Ligne de Mont-sur-Meurthe à Bruyères

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Ligne de
Mont-sur-Meurthe à Bruyères
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Rambervillers, Bruyères
Historique
Mise en service 1882 – 1911
Fermeture 1988
Concessionnaires Parent-Pêcher et Cie (1872 – 1880)
État (non concédée) (1881 – 1883)
Est (1883 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF Réseau (à partir de 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 065 000
Longueur 54,616 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 19 
Nombre de voies Anciennement à voie unique

La ligne de Mont-sur-Meurthe à Bruyères est une ancienne ligne ferroviaire française à voie unique et à écartement standard non électrifiée sur le territoire des départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges, dans la région Grand Est. Elle desservait la vallée de la Mortagne et reliait Mont-sur-Meurthe à Bruyères en passant par Rambervillers.

Elle constitue la ligne no 065 000[1] du réseau ferré national. Historiquement, elle constituait la ligne 237 dans l'ancienne numérotation SNCF des lignes de la région Est après avoir été la ligne 35 à l'époque de la Compagnie des chemins de fer de l'Est.

Historique[modifier | modifier le code]

La première section de cette ligne à être concédée est celle de « Lunéville à Gerbéviller » le , par une convention, signée entre le département de Meurthe-et-Moselle et M. Parent-Pécher, banquier à Tournai en Belgique. La convention est approuvée par un décret le qui déclare la ligne d'utilité publique, à titre d'intérêt local[2].

M. Parent-Pécher n'est pas en mesure de commencer les travaux dans le délai imparti par l'administration. Après la mort de son fondateur, l'entreprise créée par M. Parent-Pécher pour la concession de ces lignes se voit déchue de ses droits en 1880. La ligne de Lunéville à Gerbérviller est classée ligne d'intérêt général par une loi le [3]. Cette même loi autorise l'État à construire la ligne. Il en confie l'exploitation à la compagnie des chemins de fer de l'Est.

La loi du (dite plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général retient en no 27, une ligne de « Gerbéviller (Meurthe-et-Moselle) à Bruyères (Vosges) »[4].

La section entre Gerbéviller et Bruyères est déclarée d'utilité publique par une loi le [5]. Elle est concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[6]. Par cette même convention l'État cède à la compagnie la ligne entre Lunéville et Gerbéviller.

En 2023, sous l'impulsion d'industriels locaux ainsi que de la Communauté de Communes, un projet de régénération et réouverture de voie entre Rambervillers et Bruyères, à destination du fret uniquement, est envisagé pour un coût estimé entre 30 et 40 millions d'euros (20 km). Si les financements sont trouvés, cette réouverture est prévue à l'horizon 2030[7].

Chronologie[modifier | modifier le code]

  • Le , concession de ligne d'intérêt local de Lunéville à Gerbéviller à l'Entreprise Parent-Pécher et Cie ;
  • le , déclaration d'utilité publique de la ligne de Lunéville à Gerbéviller[2] ;
  • le , la ligne de Gerbéviller à Bruyères est classée d'intérêt général[4] ;
  • le , décès de M. Parent-Pécher ; les travaux n'ont pas commencé ;
  • le , rachat de la concession par le département de Meurthe-et-Moselle ;
  • le , la ligne de Lunéville à Gerbéviller est classée d'intérêt général[3] ;
  • le , déclaration d'utilité publique de la ligne de Gerbéviller à Bruyères[5] ;
  • le , exploitation du tronçon Lunéville – Gerbéviller confiée provisoirement à la Compagnie des chemins de fer de l'Est[8] ;
  • le , mise en service du tronçon Mont-sur-Meurthe – Gerbéviller ;
  • le , concession du tronçon Gerbéviller – Bruyères à la Compagnie des chemins de fer de l'Est[6] ;
  • le , mise en service du tronçon Rambervillers – Bruyères ;
  • le , mise en service du tronçon Gerbéviller – Rambervillers ;
  • le , l'exploitation est affermée à la Compagnie de chemins de fer secondaires (CFS)[9],[10].
  • le , la CFS fusionne avec la Compagnie des chemins de fer secondaires du Nord-Est (CFS-NE) et forme la Compagnie des chemins de fer secondaires et transports automobiles (CFSTA) ;
  • le , la CFSTA est absorbée par la Société générale des Chemins de fer et transport automobile (CFTA) ;
  • le , fin du service voyageurs ;
  • le , l'exploitation est reprise par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) ;
  • le , fin du service marchandises ;
  • le , création d'une exploitation touristique de draisines à pédales entre Deinvillers et Xermaménil - Lamath ;
  • le , déclassement du tronçon Mont-sur-Meurthe – Rambervillers[11] ;
  • le , fermeture du tronçon Rambervillers – Bruyères[12] ;
  • le , fermeture du tronçon Rambervillers – Bruyères[13] (la raison pour laquelle la décision de fermeture a dû être renouvelée n'est pas explicitée).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Journal officiel de la république française du 17 novembre 1993 page 15854.
  2. a et b « N° 2754 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement de deux chemins de fer d'intérêt local dans le département de Meurthe-et-Moselle : 8 août 1873 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 8, no 185,‎ , p. 282 - 301 (lire en ligne).
  3. a et b « Loi qui incorpore dans le réseau d'intérêt général les chemins de fer d'intérêt local de Toul à Colombey et de Lunéville à Gerbérviller », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 22, no 594,‎ , p. 62 - 63 (lire en ligne).
  4. a et b « N° 8168 - Loi qui classe 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général : 17 juillet 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 456,‎ , p. 6 - 12 (lire en ligne).
  5. a et b « No 12331 — Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement du chemin de fer de Gerbéviller à Bruyères : 21 août 1882 », Bulletin des lois de la République française, xII, vol. 25, no 729,‎ , p. 864 - 865 (lire en ligne)
  6. a et b « N° 14216 - Loi qui approuve la convention passée, le 11 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Est : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 345 - 352 (lire en ligne).
  7. « Vosges. La société Egger espère la réouverture de la voie ferrée entre Bruyères et Rambervillers », sur www.vosgesmatin.fr (consulté le )
  8. Décret qui approuve la convention passée entre le Ministre des Travaux publics et la Compagnie des Chemins de fer de l’Est pour l'exploitation provisoire de diverses lignes de chemins de fer, « Bulletin des lois de la République française », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Journal des débats politiques et littéraires », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Traité avec la compagnie de Chemins de Fer Secondaires pour l’exploitation de la ligne de Mont-sur-Meurthe à Bruyères », sur forum.e-train.fr, (consulté le )
  11. « Décret du 10 novembre 1993 portant retranchement et déclassement de sections de lignes dépendant du réseau ferré national géré par la société nationale des chemins de fer français (SNCF) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  12. « Décision de fermeture du 12 novembre 2003 — Section de Rambervillers à Bruyères », sur www.sncf-reseau.fr (consulté le )
  13. « Fermeture de la section de ligne du réseau ferré national comprise entre les pk 34,000 et 54,073 de l’ancienne ligne n° 065000 de Mont-sur-Meurthe à Bruyères », sur www.sncf-reseau.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Gibert, José Banaudo, Trains oubliés - Volume 1 : L'Alsace-Lorraine, l'Est. Cabri, 1981, pp. 70-73.
  • André Schontz, Arsène Felten, Marcel Goublot, Le Chemin de fer en Lorraine, Serpenoise, 1999, pp. 135-137.
  • Didier Leroy, Le Temps des Omnibus. Cabri, 2005, pp. 218 sqq. et passim.

Articles connexes[modifier | modifier le code]