Malay-le-Petit

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Malay-le-Roi)

Mâlay-le-Petit
Malay-le-Petit
La mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Sénonais
Maire
Mandat
Danielle Pouthé
2020-2026
Code postal 89100
Code commune 89240
Démographie
Population
municipale
315 hab. (2021 en diminution de 14,17 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 10′ 24″ nord, 3° 22′ 58″ est
Altitude Min. 81 m
Max. 217 m
Superficie 11,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brienon-sur-Armançon
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Mâlay-le-Petit
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Mâlay-le-Petit
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Voir sur la carte topographique de l'Yonne
Mâlay-le-Petit
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Mâlay-le-Petit

Mâlay-le-Petit est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 708 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sens », sur la commune de Sens à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 644,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,6 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Malay-le-Petit est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,4 %), forêts (25,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,9 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Économie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Entre 1911 et 1915, Augusta Hure, archéologue du Sénonais, entreprend une fouille sur le site de Millon au pied de gros rochers. Elle y trouve une abondante industrie. En 1982 Olivier Bernardini y pratique des sondages mais ne retrouve pas la couche conservée. Laurent Klaric réévalue la collection Hure en 2000 et attribue ces vestiges au Gravettien récent[14].

Moyen-Âge[modifier | modifier le code]

Primitivement, le lieu porte le nom de Mâlay-le-Petit.

À la fin du XIIe siècle, à la suite de heurts entre le vicomte de Sens Galeran et le Roi de France, les domaines vicomtaux sont cantonnés. C'est ainsi qu'émergent Mâlay-le-Roi (ex Mâlay-le-Petit) et Mâlay-le-Vicomte (ex Mâlay-le-Grand). De ce fait, les droits de la Couronne sont donc situés sur ce Mâlay.

Des rentes sont versées aux religieuses de l'abbaye du Lys, fondée près de Melun par Blanche de Castille; Elles sont servies par la ferme des bois de Mâlay. Sous Philippe le Bel, ces rentes sont transformées en pleine propriété : la ferme du Bois du Lys apparaît donc.

Dans sa lutte sournoise contre le roi d'Angleterre, le roi Philippe le Bel cherche à tirer parti de l'Angoumois. Il entre en négociation avec des cohéritiers de ce comté, mais l'affaire ne sera conclue que sous son fils Philippe le Long. Une branche de la famille de Sancerre cède à la Couronne ses droits sur le comté d'Angoulême, en échange de quoi, le roi de France cède une forte rente à asseoir sur le patrimoine rural subsistant après de nombreuses ponctions, sur la rive droite de l'Yonne. Ce domaine inclut Mâlay-le-Roi, Villiers-Louis, Pont-sur-Vanne, Theil, Vaumort, Noé, Villechétive et Palteau (Armeau). Ces huit villages se retrouvent ainsi inclus dans la châtellenie de Mâlay-le-Roi. La famille de Sancerre (branche des sires de Sagonne) n'a sans doute pas vécu dans la vallée de la Vanne, trop éloignée du Berry. À la fin du XIVe siècle, elle cède sa châtellenie de Mâlay à une famille apparemment venue de l'Ouest : les de Chancy[15].

Au décès de Louis de Chancy à la fin du XVe siècle, l'ensemble de la châtellenie est acquis par un Troyen : Guillaume Griveau, maître de la Monnaie de cette ville. Il installe à Fossemore (Theil) le siège de son administration. Peu après son décès, la châtellenie est divisée en de nombreuses seigneuries. Pour autant, le titre de châtellenie de Mâlay-le-Roi subsiste durant tout le XVIe siècle, avec ses propres officiers seigneuriaux, attachés aux seigneurs de Theil. Parmi ceux-ci, il convient de distinguer les Lecrec, Duthier et Jamard.

Le , les héritiers Griveau se partagent la châtellenie. Ainsi naissent les seigneuries de Mâlay-le-Roi, Villiers-Louis, Pont-sur-Vanne, Theil, Vaumort, Noé, Villechétive et Palteau.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Au cours de la Révolution française, la commune, qui portait le nom de Mâlay-le-Roi, fut provisoirement renommée Mâlay-le-Républicain[16].
C'est en 1848, à l'époque de la Seconde République, que fut adopté le nom de Mâlay-le-Petit[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
mars 2008   Martine Charetie[17],[18]    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 315 habitants[Note 4], en diminution de 14,17 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
185172199184205210217226209
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
229193231228234268240239220
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
201202195153169181167167203
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
180174187279308334346348378
2017 2021 - - - - - - -
339315-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Baron François Cabeau, décédé en 1820 à Malay-le-Petit.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Malay-le-Petit et Sens », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Sens », sur la commune de Sens - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Sens », sur la commune de Sens - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sens », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. [Soriano & Pollarolo 2012] Sylvain Soriano et Luca Pollarolo, « Le site de Millon (Malay-le-Petit, Yonne, France). Du Gravettien récent dans la vallée de la Vanne ? », Annales d'Université Valahia Targoviste, Section d’Archéologie et d’Histoire, Valahia University Press, vol. 13, nos 2011/2,‎ , p. 13-39 (lire en ligne [sur halshs.archives-ouvertes.fr], consulté en ).
  15. Etienne Meunier, « La châtellenie de Mâlay-le-Roi », Etudes villeneuviennes, no 28,‎ , p. 9 à 61.
  16. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Malay-le-Petit », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  17. Commune de Malay-le-Petit sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 27 novembre 2012.
  18. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.