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Boulevard Voltaire

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11 arrt
Boulevard Voltaire
Voir la photo.
Vue du boulevard Voltaire
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 11e
Quartier Folie Méricourt
Saint-Ambroise
Roquette
Sainte-Margueritte
Début place de la République
Fin place de la Nation
Géocodification
Ville de Paris 9872
DGI 9907
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
boulevard Voltaire
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Le boulevard Voltaire fait partie des grands axes créés à Paris par le baron Haussmann sous Napoléon III. D'abord nommé boulevard du Prince-Eugène, avant de prendre le nom de boulevard Voltaire le 25 octobre 1870, il relie deux places qui font partie de l'histoire de la gauche française, la place de la République et la place de la Nation. Très rapidement le boulevard Voltaire est devenu une voie qu'empruntent de nombreux défilés de partis politiques de gauche, de syndicats ou de mouvements de contestation. Le boulevard est bordé de platane, sa longueur est de 2 850 m, sa largeur de 30 m jusqu'à la rue de Montreuil puis de 40 m au-delà[1]. Ce boulevard a une grande concentration de magasins de jeux vidéo sur le trottoir impair.

Histoire

Barricade à l'entrée du boulevard Voltaire, le 18 mars 1871
Le boulevard dans les années 1920, lorsqu'il était parcouru par les tramways de la STCRP, ancêtre de la RATP.
On voit ici le 22, Montreuil - Nation - République - Louvre.

Les travaux qui mènent au percement et à la construction du boulevard, (à l'époque nommé boulevard du Prince-Eugène) sont l'objet central de l'intrigue du roman d’Émile Zola, La Curée.

Pendant la Commune de Paris, le 25 mai 1871, Vermorel, éditeur de L'Ami du Peuple, est grièvement blessé pendant la Semaine sanglante sur la barricade érigée entre le 1 et le 2 du boulevard, bloquant une des issues de la place du Château-d'Eau (aujourd'hui place de la République). Fait prisonnier, il meurt quelques jours plus tard faute de soins.

Le même jour, le Comité central de Salut Public de la Commune se réunit pour la dernière fois dans la mairie du 11e arrondissement située place Voltaire (maintenant place Léon-Blum). À la sortie de cette réunion, Charles Delescluze, fondateur du journal Le Réveil et maire du 19e arrondissement se rend sur la barricade au début du boulevard Voltaire, où il trouve la mort.

Le 8 février 1962, lors d'une manifestation contre l’OAS (Organisation armée secrète) organisée par les partis politiques de gauche, les syndicats ouvriers et étudiants, huit manifestants périssent étouffés à la station de métro Charonne.

Actuellement, le boulevard Voltaire, dans sa section située entre le boulevard Richard-Lenoir et la place Léon-Blum est occupé par les commerces de textile de gros. Cette mono-activité, étant principalement entre les mains de commerçants asiatiques. La SEMAEST, présidée par le maire du 11e arrondissement Georges Sarre qui pouvait racheter des murs de commerces, était jusqu'alors dans l'impossibilité d'agir sur les transactions concernant des baux commerciaux. Aussi, depuis novembre 2003, un certain nombre de conseillers de Paris se sont mobilisés auprès des parlementaires et des gouvernements successifs pour obtenir la signature du décret d'application de l'article 58 de la loi du 2 août 2005[2]. Ce décret d'application, très attendu par Georges Sarre et Claude-Annick Tissot, chef du groupe d'opposition UMP, a été publié le 28 décembre 2007 au Journal officiel, et salué par tous du fait de l'étendue des pouvoirs qu'il confère aux maires pour assurer la diversité commerciale.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

En se déplaçant de son début place de la République jusqu'à la place de la Nation.

  • no 50 : le Bataclan est une salle de spectacle de 1 500 places édifiée en 1854 par Charles Duval.

Sa façade vient d'être repeinte avec les couleurs vives d'origine[Quand ?].

  • no 71 : l'église Saint-Ambroise actuelle a été construite de 1863 à 1868, d'après les plans et sous la direction de l'architecte Ballu, peu après le percement du boulevard du Prince-Eugène. Elle remplace une autre église appelée Notre-Dame de la Procession qui se trouvait légèrement en avant, approximativement à l'emplacement du square et qui a alors été démolie. Elle n'a été consacrée par le cardinal Léon-Adolphe Amette que le 7 décembre 1910.

Le 18 mars 1996, l'église est occupée par environ trois cents Africains demandant la régularisation de leurs papiers. En raison des risques sanitaires, le curé demandera l'évacuation des lieux. Les forces de l'ordre évacueront l'église le 22 mars au petit matin.

Devant l'église, le petit square abrite une sculpture réalisée par les habitants et les passants pour les 60 ans du Secours catholique, avec l'aide du sculpteur G. Chance.

  • La place Léon-Blum est réaménagée en 2007, afin d'en améliorer la circulation et d'augmenter la surface plantée.

Devant la mairie, se trouve la statue de Léon Blum, œuvre du sculpteur Philippe Garel. Achevée en 1985, elle est installée sur la place en 1991 et positionnée à son emplacement actuel devant la mairie en 2007.


  • no 201 : immeuble construit en 1882 par l'architecte V.E Naveau et faisant le coin avec la rue Alexandre-Dumas. Sur la façade du côté de cette rue, se trouve une sculpture d'Alexandre Dumas, et au-dessus, la liste de ses principales œuvres. Cette sculpture est un hommage à Alexandre Dumas qui possédait un hôtel particulier, malheureusement détruit, dans la rue qui porte maintenant son nom.
  • no 202 : cet immeuble style Louis-Philippe possède deux bas-reliefs encadrant une fenêtre, et représentant des anges musiciens.
  • no 224 : ancien siège parisien des établissements Cusenier (actuellement partie du groupe Pernod Ricard). Cet immeuble bourgeois du début du XXe siècle, possède une magnifique porte en fer forgé, rappelant l'activité de Cusenier.
  • no 226 : installation de la Société de transport du Grand Paris
  • no 252 : immeuble industriel en briques et acier, construit en 1901 par l'architecte L. Morgand pour une société de matériel de casino et salles de jeux. Les différents produits commercialisés sont encore inscrits sur la façade de l'immeuble. Après le départ de la société, l'immeuble a été transformé en appartements et en agence bancaire.

Voies rencontrées

Le boulevard Voltaire rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants, c'est-à-dire de la place de la République à la place de la Nation (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

(Les passages ne sont pas mentionnés)

Transports

Liens externes

Notes et références

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Nomenclature officielle des voies publiques et privées, Mairie de Paris, 9e édition, mars 1997, réimpression avec mise à jour au 1er mars 1999.
  2. Légifrance.