Omicron Ursae Majoris

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ο Ursae Majoris
Muscida
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 08h 30m 15,9s
Déclinaison +60° 43′ 05″
Constellation Grande Ourse
Magnitude apparente +3,35

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Caractéristiques
Type spectral G5III
Astrométrie
Distance 184 ± 7 al
(56 ± 2 pc)

Désignations

Muscida, ο UMa, 1 UMa (Flamsteed), HR 3323, HD 71369, BD+61°1054, FK5 317, HIP 41704, SAO 14573, GC 11593, ADS 6830, CCDM 08303 +6043[1]

Omicron Ursae Majoris (ο UMa / ο Ursae Majoris) dans la Désignation de Bayer est un système d'étoiles de la constellation de la Grande Ourse. Il est situé à environ 184 années-lumière de la Terre.

Nomenclature et histoire[modifier | modifier le code]

La figure de الدبّ الأكبر al-Dubb al-Akbar dans une copie du traité de une copie du traité de ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī, ca. 1010, Bodleian Library, Oxford.

Muscida est aujourd’hui le nom approuvé pour ο UMa par l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. Le nom est récent, mais le cheminement de sa genèse plutôt long. Première étoile de la Μεγάλη Ἄρκτος chez Ptolémée, elle est décrite ainsi:έπί ἄκρου τοῦ ῥύγχους[3]. Elle est ensuite placée على طرف الخطم ᶜlā ṭaraf al-ḫaṭm par les traducteurs arabes de la Μαθηματική σύνταξις, al-Ḥağğāğ b. Maṭar et Isḥāq b. Ḥunayn[4]. Cela est, à son tout, rendu en latin par super extremitatem muside chez Gérard de Crémone (ca. 1175)[5], puis par in naso, barbaris muscidâ dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603)[6]. Citant ce dernier, Richard Hinckley Allen (1899) extrait Muscida de la locution qui décrit la position de pour le transformer en nom[7], nom qui passe dès lors dans les catalogues .

Caractéristiques principales[modifier | modifier le code]

La composante primaire, Omicron Ursae Majoris A, est une géante jaune de type G avec une magnitude apparente de +3,35.

Elle a une compagne de 15e magnitude, Omicron Ursae Majoris B, à 7 arcsecondes de la primaire. On lui attribue parfois deux composantes supplémentaires, Omicron Ursae Majoris C et D mais, d'après les données de mouvement propre, ce ne sont que des compagnes optiques.

L'étoile est également une variable de type inconnu avec une période de 358 jours et une amplitude de 0,5 magnitude.

Système planétaire[modifier | modifier le code]

En , une exoplanète désignée Omicron Ursae Majoris Ab, orbitant l'étoile primaire à une distance de 3,9 ua, a été découverte. Il s'agit d'une géante gazeuse environ 4,1 fois plus massive que Jupiter et qui complète une orbite en 1 630 jours[8] :

Caractéristiques des planètes du système Omicron Ursae Majoris
Planète Masse Demi-grand axe (ua) Période orbitale (jours) Excentricité Inclinaison Rayon


 Ab  >4,1 MJ   3,9   1 630 ± 35   0,130 ± 0,065 

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) * omi UMa -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  3. (el + fr) Claude Ptolémée, « Μαθηματική σύνταξις / Composition mathématique, traduite du grec en français sur les manuscrits originaux de la Bibliothèque impériale de Paris, par M. Halma et suivie des notes de M. Delambre, 2 vol, Paris : H. Grand, 1813-1816, II, 32. »
  4. Claudius Ptolemäus, Der Sternkatalog des Almagest. I. Die arabischen Übersetzungen, éd. par Paul Kunitzsch, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1986, pp. 338-339.
  5. Gérard de Crémone, Almagestum Cl. Ptolemei Pheludiensis Alexandrini astronomorum principis…, Venise : ex. Officina Petri Liechtenstein, 1515, fol. 78r.
  6. (la)Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 2r.
  7. (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 443. »
  8. (en) Bun'ei Sato et al., « Substellar Companions to Seven Evolved Intermediate-Mass Stars », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 64, no 6,‎ (DOI 10.1093/pasj/64.6.135, Bibcode 2012PASJ...64..135S, arXiv 1207.3141, lire en ligne)

Lien externe[modifier | modifier le code]