Brouvelieures

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Brouvelieures
Brouvelieures
L'église Sainte-Croix.
Blason de Brouvelieures
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté de communes Bruyères - Vallons des Vosges
Maire
Mandat
Anne-Marie de Sousa
2020-2026
Code postal 88600
Code commune 88076
Démographie
Gentilé Brouvillois(es)
Population
municipale
421 hab. (2021 en diminution de 4,32 % par rapport à 2015)
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 17″ nord, 6° 43′ 59″ est
Altitude 392 m
Min. 347 m
Max. 545 m
Superficie 7,36 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bruyères
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bruyères
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Brouvelieures
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Brouvelieures
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Brouvelieures
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Brouvelieures

Brouvelieures ([bʁuvəljœʁ], Écouter, en patois vosgien de la montagne [bʁuvlyːʁ]) est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est, au bord de la rivière la Mortagne.

Ses habitants sont appelés les Brouvillois[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

L'hôtel de ville, au carrefour de la D 420 et de la D 50.

La commune est située sur la Mortagne, affluent gauche de la Meurthe, à 392 m d'altitude. Elle est distante de 16 km de Rambervillers, de 22 km de Saint-Dié-des-Vosges par le col du Haut Jacques et de 28 km d'Épinal. Les localités les plus proches (moins de 5 km) sont Domfaing, Vervezelle, Bruyères, Champ-le-Duc, Mortagne et Belmont-sur-Buttant.

L'ancienne gare de la ligne de Mont-sur-Meurthe à Bruyères existe toujours, mais la localité n'est plus desservie par la SNCF.

Situé dans un secteur fortement boisé, Brouvelieures est le moins peuplé des chefs-lieux de canton vosgiens.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Mortagne, le ruisseau du Menil, la Basse de Fondrupt et le ruisseau de Maxeme[2],[Carte 1].

La Mortagne, d'une longueur totale de 74,6 km, prend sa source dans la commune de Saint-Léonard et se jette dans la Meurthe à Mont-sur-Meurthe, après avoir traversé 26 communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Brouvelieures.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 244 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier à 11 km à vol d'oiseau[6], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,3 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Grande Rue
(carte postale Adolphe Weick).

Brouvelieures est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bruyères, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (83,1 %), prairies (8,5 %), zones urbanisées (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Brouvelieures apparaît dans les archives sous la forme graphique Brouveruelles (1265), Bruerieulle, Brouvillers (XVe siècle). Il est difficile d'expliquer la parenté évidente du toponyme avec celui de la commune voisine Bruyères ou de Bellieuvre, lieu-dit de la commanderie : les trois sont apparentés au latin médiéval brugariae, contrée ou paysage de landes à éricacées, en particulier à bruyères. Notez qu'en armoricain ou breton du XVe siècle, le terme brug désignait la lande ou le pays, l'étendue vaste de lande.

L'évolution du toponyme gallo-romain sous diverses formes peut donner en ancien français Bruères, Brouères, Blouire, Belouires, Bière, Berrioure, Bérouère. L'évolution vers Brouvelieures est influencée par une forme à la fois diminutive et pluriel, Brugariallae ou Brouwariallae, soit les petites "landes". Bellieuvre semble provenir d'une forme diminutive simple, soit la petite lande.

Cette description paysagère n'est valable strictement qu'à l'époque gallo-romaine. Les archéologues suspectent l'importance antique de Brouvelieures par rapport à Bruyères. L'implantation de petits domaines agricoles a réduit ou segmenté les terres de landes utilisés par les éleveurs. D'où l'emploi de la forme diminutive pour décrire le paysage à Brouvelieures. Notez que l'hypothèse toponymique n'exclut pas l'existence possible de domaine, et notamment d'un légendaire beronis villa.

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte postale représentant les roches du Sotré dans la vallée de la Mortagne à Brouvelieures. Avant 1945. Bibliothèque multimédia intercommunale d'Épinal

Les Templiers et les Hospitaliers[modifier | modifier le code]

L'histoire de Brouvelieures est marquée par la présence d'une commanderie templière[17] puis commanderie hospitalière des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, peut être située au nord sur le territoire de Fremifontaine[18]. Les pouillés du diocèse de Toul mentionnant la Commanderie de Bellieuvre et un bas-relief aujourd'hui disparu aurait été trouvé dans la forêt de Fremifontaine[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement d'Épinal et rattachée à l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges[19].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1953 1959 Robert Gérard    
1959 1964 Henri Baradel    
1964 mars 1965 Albert Rivat    
mars 1965 mars 1977 Jean-Pierre Lavallée    
mars 1977 mars 2001 Jean Viry (1931-2020)   Plombier-chauffagiste
mars 2001 En cours
(au 18 février 2015)
Christian Savage   Responsable qualité et environnement

Finances locales[modifier | modifier le code]

En 2015, les finances communales était constituées ainsi[20] :

  • total des produits de fonctionnement : 439 000 , soit 877  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 308 000 , soit 615  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 445 000 , soit 891  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 829 000 , soit 1 658  par habitant ;
  • endettement : 346 000 , soit 692  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 18,04 % ;
  • taxe foncière sur le bâti : 9,33 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 19,36 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 19,19 %.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 421 habitants[Note 4], en diminution de 4,32 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
403414470477468504537540539
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
509557594548474490476441522
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
517530498534518534423448544
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
610638603499522514522489440
2020 2021 - - - - - - -
427421-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Croix en fer forgé du XVIIIe siècle.
L'église Sainte-Croix de Brouvelieures
Église Sainte-Croix
Elle a été reconstruite entre 1786 et 1790, elle était annexe de Grandvillers. Elle abrite un maître-autel sculpté en chêne doré du XVIIIe siècle (classé au titre objet le [25]), une huile sur bois (Adoration des Bergers) de 1628, attribuée à Claude Bassot et classée au titre objet[26], un grand tableau du XVIIe siècle, armorié aux armes de Lorraine et d'Apremont, représentant l'Adoration des Rois mages et un tableau représentant le Christ (don de Napoléon III). L'orgue neuf d'Henry Didier a été construit en 1898[27].
Croix de l'ancien cimetière de Brouvelieures
Cette croix en fer forgé du XVIIIe siècle, de style Louis XV, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [28].
Château de la Forge et usine métallurgique dite Forge de la Mortagne
Ils furent construits vers 1880[29].

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'azur à la croix de Lorraine d'or accostée des lettres B et V de même avec en pointe le sceau d'or du Temple au chef cousu de gueules à la croix d'or.
Commentaires : L'histoire de Brouvelieures est fidèlement représentée par son blason : le B et le V sont les initiales de son nom latin, Beronis Villa, et la croix de Lorraine traduit son appartenance au duché. Les Templiers avaient une maison à Brouvelieures et la croix du chef indique que la paroisse est sous l'invocation de l'Exaltation de la Sainte Croix[30].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Brouvelieures » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Brouvelieures et ses habitants les Brouvillois, Brouvilloises
  2. « Fiche communale de Brouvelieures », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
  3. Sandre, « la Mortagne »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Brouvelieures et Le Roulier », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bruyères », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. a et b Congrès archéologique de France, treizième session sur Google Livres, Auguste Digot (Société française d'archéologie), 1846, pages 264-265.
  18. « Ruines des templiers », notice no IA88001247, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  19. Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du ,‎ , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  20. « Les comptes de la commune » [archive du ], sur alize2.finances.gouv.fr (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « autel (maître-autel) », notice no PM88000079, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  26. « tableau : la Nativité », notice no PM88000078, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  27. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X)
    Présentation de l'orgue de la commune : pages 138 à 140
    .
  28. « Croix de cimetière », notice no PA00107097, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Usine métallurgique dite Forge de la Mortagne », notice no IA88000314, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. Union des Cercles généalogiques lorrains