Mort de Freddie Gray

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La mort de Freddie Gray a eu lieu le à Baltimore dans le Maryland.

Historique et conséquences[modifier | modifier le code]

Afro-Américain de 25 ans, Freddie Gray est arrêté par des policiers du service de police de Baltimore qui indiquent qu'il avait été en possession d'un couteau à ressort[1]. Des passants filment l'arrestation, le montrant hurlant de douleur et visiblement blessé, maintenu à terre par la police. Il est ensuite trainé par le dessous des bras, ne pouvant marcher, et embarqué dans un fourgon cellulaire[2].

Il décède une semaine plus tard des suites de ses blessures, dont des cervicales brisées et la trachée écrasée[3].

Cette affaire a déclenché les émeutes de Baltimore.

Le , le procureur du Maryland annonce qu'il s'agit d'un homicide[1].

À la suite de ces évènements, un rapport a conduit à questionner la pratique de la tolérance zéro imposée par la hiérarchie policière qui conduit à une logique du « eux contre nous », retournant la police contre les habitants qu'elle est censée protéger[4] : cette logique a conduit à arrêter des personnes pour des faits mineurs comme le fait de trainer dans la rue. Elle a également conduit à des pratiques contraires à la Constitution[4].

L'artiste-vidéaste Sondra Perry explore dans Resident Evil la façon dont les médias ont traité de la question noire, lors des émeutes de 2015, après la mort de Freddie Gray à Baltimore[5].

En 2018, la chanteuse Camélia Jordana rend hommage à Freddie Gray dans une de ses chansons de son album LOST et dénonce les violences policières[6].

L'artiste Kevin Morby fait aussi référence à la mort de Freddie Gray dans sa chanson Beautiful Strangers, dans l'album Beautiful Strangers b/w No Place to Fall.

En 2019, le président Donald Trump relance les polémiques sur les responsabilités quant à la mort de Freddie Gray et des émeutes qui se sont ensuivies[7].

En 2022, la série We Own This City, inspirée du livre éponyme du journaliste Justin Fenton[8], évoque le climat régnant à Baltimore après cette affaire, en envisageant notamment les conséquences sur les comportements des policiers, dont certains auraient alors évité de procéder à des arrestations.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Joshua Barajas, « Freddie Gray’s death ruled a homicide », PBS NewsHour,‎ (lire en ligne [vidéo] et texte, consulté le ).
  2. (en) German Lopez, « Man who recorded Freddie Gray's arrest: "He was just screaming — screaming for life" », sur Vox, .
  3. « Funérailles sous tension pour un Noir mort après son arrestation », sur Europe 1, .
  4. a et b « Violences policières : le département de la justice accable la police de Baltimore », sur Le Monde, (consulté le )
  5. (en) « Sondra Perry Explores the Intersection of Technology and Black History in America », sur www.villagevoice.com (consulté le )
  6. « Camélia Jordana dénonce les violences policières dans son nouveau clip “Freddie Gray” », sur Numéro Magazine, (consulté le )
  7. (en) Erin Cox, « Years before Trump's attacks, Freddie Gray's death sparked a huge effort to heal Baltimore », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  8. Antoine Albertini, « « La ville nous appartient », de Justin Fenton : Baltimore la corrompue, saison 2 », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]