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Maurice Sarrail

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Maurice Sarrail
Maurice Sarrail

Naissance
Carcassonne, France
Décès (à 72 ans)
Paris, France
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Armée française
Grade Général de division
Années de service 18771925
Commandement 1914-1917: Commandant de IIIe Armée, puis commandant en chef des armées alliées d'Orient
Conflits Première Guerre mondiale
Révolte des Druzes
Faits d'armes première bataille de la Marne, expédition de Salonique
Distinctions Légion d'honneur: Chevalier (26 décembre 1894), Officier (10 juillet 1907), Commandeur (31 décembre 1913), Grand Officier (20 novembre 1914), Grand Croix (11 janvier 1916)
Médaille militaire (5 septembre 1917)
Croix de guerre 1914-1918 (7 aout 1915)

Maurice Paul Emmanuel Sarrail, né à Carcassonne le et mort à Paris le , est un militaire français de la Première Guerre mondiale.

Militaire de carrière

Élève à Saint-Cyr de 1875 à 1877, puis à l'École supérieure de guerre de 1883 à 1885, il commande l'École de Saint-Maixent (février 1901-février 1904). Il est officier d’ordonnance du ministre de la Guerre de 1900 à 1907 sous les gouvernements Waldeck-Rousseau, Combes, Rouvier II et III, Sarrien et enfin Clemenceau I.

Républicain dévoué, très engagé au sein des réseaux franc-maçonniques, associé avec le général André, il est commandant de la garde militaire de la Chambre des députés, puis directeur de l’Infanterie au ministère de la Guerre du 7 mars 1907 au 27 mars 1911.

Il devient commandant de la 12e division d'infanterie le , puis de la 4e division d'infanterie le 1er octobre 1913, sans avoir commandé de régiment précédemment.

Première Guerre mondiale

Le 1er novembre 1913, il est nommé commandant du 8e corps d'armée, puis, le 24 avril 1914, du 6e corps d'armée à Châlons-sur-Marne, qu'il commande au début des hostilités et à la bataille de Vitron le 22 août. Le 30 août, avant la première bataille de la Marne, il remplace le général Ruffey, limogé par Joffre, à la tête de la IIIe Armée.

Très critique envers le général Joffre, il est limogé le 22 juillet 1915.

Fort de ses connexions politiques, il reçoit dès le 3 octobre un nouveau poste, celui du corps expéditionnaire d'Orient, A.O. Il la commande lors de l'offensive de Vardar en octobre 1915, commence alors la construction du Camp de Salonique avec les alliés britanniques et devient commandant en chef des armées alliées d’Orient (C.A.A) le 16 janvier 1916.

L'ambiance diplomatique est tendue avec une Grèce qui ne veut prendre parti, le roi Constantin essayant de garder une ligne de neutralité difficile. Il faut aussi accueillir et équiper l'armée serbe à la française après le Golgotha albanais, elle est reconstituée à Salonique.

Les Alliés ayant des troupes britanniques, françaises, italiennes, russes, serbes et des volontaires grecs (partisans d'Elefthérios Venizélos), il lance l'offensive de Monastir en novembre 1916, qui permet de reprendre pied sur le sol de l'allié serbe. Il joue un rôle déterminant en déposant le roi Constantin Ier de Grèce en 1917, mais il est remplacé par le général Adolphe Guillaumat le 14 décembre de la même année.

Il passe au cadre de réserve le 6 avril 1918.

Haut-commissaire en Syrie

Après la victoire du Cartel des gauches en 1924, il est rappelé en activité en août par le gouvernement Herriot. Il devient haut-commissaire de la République française en Syrie et commandant en chef de l’armée du Levant le , mais il est rappelé à cause de sa manière violente de redresser la situation lors de la révolte des Druzes.

Il est inhumé aux Invalides.

Grades

  • Sous-lieutenant (1877)
  • Lieutenant (1882)
  • Capitaine (1887)
  • Colonel (1905)
  • Général de brigade ()
  • Général de division ()
  • Général de division maintenu en activité sans limite d'âge ()
  • Rang de commandant d'armée et appellation de général d'armée maintenu en activité sans limite d'âge ()

Succession des postes

Général SARRAIL
Prédécesseur Fonction Successeur
création du mandat par la S.D.N. Le 25 avril 1920. Haut commissaire de la République. 29 novembre 1924
création du poste le 5 octobre 1915. Commandant en chef de l'Armée d'Orient A.O. Gal Guillaumat le 14 décembre 1917.
Gal Ruffey jusqu'au 30 août 1914. Commandant de la IIIe Armée Gal Humbert le 22 juillet 1915
Gal Pouradier-Duteil jusqu'au 11 août 1913. Commandant du 8e corps d'armée Gal de Castelli à partir du 24 avril 19114.
Gal d'Amade jusqu'au 24 avril 1914 commandant du 6e corps d'armée Gal Verraux à partir du 30 août 1914.
Gal de Trentignan jusqu'au 9 septembre 1913. commandant de la 4e division d'infanterie Gal Rabier à partir du 1er novembre 1913.
Gal Valabrègue jusqu'au 14 mars 1911. commandant de la 12e division d'infanterie Gal Besset à partir du 1er janvier 1913.

Hommages

Rues à Reims, Le Havre, Rouen, Bagneux, Saint-Just-en-Chaussée, Créteil, Montauban, la Rochelle, Saintes, Roubaix, Châlons-en-Champagne, Besançon, Saint-Dizier; boulevards à Montpellier, Lunel ; places à Alger, Bordeaux, Nantes-Rezé ; avenue à Paris ; quai à Lyon ; école à Pont-Sainte-Marie ; statues à Verdun[1] en face du monument aux morts et à Mondement[2] sur le monument de la première victoire de la Marne pour son rôle à la IIIe armée française

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Publications

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Mon commandement en Orient, 1916–1918, Paris, Ernest Flammarion Éditeur, 1920
  • Paul Sarrail, Mon commandement en Orient, SOTECA, coll. « DIFFUSES NAPOLE », , 500 p. (ISBN 978-2-9163-8576-1)

Bibliographie

  • Jan Karl Tanenbaum, General Maurice Sarrail 1856-1929: The French Army and Left-Wing Politics, Chapel Hill, NC, 1974
  • Paul Coblentz : Le silence de Sarrail - Louis Querelle éditeur - 1930

Notes et références