Gary Burton

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Gary Burton
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Gary Burton est un vibraphoniste américain, né le à Anderson, Indiana. L'un des quelques vibraphonistes qui ont marqué de leur créativité l'histoire du jazz, il s'est retiré de la scène en mars 2017 après une tournée d'adieu avec son pianiste et collaborateur de longue date Makoto Ozone[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

L'enfance[modifier | modifier le code]

Gary Burton grandit à Anderson aux États-Unis, où il apprend à jouer du vibraphone et du marimba en autodidacte à partir de 6 ans. Il développe dès l'âge de 8 ans une technique à quatre baguettes. Encouragé par ses parents, il se produit en public. À 13 ans il découvre le jazz qui va l'orienter définitivement vers son métier de musicien professionnel.

Les débuts[modifier | modifier le code]

En 1960, il arrive à Nashville, où il rencontre des artistes comme Hank Ballard, Chet Atkins et les Stars de Nashville avec lesquelles il enregistre un album pour le Newport Jazz Festival.

Grâce à Chet Atkins, il signe un contrat avec le studio d'enregistrement RCA avec lequel il commercialise ses premiers albums jusqu'en 1970. Alors qu'il est toujours étudiant au Berklee College of Music de Boston, il sort son premier disque solo : New Vibe Man in Town (1961). En 1962 il enregistre Who is Gary Burton ? qui le présente au grand public.

En 1962 il met un terme à ses études et rejoint pendant une année le quintet du pianiste George Shearing, avec qui il enregistre un album de ses compositions : Out of the Woods. En 1964, il rejoint le groupe de Stan Getz, en compagnie duquel il se fait remarquer en Europe pour sa virtuosité[3].

Le succès[modifier | modifier le code]

En 1966, il retourne à Nashville pour enregistrer Tennessee Firebird, un mélange de jazz et de country, puis en 1967 Duster considéré comme l'un des premiers albums de jazz-fusion[4],[5].

Il est depuis 1971 enseignant au Berklee College of Music de Boston, dont il devient directeur en 1995. Il prend sa retraite en 2004, constitue un groupe intitulé « Generation » qui sert à promouvoir les jeunes talents du jazz.

Depuis 1970, Gary Burton continue de publier des albums en solo, duo ou quartet. Il multiplie ses expériences dans différents genres et sous-genres jazz. Il est considéré comme un des plus grands vibraphonistes de l'histoire du jazz.

Il annonce sa retraite en tant que musicien en 2017[6],[7].

Collaborations[modifier | modifier le code]

Tout au long de sa carrière Gary Burton enregistre plusieurs albums avec d'autres célèbres stars du jazz, ou avec son quartet, dans des collaborations souvent marquantes.

Gary Burton Quartet[modifier | modifier le code]

Aux origines le Gary Burton Quartet est composé de :

Le premier album publié sous le nom de « Gary Burton Quartet »[8] date de 1968 (enregistré en 1967).

Aujourd'hui le Gary Burton Quartet, renommé « The new Gary Burton Quartet »[9], est sous le label Mack Avenue. Il est composé de :

Ils sortent Quartet Live (2009), Common Ground (2011) et Guided Tour (2013).

Avec Keith Jarrett[modifier | modifier le code]

C'est au début des années 1970 que Gary Burton collabore avec Keith Jarrett. Il enregistre avec lui un album : Gary Burton and Keith Jarrett[10] (enregistré en 1970, sorti en 1971).

Avec Chick Corea[modifier | modifier le code]

Chick Corea en 1992

Depuis plus de 40 ans, Gary Burton et le pianiste Chick Corea entretiennent une solide amitié.

Ils enregistrent ensemble Crystal Silence (1972), Duet (1979), album qui connaît un grand succès public et critique (Grammy Award de la meilleure performance individuelle ou en groupe de jazz, voir aussi la critique de Scott Yanow[11]), Native Sense: The New Duets (1997), The New Crystal Silence en 2008 (Grammy Award du meilleur album de jazz instrumental)[12],[13] et Hot House (2012).

Ils se produisent également de nombreuses fois en concert. L'album In concert, Zurich, October 28, 1979 est récompensé d'un Award[14] et est apprécié du public[15].

Avec Pat Metheny[modifier | modifier le code]

La collaboration entre Gary Burton et Pat Metheny est un énorme succès, leur album Reunion, enregistré en 1989 et commercialisé en 1990, est très bien accueilli par le public, il reçoit une bonne critique[16] et se classe 1er au Top des meilleurs albums Jazz de l'année 1990[17]. En 2009, Gary Burton rejoue avec Pat Metheny dans Quartet Live.

Autres collaborations[modifier | modifier le code]

Technique[modifier | modifier le code]

Tout au long de sa carrière, Gary Burton utilise et invente même différentes techniques de jeu pour le vibraphone. Il a une telle importance dans l'histoire du vibraphone que son domaine d'influence ne se limite pas qu'au jazz mais à tout l'instrument.

À partir de 1965, Gary Burton s'inspire des pianistes et guitaristes pour jouer du vibraphone ; il développe une technique jusqu'alors inédite en 4 baguettes, avec des accords et des harmonies qui lui permettront de réaliser des prestations en solo (dès 1970). Le vibraphone devient ainsi un instrument soliste, ou accompagnateur d'un instrument mélodique (comme la trompette ou le saxophone).

La poignée de Burton[modifier | modifier le code]

Gary Burton est l'un des grands innovateurs dans la technique du vibraphone à 4 baguettes, il développe sa propre tenue connue sous le nom de « poignée de Burton » ou de « Tenue ou Grip Gary Burton », aujourd'hui la plus utilisée. La tenue Burton permet de jouer les lignes mélodiques avec la baguette intérieure gauche et la baguette extérieure droite.

Aujourd'hui la marque VicFirth commercialise des baguettes pour vibraphone signées Gary Burton[23].

L'effet Wouh[modifier | modifier le code]

C'est l'effet qui consiste à jouer la note au vibraphone et à la faire descendre d'1/4 de ton. Gary Burton l'utilise dans un grand nombre de ses albums (voir Crystal Silence).

Style[modifier | modifier le code]

Si Gary Burton touche à plusieurs styles musicaux, il ne s'éloigne jamais beaucoup du jazz.

Dans le jazz[modifier | modifier le code]

Durant sa carrière, Gary Burton approche plusieurs sous-genres du jazz comme le Third Stream, le jazz fusion ou encore le Post-bop.

Third Stream[modifier | modifier le code]

Gary Burton joue et enregistre aussi des albums de Third Stream (mélangeant le jazz et la musique classique) : en 1968, A Genuine Tong Funeral, et en 1974, Hotel Hello[24].

Jazz fusion[modifier | modifier le code]

Si le trompettiste Miles Davis est aujourd'hui considéré comme un des acteurs majeurs de la naissance du jazz fusion, Gary Burton aide beaucoup à la naissance de ce courant et à son développement. En 1967, il enregistre et commercialise Duster considéré comme un des premiers albums de jazz fusion[4],[5].

Post-bop[modifier | modifier le code]

Cette période post-bop moderne comprend les albums Ring (1974), Matchbook et Dreams So Real (1975), Passengers (1976), Times Square (1978) et Duet (avec Chick Corea) en 1979.

Dans le classique[modifier | modifier le code]

Gary Burton joue également des pièces de musique de chambre : en 1974, il publie Seven Songs for Quartet and Chamber Orchestra, composé par Michael Gibbs. En 2002, sort l'album Virtuosi, en duo avec le japonais Makoto Ozone, sur lequel on trouve une série de variations sur des pièces classiques de Johannes Brahms, Domenico Scarlatti, Maurice Ravel et Samuel Barber.

Récompenses[modifier | modifier le code]

Durant toute sa carrière, Gary Burton accumule différentes récompenses et considérations du public[25].

Influences[modifier | modifier le code]

Artistes ayant influencé Gary Burton[modifier | modifier le code]

Artistes ayant été influencés par Gary Burton[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums classés[modifier | modifier le code]

Album Année Catégorie Position
Dreams So Real 1976 Jazz Album 25e
Passengers 1977 Jazz Album 25e
Times Square 1978 Jazz Albums 43e
Easy as Pie 1981 Jazz Albums 38e
Times Like These 1988 Top Jazz Albums 9e
Reunion 1990 Top Jazz Albums 1er
Cool Nights 1991 Top Contemporary Jazz Albums 9e
Six Pack 1992 Top Contemporary Jazz Albums 15e
Like Minds 1998 Top Jazz Albums 5e
Quartet Live 2009 Top Jazz Albums 4e
Common Ground 2011 Jazz Albums 19e
Guided Tour 2013 Jazz Albums 17e

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Steve Rothaus, « Jazz superstar Gary Burton's final concert tour stops in South Florida » [archive du ], sur Miami Herald, (consulté le ).
  2. (en) Nate Chinen, « Gary Burton: Retiring The Mallets » [archive du ], sur NPR, (consulté le ).
  3. (en) Leonard Feather et Ira Gilter, « The Biographical Encyclopedia of Jazz » Inscription nécessaire (consulté le ), p. 97.
  4. a et b (en) Scott Yanow, « Critique de Duster », sur allmusic.com (consulté le ).
  5. a et b (en) Todd S. Jenkins, « Fusion », sur allaboutjazz.com, (consulté le ).
  6. http://www.garyburton.com/
  7. Jazz Radio Team, « Gary Burton annonce sa retraite », sur jazzradio.fr, (consulté le ).
  8. (en) Scott Yanow, « Critique de Gary Burton Quartet in Live », sur allmusic.com (consulté le ).
  9. (en) « Fiche de The New Gary Burton Quartet », sur allmusic.com (consulté le ).
  10. (en) Scott Yanow, « Critique de Gary Burton & Keith Jarett », sur allmusic.com (consulté le ).
  11. (en) Scott Yanow, « Critique de Duet », sur allmusic.com (consulté le ).
  12. (en) Thom Jurek, « Critique de The New Crystal Silence », sur allmusic.com (consulté le ).
  13. (en) « Page des récompenses de The New Crystal Silence », sur allmusic.com (consulté le ).
  14. (en) « Page des récompenses de In concert, Zurich, October 28, 1979 », sur allmusic.com (consulté le ).
  15. (en) Scott Yanow, « Critique de In concert Zurich, October 28, 1979 », sur AllMusic.com (consulté le ).
  16. (en) Scott Yanow, « Revue sur l'album Reunion », sur allmusic.com (consulté le ).
  17. (en) « Bilboard de Reunion », sur allmusic.com (consulté le ).
  18. (en) « Fiche de l'album For Hamp, Red, Bags And Call », sur GaryBurton.com (consulté le ).
  19. (en) Jonathan Widran, « Critique de For Hamp, Red, Bags And Call », sur Allmusic.com (consulté le ).
  20. (en) « Revue sur l'album The New Tango », sur Discogs.com (consulté le ).
  21. (en) Adam GrennBerg, « Critique de The New Tango », sur AllMusic.com (consulté le ).
  22. « Collaboration de Gary Burton » (consulté le ).
  23. (en) « Baguettes M25 « Gary Burton » », sur vicfirth.com (consulté le ).
  24. (en) « A Genuine Tong Funeral », sur rateyoumusic.com (consulté le )
  25. (en) « Page des récompenses obtenu par Gary Burton », sur allmusic.com (consulté le ).
  26. (en) « 1968 DownBeat Readers Poll », sur downbeat.com, (consulté le ).
  27. a et b (en) « Influencé par/Ayant influencé (Gary Burton) », sur allmusic.com (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur Gary Burton[modifier | modifier le code]

  • Jean-Louis Ginibre, « Gary Burton, le voyageur aux cent bagages », Jazz Magazine, no 151,‎ , p. 26-32
  • Claude Guilhot, « Les grands vibraphonistes », Jazz Hot, no 257,‎ , p. 12-14
  • (en) Josef Woodard, « Vibes Mission », Jazz Hot, no 544,‎ , p. 33-36
  • (en) Gary Burton, « About Vibes », Jazz Hot, no 544,‎ , p. 37
  • Alex Dutilh et Stéphane Ollivier, « Galliano-Burton : lames contre lames », Jazzman, no 139,‎ , p. 34-36

Par Gary Burton[modifier | modifier le code]

  • Learning to Listen: The Jazz Journey of Gary Burton (2013)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]