Impromptu (musique)

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Un impromptu est une composition musicale libre, semblable à une improvisation, et généralement écrite pour un seul instrument, comme le piano.

L'impromptu dans l'histoire[modifier | modifier le code]

On peut aisément attribuer l'invention de l'impromptu à deux tchèques : Václav Jan Tomášek (1774–1850) et son élève Hugo Voříšek[1]. Son apparition contemporaine à l'avènement du piano, témoigne de sa faculté particulière à traduire l'épanchement romantique d'un instant, d'un sentiment ou d'une humeur. Ceux de l'autrichien Franz Schubert, du polonais Frédéric Chopin et du français Gabriel Fauré, trois des compositeurs d'impromptus les plus marquants, sont capables de lui conférer une délicatesse sensible et un charme envoûtant par leur esthétique. Le genre musical ne s'imposa que durant une période assez brève, ne dépassant pas le XIXe siècle et au cours du XXe siècle, les artistes nommant « impromptus » leurs compositions se firent plus rares.

Caractères musicaux de l'impromptu[modifier | modifier le code]

L'étymologie latine du mot (promptus : « apprêté », « disposé ») suggère une large part de caractère à demi improvisé[2], suivant le plus souvent une organisation interne tripartite A-B-A permettant un esprit de libre variation. On comprend alors la quasi-exclusivité du piano dans le domaine, étant donné la relative facilité d'improvisation au clavier et l'extraordinaire variété du timbre, sources de lyrisme et virtuosité retenues qui caractérisent l'essentiel des impromptus, à ceci près que l'impromptu op. 86 de Fauré a été transcrit pour piano, étant initialement écrit pour harpe.

Compositeurs et œuvres[modifier | modifier le code]

Fichier audio
Impromptu en si bémol, Variation IV (Schubert)
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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dorel Handman, « Schubert », dans Roland-Manuel (dir.), Histoire de la musique, t. 2, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Encyclopédie de la Pléiade », , 1878 p. (ISBN 2070104044, OCLC 852916, BNF 33042677), p. 355.
  2. André Hodeir, Les formes de la musique, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? » (no 478), 1951 p. 59.

Bibliographie[modifier | modifier le code]