Assens (Vaud)

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Assens
Assens (Vaud)
La rue centrale de la commune avec l'église paritaire Saint-Germain.
Blason de Assens
Blason
Assens (Vaud)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Gros-de-Vaud
Localité(s) Assens
Bioley-Orjulaz
Malapalud
Communes limitrophes Bettens
Bottens
Bretigny-sur-Morrens
Boussens
Échallens
Étagnières
Morrens
Saint-Barthélemy
Syndic Guy Longchamp
NPA 1042
No OFS 5511
Démographie
Gentilé Assenien
Population
permanente
1 672 hab. (31 décembre 2022)
Densité 313 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 37′ 01″ nord, 6° 37′ 01″ est
Altitude 630 m
Superficie 5,35 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Assens
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Assens
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
Voir sur la carte administrative du canton de Vaud
Assens
Liens
Site web www.assens.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Assens est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district du Gros-de-Vaud. Elle regroupe les localités de Bioley-Orjulaz, Malapalud et Assens.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le territoire d'Assens s'étend sur 5,35 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 9,7 % de sa superficie, les surfaces agricoles 79,4 %, les surfaces boisées 10,7 % et les surfaces improductives 0,2 %[3].

Géographie naturelle[modifier | modifier le code]

Le territoire communal se trouve sur le plateau suisse, dans la région vallonnée du Gros-de-Vaud. Il s'étend des plaines agricoles traversées par le Mortigue à l'est jusqu'à la forêt du bois des Allemands qui, avec 692 mètres d'altitude, est le point culminant de la commune. À l'est, la frontière communale est marquée par le ruisseau du Valley. Au sud et à l'ouest, la limite communale avec Étagnières puis Bioley-Orjulaz est marquée par le Bullet.

La commune compte également plusieurs exploitations agricoles dispersées.

Géographie administrative[modifier | modifier le code]

Localités[modifier | modifier le code]

La commune comprend les villages d'Assens, de Bioley-Orjulaz et de Malapalud.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

La commune a des frontières communes avec Bioley-Orjulaz, Bottens, Bretigny-sur-Morrens, Échallens, Étagnières, Morrens et Saint-Barthélemy.

Transports[modifier | modifier le code]

La gare d'Assens.

Au niveau des transports en commun, Assens fait partie de la communauté tarifaire vaudoise Mobilis. La commune est desservie par la ligne de train régionale du chemin de fer Lausanne-Échallens-Bercher qui s'arrête à la gare d'Assens[4]. Le village est aussi desservi par les bus sur appel Publicar, qui sont un service de CarPostal[5].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom d'Assens serait d'origine romaine. On trouve le nom d’Astlegus en 1002. le nom changea a maintes reprises : Ascens (en 1228), Astyens (en 1238), Astiens (en 1291) et pour finir Assens [6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Assens, tumulus trouvailles archéologiques, 1901

Un tumulus datant de La Tène et une nécropole du Haut Moyen Âge détruite en 1881 se trouvaient sur le territoire de la commune. Le site a livré des objets métalliques remarquables, illustrés en 1901 par un photographe anonyme[7].

  • Moyen Âge : Assens appartenait à plusieurs seigneurs ;
  • De 1476 à 1798 : Assens fait partie du bailliage d'Orbe-Échallens ;
  • De 1798 à 2007 : Assens fait partie du district d'Échallens ;
  • Depuis le 1er janvier 2008 : Assens fait partie du district du Gros-de-Vaud.
  • XVIIIe siècle : Le village d'Assens est régi par un conseil composé de six catholiques et six protestants ;
  • 1228 : création d'une paroisse catholique (de la collation de l'abbaye d'Abondance (dès 1453 au moins)) et construction d'une église catholique ;
  • 1585 : établissement du premier pasteur protestant (la Réforme s'installa difficilement à Assens), la paroisse devint mixte et l'église servit aux deux communautés ;
  • 1845 : construction d'une deuxième église pour les catholiques, la première église devient protestante ;
  • 1874 : ouverture de la ligne de chemin de fer Lausanne-Echallens-Bercher ;
  • Le , la commune d'Assens absorbe la commune de Malapalud (0,83 km2, 93 habitants).
  • Le , la commune d'Assens fusionne avec la commune de Bioley-Orjulaz (3,11 km2, 516 habitants).

Nature[modifier | modifier le code]

  • Tumulus situé dans le bois des Allemands. (biens culturels d'importance régionale) [8].
  • Les nombreuses forêts d'Assens permettent de s'adonner à la randonnée en suivant des itinéraires pédestres comme le sentier du Talent, long de 10 km et qui longe la rivière éponyme.
  • Le chemin des blés passe aussi par la commune, c'est un parcours didactique balisé sur une centaine de kilomètres à parcourir étape par étape.

Politique[modifier | modifier le code]

Municipalité[modifier | modifier le code]

La municipalité est composée de 5 membres élus et dirigée par un syndic pour une durée de 5 ans. Elle est l'organe exécutif de la commune.

Syndic[modifier | modifier le code]

Liste des syndics successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1990 2016 Bernard Despont ?  
2016   Guy Longchamp ? Avocat

Conseil communal[modifier | modifier le code]

Le Conseil communal d'Assens compte 40 membres, élus pour 5 ans au système majoritaire. Il est dirigé par un président et secondé par un secrétaire pour le législatif. Il est l'organe législatif. Il se réunit selon les nécessités, mais au minimum 2 fois par année (en juin et décembre)[9].

Statistiques des élections[modifier | modifier le code]

Élections cantonales de 2011[modifier | modifier le code]

Lors des élections cantonales au Grand Conseil de mars 2011, les habitants de la commune ont voté pour l'Alliance du centre à 25,93 %, l'Union démocratique du centre à 21,86 %, le Parti libéral-radical à 21,14 %, le Parti socialiste à 19,29 % et les Verts à 11,79 %[10].

Élections fédérales de 2011[modifier | modifier le code]

Lors des élections fédérales suisses de 2011, la commune a voté à 22,60 % pour l'Union démocratique du centre. Les deux partis suivants furent le Parti socialiste suisse avec 19,56 % des suffrages et le Parti démocrate-chrétien avec 18,80 %[11].

Jumelage[modifier | modifier le code]

La commune est jumelée depuis le 6 octobre 2002 avec la commune de Drapeau de la France Colombey-les-Deux-Églises (France).

Population et société[modifier | modifier le code]

Gentilé et surnom[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune se nomment les Asseniens.

Ils sont surnommés les Besaces ou les Bissacs (lè Besatse en patois vaudois), en référence à l'opulence de la région productrice de blé[12].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

Assens compte 1 672 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 313 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 7,2 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

Évolution de la population d'Assens entre 1850 et 2020[13],[1]

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 35,6 %, au-dessus de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 19,7 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[14].

La même année, la commune compte 841 hommes pour 828 femmes, soit un taux de 50,3 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,2 %)[14].

Pyramide des âges d'Assens en 2020 (%)[14]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ans ou +
0,6 
5,4 
75 à 89 ans
5,6 
14,7 
60 à 74 ans
12,7 
22,5 
45 à 59 ans
24,6 
21,5 
30 à 44 ans
20,8 
17,7 
15 à 29 ans
19,3 
17,8 
- de 14 ans
16,4 
Pyramide des âges dans le canton de Vaud en 2020 (%)[14]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,4 
6,1 
75 à 89 ans
8,2 
13,3 
60 à 74 ans
14,3 
21,5 
45 à 59 ans
21,2 
22,0 
30 à 44 ans
21,4 
19,6 
15 à 29 ans
18,0 
16,9 
- de 14 ans
15,5 

Économie[modifier | modifier le code]

Si l'économie locale est restée principalement tournée vers l'agriculture et l'arboriculture fruitière jusque dans la seconde moitié du XXe siècle, ces activités ne représentent aujourd'hui plus qu'une part mineure des emplois locaux.

Outre un moulin sur le cours du Talent et une grande entreprise de jardinage au nord du village, de nombreuses entreprises se sont installées sur le territoire communal depuis les années 1970, dont plusieurs entreprises de construction, une fabrique d'outils agricoles et une imprimerie. Durant ces dernières décennies, le village s'est transformé avec la création de nouvelles zones résidentielles, habitées par des personnes travaillant principalement dans la région lausannoise.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine bâti[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint Germain (actuel temple) a été bâtie à la fin du XIIe siècle/début du XIIIe siècle. Elle est agrandie en 1453-1454 et son clocher-porche date de 1717. De 1619 à 1845, elle servit aux cultes catholiques et protestants. L'édifice se compose d'une nef et d'un chœur rectangulaire à deux travées. Les murs de la nef sont décorés de fresques gothiques datant du XVe siècle. Une grille en fer forgé de 1696 sépare la nef du chœur qui abrite un autel baroque avec retable polychrome dédié à la Vierge de 1649-1650, œuvre du sculpteur fribourgeois J.F. Reyff (biens culturels d'importance régionale) [8],[15],[16]. Fait rare, l'église comporte encore deux chaires à prêcher, une pour les catholiques, une pour les protestants. On ne trouve plus guère d'équivalent que dans l'église de Villars-le-Terroir, mais cet agencement existait anciennement aussi dans les églises de Bottens et d'Échallens[17].
  • L'église catholique, dédiée à Saint Germain, est un majestueux édifice néoclassique élevé en 1842-1845 par l'architecte Henri Perregaux, qui est, au XIXe siècle, l'une des rares églises vaudoises à avoir été autorisée, dès sa construction, à disposer d'un clocher[18]. Inscrite à l'inventaire cantonal du patrimoine en 1991[19]. (biens culturels d'importance régionale)[8].
  • Les croix dites « de rogations ». Réparties aux alentours du village. Dans les siècles passés, on y implorait Dieu de faire fructifier les récoltes [20].

Armoiries[modifier | modifier le code]

Armes d'Assens

Les armes de la commune d'Assens se blasonnent ainsi :
De sinople à la gerbe d'or accompagnée en chef de deux croix tréflées du même [21].

Adoptées en 1930, ces armoiries symbolisent par les deux croix l’instauration d’un régime religieux mixte avec une seule église pour les deux confessions. La gerbe de blé évoque quant à elle les travaux des champs.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  4. « Lausanne-Flon-Echallens-Bercher », sur fahrplanfelder.ch (consulté le )
  5. « PubliCar Echallens (VD) », sur carpostal.ch (consulté le )
  6. Théophile Perrenot, La Toponymie burgonde, Cressé, Édition des régionalismes, , 259 p., p. 106
  7. Archives cantonales vaudoises, AMH-C-0027.
  8. a b et c [PDF] « Inventaire PBC, liste provisoire des objets B », sur Office fédéral de la protection de la population (consulté le )
  9. « Assens (Vaud) », sur communal.ch (consulté le )
  10. « Élection du Grand Conseil du 11 mars 2012 », sur vd.ch (consulté le )
  11. « Élections au Conseil national 2011: Participation, force des partis, électeurs fictifs », sur Statistique suisse (consulté le )
  12. Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 13
  13. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  14. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  15. Guide culturel de la Suisse, Zurich, Ex Libris, , 445 p., p. 46
  16. « Assens (Vaud) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne. consulté le 15 octobre 2012
  17. Catherine Raemy-Berthod, « Objets et mobilier religieux dans l’ancien bailliage d’Echallens : un patrimoine unique », Monuments vaudois, vol. 10,‎ , p. 66-76 (ISSN 1664-3011)
  18. Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Âge d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », , 783 p. (ISBN 978-2-88454-131-2), p. 244-246
  19. « Fiche de recensement 51 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  20. « Commune d'Assens - Sites à découvrir », sur www.assens.ch (consulté le )
  21. [(fr) Annexe à l'arrêté relatif aux armoiries communales (AAC) du 10 février 1925 (175.12.1) (page consultée le 11 septembre 2011)]