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Prieuré de l'Ermite

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Chapelle de l'Ermite
Image illustrative de l’article Prieuré de l'Ermite
Des bâtiments conventuels seule subsiste la chapelle.
Présentation
Nom local Chapelle du Vieux-Moûtier[1]
Culte catholique
Rattachement Domaine privé
Début de la construction XVe siècle
Autres campagnes de travaux 1935
Style dominant gothique
Protection Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1936, no 25014-CLT-0002-01)
Géographie
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Province Drapeau de la province du Brabant wallon Province du Brabant wallon
Ville Braine-l'Alleud
Coordonnées 50° 43′ 02″ nord, 4° 20′ 56″ est
Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Chapelle de l'Ermite
Géolocalisation sur la carte : Brabant wallon
(Voir situation sur carte : Brabant wallon)
Chapelle de l'Ermite

Le prieuré de l'Ermite (en néerlandais : Clusa-ter Cluysen) était un prieuré de chanoinesses augustiniennes fondé par Jeanne, duchesse de Brabant, à la fin du XIVe siècle, à L'Ermite, dans le duché de Brabant, c'est-à-dire sur la commune de Braine-l'Alleud en Belgique aujourd'hui.

Le prieuré ne connut successivement que trois supérieures, car à la suite d'un incendie, les religieuses déménagèrent à Bruxelles, en 1456, gardèrent le prieuré de l'Ermite comme une simple propriété, et poursuivirent la vie communautaire au couvent de Notre-Dame à la Rose Plantée de Jéricho. En 1783, l'empereur Joseph II, en tant que duc de Brabant, supprime officiellement le prieuré de l'Ermite, car considéré comme couvent inutile.

De ce petit prieuré de la forêt de Soignes, il reste une chapelle en pierres du XVe siècle, principalement de style gothique flamboyant, et quelques bâtiments agricoles, à proximité.

Situation géographique

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Le minuscule prieuré était jadis situé en lisière de la forêt de Soignes, à l'endroit où deux grands chemins, celui de Nivelles et celui de Genappe, se rejoignaient pour gagner Alsemberg et Bruxelles[2]. Cet endroit figure aujourd'hui au niveau de la commune de Braine-l'Alleud, à 12 km au nord de Nivelles, en Belgique, dans la province du Brabant wallon.

Origine du prieuré

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Un acte passé à Gembloux, en 1131, rapporte que le duc de Brabant, Godefroid Ier, et son fils, ont cédé un bien nommé "Dudinsart", situé dans la paroisse de Braine-l'Alleud, à l'abbaye de Gembloux. L'endroit est donc occupé, dans un premier temps, par un moine de cette abbaye[2].

Par une ordonnance datée de Bruxelles, le , Jeanne, duchesse de Brabant, transfert cette possession, avec ses dépendances, au profit de dix pauvres femmes vivant saintement à Wauthier-Braine. L’évêque de Cambrai, Pierre V, confirme le fait par un acte daté de Mons, le , et autorise ces femmes à prendre l’habit et à fonder un couvent pour vivre selon la règle de saint Augustin. Le prieuré augustinien de Ter Cluysen, autrement dit de l’Ermite, relevant du prieuré de Sept Fontaines, sous Rhode-Saint-Genèse, est ainsi établi.

Le 14 octobre 1437, la seigneurie de l'Estrée (un domaine et un moulin) est adjugée aux religieuses de Ter Cluysen.[réf. nécessaire]

Les trois supérieures du prieuré

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Le prieuré de l'Ermite ne connut que trois supérieures[3] à savoir :

  • Catherine Pijnbroec, alias 'Catherine de Hal', ancienne recluse de Wauthier-Braine. Elle fut la première prieure du couvent. Elle est citée dans une dizaine d'actes dont le premier est daté du .
  • Alice Van Steenberghen. Elle est mentionnée comme supérieure dans un acte du [4]. C'est sous son priorat qu'en 1443, Jean IV de Bourgogne, évêque de Cambrai, confirma le prieur de Groenendael en sa qualité de commissaire du prieuré de l'Ermite. À cette époque également la communauté désira adopter la clôture perpétuelle et d'avoir pour visiteurs, non plus des chanoines de Sept Fontaines, mais des prieurs de Groenendael et de Rouge-Cloître, les deux autres monastères de la trilogie augustinienne dans la forêt de Soignes.
  • Elisabeth Van den Velde. Elle est la troisième et dernière prieure de la communauté des chanoinesses de l'Ermite. Elle fut élevée à cette dignité en 1448. C'est également elle qui dirigea dès 1456 la nouvelle communauté de Jéricho à Bruxelles.

Les catastrophes de 1456 et de 1783

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Le (1454 selon Émile Poumon[2]), un incendie embrase le prieuré — plus précisément les corps de logis ainsi que la ferme — et consume la toiture de la chapelle. Ce désastre oblige les religieuses à trouver refuge à Bruxelles. Par un acte du , Philippe le Bon confère aux chanoinesses de l'Ermite un autre couvent. Les religieuses conservent leur propriété de Braine-l'Alleud, mais ce fut pour elles la fin du prieuré de l'Ermite et le début du couvent de Notre-Dame à la Rose Plantée de Jéricho[5], couvent situé dans le quartier Sainte-Catherine de Bruxelles[2].

En 1783, l'empereur Joseph II en tant que duc de Brabant supprime officiellement le prieuré de l'Ermite, car considéré comme couvent inutile[6]. De ce prieuré, il reste une chapelle en pierres et quelques bâtiments agricoles, à proximité[2].

La chapelle

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Des bâtiments conventuels seule subsiste la chapelle de l'Ermite. Elle date de la première moitié du XVe siècle. Le style général est gothique flamboyant avec des remaniements au XVIIIe siècle et des restaurations importantes en 1937. Ses murs, entièrement construits en pierre, montrent sur les quatre faces une alternance de pierres ferrugineuses (grès diestien) et de pierres blanches (grès lédien) par assises régulières. Parmi les particularités remarquables du lieu figurent, entre autres, onze pierres tombales, dont celle du chanoine Maurice Thibaut de Maisières, décédé en 1953[6]. Ces pierres tombales rappellent aussi que des prieures et des professes, de 1647 à 1757, voulurent être enterrées sur le lieu même où naquit leur communauté.

Véritable conservatoire d'objets d'art et de culte de l'ancien prieuré du Brabant on peut y découvrir aussi :

La ferme conventuelle

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La ferme ne garde comme souvenir du passé que son plan, un pignon aigu mais surtout son puits protégé par une grille. Il possède encore sa manivelle pour puiser l'eau.

L'abbé Maurice Thibaut de Maisières

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À partir de 1935, l'initiative de la restauration de la chapelle est due à l'abbé Maurice Thibaut de Maisières (1900-1953), licencié en archéologie et histoire de l'art. Il est inhumé derrière cette chapelle et l'on peut lire sur sa tombe :

ICI REPOSE
ATTENDANT LA GLORIEUSE RESURRECTION
LE CHANOINE
THIBAUT DE MAISIERES
RESTAURATEUR DE CETTE CHAPELLE
1900 – 1953

Notes et références

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  1. Vieux-Moûtier (terme désuet) signifie vieux-monastère.
  2. a b c d et e Émile Poumon, Abbayes de Belgique, Office de Publicité, S. A., Éditeurs, Bruxelles, 1954, p. 72.
  3. Source : Monasticon Belge, Tome IV, Province de Brabant, Liège, 1971. Voir pages 1211 à 1216.
  4. A.G.R., A.E.B., N° 12554.
  5. A.G.R., A.E.B., N° 12585.
  6. a et b Joseph Delmelle, Abbayes et béguinages de Belgique, Rossel édition, Bruxelles, 1973, p. 50.

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  • Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 2 : Wallonie, Brabant, Arrondissement de Nivelles, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 2e éd. (1re éd. 1973), 624 p. (ISBN 2-87009-679-8), p. 66-68
  • Christian Baes, Annick Mahin, Julien Maquet (dir.) et Fabrice Dor (photo), « La chapelle de Jéricho », dans Le patrimoine médiéval wallon, Namur, Institut du patrimoine wallon, , 632 p. (ISBN 2-9600421-2-3), p. 93-94