Simorre

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Simorre
Simorre
Centre-ville.
Blason de Simorre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Auch
Intercommunalité Communauté de communes des Coteaux Arrats Gimone
Maire
Mandat
Éric Truffi
2020-2026
Code postal 32420
Code commune 32433
Démographie
Gentilé Simorrains
Population
municipale
701 hab. (2021 en augmentation de 0,29 % par rapport à 2015)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 27′ 04″ nord, 0° 44′ 09″ est
Altitude 180 m
Min. 182 m
Max. 321 m
Superficie 35,85 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Val de Save
Législatives Première circonscription
Localisation
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Simorre
Liens
Site web Site officiel

Simorre (Cimòrra en gascon) est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie.

Ses habitants sont appelés les Simorrains.

Géographie

Localisation

Simorre est situé en Haut-Astarac, à 32 km au sud d'Auch. La ville est située au carrefour des routes D 12, qui la traverse du Nord au Sud, et de la route D 129, qui la traverse d'Est en Ouest. La route D 234 relie Simorre à Lombez.

Une rue de Simorre.

Communes limitrophes

Géologie et relief

Simorre se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].

Hydrographie

La commune est située sur la Gimone et la Marcaoue y prend sa source.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

  • Moyenne annuelle de température : 12,7 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,9 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,6 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 759 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,2 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985[8] et qui se trouve à 25 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,1 °C et la hauteur de précipitations de 685,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 25 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[12] à 13,5 °C pour 1991-2020[13].

Urbanisme

Typologie

Simorre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (52,3 %), terres arables (24,1 %), prairies (13,2 %), forêts (8,7 %), zones urbanisées (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[19].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie

D'après l'étude de Lucien Babonneau publiée dans les années 1960, le toponyme de Simorre viendrait du celte-ibère Cimogorra, avec les deux racines "CIM" = remarquable, et "GORRA" = hauteur[20].

Histoire

Une des plus anciennes sauvetés du Gers. Autrefois bâtie au sud-ouest sur le pendant d'une colline, la ville fut détruite par un incendie et rebâtie en 1141 près de la Gimone sur un enclos donné par les Bénédictins de Simorre. Le père abbé, qui en était le seigneur, leur accorda des coutumes en 1268.

L'abbaye, attestée dès 817, a été construite au VIe siècle sur l'emplacement d'un ancien oratoire élevé au Ve par saint Cerats (Cérat, Cérétius) dont le tombeau se trouve dans la chapelle de Saintes. L'abbaye fut ravagée par les Sarrasins et par les Normands.

Fortifiée aux XIIe et XIVe siècles pour servir de refuge, remaniée au XIXe, l’abbatiale est unique en son genre (trésor, reliquaire, stalles…). Aujourd'hui, village avec sa vieille halle centrale, ses maisons à colombage et à encorbellements, son foirail et ses placettes ombragées qui invitent à la visite, Simorre surprend et émerveille.

A Simorre, village voisin du centre potier de Sémézies-Cachan, le lundi de Pâques, avait lieu la heyro dous chioulets (foire des sifflets). Au cours de cette journée placée sous le patronage saint Cerats, le patron de Simorre, la foule s'installait autour de l'oratoire de l'abbaye de Saintes où la tradition situait le tombeau du saint. On achetait les sifflets aux potiers venus vendre leur production, mais on y louait aussi domestiques et servantes[21].

Politique et administration

Administration municipale

Liste des maires

Liste des maires successifs[22]
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1791 Paul-François Ducor   avocat
1791 1792 Jacques Tando   maître-chirurgien
1792 1793 Bertrand Lizon   commerçant
1793 1794 Pierre Labarthe-Brandelac   notaire
1794 1795 Jacques Tando    
1795 1799 Municipalité cantonale révolutionnaire    
1799 1801 Jean Bénac   fabricant de chandelles
1801 1815 Antoine Parçon    
1815 1821 Charles Bernard-Augustin de Carsalade du Pont    
1821 1827 Jean-Pierre-François Marre    
1827 1833 Jean-Jacques-Marie Ducor   négociant
1833 1834 Bertrand-Benoît Tando   docteur
1834 1835 Germain Saint-Martin   notaire, maire par intérim
1835 1840 Jean-Bernard Lassus   ancien capitaine
1840 1845 Pierre Mazières    
1845 1848 Hector Lasserre   notaire
1848 1863 Jean-Louis Parçon   pharmacien
1863 1870 Alexis-Alcide-Pierre Cortade    
1870 1871 Ferdinand Lissagaray   notaire
1871 1888 Alexis-Alcide-Pierre Cortade    
1888 1900 Auguste Saint-Martin   notaire
1900 1912 Célestin Ducassé   vétérinaire
1912 1915 André Saint-Martin   docteur en droit, mort pour la France en 1915
1915 1929 Célestin Ducassé   vétérinaire
1929   Pierre-Louis Saint-Martin   instituteur honoraire
avant 1973 ? Jean Camajou DVD Pharmacien
2001 2014 Claude Silberzahn   Ancien directeur de la DGSE
Ancien préfet
2014 2020 André Laffont [23] DVG Retraité
2020 En cours Éric Truffi    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25]. En 2021, la commune comptait 701 habitants[Note 4], en augmentation de 0,29 % par rapport à 2015 (Gers : +0,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
1 2521 3941 4821 5191 6011 7291 6811 8421 806
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 8211 8031 8131 8401 8091 8011 7191 5681 559
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 5351 4241 1591 2011 1671 1201 058999931
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
911806804708698665660706710
2021 - - - - - - - -
701--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Simorre dispose d'un groupe scolaire complet de classes maternelles et élémentaires.

Économie

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Église de Simorre.
L'entrée de l'église.
  • L'église Notre-Dame[28] Logo monument historique Classé MH (1846). Église abbatiale construite au XIVe siècle, dont l'aspect d'église fortifiée a été créé au XIXe siècle par Viollet-le-Duc.
    On remarque trois types de matériaux de construction : la brique d'origine, la pierre, cadeau d'une autre abbaye lors de l'extension de l'église et les briques rapportées au XIXe siècle pour donner un aspect fortifié à l'église.
  • Église Saint-Valentin de Baillasbats.
  • Église de Saintes.
  • La chapelle de Saintes.
  • Site castral de Baillasbats, à l'emplacement de la chapelle Saint-Valentin. Aucun vestige de l'ancien château, détruit au XIXe siècle, n'est aujourd'hui visible en élévation.
  • Site castral de Lasségan. Aucun vestige de l'ancien château n'est aujourd'hui visible en élévation.
  • Château de Sardac, figuré sur le cadastre de 1828[29]. Aucun vestige de l'ancien château n'est aujourd'hui visible en élévation.
  • Motte castrale du Tuco.
  • Le Musée Paysan d'Émile[30],[31] invite à revivre la vie quotidienne des paysans gascons.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason Blasonnement :
Parti : au premier d'azur aux deux fleurs de lys d'or l'une sur l'autre, au second de gueules à la crosse d'argent surmontée de trois étoiles du même rangées en chef[32].

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Plan séisme
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
  5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
  6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
  7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
  8. « Station Météo-France Auch - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Orthodromie entre Simorre et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France Auch - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Orthodromie entre Simorre et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
  12. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  13. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  20. Lucien Babonneau in L'église fortifiée de Simorre
  21. Usages et traditions : le rite du jouet
  22. Louis Saint-Martin, « Monographie de Simorre », Bulletin de la Société archéologique, historique littéraire et scientifique du Gers, Auch, Imprimerie Frédéric Cocharaux,‎ , p. 135-136 (lire en ligne)
  23. Site de la préfecture - Fiche de Simorre
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Gallica BnF : J. Clermont, L'église abbatiale de Simorre, Bulletin de la Société archéologique du Gers, 3e trimestre 1928, Auch, 1928
  29. Archives départementales du Gers, 3P_SIMORRE_21, section I1, n°99.
  30. « Simorre. Un projet ambitieux autour du Musée paysan d'Emile », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  31. « Musée Paysan d'Émile ! », sur Musee Paysan (consulté le ).
  32. « Banque du blason »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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