Kiwi

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Kiwi
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Kiwi » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
Trois kiwis, dont l'un coupé en deux

Taxons concernés

Parmi la famille des Actinidiaceae,
Plusieurs espèces du genre Actinidia :

Les kiwis sont des fruits de plusieurs espèces de lianes du genre Actinidia, famille des Actinidiaceae. Ils sont originaires de Chine[1], notamment de la province de Shaanxi. On en trouve par ailleurs dans des climats dits montagnards tropicaux. En France, les kiwis de l'Adour disposent d'une IGP et d'un label rouge.

Sa pulpe généralement verte, sucrée et acidulée, entourée d'une peau brune et duveteuse (poilue), contient une centaine de minuscules graines noires comestibles. Le kiwi est une source de vitamine C, mais aussi de vitamine A et E, de calcium, de fer et d'acide folique.

Il existe différentes espèces, comme Actinidia chinensis, Actinidia deliciosa, le kiwaï (Actinidia arguta), le kiwi arctique, etc.

Les autres noms vernaculaires du kiwi sont entre autres : Groseille de Chine, Yang Tao[2] (nom chinois), Souris végétale (à ne pas confondre avec la Plante souris), Actinide de Chine (traduction du nom scientifique), voire Actinidier (chez les pépiniéristes)[3],[4],[5],[6].

Histoire de la groseille de Chine

Origines

Actinidia deliciosa et Actinidia chinensis sont originaires du sud-est de la Chine, dans la vallée du Yangzi Jiang. Leur culture daterait d'au moins 1200 ans ; à l'époque du poète Cen Sen (715-770), on faisait pousser ces plantes sur des tonnelles. D'autres utilisations ont été répertoriées, en médecine ou, pour l'écorce, en fabrication du papier. Les fruits donnent lieu à diverses appellations, par exemple « mihoutao », « pêche des singes », ou « mihouli », « poire des singes », en raison de leur succès auprès de ceux-ci[7].

Le kiwi a été décrit vers 1750 par Chéron d'Incarville, un jésuite français qui passa 17 ans à la Cour impériale de Pékin[8]. D'après ses observations, le yangtao (littéralement « pêche-soleil » ou « pêche du mouton »[7]), poussait à l'état sauvage dans la forêt longeant le fleuve mais n'était pas cultivé, il était simplement cueilli par les Chinois qui l'appréciaient.

Diffusions hors de la Chine

En 1847, l'Anglais Robert Fortune est chargé par la Royal Horticultural Society d'expédier de Chine des feuilles et des fleurs séchées d'Actinidia. C'est le botaniste français Jules Emiles Planchon qui, après avoir étudié ces spécimens, leur donne ce nom[8], les styles de la fleur femelle évoquant les rayons d'une roue[9].

Quelques décennies plus tard, en 1899, Ernest Henry Wilson ramena d'autres spécimens, ce qui valut au fruit d'être parfois surnommé « groseille de Wilson »[7],[10]. Ils produisirent en Europe des fruits pas plus gros que des noix, comme le rapportent en 1904 les pépiniéristes de la société Veitch, même s'il existait bel et bien en Chine des fruits de la taille d'une grosse prune, comme l'attestait Augustine Henry en 1903[8].

Des plants sont importés aux États-Unis à la fin du XIXe siècle et en Nouvelle-Zélande en 1904[11].

À cette période, la plante était recherchée essentiellement dans un but ornemental[10].

En France, on a parlé au moins depuis 1917 de « groseille de Chine » en raison de son goût rappelant celui de la groseille à maquereau[10],[12].

Le Néo-Zélandais Alexander Allison plante chez lui des graines rapportées de Yichang par Isabel Fraser en 1904. Les plants portent leurs premiers fruits vers 1910[10], amorçant le début d'une industrie qui se révèlera importante pour le pays.

Intensification de la culture

La plante a d'abord été cultivée dans les jardins domestiques mais la plantation commerciale a commencé en 1934 en Nouvelle-Zélande, qui commence à exporter des Actinidia dès 1953[7],[13]. Par sélection, les Néo-Zélandais ont obtenu des variétés produisant des fruits de gros calibre (plus de 100 grammes[7]).

En 1935, un plant est importé en Californie, initiant une nouvelle aire de production[13].

La forte teneur en vitamine C de l'Actinidia est connue dès les années 1940. Ainsi peut-on lire à ce sujet, dans le Bulletin de la Société scientifique d'hygiène alimentaire et d'alimentation rationnelle de l'homme de 1944 : « Un des fruits les plus intéressants est la « souris végétale », produite par l'Actinidia chinensis, une liane de Chine parfaitement rustique sous notre climat. ». Toutefois, il est dit plus loin que ce fruit constitue « une rareté, qui demandera encore un certain nombre d'années avant d'être suffisamment répandue »[14]. Ce passage témoigne également d'une appellation éphémère dont a été l'objet du kiwi. On la retrouve au moins jusqu'en 1971, comme en témoigne le Bulletin de la Société centrale d'horticulture de Nancy de cette année ; le passage ne parle du fruit que sous cette dénomination, en insistant sur la ressemblance avec l'animal : « Comme vous le voyez, le fruit ressemble à une souris ou plus exactement à un petit campagnol que nous rencontrons fréquemment dans les cultures. »[15].

Dans les années 1960, un architecte français en poste en Chine, Jacques Rabinel, rapporte quelques fruits qui lui avaient été offerts. Il les présente au responsable du Jardin des Plantes à Paris. Peu de temps après, il est le premier fournisseur français de plants à Pessac-sur-Dordogne en Gironde.

Dans les années 1980, la Nouvelle-Zélande dispose d'un Kiwifruit Export Promotion Committee (KEPC, créé en ), ainsi qu'une Fédération du kiwi[7].

Apparition du nom de « kiwi »

Dans les années 1950, l'entreprise néozélandaise Turners et Growers, désireuse de satisfaire le marché américain, mise sur une nouvelle appellation, la « melonette », dans le but de rendre l'Actinidia plus attractive. Mais cette tentative n'est pas convaincante ; les États-Unis doivent payer des droits de douane élevés aussi bien pour les fruits se terminant en berry (comme la Chinese gooseberry) que pour les melons[16]. En 1959, Turner propose donc pour la première fois le nom de « kiwi ». Outre la problématique douanière, d'autres raisons émergent :

  • Patriotique : il s'agit du nom vernaculaire de l'apterygiforme, l'emblème de la Nouvelle-Zélande. Selon une hypothèse parfois rejetée[10], cette appellation serait due à la ressemblance du fruit avec cet oiseau[13].
  • Politique : en contexte guerre froide, l'appellation « groseille de Chine » pouvait devenir problématique[16].

Ce nouveau nom n'a pas été tout de suite accepté. L'Australie et les États-Unis ont exprimé des réticences à ce sujet[16].

En 1995, un questionnaire à choix multiple de culture générale destiné aux concours administratifs des catégories B et C en France avait une question sur la groseille de Chine, qu'il fallait donc associer au kiwi[17]. Cela indique que cette dénomination n'était déjà plus évidente.

De nos jours

La Nouvelle-Zélande est de nos jours l'un des principaux producteurs de kiwis, troisième derrière la Chine (dont la production a fortement augmenté en peu de temps) et l'Italie[18] qui peut dépasser 400 000 tonnes par année, le Chili ne dépassant pas 100 000 tonnes. Autres pays producteurs : la France, l'Espagne, les États-Unis et le Japon. Des kiwis sont encore produits dans leur région d'origine, la Chine, où ils sont cultivés principalement dans le secteur montagneux en amont du Chang Jiang, dans le Sichuan et à Taïwan.

En tout deux millions de tonnes sont produites chaque année[18]. En France il se consomme un milliard de kiwis par an[18].

Espèces et cultivars

Zespri Gold', une variété sucrée à chair jaune.

Le cultivar le plus souvent commercialisé est un cultivar d’Actinidia deliciosa (espèce désormais distinguée d’Actinidia chinensis), nommé Hayward. Il est apparu dans les années 1960 et a été amélioré dans les années 1980. C'est un fruit assez clair, brun vert aplati aux extrémités, à la peau velue. Il existe de plus une autre variété d'Actinidia deliciosa. C'est une variété française sélectionnée à Montauban. Le kiwi MontCap porte en effet dans son nom son origine géographique (Montauban-Capou).

Il existe d'autres espèces, des hybrides et cultivars moins commerciaux (car de plus petits calibres, de moindre tonnage par hectare, de moindre conservation et de moindre résistance au transport), mais de grande qualité gustative :

  • Kiwi de Actinidia delisiosa
    • Abbott (marron clair et en forme de poire)
  • Kiwis de Actinidia chinensis
    • Monty (petit et gris)
    • Bruno (allongé et brun foncé)
    • Solo (très petite taille mais autofertile)
    • Hort 16 A, vendu sous la marque Zespri Gold, un cultivar à la chair jaune et sucrée.
    • Soreli, un cultivar développé en Italie, à chair jaune et sucrée.
    • Belle de Chine, variété développée en France au Lycée agricole de Capou, à Montauban par Jocelyne Chartier et Patrice Blanchet. Cette variété offre un fruit à chair jaune, citronnée, et douce.
  • Kiwi arctique, Actinidia kolomikta
  • Kiwi de Sibérie ou kiwaï, Actinidia arguta
  • Kiwi d'Actinidia polygama
  • Kiwi d'Actinidia rosae de Madagascar (petit et rose)

Il existe en France deux conservatoires du genre Actinidia.

Commerce

Pays producteurs

En 2009, 1,38 Mt de kiwis a été produit dans le monde, dont environ la moitié en Méditerranée (656 kt en incluant le Portugal). C’est alors l’Italie, avec 32 % de la production mondiale, qui domine le marché. La Grèce avec 6,1 % et la France avec 5,5 % suivent les deux autres pays leaders que sont la Nouvelle-Zélande (28 %) et le Chili (16 %).

L'Italie est le premier producteur mondial en 2009, d'où ses recherches dans le développement de nouveaux cultivars comme à l'Université d'Udine. La France (5e mondial et troisième européen) produisait un peu moins de 76 000 tonnes en 2004, son premier client est l'Espagne. Il est cultivé dans l'Ariège, en Tarn-et-Garonne et sur la façade atlantique, du Pays basque à la Bretagne.

En 2013, la Chine est passé au 1er rang mondial, avec 54,2 % de la production totale, l'Italie, alors à la seconde place, n'en produisait plus que 13,8 %[19].

Plantation de kiwis dans le sud des Landes.
Pays Quantité (t, 2009) Quantité (t, 2013)[19] Part mondiale en 2009 part mondiale en 2013
Total 1 377 233 3 262 274 100 % 100 %
Chine 1 765 847 54,2 %
Italie 436 300 447 560 31,7 % 13,8 %
Nouvelle-Zélande 390 000 382 337 28,3 % 11,9 %
Chili 227 000 255 758 16,5 % 8 %
Grèce 84 000 162 800 6,1 % 5 %
France 75 907 55 999 5,5 % 2 %
Japon 35 000 29 225 2,5 % 1 %
Iran 30 396 31 603 2,2 % 1 %
Turquie 23 689 41 625 1,7 % 1,01 %
États-Unis 23 133 27 300 1,7 % 0,1 %
Espagne 18 800 19 800 1,4 % 0,1 %
Autres pays 33 008 42 993 2,4 % 0,01 %

Pays exportateurs

Le fruit conditionné est transporté dans des conteneurs réfrigérés.

En 2008, 1,18 Mt de kiwis a été exporté, pour une valeur globale de 2,02 milliards de dollars américains.

Pays Quantité (kt) Valeur (k$)
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 377 690 565
Drapeau de l'Italie Italie 307 532 551
Drapeau du Chili Chili 157 148 540
Drapeau de la Belgique Belgique[réf. nécessaire] 124 313 375
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 44 89 084
Drapeau de la Grèce Grèce 38 46 148
Drapeau de la France France 26 61 349
Drapeau de l'Iran Iran 20 8 442
Drapeau des États-Unis États-Unis 16 28 461
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 11 26 436

Pays importateurs

En 2008, 1,15 Mt de kiwis a été importé. Les principaux importateurs sont :

Pays Quantité (kt)
Drapeau de la Belgique Belgique 155
Drapeau de l'Espagne Espagne 119
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 118
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 66
Drapeau du Japon Japon 59
Drapeau de la Russie Russie 59
Drapeau de l'Italie Italie 57
Drapeau de la France France 53
Drapeau des États-Unis États-Unis 50
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 43
Drapeau du Canada Canada 40

Composition

Valeurs nutritionnelles

Le kiwi contient davantage de vitamine C que l'orange ; il fournit aussi de la vitamine E contenue dans ses graines noires ou encore de la provitamine A, et des B1, B2, B3, B5 et B6. Il fournit environ 61 kilocalories (255 kilojoules) aux 100 grammes[20]. Il est riche en potassium, son taux de magnésium est élevé. On y trouve aussi du fer, du cuivre, du zinc et du phosphore. De ce fait, le kiwi fait partie des fruits ayant l'activité antioxydante la plus élevée.

Kiwi cru
(valeur nutritive pour 100 g[21],[22])

eau : 83,07 g cendres totales : 0,61 g fibres : 3,0 g valeur énergétique : 61 kcal
protéines : 1,14 g lipides : 0,52 g glucides : 14,66 g sucres simples : 8,99 g
oligo-éléments
potassium : 287 mg calcium : 34 mg phosphore : 34 mg magnésium : 17 mg
sodium : 3 mg fer : 310 µg zinc : 140 µg cuivre : 130 µg
vitamines
vitamine C : 92,7 mg vitamine B1 : 27 µg vitamine B2 : 25 µg vitamine B3 : 341 µg
vitamine B5 : 183 µg vitamine B6 : 63 µg vitamine B9 : 37 µg vitamine B12 : 0 µg
vitamine A : 87 µg rétinol : 0 µg vitamine E : 1,46 µg vitamine K : 40,3 µg
acides gras
saturés : 29 mg mono-insaturés : 47 mg poly-insaturés : 287 mg cholestérol : 0 mg

Reproduction

Une fleur femelle de kiwi.
Une fleur mâle de kiwi.
Graines d’Actinidia deliciosa
Graine germée d’Actinidia deliciosa

Les kiwis sont généralement dioïques : les fleurs des plants mâles ne produisent que du pollen et celles des plants femelles produisent les fruits (leurs étamines sont stériles).

Culture

Les Actinidia apprécient les sols profonds et légers, bien drainés au pH compris entre 6,0 et 6,5 avec une exposition ensoleillée abritée du vent. La plante est sensible au froid (-10 à −15 °C selon les variétés alors que le Kiwaï résiste jusqu'à −30 °C).

La pollinisation des kiwis est difficile car leurs fleurs ne sont pas très attirantes pour les abeilles. Certains producteurs pollinisent artificiellement avec du pollen récolté et d'autres placent des ruches dans les champs pour optimiser les chances de pollinisation[23].

Depuis les années 1990, on trouve des plants hermaphrodites qui permettent théoriquement de ne cultiver que des pieds « productifs ».

Le kiwi apprécie la mycorhization[24]

Arrosage

À la plantation, positionner au centre d'une cuvette qu'on remplira une fois par semaine à la belle saison. Mettre un bon paillis de paille, BRF ou encore du gravier pour établir une isolation thermique des racines superficielles très fragiles. Quand le plant est adulte, il protège ses racines par l'ombrage de son feuillage abondant. Lorsqu'il est jeune, il faut à tout prix ombrer le sol et en tous cas éviter les expositions trop sévères. Pour ces raisons, il faut déconseiller sa culture en zone venteuse, ou bien créer des coupe-vent au moyen de haies, ou encore de filets.

Taille

Dès la chute des feuilles, il est important de tailler cette liane. Éliminer les rameaux ayant produit du fruit. Couper au niveau du « rameau de l'année » qui n'a aucune ramification latérale. Les fruits vont pousser sur les premiers nœuds. On peut donc ne laisser que 20 ou 30 cm de bois mais on peut aussi garder plus de longueur pour palisser en pergola ou verticalement. Il n'y a pas de « charpentière ». Il faut éviter le foisonnement et remplacer les rameaux anciens par des plus récents (un peu comme les rosiers grimpants). Trop de bois diminue la taille des fruits.

Taille « en vert » : dès le mois de juillet, éliminer les vrilles et les rameaux très fins. Pour augmenter le diamètre des fruits, éliminer le rameau au-delà du fruit et supprimer les petits fruits d'une grappe trop chargée.

Multiplication

Le marcottage est très facile. Le bouturage est plus complexe. Les bois de taille se conservent au réfrigérateur dans du polyéthylène. Vers le , planter sous cloche à l'ombre ou demi-ombre. Après apparition des feuilles, soulever de 2 cm la cloche pour éviter le dessèchement car les racines tardent à apparaître.

On peut aussi procéder par semis mais on obtient en général 4 plants mâles pour 1 plant femelle. On ne peut différencier les mâles et les femelles qu'au moment de la première floraison. Les fleurs femelles ont un ovaire et un pistil assez volumineux au centre de la fleur. Les étamines sont très voyantes sur les fleurs mâles. On peut greffer les plants mâles avec un greffon femelle. Un semis fructifie de 3 à 8 ans après le semis, le pic de production a lieu entre 10 et 15 ans et la durée de vie d'un plant est d'environ 30 ans.

Greffe

Elle est déconseillée en zone très froide (< -8 °C) où il ne faut cultiver que des plants « directs » car, si les plants greffés gèlent, ils repartiront en « sauvage ». En zone plus favorable, on peut greffer des pieds obtenus par semis (sauvages) de graines ou des mâles en excès ou encore une partie du plant mâle. On peut procéder dès la mi-février en fente ou encore à l'anglaise.

Sur les grosses sections, il faut greffer par « incrustation ». Retirer un cinquième environ du diamètre du rameau sur environ cm. Tailler le greffon pour qu'il s'adapte (système tenon/mortaise) et mastiquer.

Fumure

Un peu de cendre et de compost bien décomposé à la fin de l'hiver. Attention aux nitrates et à la tonte de gazon trop riche. Plante très sensible à l'azote. Les symptômes sont le jaunissement des feuilles et le brunissement des bordures des feuilles.

Pesticides

Certains pesticides sont autorisés en France pour lutter contre les parasites du kiwi[25]. Pendant longtemps, il ne connaissait ni ravageur, ni maladie ou champignon et se cultivait donc aisément en agriculture biologique, mais depuis 2010, une maladie commence à toucher les vergers européens : la bactérie qui la propage, Pseudomonas syringae pv.actinidiae (PSA), est transportée par le vent et mute fréquemment, on ne connait pas encore de remède, les arbres touchés sont donc coupés et détruits.

Utilisation

Conservation

Pour lui permettre de monter au maximum son taux de sucre, le kiwi doit être cueilli le plus tard possible à la fin de l'automne, si possible avant ou juste après la première gelée pas trop sévère. Le kiwi se conserve très longtemps, en particulier à la température d'une grange ou d'un garage (hors gel). En tant que fruit climactérique, il mûrit plus vite à proximité de pommes, à cause de l'éthylène qu'elles dégagent. Le temps de mûrissement est très variable ; il faut les trier de temps en temps et rapprocher les moins durs de l'assiette. Cueillis à l'automne, les derniers peuvent tenir jusqu'à l'été suivant (neuf mois).

Pour la cuisine

Purée de kiwis déshydratée ou « cuir de kiwis ».

Le kiwi est idéal à déguster en dessert, nature, ou avec des condiments sucrés. Il faut le choisir avec une peau souple mais pas trop molle. Mieux vaut les prendre trop durs sur le marché : ils mûrissent rapidement à température ambiante et se conservent dix jours sans difficultés (et plus longtemps au réfrigérateur dans un bac entrouvert). Pour les faire mûrir doucement, les mettre dans une corbeille avec des pommes. Le dégagement d'éthylène dû à la maturation des pommes fait mûrir le kiwi. En cuisine, rester prudent quant à l'utilisation des kiwis : ils empêchent la gélatine de prendre. De plus, les kiwis font partie des aliments qui peuvent provoquer des allergies orales (notamment le syndrome oral croisé).

Notes et références

  1. Jean Guillaume, Ils ont domestiqué plantes et animaux : Prélude à la civilisation, Éditions Quæ, , 456 p. (ISBN 978-2-7592-0892-0, lire en ligne), « Annexes ».
  2. (en) Michael T. Murray, Joseph E. Pizzorno et Lara Pizzorno, The Encyclopedia of Healing Foods, Simon and Schuster, , 895 p. (lire en ligne), page 285
  3. [1], Arbre fruitier Kiwi, Souris végétale Chinensis Actinidia Chinensis - Jardinerie TRUFFAUT
  4. Super guide Mon jardin et ma maison : Vos arbres fruitiers. Publications BONNIER SA
  5. [2], Le kiwi - Groseille de chine, Yang tao
  6. [3], kiwi, groseille de Chine, souris végétale
  7. a b c d e et f Jianying Yan, « Histoire d'Actinidia chinensis Planch, et conditions actuelles de sa production à l'étranger », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée,‎ , pp. 281-290 (lire en ligne)
  8. a b et c (en) A. R. Ferguson, « E. H. Wilson, Yichang, and the Kiwifruit », Arnoldia,‎ (lire en ligne)
  9. François Couplan, Dictionnaire étymologique de botanique, Delachaux et Niestlé,
  10. a b c d et e (en) A. R. Ferguson, « 1904—the year that kiwifruit (Actinidia deliciosa) came to New Zealand », New Zealand Journal of Crop and Horticultural Science,‎ , p. 3-27 (lire en ligne)
  11. https://www.alimentarium.org/fr/savoir/kiwi
  12. Société centrale d'horticulture de Nancy, Bulletin de la Société centrale d'horticulture de Nancy, Nancy, (lire en ligne), page 41
  13. a b et c (en) James A. Beutel, « A new crop for California: kiwifruit », California Agriculture,‎ , p. 5 à 7 (lire en ligne)
  14. Société scientifique d'hygiène alimentaire, Bulletin de la Société scientifique d'hygiène alimentaire et d'alimentation rationnelle de l'homme, Paris, Masson, (lire en ligne), pages 9 et 12
  15. Société centrale d'horticulture de Nancy, Bulletin de la Société centrale d'horticulture de Nancy, Nancy, (lire en ligne), page 39
  16. a b et c (en) I.J. Warrington, Kiwifruit : science and management, Auckland, R. Richards in association with the Society, (ISBN 0908596286), page 486
  17. Danielle Bendrihem, Questionnaires à choix multiples : concours administratifs catégories B et C, Paris, Amelot, (lire en ligne), page 20
  18. a b et c Katia Astafieff (préf. Francis Hallé), L'aventure extraordinaire des plantes voyageuses, Dunod, , 192 p. (ISBN 978-2-10-076485-3, lire en ligne), chap. 7 (« Le fabuleux destin du petit fruit tout vert »), p. 120.
  19. a et b « FAOSTAT », sur faostat3.fao.org (consulté le )
  20. http://www.lanutrition.fr/fraliment/fraliment/1309-kiwi.html
  21. (fr) « Le kiwi : le fruit de la forme et de la santé ! », sur oliwer.net (consulté le )
  22. (fr) « Valeur nutritionnelle du kiwi », sur www.e-sante.fr (consulté le )
  23. (fr) « Pollinisation du kiwi », sur jardin.secret (consulté le )
  24. Effect of mycorrhizal inoculation and phosphorus fertiliser on the growth of hardwood cuttings of kiwifruit (Actinidia deliciosa cv. Hayward) in containers
  25. Liste sur Le catalogue des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France - Ministère de l'agriculture et de la pêche

Liens externes

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