NGC 6820
NGC 6820 | |
La nébuleuse NGC 6820. | |
Données d’observation (Époque J2000) | |
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Constellation | Petit Renard |
Ascension droite (α) | 19h 42m 28,02s[2] |
Déclinaison (δ) | +23° 05′ 17,1″ |
Coordonnées galactiques | l = 59,1°; b = -00,6° |
Dimensions apparentes (V) | 60' x 25' |
Localisation dans la constellation : Petit Renard | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 26,7 ± 0,8 km/s [3] |
Distance | 2 081 ± 142 pc (∼6 790 al)[4] al |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Nébuleuse en émission[1] |
Classe | 1 2 2[réf. souhaitée] |
Dimensions | 72,0 al (22,1 pc) |
Découverte | |
Découvreur(s) | Albert Marth[1] |
Date | [1] |
Désignation(s) | Sh2-86 Avedisova 878 |
Liste des objets célestes | |
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NGC 6820 (également connue sous le nom de Sh2-86) est une nébuleuse en émission associée à l'amas ouvert NGC 6823 et visible dans la constellation du Petit Renard[5]. NGC 6820 a été découverte par l'astronome allemand Albert Marth en [1].
Observation
[modifier | modifier le code]Elle est située dans la partie centre-sud de la constellation du Petit Renard, à environ 3,9° au nord-ouest de la célèbre nébuleuse planétaire de l'Haltère (M27) et à 3,5° au sud-est d'Anser l'étoile alpha du Petit Renard (Alpha Vulpeculae). Avec des jumelles, seul l'amas ouvert central NGC 6823 peut être identifié, d'ailleurs difficilement, tandis que le nuage reste invisible même par observation directe au télescope. Cependant, l'utilisation de filtres et l'astrophotographie permettent d'identifier même le halo nébuleux, qui s'étend sur près de 1°. La période la plus propice à son observation dans le ciel du soir se situe entre juin et novembre. Son observation est plus facile depuis l'hémisphère nord[6].
Distance
[modifier | modifier le code]Sept mesures assez différentes de la distance de l'amas ouvert de la nébuleuse sont indiquées sur la base de données astronomique Simbad[7], mais les deux plus récentes basées sur la parallaxe des étoiles de l'amas sont supérieures à 2 000 pc et elles sont semblables. Celle qui provient des mesures du satellite Gaia est égale à 2 081 ± 142 pc (∼6 790 al)[4].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]NGC 6820 est une nébuleuse en émission entourant l'amas ouvert NGC 6823. Les gaz du nuage reçoivent la lumière des jeunes étoiles de cet amas, qui fait partie de l'association Vulpecula OB1, s'ionisant et devenant ainsi lumineux[8]. NGC 6820 s'étend sur environ 60 minutes d'arc dans la direction du plan galactique et sur environ 25 minutes d'arc perpendiculairement à celui-ci et montre du côté sud-est des structures colonnaires qui s'étendent vers l'amas. À l'intérieur du nuage, 49 agglomérations gazeuses denses ont été découvertes, identifiables par des observations submillimétriques, comme l'infrarouge. Ces amas ont des masses comprises entre 14 et 70 M⊙, ce qui pourrait également générer des étoiles de grande masse[9].
Des indications évidentes de la présence de jeunes objets stellaires sont données par la présence de deux objets HH, indiqués par les initiales HH 165 et HH 365[10]. À ceux-ci s'ajoutent deux nuages de CO et une dizaine de sources infrarouges identifiées par IRAS[11] dont trois, répertoriées IRAS 19403+2258, IRAS 19411+2306 et IRAS 19415+2312, ont des raies d'émission typiques des régions H II ultracompactes[12]. La source IRAS 19416+2321, quant à elle, est reliée à un maser qui émet de fortes émissions dans la bande ammoniac[13].
Selon une étude de 2009, la source G59.7+0.1 (IRAS 19410+2336), située près du nuage, serait l'un des points de référence indiquant le début du Bras d'Orion, se détachant du Bras du Sagittaire voisin[14]. D'autres études ont plutôt tendance à nier cette théorie, considérant la grande région de formation d'étoiles W51 comme le point de départ du bras d'Orion[15].
Un filament moléculaire géant est présent dans la nébuleuse. Sa longueur est d'environ 30 pc (∼97,8 al) et sa largeur d'environ 5 pc (∼16,3 al). La masse de ce filament atteint environ 4 x 106 . La nébuleuse renferme aussi trois nuages moléculaires dont les vitesses don de 22, 27 et 33 km/s. L'amas ouvert NGC 6823 existe dans la région où se rencontrent ces nuages[16].
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NGC 6823 entouré de la nébuleuse en émission Sharpless 2-86 (Courtoisie: Hunter Wilson).
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NGC 6820 par le relevé Pan-STARRS.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) NGC 6820 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 6820 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 6820 sur la base de données LEDA
- NGC 6820 sur le site de SEDS
- (en) NGC 6820 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 6820 sur le site du professeur C. Seligman
- (en) NGC 6823: Cloud Sculpting Star Cluster Astronomy Picture Of the Day, 8 octobre 2014.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Tirion, Rappaport, Lovi, Uranometria 2000.0 - Volume I - The Northern Hemisphere to -6°, Richmond, Virginie, USA, Willmann-Bell, inc, (ISBN 0-943396-14-X)
- (en) Tirion, Sinnott, Sky Atlas 2000.0 - Second Edition, Cambridge, USA, Cambridge University Press, (ISBN 0-933346-90-5)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6820 » (consulté le ).
- (en) « Results for object NGC 6820 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- (en) « titre=Simbad, NGC 6820 -- », Simbad (consulté le )
- Wilton Wilton S. Dias, Héktor Monteiro, Aandré Moitinho, Jácques R. D. Lépine, Giovanni Carraro, Ernst Paunzen, Bruno Alessi et Lázaro Villela, « Updated parameters of 1743 open clusters based on Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 504, no 1, , p. 356-371 (DOI 10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [PDF])
- « NGC 6820 », sur simbad.u-strasbg.fr (consulté le )
- Une déclinaison de 23°N équivaut à une distance angulaire du pôle nord céleste de 67° ; ce qui revient à dire qu'au nord de 67°N l'objet apparaît circumpolaire, tandis qu'au sud de 67°S l'objet ne s'élève jamais.
- (en) « titre=Simbad, NGC 6823 -- », Simbad (consulté le )
- (en) E. Bica, C. Bonatto et C. M. Dutra, « Investigating the borderline between a young star cluster and a small stellar association: a test case with Bochum 1 », Astronomy & Astrophysics, vol. 489, no 3, , p. 1129–1140 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361:200810236, lire en ligne, consulté le )
- E. L. Chapin, P. A. R. Ade, J. J. Bock et C. Brunt, « The Balloon-borne Large Aperture Submillimeter Telescope (BLAST) 2005: A 4 deg2 Galactic Plane Survey in Vulpecula (l = 59°) », The Astrophysical Journal, vol. 681, , p. 428–452 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/588544, lire en ligne, consulté le )
- B. Reipurth, « VizieR Online Data Catalog: General Catalogue of Herbig-Haro Objects (Reipurth+, 1999) », VizieR Online Data Catalog, , V/104 (lire en ligne, consulté le )
- George Helou et D. W. Walker, « Infrared Astronomical Satellite (IRAS) Catalogs and Atlases.Volume 7: The Small Scale Structure Catalog. », Infrared astronomical satellite (IRAS) catalogs and atlases. Volume 7, vol. 7, , p. 1–265 (lire en ligne, consulté le )
- Zella, Giuseppe., Antenne toroidali : antenne magnetiche compatte, alternative alle antenne lineari, orrizzontali e verticali : progettazione e tecnica di costruzione di antenne toroidali ultracompatte per ELF, LF, MF, HF, VHF, Sandit, (ISBN 978-88-6928-137-2 et 88-6928-137-X, OCLC 1085597468, lire en ligne)
- I. Zinchenko, Th. Henning et K. Schreyer, « Studies of dense cores in regions of massive star formation. V. Structure and kinematics of dense cores from ammonia observations », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 124, , p. 385–395 (ISSN 0365-0138, DOI 10.1051/aas:1997361, lire en ligne, consulté le )
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- Mikito Kohno, Atsushi Nishimura, Shinji Fujita et et al., « Nobeyama 45 m Local Spur CO survey. I. Giant molecular filaments and cluster formation in the Vulpecula OB association », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 74, no 1, , p. 24-29 (DOI 10.1093/pasj/psab107, lire en ligne [PDF])