et de Chris Columbo avec le tube mineur "Summertime", mais la plupart des sorties ont été des ragots typiques[15]. Ils ont publié des albums avec des artistes "connus" comme Bobby Rydell, Brook Benton, Ray Charles, Ivory Joe Hunter, Memphis Slim, et d'autres, mais il s'agissait généralement de titres enregistrés au début de la carrière des artistes, et non d'exemples de leur travail actuel[15]. Des artistes comme Don Cherry, Texas Jim Robertson, Joe Zawinul, Pete Terrace et Karen Chandler ont connu quelques succès au cours de leur carrière, mais les albums de Strand n'étaient pas ces succès[15]. Des musiciens de session comme Billy Mure et Specs Powell ont beaucoup faire pour la reconnaissance du "Strand Records".

Mais en 1961 et surtout début 1962, le cha-cha-cha qui a connu un très gros essor sur les piste de danse depuis 1954 et l’arrivé des premiers Lp 10 inch s’essouffle lourdement et est surtout victime du concurrence effréné de la vague déferlante des nouveaux styles musicaux : Twist, Rock, Madison, Surf, Pachanga, salsa, Soul… L’ensemble des danses jazz telles que le boléro, le mambo et donc le cha-cha-cha ne passionnent plus les jeunes qui veulent des danses qui bougent plus et d’ailleurs, il ne sortira pas de disques majeurs à succès pour relancer ce genre musical sur les pistes de danse.

Entre fin 1963 et 1965, Strand Records a de plus en de mal à séduire du fait de sa réputation[15] et arrive de moins en moins à générer de nouveau projets, la numérotation de série se termine avec l’album SL/SLS-1130 - Nina Simone : "Nina Simone/Pat Thomas"[15] (130 ème album de cette série).

Cette mauvaise expérience et le succès très mitigé de l’album le conduiront à changer de nouveau de label pour signer chez Colpix Records[16]et [17]. Coup sur coup, Il réalise 2 albums : Sabrosa y Caliente (Hot & Spicy)[18] et Viejos Pero Buenos - Latin Oldies But Goodies[19]. Ces albums illustrent bien la transition entre le Latin jazz, les rythmes afro-cubains et la salsa naissante. Pete Terrace délaisse de plus en plus les sonorités classiques du jazz pour se laisser porter vers les ingrédients du boogaloo et de la salsa. Leur production est assurée[20] par Don Costa Productions Inc.[21].

9 titres de l'album Sabrosa y Caliente (Hot & Spicy) ont été sélectionnés pour figurer parmi les 28 que compte le Best of Pete Terrace : El Rey de la Salsa sorti en 2009 chez Rareza Music : il s'agit de la plus importante sélection[22] et cela nous montre réellement le côté précurseur, fondateur de ce disque, qui, rappelons-le, est sorti en 1962.


Fin 1965, début 1966, presque tous les titres de la maison de disques Colpix ont été épuisés[23] et sans aucune réédition. Colpix Records est dissous en même temps que la création de Colgems Records[23]. Un seul album de Colpix a été réédité sur Colgems, la bande originale du film "Lawrence d'Arabie" de 1962[23].

La nouvelle compagnie créée "Colgems Records", est une entreprise commune entre la société cinématographique Columbia-Screen Gems et RCA Records[23], développée pour éditer les disques des Monkees et d'autres artistes de Screen Gems. La maison de disques abrite également les enregistrements des bandes sonores de diverses productions de Columbia Pictures, dont les plus célèbres sont Oliver ! et le préféré des audiophiles Casino Royale[23]. RCA y joue le rôle de fabricant et de distributeur pour Colgems, les pressages en dehors des États-Unis étant publiés sur le label RCA lui-même[23].

Face à cette situation assez rocambolesque, notre vibraphoniste bien que talentueux se retrouve sans éditeur phonographique, et malgré le succès de ses 2 albums, Pete Terrace va devoir une nouvelle fois changer de maison de disques.

El Nuevo Pete Terrace[modifier | modifier le code]

Faisant une pause dans sa carrière musicale, à partir de 1964[5], il décide de reprendre ses études avec une formation musicale longue et solide pour faire évoluer son style en se remettant en question.

En 1966[5], il devient ainsi diplômé du prestigieux Juilliard Conservatory of Music[24] avec mention et obtient son master l'année suivante.

Mais dès 1965, Pete terrace écrit seul cinq nouvelles compositions et s’entoure aussi de talents reconnus tel que Rafael Hernández pour "Yo no se", Marty Sheller[25] pour "Arriba Chico", mais aussi d’un débutant talentueux José Antonio Méndez pour le titre "Mi amor divine". Rafael Hernández décèdera le , et ne pourra entendre son titre enregistré par Pete.

Pour la sortie de son nouvel album El Nuevo Pete Terrace, Terrace signe avec la maison de disques Scepter Records[26] qui possède ses propres studios, les "Bell Sound Studios" : studios d'enregistrement et de mastering basés à New York, qui viennent de déménager en 1965 sur la 54e rue ouest afin d’être regroupés en un seul lieu plus vaste et pour y rester jusqu’en 1976. Le Bell Sound était présenté comme un studio de pointe à l'époque où de grands labels tels que Capitol, qui avaient la possibilité de produire leurs propres disques, faisaient appel à leurs services[27]. L’immeuble des compagnies "Bell Sound Studios, Inc." et de "Scepter records" est un endroit très connu à New-York, il avait hébergé le nightclub "Studio 54", une ancienne boîte de nuit et actuellement devenue un théâtre de Broadway, situé au 254 West 54th Street, entre la 8e Avenue et Broadway dans le Midtown Manhattan, à New York. Le bâtiment a ouvert ses portes en 1927 sous le nom de Gallo Opera House. Il a fonctionné comme un lieu de divertissement sous différents noms jusqu'en 1942, lorsque CBS a commencé à l'utiliser comme studio de radio et de télévision appelé Studio 52.

À cette époque, Scepter Records a signé avec beaucoup de succès The Shirelles, Dionne Warwick, Art Farmer et chaichait à avoir des talents dans différents styles musicaux de la soul et du rythm and blues. Pete Terrace tombait à point pour élargir cette palette d’offre en tentant une incursion vers le latin jazz.

Les 12 titres sont donc enregistré courant 1966 aux studios de "Scepter" avec les ingénieurs du son de la maison. Pour continuer à insuffler de la nouveauté, la pochette de l’album sera travaillé et signé par un grand designer "pochettiste" de l’époque Burt Goldblatt[28] & [29] Le liner-notes est signé par Kal Rudman, rédacteur en chef R&B du "Record World Magazine" : autant dire encore une belle signature[30] pour assurer la promotion de ce nouveau Pete Terrace. Son style musical évolue vers ce que certains qualifient de "Latin soul".

Chez Scepter, on aimerait bien que l'on pense qu'il s'agit d'un album de boogaloo[25] pour surfer avant l'heure sur la vague du succès de 1967. Une reprise réussie en version latine jazz[25] de titres comme Louie Louie de Richard Berry, le nouveau titre de Tom Jones It's Not Unusual sortie en 1965 dans une version instrumentale inattendue, ou en encore le récent succès Shangri-La du harpiste Robert Maxwell avec une ommiprésence du vibraphone de Terrace nous en démontrent pourtant parfois tout le contraire pour revenir à l'essentiel du courant New York Latin jazz[31], l'autre son du Latin jazz dont il est l'un des plus vieux représentants[25].

Ce disque est considéré aujourd'hui avec le recul comme étant son album studio de boogaloo, bien qu'il soit sorti avant la création de ce mouvement musical éphémère de la musique latine et issu du jazz.

Cette même année 1967 sera celle de sa consécration musicale avec l'album King of the Boogaloo enregistré en live au club new-yorkais Chez José[32] sous la direction de Dave Miller et Marty Wilson. Ce dernier participe à la composition de 8 titres sur les 12 enregistrés et deviendra aussi le producteur de l'album pour la maison de disques Alshire Records, Somerset Records[33] (Allemagne) et Disques Vogue (France). Le succès international de ce disque est dû à l'explosion d'une nouvelle danse sur la fin de l'année 1966 dans le Spanish Harlem de New York : le boogaloo, mélange d'ingrédients épicés de la soul et d'exaltations du Latin jazz[32].

La formation de Mio International Records à New York[modifier | modifier le code]

Puerto-Rico : une île mais aussi toute la richesse d'un univers propice au développement de musiques latines. Pete Terrace donne ici rendez-vous à la musique pour mieux renouer avec ses racines parentales.

Avec l'argent gagné de son album live King of the Boogaloo, et à la suite du déclin d'intérêt soudain des musiques latines vers la fin des années 1960[34], il fonde, probablement autour de 1969, tout comme Cal Tjader, son propre label Mio International centré sur la publication de disques de musiques latines, jazz, afro-cubaines portoricaines.

Pete Terrace envisage alors, au travers de sa notoriété internationale, de faire découvrir la musique portoricaine à New York, ville où est basée cette nouvelle maison de disques. Pour cela, il signe des artistes portoricains : Eddie Hernandez, Louie Rey, Orquesta Miramar, Trio Modelo with the San Juan String, Buster Salazar[35]

Bien que d'une durée de vie commerciale très éphémère, elle connaitra un succès d'estime avec la publication de l'album My Ghetto de Kent Gomez and his Orchestra. Elle assure aussi et surtout la publication des albums de Pete Terrace sous son propre nom : ce dernier souhaite relancer sa carrière musicale malgré la désaffection du public de l'époque pour ce genre de musique en tentant de prendre le virage de la salsa.

Il tente ainsi un comeback sur le devant de la scène musicale en publiant une première série d'enregistrements studio très réussis, sélection faite de boléro latin, de mambo et de boogaloo[36] puis une compilation basée très largement sur (toujours) l'album King of the Boogaloo espérant un vain succès qui aurait pu sauver sa maison de disques de la faillite. Mais celui-ci n'arrivera pas et précipe alors Pete Terrace vers une sortie de la scène qui s'avèrera définitive courant 1971.

Le label Mio International publiera ainsi[37] donc fin 1969 jusqu'en 1971 huit disques LP 33 et un single EP 45 2 titres : Kent Gomez & His Orchestra Your Thigh / Think It Over.

Après avoir digéré ses déboires et cette perte de notoriété subite, Pete Terrace se retire de la scène[5], et retombe dans l'anonymat pour redevenir Pedro / Peter Gutierrez et exercer la médecine à Puerto Rico[4].

Mio International Records marque donc d'un manière indélibile l'issue de sa carrière en constituant à la fois un nouveau début, mais aussi une fin musicale impromptue en soi. Et ce n'est sans aucun doute pas comme cela qu'il l'avait imaginé en allant à Puerto Rico signer des artistes dont il avait auditionné pourtant le talent.

Pete et Ray Terrace : des musiciens, mais aussi des frères[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, Pete Terrace a été régulièrement aussi associé au nom de son frère cadet Ray Terrace qui avait choisi le même patronyme familial pour se produire sur scène et enregistrer[38]. Chacun avait sa propre carrière : Ray, batteur et percussionniste doué, a enregistré aussi des albums de Latin jazz et de boogaloo notamment le LP Home of Boogaloo chez Tower Records[39] avec lui aussi Marty Sheller et Willie Torres au chant. Pete a réalisé les arrangements de plusieurs de ses albums.

A posteriori, certains considèrent que ce pseudonyme anglicisé a peut-être été un désavantage pour la suite à donner à leur carrière après la fin du boogaloo[4]. Près de 40 années après leurs succès, ils demeurent au travers des enregistrements qu'ils laissent 2 excellents musiciens de Latin jazz : l'un, vibraphoniste[4], et l'autre, batteur - percussionniste, au service d'une musique qu'ils voulaient tous deux chaleureuse.

Quelques précisions sur sa musique[modifier | modifier le code]

Style de composition, d'arrangement et de jeu musical[modifier | modifier le code]

Vidéo externe
Vidéo de Pete Terrace - Imagination digitalisé d’après le disque LP 33 T paru.
Vidéo externe
Vidéo de Pete Terrace Quintet - Anabocoa digitalisé d’après le disque LP 33 T paru.

L'itinéraire musical de Pete Terrace est particulièrement intéressant à reconsidérer, en effet, il traverse en diagonale l'univers des musiques latines depuis le jazz, pour ainsi suivre les courants qui le mèneront jusqu'à la salsa. Il est ainsi aisé en l'écoutant de percevoir les évolutions de sons, de musicalités et de rythmiques.

Jazz, musique latine, Latin jazz, mambo, jazz afro-cubain, boléro, cha-cha-cha, pachanga, boogaloo, salsa.
Il excelle au Vibraphone, mais on peut le retrouver à la Batterie, au bongo, ou encore aux Percussions.
Pete terrace est l'un des plus vieux représentants du courant New York Latin jazz[25]. Il est considéré comme l'un des meilleurs compositeurs arrangeurs de latin jazz[40].

Les compositeurs de son répertoire d'interprétation[modifier | modifier le code]

Joe Loco, Echavarria, Robert Maxwell, Pérez Prado, José Curbelo, Chano Pozo, Jimmy Sabater, Joe Cuba, Rene Hernandez, Ray Perez
Marty Sheller, Marty Wilson et Pete Terrace lui-même.

Une singularité concernant ses albums[modifier | modifier le code]

Deux albums et une compilation présentent une couverture très similaire et prêtant à confusion, il s'agit de :

1. PT : Pete Terrace and His Orchestra (1969 - 10 titres studio)
2. El Rey De La Salsa (1971 - 8 titres studio ? sorti en CD seulement à priori)
3. The Best of Pete Terrace - El Rey De La Salsa (2007 / Compilation 28 titres couvrant la période 1955 à 1971)

Discographie[modifier | modifier le code]

Enregistrements au format LP 33[modifier | modifier le code]

Comme vibraphoniste pour Joe Loco et Joe Loco Quintet
Dernière session Nom de l'album LP
(format LP 10" / Mono)
Label Références discographiques Évaluation
Hip Wax[41]
1952 Mambos, Volume 1 Tico Records Tico LP 109
Mambos, Volume 2[42] Tico Tico LP 111
1953 Mambos, Volume 3 Tico Tico LP 121 (Pas de notation disponible)
Mambos, Volume 4 Tico Tico LP 122 (Pas de notation disponible)
1954 Mambo Dance Favorites, Volume 5 Tico Tico LP 123
Mambo USA[43] Tico Tico LP 129 (Pas de notation disponible)
1955? Instrumental Mambos Tico Tico LP 132
Sous le nom de formation Pete Terrace Quintet avec Joe Loco
Dernière session Nom de l'album LP
(format LP 10" et 12" / Mono)
Label Références discographiques Évaluation
Hip Wax
1954 Going Loco : Pete Terrace Plays Joe Loco Arrangements Fantasy Records Fantasy F 3-203
(LP 10")
Fantasy F 3280[44]
(LP 12")
1955 Invitation to the Mambo Fantasy Fantasy F 3-215
(LP 12")
1955 The Pete Terrace Quintet Fantasy Fantasy F-3234
(LP 12")
Sous son propre nom Pete Terrace[45]
Dernière session Nom de l'album LP
(format LP 12" Mono et Stéréo)
Label Références discographiques Évaluation
Hip Wax
1956 A Night in Mambo Jazzland Tico Records Tico LP 1023 (Mono)
Tico SLP 1023 (stéréo)
Mambo-Jazz
Retitré The Nearness Of You
Tico Tico LP 1028 (Mono)
Tico SLP 1028 (stéréo)
1957 Tito Puente, Pete Terrace & Tito Rodriguez :
Basic Cha Cha Cha[46]
Tico Tico LP 1032 (Mono)
Tico SLP 1032 (stéréo)
Cha Cha Cha in New York Tico Tico LP 1036 (Mono)
Tico SLP 1036 (stéréo)
Avec The Latin Boys
Under the direction of Peter Gutierrez :

What a Night for the Cha Cha Cha
Tico Tico LP 1040 (Mono)
Tico SLP 1040 (stéréo)
1958 Pete with a Latin Beat[47] Tico Tico LP 1050 (Mono)
Tico SLP 1050 (stéréo)
1959 My One & Only Love Tico Tico LP 1057 (Mono)
Tico SLP 1057 (stéréo)
1960 Cole Porter in Latin America Tico Tico LP 1063 (Mono)
Tico SLP 1063 (stéréo)
1961 Baila la Pachanga[48] Tico Tico LP 1082 (Mono)
Tico SLP 1082 (stéréo)
1962 Dance Percussion Around the World Cha Cha Cha[49] Strand Records Série Elite
Strand SL-1032 (mono)
Strand SLS-1032 (stéréo)
Sabrosa y Caliente (Hot & Spicy)[50] Colpix Records Colpix CP 430M (Mono)
Colpix SCP-430 (Stéréo)
1963 Viejos Pero Buenos
(Latin Oldies But Goodies[51])
Colpix Colpix CP 432M (Mono)
Colpix SCP-432 (Stéréo)
1965[52] El Nuevo Pete Terrace Scepter Records Scepter SRM-539 (Mono)
Scepter SPS-539 (stéréo)
1967 King of the Boogaloo
(Live at "Chez José" in New York)[32] (ekk)[53]
Somerset Records
Alshire Records
Somerset 646
Alshire ASR 101 & SF-31400
1968 ?[54] More From the King of the Boogaloo[55] Somerset Records
Alshire Records
Somerset 6??
Alshire ASR 1??
(Pas de notation disponible)
1969[56] PT : Pete Terrace and His Orchestra Mio International Records Mio MSC-1004
1971[56] El Rey De La Salsa[57] Mio International Records Finalement sorti
chez CD Discos
(Pas de notation disponible)

Enregistrements et extraits Microssillons au format EP 78 (2 titres)[modifier | modifier le code]

Toutes formations confondues (intitulé en colonne de droite)
Année de sortie Faces et Chansons de l'EP 78 Label Références discographiques Éléments complémentaires
Évaluation Hip Wax
1950's ? A1. Sweet and lovely
B1. Slaughter on Tenth Avenue
Tico Records Tico TR 827 / TR 828 (Joe Loco, his piano & quintet.)
A1. Flamingo
B1. You're too marvelous for words
Tico Records Tico TR 936 / TR 940 (Joe Loco, his piano & quintet.)
A1. …
B1. Poor people o Paris
Tico Records Tico 10-351 (TR 122… / TR 1221) (Pete Terrace Quintet)
A1. Shangrila
B1. Soon
Tico Records Tico 10-351 (TR 1222 / TR 1223) (Pete Terrace Quintet)
A1. Watch Your Step
B1. …
Tico Records Tico 10-352 (TR 122? / TR 122?) (Pete Terrace Quintet)

Enregistrements et extraits Single au format EP 45 (7" inch / 2 titres)[modifier | modifier le code]

Toutes formations confondues (intitulé en colonne de droite)
Année de sortie Faces et Chansons de l'EP 45 Label Références discographiques Éléments complémentaires
Évaluation Hip Wax
1952 ? A1. Mambo Mr.blues
B1. …
Tico Records Tico 45 - 169 (Joe Loco And His Quintet)
A1. Matty Singer Mambo
B1. …
Tico Tico 45 - 173 (Joe Loco And His Quintet)
A1. Colony Mambo
B1. …
Tico Tico 45 - 176 (Joe Loco And His Quintet)
A1. Sweet & Lovely
B1. …
Tico Tico 45 - 198 (Joe Loco And His Quintet)
1953 A1. Gee
B1. El Baion[58]
Tico Tico 45 - 208 (Joe Loco And His Quintet)
A1. There’ll Be Some Changes Made
B1. I Only Have Eyes For You
Tico Tico 45 - 210 (Joe Loco And His Quintet)
A1. Apple Blossom Time
B1. Way Down Yonder In New Orleans
Tico Tico 45 - 220 (Joe Loco And His Quintet)
A1. I Love Paris
B1. Tremendo Cha Cha-sol
Tico Tico 45 - 221 (Joe Loco And His Quintet)
A1. Hallelujah
B1. Cha-Cha-Cha N°5
Tico Tico 45 - 222 (Joe Loco And His Quintet)
A1. Goody Goody
B1. …
Tico Tico 45 - 225 (Joe Loco And His Quintet)
A1. Skokiaan
B1. …
Tico Tico 45 - 229 (Joe Loco And His Quintet)
1954 A1. Invitation
B1. Dinah
Fantasy Records Fantasy 537 (Pete Terrace Quintet)
1956 A1. The King of Latin Jazz: Soon
B1. Watch Your Step
Tico Tico 45 - 352 (Pete Terrace & his Quintet)
A1. The Vibe Express
B1. Bacalo with Papa[59]
Tico Tico 45 - 358 (Pete Terrace & his Orchestra)
A1. Tonight
B1. …
Tico Tico 45 - 367 (Pete Terrace & his Quintet)
A1. Pete's Beat
B1. Ding Dong
Tico Tico 45 - 375 (Pete Terrace & his Quintet)
1957 A1. Times Square Cha Cha Cha
B1. Empire State Cha Cha
Tico Tico 45 - 383 (Pete Terrace And His Orchestra)
A1. Cha Cha Cha in New York
B1. 42nd St. Cha Cha Cha
Tico Tico 45 - 387 -
A1. Greenwich Village Mambo
B1. Broadway Mambo
Tico Tico 45 - 389 -
A1. La Mucura (Inédit en LP)
B2. Chocolate Cha Cha Cha
Tico Tico 45-400 (The Latin Boys)
1962 A1. Niana
B1. You Are My Sunshine
Colpix Records Colpix 628
et Colpix CP 15027
(Pete Terrace and His Orchestra)
A1. Coco seco
B1. Poinciana[60]
Colpix Torchlite Series
Colpix TL-119
("Latin Pete" Terrace)
A1. Adela
B1. La Mucara[61]
Colpix Torchlite Series
Colpix TL-120
("Latin Pete" Terrace)
A1. Umo
B1. El Jamaiquino
Colpix Torchlite Series
Colpix TL-121
("Latin Pete" Terrace)
A1. Baila La Pachanga
B1. Pachanga Pa Ti
Colpix Torchlite Series
Colpix TL-122
("Latin Pete" Terrace)
1965 A.1 Ritmo Moderno (Last Night Out)
B.1 El Guacango (Mambo Puerto)[62]
Audio Spectrum Records Audio Spectrum AS-4518 (Pete Terrace Con Su Orquesta)
1967 A.1 King of the Boogaloo
B.1 At the Party[63]
Somerset Records Somerset S 1001 -
A.1 Shot gun
B.1 El Pito[64]
Alshire Records Alshire AS 4502 (Pete Terrace - King of the Boogaloo)
A1. Ritmo moderno
B1. El Guaguanco[65]
Alshire Records Alshire AS 4518 (Pete Terrace con su orquesta)
A1. At The Party
B1. No! No! No![66]
Pye International (Alshire Records) PYE 7N-25427
+(copie promotionnelle)
(Pete Terrace - King of the Boogaloo)
A1. Shot gun boogaloo
B1. I'm gonna make it[67]
Pye International (Alshire Records) PYE 7N-25540 (Pete Terrace - King of the Boogaloo)
A1. Do the boogaloo
B1. Shogun the boogaloo
[68]
Disques Vogue
(France)
Vogue International
INT.18138
(Pete Terrace et son Orchestre)
1969 A.1 Deadalus
B.1 Now[69]
Mio Records Mio 102 (Pete Terrace Sextet)

NB : Il manque certainement à cette discographie EP des enregistrements parus au format Microsillons 78 entre 52 et 55 dont pour l'instant il n'existe pas de trace visible.

Extraits Single au format EP 45 (4 titres)[modifier | modifier le code]

  • 19?? : Hot Cha Cha[70] (compilation multi-artistes de Cha-cha-cha)Tico Records / EP Tico 4004
  • 19?? : Ojo de Canela[71]références discographiques inconnues
  • 1962 : Latin Pete Terrace : Poinciana[72] (édition espagnole)Colpix Records - Produccion Discophon / Discophon 27124
  • 1967 : Pete Terrace et son Orchestre : Le Boogaloo[73]Disques Vogue /Vogue International INT.18138

Compilations LP et rééditions CD[modifier | modifier le code]

Parution Nom de l'album (LP) ou (CD
(format LP 12" / CD)
Label Références discographiques Évaluation
Hip Wax
1959 Compilation d'artistes multiples[74]
Highlights of the big sounds for February '59
(Contains previously released material."Promotional copy - Not for sale.")
Roulette Roulette n°? (Pas de notation disponible)
1960 Joe Loco
The Best Of Joe Loco
Fantasy Records Fantasy F-3303 (Mono)
Fantasy F-8048 (Stéréo)
(Pas de notation disponible)
196? Réédition
Cole Porter in Latin America
(Série Low Budget For Supermarkets)
Forum Records Forum SF 9041
(Réédition de Tico LP-1063)
(Pas de notation disponible)
Compilation d'artistes multiples
Cha Cha Cha Carnival
(Série Low Budget For Supermarkets)
Forum Forum SF 9051 (Pas de notation disponible)
1971 Latin Soul (compilation)
Réédition 7 titres Live + 3 instrumental Studio
Mio International Records Mio MSC-1008
1971 "De Leve Bis[75]" (compilation)
Réédition 7 titres Live + 3 instrumental Studio

titres de l’album Mio MSC-1008 (ordre différent - Edition brésilienne)
Joda Records LPI 702 Joda LPI 702 [76]
1997 Joe Loco featuring Willie Bobo & Mongo Santamaria
Locomotion[77]
Warner music France WE 833
(Fantasy FCD247332)
(Pas de notation disponible)
1999 Pete with a Latin Beat[78]
(Réédition de l'album paru chez Tico Records en 1958.
Et nouvelle réédition en 2006)
Fania Records Fania Special 1050 (Pas de notation disponible)
2007 The Best of Pete Terrace
El Rey De La Salsa[79]
(compilation 28 titres)
Rareza Music[80] CD ? (Pas de notation disponible)
2008 Pete Terrace & His Orchestra
Sabrosa Y Caliente
(Réédition de l'album avec 6 titres Best of[81])
Melodias Records (import) Melodias CD 0045[82] (Pas de notation disponible)
Pete Terrace & His Orchestra
Viejos Pero Buenos (Latin Oldies But Goodies)
(Réédition de l'album avec 6 titres Best of[81])
Melodias Melodias CD 0046[83] (Pas de notation disponible)
Pete Terrace
The Best of Pete Terrace
Reyes REYES CD 226535[83] (Pas de notation disponible)

Une sélection représentative de sa carrière musicale[modifier | modifier le code]

Un premier choix d'albums[84] pour découvrir cet artiste Latin jazz de mambo, de Latin jazz, de cha-cha-cha, de pachanga et de boogaloo aux multiples facettes musicales.
Vidéo externe
Vidéo de Pete Terrace - King of the Boogaloo (Live) digitalisé d’après le disque LP 33 T paru.
1. A Night in Mambo Jazzland
2. Baila la Pachanga
3. Sabrosa y Caliente (Hot & Spicy
4. King of the Boogaloo (Live)
5. PT : Pete Terrace and His Orchestra
Quelques titres représentatifs de son œuvre phonographique[84]
Shangri-La, Stella by starlight, Kim's Cha Cha Cha, Bang Bang, El Pito

Étant pour l'instant[85] assez peu réédité et faiblement diffusé au format CD, on peut éprouver des difficultés à retrouver l'intégralité de sa discographie.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

  • Ray Terrace : son frère lui aussi artiste interprète de Boogaloo dans les années 1960[86].
  • Marty Sheller : Son interview en 3 parties par Marc Myers sur le site jazzwax.com (jazz legends and legendary jazz recordings). ()[87].
  • Joe Loco : Une Biographie de Joe Loco[88] - Article de Max Salazar paru dans le magazine Latin Beat en septembre 1996.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Livre Afro-Cuban Rhythms for Drumset (avec CD - "Drummers Collective Series") De Frank Malabe, Bob Seiner, publié chez Manhattan Music Publications. (ISBN 0-89724-574-1 et 978-0-89724-574-6). On y parle des musiciens de Pete Terrace.
  • Livre Mambo Kingdon: Latin Music in New York de Max Salazar (2002) publié par SCHIRMER TRADE BOOKS. (ISBN 0825672775 et 9780825672774) (NB : on y parle de Joe Loco et des débuts du Pete Terrace Quintet).
  • Livre de Basilio Serrano (18 September 2015). Puerto Rican Pioneers in Jazz, 1900–1939: Bomba Beats to Latin Jazz. iUniverse. pp. 148–. (ISBN 978-1-4917-4770-4). Se trouve notamment des informations sur la carrière de Joe Loco.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il semble qu'il n'ait pas de site officiel à ce jour. Consultation du 10 janvier 2011.
  2. Pseudonyme utilisé pour la direction de The Latin Boys en 1957 (Lp Tico Records).
  3. Voir discographie : il a même été édité en Pressage français par la maison de disques Vogue.
  4. a b c d e f et g Cf. La biographie de Pete Terrace sur Hipwax.com. Consultation du 7 janvier 2011.
  5. a b c d e f g h i j k et l Cf. (en) Donald's Encyclopedia of Popular Music - Une Biographie de Joe Loco (José Estevez). Consultation du 11 janvier 2011.
  6. Information dos de la pochette de l’Album Fantasy Records F-3234 : The Pete Terrace Quintet
  7. a b et c Informations sur la maison de disque Secco. Consultation du 07 juillet 2020.
  8. La maison de disques Secco Records sur Discos.com. Consultation du 7 juillet 2020.
  9. Voir discographie à ce sujet.
  10. Voir : « NOTE FOR COLLECTORS: Joe Loco left Pupi Campo's band '52; his policy of giving pop standards and original tunes a Latin jazz makeover in a small piano and rhythm group context became a winning formula, securing dates in jazz clubs nationwide as well as Latino community gigs. He recorded 10" albums on Tico incl. Mambos Vols 1-- 4, Mambo Dance Favorites Vol. 5 and Mambo USA '51. The Personnel Loco on piano, Terrace on vibes, timbales and percussion, Andino on bass and Bobby Flash playing bongo and percussion.....Joe Loco left Tico when he discovered that George Goldner (great producer but his gambling habit made him lost his record empire which included TICO, GEE, RAMA, END, COTIQUE, etc) was concealing sales figures, relocating to LA where he made three LPs on Fantasy under the name of the Pete Terrace Quintet (as he was still under contract to Tico): Going Loco '54 (reissued as half of the Fantasy CD Loco Lotion '94), Invitation To The Mambo '55, The Pete Terrace Quintet Plays Joe Loco Arrangements '55. »
  11. Cf. Mambo Gee Gee - the story of George Goldner & Tico Records. Consultation du 6 janvier 2010.
  12. Chanson célèbrement interprétée par Édith Piaf (1954), puis Yves Montand (1965) et d'autres.
  13. Parmi ces pays, on retrouve Les États-Unis, Hawaï, l'Italie, le Mexique, l'Israël, l'Afrique…. Consultation du 12 janvier 2011.
  14. (souvent raccourci aux 2 premiers mots : Dance Percussion)
  15. a b c d e f g h i j k l m et n "Strand Album Discography" de Mike Callahan, Randy Watts and David Edwards.Consultation du 6 juillet 2020
  16. Colpix Records • A division of Columbia Pictures Corp. 713, Fith Avenue - New York.
  17. Fondé en 1958, Colpix a été la première incursion du studio de cinéma Columbia Pictures dans l'industrie du disque. En plus de produire des disques pop grand public, le label a publié les bandes originales des films de Columbia et les disques des stars des séries télévisées produites par la division télévisuelle de Columbia, Screen Gems. Consultation du 6 juillet 2020.
  18. voir la pochette originale de l'album Sabrosa y Caliente (Hot & Spicy). Consultation du 14 janvier 2011.
  19. avec des titres très calibrés de sonorités et de rythmiques latines qu’il avait esquissé en 1960 dans l’album "Baila la Pachanga. Ces 2 albums sont supposés parus en 1962, mais les traces disponibles sont relativement vagues, et il semble peu probable que sa carrière musicale à ce stade présente un trou béant de 3 années sans publication. D’autre part, il est très probable qu’il ait manifestement continué à travailler cette veine artistique de salsa /pachanga entre 1960 et 1963 . Il semblerait donc qu'au moins un album soit sorti en 1963, même si vraisemblablement il a été enregistré à la toute fin 1962.
  20. Voir informations sur la pochette originale de ces 2 LPs.
  21. Don Costa Productions Inc. a produit plus de 60 disques entre 1961 et 1975, principalement de Trini Lopez (voir Discos.com). Consolation du 6 juillet 2020.
  22. Les autres sélections étant inférieures à 4 titres
  23. a b c d e et f The Story of Colgems Records; Consultation du 06 juillet 2020.
  24. Cf. Juilliard Conservatory of Music - Le site officiel de cette école renommée internationalement. Consultation du 7 janvier 2010.
  25. a b c d et e Cf. LP El Nuevo Pete Terrace, . Consultation du 7 janvier 2011.
  26. Histoire de la maison de disque Scepter Records. consultation du 4 juillet 2020.
  27. Fiche du studio "Bell Sound Studios" sur discogs.com. Consultation du 4 juillet 2020.
  28. Article du 7 septembre 2006 : "Burt Goldblatt, 82, Album Cover Designer, Dies". Consultation du 4 juillet 2020.
  29. Burt Goldblatt est crédité de plus de 600 pochettes d’albums sur Discogs.com. Consultation du 4 juillet 2020.
  30. Fiche Solomon Kal Rudman sur Who’s who. consolation du 04 juillet 2020.
  31. Par opposition au son Latin jazz de la côte ouest avec des représentants du style Jazz West Coast comme Cal Tjader, Eddie Cano… Il est d'ailleurs intéressant de constater la similitude de trajectoire musicale avec cette volonté de sortir encore et encore des cancans du jazz d'antan : cela se traduira aussi par une remise en cause chez Cal Tjader avec la sortie de l'album El Sonido Nuevo /The New Soul Sound sorti chez Verve (V/V6 8651) avec Eddie Palmieri.
  32. a b et c Cf. Scann de la pochette du LP King of the Boogaloo (Recto & Verso). Consultation du 6 janvier 2010.
  33. À ne pas confondre avec Sommerset Records (USA) : les 2 labels n'ont pas de parenté commune.
  34. Voir à ce sujet l'article d'Eddie Cano qui rencontra les mêmes difficultés. À cette époque, la musique rock, hippie et folk balaye tout sur son passage. Le jazz et les musiques latines en font largement les frais, précipitant de nombreuses maisons de disques vers des abymes financières : de nombreux artistes se retrouvent alors sans maison de disques, avec pour seule issue pour les plus argentés de fonder leur propre label.
  35. Cf. (es) Albums Mio Records. Consultation du 11 janvier 2011.
  36. Cf. LP Pete Terrace and His Orchestra. Consultation du 10 janvier 2011.
  37. Cf. Mio International-Discography. Consultation du 7 janvier 2011.
  38. Cf. Latin & Cuban LPs 45s 78s. Consultation du 6 janvier 2010.
  39. Références discographiques du LP Home of Boogaloo ∫ Tower Records / Tower ST-5105
  40. Cf. Instrumental Cha Cha Cha. Consultation du 12 janvier 2011
  41. Notation Hip Wax Records Guide (site spécialisé dans les enregistrements latins.
  42. (voir réédition : 2 titres sur Tico LP 1008 et 6 titres sur Tico LP 1012).
  43. Sorti en décembre 1954.
  44. sous le titre Joe Loco - Going Loco complété de plusieurs titres pour atteindre le format LP 12".
  45. ou Latin Pete Terrace, Pete Terrace and his Orchestra, Pete Terrace Orchestra, Pete Terrace Y Su Orquesta.
  46. Voir les 4 titres de Pete Terrace sur cet album collectif : 3. Tonight Cha Cha Cha - 6. Watch Your Step - 7. The Basic Cha Cha Cha - 12. Poor People Of Paris (consultation du 11 janvier 2011).
  47. Réédition en 2006 sous le label Fania Records/Tico.
  48. Réédition en 1998 sous référence Sonido Inc. TRLP 1098. Même titre.
  49. Avec Steven Garrick aux percussions, le liner-notes a été écrit par J. Hendler. (N.B : L'album contient une version instrumentale d'un titre français Mélodie d'amour).
  50. Cf. Scann de la pochette du LP Sabrosa y Caliente (Recto & Verso). Consultation du 6 janvier 2010.
  51. Avec Manny Roman (chant).
  52. Il semble bien que l'album soit effectivement sorti en 1965, mais pour des raisons historiques liées à l'apparition du boogaloo fin 1966, il est souvent daté de 1966, ce que Scepter Records aimerait volontiers laisser croire pour qu'il soit inclus dans l'histoire du boogaloo qui commence avec précision fin 1966.
  53. Titre en version argentine : Rey Del Boogaloo.
  54. Il s’agit d’une session d’enregistrements probablement effectuée dans le milieu des années 60, potentiellement entre 1964 et 1966, qui sont des trous de publication discographique de l’artiste. L’album original est resté manifestement inédit et serait de l’époque de l’EP 45T parue chez Audio Spectrum Records qui deviendra Alshire Records. C’est David Leonard Miller, le producteur de l’album de 1967 qui les détenait. Il était encore le manager de l’orchestre et le propriétaire du Catalogue "101 Strings Orchestra (en)". On retrouve sur cette session au chant Willie Torres, mais aussi Manny Roman et Graciela. Ces informations ont été récoltés par Edwin García, Esq. qui est le biographe reconnu et exhaustif de Willie Torres et qui a interviewé Pete Terrace durant l’Année 2016 au sujet de cette publication. De fait, la date de 1969 est donné pour coller à la pochette, mais ce n’est exact car à cette époque, Pete Terrace jouait du Boogaloo. Or, cet album est une collection de mambos et de cha-cha-chas, il est par conséquent de datation erronée. On peut en écouter des extraits ici.
  55. Cf. Infos disponibles sur ce LP More From the King of the Boogaloo (Récemment redécouvert grâce à une réédition de mai 2016). Consultation du 26 octobre 2016.
  56. a et b Date supposée en attente de confirmation au 6 janvier 2011.
  57. Cf. Couverture de l'album El Rey De La Salsa. Consultation du 12 janvier 2011. La jaquette reprend le visuel du LP précédent PT : Pete Terrace and His Orchestra ainsi que sa forme sur fond quadrichomie uni de couleur bleu violacé alors que l'autre est sur fond uni blanc. L'album CD contient en LP contient les titres suivants : 1. Salsa Para Ti - 2. Carmela - 3. Mio - 4. Que Cosa - 5. Jalao - 6. Gozala - 07. Arw - 08. Caminando. Le Best of de 2009 reprend 3 titres de cet album et sa couverture.
  58. Cf. EP : Joe Loco And His Quintet - Gee. Consultation du 10 janvier 2011.
  59. Cf. EP 45 : Pete Terrace at the vibes : The Vibe Express sur Popsike.com (banque de résultats d'enchères de disques vinyls rares). Consultation du 17 août 2011.
  60. Cf. EP 45 : Latin Pete Terrace : Coco seco sur Popsike.com (banque de résultats d'enchères de disques vinyls rares). Consultation du 17 août 2011.
  61. Cf. EP 45 : Latin Pete Terrace : La Mucara sur Popsike.com (banque de résultats d'enchères de disques vinyls rares). Consultation du 17 août 2011.
  62. Cf. Ep 45 Ritmo Moderno. Consultation du 26 octobre 2018
  63. Cf. Ep 45 King of the Boogaloo. Consultation du 6 janvier 2011
  64. Cf. EP 45 King of the Boogaloo A et EP 45 King of the Boogaloo B . Consultation du 6 janvier 2011
  65. Cf. Photo de l'EP 45 : Ritmo moderno sur Popsike.com (banque de résultats d'enchères de disques vinyls rares). Consultation du 22 mai 2013. Republication chez Alshire Records (AS = Nouveau nom de baptême de la maison de disque "Audio Spectrum") de l’EP de 1965 paru chez Audio Spectrum (AS) avec la même référence.
  66. Cf. Photo de l'EP 45 : At The Party sur Popsike.com (banque de résultats d'enchères de disques vinyls rares). Consultation du 17 août 2011.
  67. Cf. Photo de l'EP 45 : Shot gun boogaloo sur Popsike.com (banque de résultats d'enchères de disques vinyls rares). Consultation du 17 août 2011.
  68. Cf. Notice BNF n° FRBNF38055793 EP 45 2 titres Pete Terrace Do the boogaloo. Consultation du 8 septembre 2011.
  69. Cf. Ep 45 Deadalus. Consultation du 26 octobre 2018
  70. Index de cet EP : A1. Hot cha cha cha (par Joe Lustig) - A2. Poor people of Paris (par Pete Terrace) / B1. Broadway mambo (par Pete Terrace) - B2. Flamingo (par Joe Loco).
  71. Index de cet EP : A1. Ojo de Canela - A2. Esperame en el cielo / B1. Guapacha en el solar - B2. Georgette.
  72. Index de cet EP : A1. Poinciana - A2. Ay mama ines / B1. Para vigo mi voy - B2. El Manisera.
  73. Index de cet EP : A1. I'm Gonna Make it Baby - A2. Here Comes Pete / B1. It's Boogaloo Time - B2. D.M. Boogaloo. Cf. EP 45 4 titres I'm Gonna Make it Baby. Consultation du 6 janvier 2011.
  74. Avec Jimmie Rodgers; Henry Jerome; Julius La Rosa; Rolando Valdés-Blain; Joe Newman; Zoot Sims; Maynard Ferguson; Pete Terrace; Sonny Stitt; Steve Allen Sextet.; Eddie Davis Trio.
  75. Pochette du LP Joda LPI 702 Front et dos + Intérieur gauche et droit + Face A & Face B.Il est noté les références du label Mio USA. Consultation du 3 juillet 2020.
  76. Notation correspondant à l’album Mio MSC-1008 puisque ce sont les mêmes titres.
  77. Cf. notice BNF N°FRBNF38364532 (détaillée). Consultation du 8 septembre 2011.
  78. Cf. Références CD Pete with a Latin Beat. Consultation du 26 octobre 2018.
  79. Attention : Cette édition CD Best Of reprend intégralement la couverture de l'album El Rey De La Salsa avec pour seule mention différente The Best of Pete Terrace au lieu de Pete Terrace dans la même typographie mais dans un corps de lettrage plus petit.
  80. Rareza Music serait un label columbien.
  81. a et b Titres extraits d'autres albums de l'artiste.
  82. Cf. Cd Sabrosa Y Caliente. Consultation du 6 janvier 2010.
  83. a et b Cf. Cd Viejos Pero Buenos. Consultation du 6 janvier 2010.
  84. a et b Cf. Pete Terrace sur Answer.com. consultation du 6 janvier 2011.
  85. Information au 6 janvier 2011.
  86. Cf. Ray Terrace sur Discogs.com et sur Rateyourmusic.com. Consultation du 6 janvier 2010.
  87. Cf. Marty Sheller : l'interview Part I, Part III, Part III. Consultation du 11 janvier 2011.
  88. Voir l'article Une Biographie de Joe Loco (es). Consultation du 11 janvier 2011.

Liens externes[modifier | modifier le code]