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Habanera de Louis Aubert

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Habanera
Genre Poème symphonique ou ballet pour orchestre
Nb. de mouvements 1
Musique Louis Aubert
Durée approximative min
Dates de composition 1917-1918
Dédicataire Jean Roger-Ducasse
Création
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Orchestre Pasdeloup

Habanera est un poème symphonique ou un ballet pour orchestre composé par Louis Aubert en 1917-1918, et dédié à Jean Roger-Ducasse. Unanimement acclamée lors de sa création, le lors d'un concert Pasdeloup, cette œuvre est longtemps restée la plus célèbre de son auteur.

Composition

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Louis Aubert compose sa Habanera en 1917-1918[1]. La partition est dédiée à son ancien camarade du Conservatoire de Paris et disciple de Fauré, Jean Roger-Ducasse.

La Habanera est présentée en première audition publique lors d'un concert Pasdeloup, le , et remporte un grand succès public[2]. La critique est unanimement élogieuse[3]. La réussite est d'autant plus « éclatante » qu'il s'agit de « son coup d'essai dans le domaine du poème symphonique[4] ».

Présentation

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La partition porte en exergue une citation de Baudelaire (Un hémisphère dans une chevelure, poème en prose extrait du Spleen de Paris[5]) :

« Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air.
Si tu pouvais savoir tout ce que je vois ! tout ce que je sens ! tout ce que j'entends dans tes cheveux ! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique. »

L'œuvre est en un seul mouvement[6], Assez lent, d'un mouvement très souple (noire = 48) à
, « œuvre enflammée avec son unique thème, en plusieurs crescendos qui, par paliers successifs, atteignent un climax d'une grande densité sonore, avant de ramener le calme initial[7] ».

La durée d'exécution est d'un peu moins de neuf minutes[8].

Orchestration

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L'instrumentation requiert :

Instrumentation de la Habanera
Bois
2 flûtes, 1 piccolo (aussi 3e flûte),
2 hautbois, 1 cor anglais,
2 clarinettes en Si bémol, 1 clarinette basse en Si bémol,
2 bassons, 1 contrebasson
Cuivres
4 cors chromatiques en Fa,
3 trompettes en Ut,
3 trombones, 1 tuba
Percussions
2 harpes, 3 timbales,
tambour militaire, tambour de basque,
castagnettes, cymbales, grosse caisse
Cordes
Premiers violons, seconds violons, altos,
violoncelles, contrebasses

La partition est publiée par les éditions Durand en 1919[4]. La même année paraît également une transcription de l'œuvre pour piano à quatre mains[6].

Postérité

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En 1930, René Dumesnil considère la Habanera de Louis Aubert comme « une œuvre que l'on pourrait dire classique, tant elle est connue et tant elle supporte de l'être sans rien perdre de son attrait[9] ».

En 1960, l'historien de la musique Paul Pittion mentionne la Habanera, « dont les couleurs orchestrales, animées par un rythme lancinant, brillent durant un long crescendo, puis s'éteignent dans un roulement de timbales[10] ».

En 2005, le Dictionnaire de la musique dirigé par Marc Vignal mentionne que Louis Aubert « pratiqua aussi la critique musicale et fut élu à l'Institut en 1956[11] » mais ne donne le titre d'aucune de ses œuvres[12]

Discographie

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Piano à quatre mains

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Références

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  1. Fleury 1993, p. 5.
  2. Vuillemin 1920, p. 58.
  3. Vuillemin 1920, p. 62.
  4. a et b Fleury 1993, p. 3.
  5. Vuillemin 1920, p. 60.
  6. a et b Hugon 2015, p. 15.
  7. Hugon 2015, p. 15-16.
  8. Hoffelé 2004, p. 3.
  9. Dumesnil 1930, p. 154.
  10. Pittion 1960, p. 458.
  11. Vignal 2005, p. 40.
  12. Vignal 2005, p. 39.

Bibliographie

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Ouvrages généraux

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Notes discographiques

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Liens externes

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