Gruyères (Ardennes)
Gruyères | |
Le château à l'entrée septentrionale du village. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | CC des crêtes préardennaises |
Maire Mandat |
Bernard Blaimont 2020-2026 |
Code postal | 08430 |
Code commune | 08201 |
Démographie | |
Population municipale |
103 hab. (2021 ) |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 42′ 38″ nord, 4° 36′ 09″ est |
Altitude | Min. 211 m Max. 306 m |
Superficie | 5,48 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Signy-l'Abbaye |
Législatives | 1re circonscription des Ardennes |
Localisation | |
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Gruyères (prononcé [gry.jɛʁ] ou [grɥi.jɛʁ]) est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Description
[modifier | modifier le code]Le village est situé dans une région couramment appelée les crêtes pré-ardennaises.
Il est au creux d'une petite vallée. L'altitude du village se situe à 211 m, la croix de Saint-Arnould se situant à une altitude de 306 m.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau des Rejets[1],[Carte 1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 013 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Launois-sur-Vence_sapc », sur la commune de Launois-sur-Vence à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 889,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,8 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Gruyères est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,4 %), prairies (36,4 %), terres arables (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Habitat et logement
[modifier | modifier le code]En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 45, alors qu'il était de 39 en 2014 et de 32 en 2009[I 2].
Parmi ces logements, 86,7 % étaient des résidences principales, 8,9 % des résidences secondaires et 4,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Gruyères en 2019 en comparaison avec celle des Ardennes et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (8,9 %) supérieure à celle du département (3,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 82,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (83,3 % en 2014), contre 60,5 % pour les Ardennes et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Gruyères[I 2] | Ardennes[I 5] | France entière[I 6] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 86,7 | 84,8 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 8,9 | 3,5 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 4,4 | 11,7 | 8,2 |
Toponymie
[modifier | modifier le code]Grueriae au IXe siècle.
Ce nom peut provenir de gruerie, un droit royal sur les surfaces boisées. Une autre hypothèse est une étymologie issue de passage migratoire de grues[13].
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]Une présence romaine semble attestée par des traces de voies et de camps militaires[14]. La voie romaine Reims Castrice Cologne, passe en limite de territoire, dans les bois de Gruyères, Fagnon, Basse Ecogne, Bois de Saint Arnoult[15].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]L'église est consacrée à saint Arnould, qui aurait été enterré, selon la légende, sur le bord de la voie romaine[16]. Le village fait partie du comté de Castrice[17], puis du comté de Chiny. Le comte de Chiny y aurait bâti une résidence de chasse vers l'an 1000. La charte de fondation de l'abbaye royale Saint-Nicolas de Septfontaines en 1136 cite un don de terres à Gruyères[18].
Il se trouve réuni au comté de Rethel en 1293[18].
Temps modernes
[modifier | modifier le code]Ce territoire est ensuite transmis de familles en familles, et est une possession des Pouilly lors de la Révolution de 1789.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs
[modifier | modifier le code]La commune se trouve dans l'arrondissement de Charleville-Mézières du département des Ardennes.
Elle faisait partie depuis 1802 du canton de Signy-l'Abbaye[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
[modifier | modifier le code]Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 d'un nouveau canton de Signy-l'Abbaye
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription des Ardennes.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Gruyères est membre de la communauté de communes des Crêtes Préardennaises, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1995 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2021, la commune comptait 103 habitants[Note 3], en évolution de +11,96 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le dolmen de la Table des Fées. Sa localisation n'a pu être définie avec précision malgré les recherches effectuées par l'abbé Sery dans les années 1960. Il ouvrit plusieurs lieux de fouilles, mais sans pouvoir prouver le lieu précis. Il y a une histoire orale sur ces pierres : les pierres des fées. Elle raconte que les prêtresses se retrouvaient au dolmen de la table des fées lors des pleines lune pour pratiquer des rituels. La localisation se trouve dans la zone de la forêt des EIvis, près du fond des Aiviers à côté de la ferme d'Écogne (une ferme isolée à un kilomètre de Gruyères).
- La voie romaine.
- Un site mérovingien au lieu-dit Tombeau des Romains. Le chemin du Tombeau des Romains est, en partant de Gruyères, en direction de Fagnon, dans la forêt de Froidemont non loin de la croix de Saint-Arnould. Il suit une partie de la voie romaine très visible à cet endroit.
- Le château de Gruyères, à l'entrée septentrionale du village. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 2010[25].
- Le lavoir, construit en 1872, et la fontaine[26].
- La croix de Saint-Arnould qui est située non loin du village.
- Église Saint-Arnould de Gruyères.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Remi Jean-Baptiste de Mecquenem (1805-1875), général de brigade d´artillerie français, marié avec sa cousine au château de Gruyères en 1851.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Dossier complet : Commune de Gruyères (08201) », Recensement général de la population de 2019, INSEE, (consulté le ).
- « Gruyères »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .
- « Gruyères » sur Géoportail.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Gruyères » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]Site de l'Insee
[modifier | modifier le code]- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Chiffres clés - Logement en 2019 à Gruyères » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Gruyères - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Gruyères - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans les Ardennes » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière » (consulté le ).
Autres sources
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Gruyères », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Gruyères et Launois-sur-Vence », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Launois-sur-Vence_sapc », sur la commune de Launois-sur-Vence - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Launois-sur-Vence_sapc », sur la commune de Launois-sur-Vence - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Charleville-Mézières », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Éditions Droz, 1990, p. 343 - (ISBN 978-2-600-02883-7) Ouvrage en ligne
- Abel Hugo, France pittoresque : ou description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France, Éditions Delloye, Paris, 1835, p. 169 - Ouvrage en ligne
- Photographies des traces de la voie romaine
- Edmond Sénemaud, Revue historiques des Ardennes, Volume 5, 1867 - Ouvrage en ligne
- François-Xavier Masson, Annales ardennaises, Éditions Lelaurin, Mézières, 1861 - Ouvrage en ligne
- Jean Séry, Histoire de l'abbaye royale de Notre-Dame de Septfontaines en Thiérache, 1970
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Almanach royal et national... : présenté à Sa Majesté et aux princes et princesses de la famille royale, Paris, A. Guyot et Scribe, , 994 p. (lire en ligne), p. 440, sur Gallica.
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Château de Gruyères », notice no PA08000012, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Article du 25 juillet 2009 de Julien Tilmant sur le site du journal L'Union - Article en ligne