Faculté libre de droit, d'économie et de gestion de Paris

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Faculté libre de droit, d’économie et de gestion
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
FACOVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Organisation
Fondateur
Président
Bernard Vivier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Doyenne
Marie-Christine Cauchy-Psaume
Site web

La Faculté libre de droit, d’économie et de gestion (FACO Paris) est un établissement privé d’enseignement supérieur, sous statut associatif, fondé en 1968 sous le nom de Faculté libre autonome co-gérée d'économie et de droit (FACO) par son premier doyen, Achille Dauphin-Meunier.

Elle a gardé son sigle (FACO) mais a changé plusieurs fois de nom : Faculté libre autonome et cogérée d'économie et de droit, Faculté libre d'économie et de droit puis Faculté libre de droit, d'économie et de gestion[1]. Bien que souvent confondus, la FACO est distincte de l'Institut catholique de Paris (également appelé La Catho).

Fondation en 1968

La FACO a été déclarée légalement le 6 juin 1968 et a ouvert ses portes quatre mois plus tard, le 7 octobre[2]. Elle est installée à l'origine au 44 rue de Rennes, à Paris.

Un quadruple contexte

La FACO est issue d'un quadruple contexte : fin annoncée des facultés profanes de l'Institut catholique de Paris, crise de l'Église catholique post-conciliaire, événements de Mai 68, témoignant d'une crise des valeurs traditionnelles, et crise de l'Université française.

Jusqu'en 1968, l'Institut catholique offrait un enseignement de droit et de sciences économiques. Dauphin-Meunier, professeur à l'Institut catholique de 1941 à 1944, puis de 1946 à 1968, était son directeur du département d'économie politique au moment de la crise de l'Institut. En 1966, un nouveau recteur prend la tête de l'Institut, Mgr Pierre Haubtmann, ancien aumônier de l'Action catholique ouvrière et « artisan de l'ouverture conciliaire ». Fin 1966, il donne une conférence de presse, qui provoque l’indignation de professeurs et de parents d’élèves: « Nous n'avons rien à gagner à paraître singer l'État. (...) Nous voulons autre chose qu'une concurrence. (...) Avant tout, il nous faut remplir notre mission ecclésiale. Il nous faut développer par priorité, mais sans exclusive, le secteur religieux »[3]. En juillet 1967, Mgr Haubtmann annonce la suppression de la première année de droit et la fin progressive des enseignements profanes à l'Institut[4]. Une grève éclate à l'Institut le . La corpo des étudiants en droit a pris l'initiative d'une autre grève en février 1968 pour maintenir la faculté de droit. Dauphin-Meunier la soutient et déplore la non-consultation des professeurs ; le vice-recteur réprouve ses propos au caractère « très polémique »[5]. Une journaliste du Monde a pu écrire à raison: « A la Catho de Paris, un an avant, c'est mai 68 à l'envers: la droite manifeste »[6].

La crise de l’Institut s’inscrit dans la crise de l’Église issue du Concile Vatican II[7]. Lorsque la grève éclate en octobre 1967, des étudiants et des éléments extérieurs organisent une réunion, avec Michel de Saint-Pierre, et cela apparaît comme une manifestation d'opposition au mouvement d'aggiornamento de l'Église dès lors que le romancier est à la pointe du combat traditionaliste depuis son livre de 1964 Les Nouveaux prêtres. Les grévistes réclament l'élection d'un nouveau recteur, qui serait élu par les professeurs avec l'accord de Rome, une manière implicite de dénoncer l'épiscopat français trop attaché au progressisme post-conciliaire. La grève est cependant désavouée par le doyen de la faculté de droit et par les corpos de droit et de lettres, même s'ils sont d'accord sur le fond[8]. La revue anticommuniste et catholique traditionaliste de Jean Madiran, Itinéraires, a accusé Mgr Haubtmann de jeter « le discrédit le plus notoire dans l’opinion publique » sur l’enseignement profane délivré par l’Institut, car il a présenté cet enseignement comme « une singerie de celui de l’État »[9]. Dauphin-Meunier a collaboré à Itinéraires, contre laquelle le comité permanent de l'épiscopat français a en août 1966 mis en garde les catholiques contre ceux qui contestent « au nom d'une fidélité au passé les principes du renouveau entrepris ». Et on le trouve en décembre 1968 invité d'honneur à un dîner de l'Union des intellectuels indépendants, aux côtés de Mgr Marcel Lefebvre, qui s'en prend aux « forces progressistes » qui « dès les premiers jours du Concile », l'auraient investi et stigmatise « une influence diabolique (qui) voulait détourner le concile de sa fin. Dauphin-Meunier y présente sa FACO et souligne que l’une des causes du désarroi des jeunes, ce sont « les parents qui ont été incapables d’inculquer à leurs enfants le sens du devoir bien fait, l’amour de la Patrie, qui ont laissé déshonorer l’Armée, la Magistrature et laissent à présent conduire le pays tout doucement vers la soviétisation»[10].

Lors d'un dîner-débat du Centre d'études politiques et civiques en 1969, Gaston Morancé, alors président de la FACO, a évoqué « la déception, sinon l'amertume que nous causa l'abandon par la Catho d'un certain nombre de chaires d'enseignement profane » et « une raison plus déterminante encore, et qui fut le catalyseur de volontés éparses », qui a déterminé la fondation de cette faculté libre: « l'embrasement universitaire de mai, l'écroulement matériel et moral de notre vieille Sorbonne »[11]. En juillet 1968, Dauphin-Meunier annonce l'ouverture d'une nouvelle Faculté libre de droit et de sciences économiques pour le 7 octobre, et souligne que cette nouvelle faculté va se réclamer de « la «morale chrétienne ». Il ne conteste pas que « les événements de mai 68 ont accéléré la maturation d'une idée qui germait depuis avril»[12]. Dans un entretien donné au périodique des étudiants du Comité des étudiants pour les libertés universitaires (CELU) en 1970, il déclare que la FACO a été fondée « alors que s'effondrait l'Université d'Etat » en mai 1968 et « qu'un prince de l'Eglise qui venait d'homologuer la liquidation par Mgr Haubtmann de la vieille faculté catholique de droit, ne rougissait pas d'adresser un message de sympathie aux enragés de la Sorbonne ». Il blâme la « démission de l'Etat et de l'épiscopat » alors qu'il convient de « combattre la subversion de la jeunesse » et préparer les étudiants à leurs futures responsabilités professionnelles[13].

Dauphin-Meunier a été soutenu par des parents d’élèves, qui dès le printemps 1967 ont fondé l’Association des parents pour la promotion de l’enseignement supérieur libre (APPESL). Elle groupe en 1969 « plusieurs milliers d'adhérents » selon son président Aimé Aubert, qui dirige alors depuis 1965 le discret et puissant Service des études législatives du Conseil national du patronat français. De concert avec des responsables de l'Association des parents d'élèves de l'enseignement libre (APEL) et des professeurs de l’Institut, elle a décidé de fonder une université libre, indépendante à la fois de l’État et de l’Église, enseignant le droit, l’économie et la gestion. Son association a consacré « tous ses efforts » à la naissance de la FACO à partir de l'été 1968. Lui aussi dresse « le constat terrible de mai et de juin dernier » et dénonce « le matérialisme ambient, délétère, terrible »[14]. Dauphin-Meunier tient une conférence de presse avec l'APPESL quelques jours avant l'ouverture de la nouvelle faculté pour la présenter[15].

Dauphin-Meunier analyse les causes de la crise universitaire lors du dîner-débat du CEPEC de 1969. Elles sont universelles : le « flux démographique » des jeunes et « leur angoisse devant la société présente». Elles sont aussi spécifiquement françaises. C'est d'abord la réforme Fouchet, « responsable du drame de la jeunesse française et de l'Université française », car « sous prétexte de démocratisation de l'enseignement », elle a transformé les lycéens en « analphabètes », a provoqué « l'arrivée massive d'étudiants victimes de la destruction de l'enseignement secondaire » dans l'Université, et surtout dans les facultés de lettres et de droit, qui n'était pas prête à les recevoir, « faute de crédits ». En outre, l'Université « ne semble pas se soucier d'établir à quels débouchés pratiques leur diplôme de licence leur donnera accès ». L'autre cause, plus grave encore, c'est la crise de l'autorité et « la destruction de la civilisation humaniste et chrétienne par ceux qui ont la mission de la défendre, les parents, les professeurs et les prêtres». Les valeurs qu’il met en avant étant la virilité, la tradition, l’honneur et l’armée. Dauphin-Meunier évoque enfin la réforme d'Edgar Faure, sa loi d'orientation universitaire du 12 novembre 1968[16], qui lui paraît « excellente ». Le ministre de l'éducation nationale a « pleinement conscience » des causes de la crise et sa réforme « s'efforce d'y remédier ». Sa réforme offre quatre avantages : elle « substitue au despotisme bureaucratique du Ministère le principe de l'autonomie d'universités autonomes », elle met en place un système de co-gestion au sein de l'enseignement supérieur, entre universitaires et étudiants, elle entend « qu'on informe les étudiants sur les problèmes de l'emploi et sur les débouchés » et elle institue des conseils régionaux d'enseignement supérieur et de recherche, dans lesquels vont se trouver réunis les représentants des Universités pluridisciplinaires, ceux des facultés libres et « des personnalités extérieures », choisies pour leurs compétences. Pour autant, Dauphin-Meunier liste tous les obstacles qui vont empêcher son application : l'administration, qui « freine », les parents, qui s'opposent au système de la notation continue et à la suppression des examens terminaux ainsi qu'à la disparition des diplômes d'État, les universitaires, trop attachés « à leurs privilèges », les étudiants eux-mêmes, et enfin la « subversion marxiste » du SNESup et de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) : « Nous sommes aujourd'hui, en France, bien que d'une manière beaucoup plus subtile que dans d'autres pays, en proie à une révolution culturelle marxiste. Le marxisme s'est infiltré progressivement dans l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire ; il gangrène l'enseignement supérieur ». En réponse à des critiques de convives, notamment celles de François Natter - fondateur en 1969 d'une autre faculté privée, la FACLIP -, Dauphin-Meunier affirme que « dans ses principes la réforme d'Edgar Faure n'est pas démagogique ». Au contraire, le système de participation et de co-gestion est positif et Faure lui semble être un ministre « ouvert » et « favorable » à l'enseignement supérieur libre, comme l'atteste l'article 5 de la loi d'orientation. Faure a tenu à signer lui-même l'arrêté ministériel publié au JO le 5 janvier 1969 qui admet les étudiants de la FACO au bénéfice des assurances sociales. Et du reste, Dauphin-Meunier siège dans la commission nationale constituée par le ministre pour étudier les conditions de contrôle des études. Selon Dauphin-Meunier, la cogestion ne doit pas concerner l'administration des Universités, elle doit se placer au plan de l'enseignement : « c'est aux étudiants qu'il appartient de dire si tel professeur qui est un grand savant est un piètre pédagogue, et par conséquent s'il doit être renvoyé à ses recherches. Ce sont les étudiants qui ont à dire si l'enseignement doit être orienté dans telle ou telle voie qui lui semble plus utile. Ce sont les étudiants qui ont à fixer la part des enseignements cathédraux et des travaux de séminaires ». C'est là l'un des mots d'ordre de mai 68. D'où la nécessité d'un aggiornamento des méthodes d'apprentissage, de la fin des cours magistraux, qui doivent être remplacés par des séminaires, d'une « université à taille humaine », ce qu'il avait déjà annoncé lors de sa conférence de presse en 1968[17].

Dans sa conférence au CEPEC comme dans d'autres interventions, Dauphin-Meunier a repris une des critiques faites par les étudiants en mai 68 contre « les mandarins qui n'aiment pas leurs élèves »: il a critiqué leur absentéisme (du fait que des professeurs partent à l'étranger pour de longs mois ou bien enseignent dans les facultés de province et résident à Paris, ou bien du fait de l'abus des congés au titre de la recherche), le manque de vocation de certains universitaires, et le « cumul des chaires »[18]. La FACO « met en œuvre sagement deux revendications intelligentes des contestataires: la participation et la formation utile des étudiants » . Dauphin-Meunier vante son « souci constant du réel, de l'utile, du concret »[18].

Dauphin-Meunier est favorable à des universités autonomes et concurrentielles, pratiquant une « sélection sévère à l'entrée détournant (...) les jeunes gens inaptes à l'enseignement supérieur et à la recherche », et délivrant leurs propres diplômes[19].

Des débuts difficiles du fait de la « querelle des équivalences »

Dauphin-Meunier a critiqué l'ancien doyen de la faculté de droit de l'Institut, Pierre de Font-Réaulx, qui a mis en garde les parents d'élèves contre la FACO, ce qui expliquerait que seule une trentaine d'étudiants de l'Institut se sont inscrits sur les 150 inscriptions annoncées[18]. 450 étudiants ont suivi les cursus proposés par la FACO la première année[20]. Comme les facultés catholiques, la FACO a été concernée par la « querelle des équivalences » entre 1969 et 1971, du fait de l'annulation par le Conseil d'État d'un arrêté ministériel du 25 avril 1969 attribuant l'équivalence du premier cycle de la licence en droit ou en sciences économiques aux étudiants de la FACO[21], à la demande de syndicalistes CFDT, et malgré l'intervention de l'APPELS, notamment de son délégué général, le général Audémard d'Alançon[22].

Mais la publication au Journal officiel le 13 juillet 1971 d'un texte aménageant les dispositions de la loi d'orientation de l'enseignement supérieur sort les étudiants de la FACO de l'incertitude: l'article 2 d'une loi du 12 juillet modifie la loi de 1969 et offre la possibilité aux facultés libres de passer une convention avec une université publique: des professeurs de facultés d'État peuvent constituer des jurys chargés d'interroger les étudiants des facultés privées et de valider leurs connaissances[23]. La FACO a présenté ses étudiants aux jurys de la Faculté de droit de Nanterre en 1969 et 1970, et chercha à présenter ses candidats juristes devant un jury établi par le Centre juridique de Sceaux fin 1970, pour valider leurs connaissances[24]. Enfin, un arrêté ministériel du 22 janvier 1973 attribue aux recteurs la compétence d'organiser l'enseignement des facultés libres et le déroulement de la scolarité de leurs étudiants. Dauphin-Meunier rassure alors ses étudiants en soulignant la « bienveillance du ministère et du rectorat » concernant le « délicat problème » des jurys d'État[25].

La FACO dans les années 1970

Administration de la FACO

La FACO est dirigée par un conseil d'administration, présidé par l'éditeur Gaston Morancé, qui a animé avec Dauphin-Meunier le Centre des hautes études américaines. Aimé Aubert, président de l'APPESL, est vice-président. En sont membres des professeurs: outre Dauphin-Meunier, deux maîtres de requêtes au conseil d'État et anciens parlementaires, Pascal Arrighi, ancien professeur suppléant d'économie politique à l'Institut catholique mais aussi ancien putschiste de 1958 et ancien ténor de l'Algérie française, et Alain de Lacoste-Lareymondie, ancien député du CNIP, connu lui aussi pour son opposition à l’indépendance de l’Algérie française et qui participa à la campagne présidentielle de Jean-Louis Tixier-Vignancour en 1965[26], Germain Brulliard, premier président de la FACO en 1968, Pierre Barbier, vice-président au tribunal de grande instance de Versailles, et Paul Turot, directeur de l'Institut d'études bancaires et financières. Ainsi que Raymond Bourgine, François Catta, représentant des APEL, Hubert Le Griel, avocat près la Cour de Cassation, président de la Faculté libre de philosophie comparée (IPC - Facultés Libres de Philosophie et de Psychologie), également appuyée par l'APPELS, et l'industriel Maurice Le Roy[27].

Dauphin-Meunier reste doyen de la FACO jusqu'en 1978 et y enseigne jusqu'à sa mort. Il y dirige un Institut technique de formation active, et y anime avec Albert Garand, professeur à la FACO, membre de l'ALEPS et futur président de cette association[28], dans la première moitié des années 1970, un Centre d’Études de la doctrine sociale de l’Église, en lien avec une association néo-libérale, l'Association pour la liberté économique et le progrès social (ALEPS). Ce Centre se propose « d'étudier et de mieux comprendre les postulats philosophiques et les applications pratiques » de cette doctrine[29]. Luc Bourcier de Carbon, professeur à Paris-II et deuxième président de l'ALEPS, enseigne à la FACO vers 1975[30].

La FACO abrite aussi depuis juin 1969, l'Institut supérieur du travail de Claude Harmel, secrétaire général de l'ALEPS et professeur à la FACO[31], dont elle a participé à la création[32].

Roger Coste succède à Dauphin-Meunier en 1978. Il est seconde par deux vice-doyens, Pierre Barbier, vice-président du tribunal de grande instance de Paris, et Alain de Lacoste-Lareymondie, qui fait alors partie de la mouvance des catholiques traditionalistes fidèles à Mgr Lefebvre et qui a appuyé l’occupation de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

Principes

La FACO n'a pas un caractère confessionnel mais elle « se réclame de l'humanisme chrétien et tous ses maîtres, quelle que soit leur famille spirituelle, sont attachés à la défense des principes moraux, intellectuels et civiques qui ont fait la grandeur et la force de la civilisation occidentale »[33]. On trouve parmi les professeurs des personnalités catholiques comme Marcel Clément[34] et des anciens professeurs de l'Institut catholique de Paris comme Germain Brulliard[35], Jean Malmezat[36], Pierre Barbier, Martial Tricaud[37]. Des universitaires marqués politiquement, comme le royaliste légitimiste Claude Polin[38] ou bien l'homme politique Marc Lauriol[39]. Mais aussi des universitaires et des professionnels plus neutres, tels Pierre Cabanes, auditeur au Conseil d'État et professeur à l'École des ponts et chaussées, Henri Guérin, substitut général près la Cour d'appel de Paris, Georges Lemoine, directeur des risques à la Banque nationale de Paris, Pierre-Louis Reynaud, professeur aux Universités de Strasbourg et de Paris, Jean Boucheron, avocat général à la Cour de cassation, Jean-François Henry, maître des requêtes au Conseil d'État, Max Leboulanger, vice-président du tribunal de grande instance de Paris, Jean Mazeaud, conseiller à la Cour de cassation, Michèle Paulhac, professeur à l'Université de Nantes, Robert Schmelck, avocat général à la Cour de cassation, professeur à l'Université de Paris-X, Roger Dorat des Monts, rédacteur en chef de la Semaine juridique, Marcel Tarsac, chef du contentieux à la Société générale, Lucien Mehl, maître de requêtes au Conseil d'État, commissaire du gouvernement à la section du contentieux, etc.[40].

La FACO pratique la sélection : avoir obtenu une mention au baccalauréat est nécessaire pour s'inscrire et être titulaire d'un bac scientifique l'est pour suivre l'enseignement de sciences économiques. Dauphin-Meunier a vanté au CEPEC une université autonome financièrement, qui doit « se gérer comme une entreprise capitaliste concurrentielle ». Le « coût de production » de l'enseignement doit être « couvert par l'étudiant et sa famille ». Moyennant un système de bourses, « qui a fait la grandeur de l'Université française autrefois » et « que nous pouvons supporter grâce aux droits de scolarité » : la FACO aurait d'ailleurs « à peu près un quart de boursiers ». Le coût de la FACO s'élève alors à 2 000 francs par an en 1969[41]. Un conseil de faculté est composé des professeurs, des représentants élus des étudiants mais aussi de représentants des parents d'élèves, ce qui est plus original.

Un des buts de la FACO est de favoriser l'accès à la formation professionnelle, en liaison avec le monde des affaires. La FACO s'est d'ailleurs installée au 44, rue de Rennes, dans des locaux de la Société d'encouragement à l'industrie, avant de s'installer en 1969 au 94, rue Broca, dans le 13e. Un conseil supérieur, qui comprend deux représentants de l'association des parents d'étudiants et deux représentants des étudiants, assiste le conseil d'administration. Il est surtout composé de patrons et de cadres supérieurs. Son président est Gabriel Jasserand, administrateur de sociétés, notamment de Paridoc[42], et P-DG d'une société anonyme qui assure le fonctionnement de la FACO, la SEDEL (Société pour l'encouragement et le développement de l'enseignement libre supérieur et technique). Sont vice-présidents 5 patrons influents: Pierre Jouven, P-DG de Pechiney, Jacques Merlin, P-DG du Crédit commercial de France, Ambroise Roux, vice-président du Conseil national du patronat français et P-DG de la Compagnie générale d'électricité, Pierre Schwed, P-DG de Finacor et Claude Ventre, président du groupe des industries métallurgiques et mécaniques de la région parisienne (GIM). Il comprend encore des patrons catholiques comme Émilien Amaury[43], Pierre de Calan, membre de l'ALEPS, ou Jean Chenevier, président de la Société française des pétroles BP et président du Centre d'études des chefs d'entreprise[44]. Ainsi que François Dalle, Henri Fayol, André de Jerphanion, DG adjoint de Lafarge et trésorier de l'Institut de philosophie comparée, fondé aussi avec le soutien de l'APPELS d'Aubert[45], Louis Lacoste, vice-président délégué général de la Fédération des syndicats de métaux non ferreux, François Peugeot, président de la Fédération des industries mécaniques et transformatrices des métaux, Jean Louvard, directeur de la société Rhin et Rhône. Il comprend d'autres personnalités comme Georges Potut, André Aumonier, délégué général puis président du Centre français du patronat chrétien, rédacteur en chef de la revue Entreprise et professions, organe du CFPC, vice-président délégué de la Fondation européenne pour l'économie (qui comprend parmi ses fondateurs Jacques Merlin et Pierre de Calan)[46], l'avocat Jacques Charpentier, Jean Gruat et Claude Perrault de la Confédération française des travailleurs chrétiens, Henri Noilhan, président honoraire de l'Académie d'agriculture de France, André Calandreau, délégué général de la Société française de géographie économique[47], Raymond Sabatié-Garat, membre du conseil académique des APEL de Paris[27].

Étudiants

Au cours des années 1970, la FACO a accueilli chaque année entre 200 et 250 étudiants[48]. Les étudiants élisent un bureau des étudiants (BDE), qui publie un périodique ronéotypé, Faco-flash, de 1972 à 1977. Un de ses membres se plaint en 1972: « Où va la cogestion ? Actuellement, pas très loin. le BDE a moins de pouvoirs que les corpo avant mai 68 »[49]. Ce périodique se livre à un sondage en 1974, interrogeant 180 étudiants: 109 suivent des cours de droit, et 71 des cours de sciences économiques. 60 % viennent de la région parisienne et ont suivi des études secondaires dans le privé[50]. Parmi les activités des étudiants de la FACO existent dans la seconde moitié des années 1970 un cercle d'études économiques, un cercle d'études sur le marxisme - qui l'étudie en fait à travers des ouvrages de Jean Ousset -, et un cercle d'études maurrassiennes. Une messe se tient toutes les 3 semaines, dite par le Père de Monteynard[51]. Parmi les contributeurs de Faco-fash: Bertrand Doat, président du BDE en 1972, Bernard Vivier (rédacteur en chef en 1973), Xavier de Lacoste-Lareymondie, Francis Bergeron, Gilles du Marais (directeur en 1976-77 et vice-président du conseil étudiant). Le BDE rejoint en 1979 la revue du CELU, Université libre, qui a fusionné en 1977 avec la revue lyonnaise l'Astrolabe du cercle Charles Péguy[52].

Autonomie financière et subventions publiques

Malgré les promesses de Dauphin-Meunier en faveur d'une autonomie financière de sa FACO, l'APPESL a su convaincre l'État de subventionner les facultés libres parisiennes qu'elle soutient: FACO, FACLIP, Faculté libre de Paris, Université libre des sciences de l'homme (ULSH), qui a succédé à l'Université libre du soir. Elles ont été subventionnées par l'État de 1975 à 1981 (1 million de francs en 1979). Elle a protesté en 1982 quand ces subventions ont été gelées par le nouveau pouvoir socialiste. Mais elle a su obtenir du maire de Paris, Jacques Chirac, une subvention d'un montant de 1 754 460 francs en septembre 1982 ; Chirac estimant qu'il se sentait obligé de « suppléer à la défaillance sournoise de l'État »[53]. En 1994, les 4 facultés libres et leur millier d'étudiants bénéficiaent de 2 465 300 francs de la ville de Paris. En outre, le ministre de l'enseignement supérieur, François Fillon, promet alors à Aubert qu'une aide de l'État serait versée pour l'année suivante[53]. En 1998, le sénateur Philippe Marini, qui est aujourd'hui membre du conseil d'administration de la FACO[54], appelle l'attention du ministre de l'éducation nationale « sur la situation financière de certains établissements privés d'enseignement supérieur, et en particulier de la faculté libre de droit, d'économie et de gestion de Paris: ceux-ci n'ont perçu qu'avec plusieurs mois de retard les subventions qui leur avaient été promises par le ministère de l'éducation nationale. Cet état de choses a pesé sur la trésorerie des établissements et a suscité les craintes légitimes des étudiants, des parents et des salariés concernés »[55]. Les promesses faites à Aubert ont été tenues, par les gouvernements qui se sont succédé : en 2000, les subventions attribuées par l'État à l'APPESL s'élèvent à 1 million de francs : 467 389 francs pour la FACO, 358 104 francs pour la FACLIP et 174 507 francs pour l'ULSH, soit une fraction minime des 197 millions versés à l'enseignement supérieur privé[56].

L'enseignement du journalisme, 2003-2010

À partir de 2003, la FACO ouvre une nouvelle filière, l'enseignement du journalisme, sous la direction de Jean Augonnet, ancien directeur (1978-2002) de l'Institut pratique du journalisme[57]. Cette filière prend le nom en 2005 d'Institut français de journalisme. Sur fond de polémiques politico-religieuses et en raison de dissensions entre Bernard Vivier, vice-président de la FACO, et le président de la FACO, Jean-Marie Schmitz, catholique conservateur sinon traditionaliste[58], une scission a lieu en 2009[59]. Une partie des élèves et des professeurs demeure à la FACO, l'autre rejoint les locaux de l’École Multimédia en octobre 2009. En avril 2010, le conseil d'administration de la FACO annonce la prochaine fermeture de l'école de journalisme, du fait de la situation déficitaire de l’établissement, selon ses responsables[60]. Une vingtaine d'étudiants suivait cet enseignement en 2010[60].

FACO-Paris et l'État depuis les années 2000

Dans la première moitié des années 2000, la Faco, le CEPHI et l'IPC sont toujours regroupés au sein de l'Association pour la promotion de l'enseignement supérieur libre (APPESL). Depuis 2004, la FACO est membre d'une fédération, l'Union des Nouvelles Facultés Libres présidée par Michel Boyancé, par ailleurs président de l'APPESL et doyen de la Faculté libre de philosophie comparée dite « IPC ». Cette union regroupe 6 facultés libres, des établissements parisiens de sensibilité chrétienne comme la FACO et des établissements catholiques de l'Ouest de la France comme l'Institut catholique d'études supérieures (ICES). Cette union représente ses membres auprès de l'État[61].

La Faco s'engage dans un processus de contrat avec l'État. Un protocole d'accord signé en 2010 avec l'État a eu pour objectif de « reconnaître les établissements d'enseignement supérieur privés associatifs dans le paysage universitaire ». Il prévoyait la « conclusion de contrats avec l'État sur les conditions de financement de leur participation à l'accomplissement des différentes missions de service public de l'enseignement supérieur et de la recherche ». Cette contractualisation est mise en place progressivement. En effet, depuis 2013, une concertation est en cours avec les représentants des fédérations d'établissements privés, les unes confessionnelles de création ancienne - Union des établissements d'enseignement supérieur catholique (UDESCA), Fédération d'écoles supérieures d'ingénieurs et de cadres (FESIC) -, les autres laïques de création plus récente (Union des grandes écoles indépendantes - UGEI - et Union des nouvelles facultés libres - UNFL -) dans « le cadre de la définition de la procédure de qualification d'EESPIG. »[62]. En 2011, la FACO a reçu de l'État 505 533 euros, contre 294 738 euros pour l'IPC - Facultés Libres de Philosophie et de Psychologie[63].

Le contrat a été rompu en 2013, la direction de l'époque (2012-2016), ne souhaitant pas entrer dans le processus de reconnaissance par l'État. Depuis 2016, la nouvelle direction et le nouveau CA, ont souhaité reprendre ce processus, notamment dans la mise en œuvre de la demande de qualification d'EESPIG qui manifesterait clairement la nouvelle orientation de la Faco : but non lucratif, exigences universitaires reconnues, ouverture à l'international, etc.[64]

Organisation

Actuellement, FACO-Paris se présente toujours comme une faculté indépendante à taille humaine. Elle siège au cœur de Paris, au 115-117 rue Notre-Dame-des-Champs, dans le 6e arrondissement, depuis la fin des années 1970[65]. Son corps professoral est composé d’universitaires et de professionnels (avocats, magistrats, conseillers d’État, consultants, managers, dirigeants). Les frais de scolarité pour l’année universitaire 2019/2020 s’élèvent à 6 200 euros. Certains professeurs restent marqués à droite et/ou catholiques militants, tels Guillaume Bernard, Jean-Paul Bolufer ou Jean-Didier Lecaillon.

Doyens

  • Achille Dauphin-Meunier, 1968-1978
  • Roger Coste, 1978 - ?[66]
  • Denise Roughol-Valdeyron, ? - 1987[67]
  • baron Geoffroy de Gislain de Bontin, 1987 - ?[68]
  • Henri Mercillon (1926-2011), 1992-1996, professeur émérite à l'Université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne depuis 1992[69]
  • Isabelle Delforge, 1996-2001
  • Parvis Amouzegar, 2001-2007
  • Jean-Pierre Audoyer, décembre 2007-2013, auteur attentif à la pensée sociale catholique[70]
  • Marie-Christine Cauchy-Psaume, depuis décembre 2013[71]

Présidents

Liens externes

Bibliographie

  • Pierre-Henri Prélot, Les établissements privés d'enseignement supérieur, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1989
  • Mai 1968 - Mai 2018, cinquante années d'évolution sociales: Actes du colloque FACO-IST, Les Cahiers de Recherche de la FACO, octobre 2019

Notes et références

  1. a et b Les Études sociales, janvier 1997
  2. Les Cahiers du CEPEC, no 39, Allocution de Gaston Morancé, p. 14
  3. Le Monde, 14 décembre 1966, "Ne paraissons pas singer l'État ", déclare Mgr Haubtmann", Université libre, no 57, 1979, "L'histoire des facultés libres: une révolution tranquille", p. 4-11
  4. Le Monde, 10 juillet 1967, "L'Institut catholique de Paris supprime la première année de droit et réduit ses sections des lettres et des sciences", 5 août 1967, "La rénovation de l'institut catholique de Paris: " Une décision qui a surpris péniblement les étudiants " et Pierre de Font-Réaulx, doyen de la faculté libre de droit et des sciences économiques, "La faculté de droit était en mesure de poursuivre l'enseignement classique "
  5. Le Monde, 25 octobre 1967, "Manifestation d'étudiants pour protester contre la réforme de l'Institut catholique", Le Monde, 14 février 1968, "Grève des étudiants en droit de l'Institut catholique de Paris", 15 février 1968, "Les étudiants de droit de l'Institut catholique interrompent leur grève"
  6. Le Monde du 12 décembre 1975, cité par Université libre, no 57, 1979
  7. Cf. Jean-Jacques Latour, « Monseigneur Pierre Haubtmann et l'après concile, 1966-1971 » dans Institut catholique de Paris. Le livre du centenaire, Beauchesne, p. 171-191: « La réforme de la Catho, à l'instar de la réforme liturgique, allait devenir le lieu symbolique de la sympathie ou de la résistance à l'esprit conciliaire, de l'adhésion ou de l'opposition aux options prises par l'épiscopat français»
  8. Le Monde, 25 octobre 1967, "Manifestation d'étudiants pour protester contre la réforme de l'Institut catholique", Le Monde, 26 octobre 1967, 27 octobre 1967, "La petite fronde de l'Institut catholique de Paris était un acte d'opposition à l' " aggiornamento " de l'Église", 13 novembre 1967, "Les étudiants en lettres et en droit s'opposent vigoureusement à la réforme de Mgr Haubtmann, 17 novembre 1967, "A Lourdes, Mgr Haubtmann réaffirme sa détermination d'appliquer les décisions des évêques protecteurs"
  9. Itinéraires, juillet 1967, no 115, dossier sur la crise de l’Institut : articles de presse et courriers
  10. Le Monde, 20 mars 1969
  11. Les Cahiers du CEPEC, no 39, 53e dîner-débat, le 22 janvier 1969, sur le thème « Une Université libre est-elle possible ? Est-elle souhaitable ?", allocution de Morancé, p. 13
  12. Le Monde, 12 juillet 1968, 13 juillet 1968, "Une faculté autonome et cogérée d'économie et de droit ouvrira à Paris à la rentrée"
  13. Université libre, no 6, 1970, "Entretien avec Achille Dauphin-Meunier", p. 6-8. Sur ce périodique qui dénonce la subversion gauchiste et prône l'autonomie réelle des universités, qui seraient financées par les familles, concurrentielles, autonomes et cogérées, cf. Notice d'Université libre sur le site de l'Institut français de l'éducation
  14. Les Cahiers du CEPEC, no 39, Allocution d'Aubert, p. 33-37. Les APEL de la région académique de Paris sont représentées au conseil de l'APPESL
  15. Le Monde, 4 octobre 1968,
  16. Cf. notamment Elise Sainero, « L'État éducateur face à une crise de légitimité. L'exemple français de la Loi Faure du 12 novembre 1968 », dans collectif, Figures de l'État éducateur : pour une approche pluridisciplinaire, L'Harmattan, 2008
  17. Les Cahiers du CEPEC, no 39, Conférence de Dauphin-Meunier, p. 17-31, Le Monde, 24 janvier 1969, "M. Dauphin-Meunier: il faut créer une Université neutre et à taille humaine"
  18. a b et c Aspects de la France, no 1053, 21 novembre 1968, "La faculté libre autonome et cogérée d'économie et de droit"
  19. Université libre, no 6, 1970, "Entretien avec Achille Dauphin-Meunier", p. 6-8
  20. Le Monde, 27 novembre 1969, "La FACO et la FACLIP n'ont que cinq cents étudiants"
  21. Le Monde, 29 avril 1969, "équivalences d'études pour lenseignement privé"
  22. Arrêt du Conseil d'État du 25 juin 1969 sur le site legifrance.gouv.fr
  23. Le Monde, 17 juillet 1971, "Euphorie à la FACO", Université libre, no 57, 1979, "L'histoire des facultés libres: une révolution tranquille", p. 11
  24. Le Monde, 5 octobre 1970, "Une mise au point de M. Dauphin-Meunier", Ibid., 1er octobre 1970, "Une mise au point du président de Paris-Sud"
  25. Faco-flash, no 10, 1973, A. Dauphin-Meunier, "Les étudiants de la FACO devant les jurys d'État"
  26. Jusqu'au moins en 1977, comme Paul Turot et Raymond Bourgine: Faco-flash, no 23, 1977
  27. a et b FACO, Administration, corps professoral et programmes d'enseignement, vers 1970, p. 7
  28. Il y enseigne les problèmes de l'entreprise en quatrième année. Docteur en droit, diplômé de l'École des sciences politiques, Garand (1912-1986) est membre de section au Conseil économique et social. Il a été dans les années 1950 le directeur du bulletin du Conseil national du patronat français et jusqu'en 1968 rapporteur général pour les questions d'outre-mer du CNPF. Membre de la commission d'organisation de la première semaine libérale de l'ALEPS en 1968, il préside l'ALEPS en 1974. Cf. la notice IdRef de Garand, François Denord, « Les idéologies économiques du patronat français au 20e siècle », Vingtième Siècle. Revue d'histoire 2012/2 (No 114), p. 171-182.
  29. Ce Centre organisa des colloques dont les actes ont été publiés par les Nouvelles Éditions latines: sur "l'Église face aux problèmes du temps" fin 1970 (NEL, 1971), avec Luc Bourcier de Carbon, professeur à Paris-Nanterre et président de l'ALEPS, les universitaires Henri Guitton et Michel Villey, Dauphin-Meunier ("Évolution de la doctrine sociale de l'Église", le R.P Boyer (Les laïcs et l'enseignement de l'Église"), Albet Garand ("L'Église confrontée à l'économie", Pierre de Calan ("L'Église et l'avenir du monde moderne"), sur l'Église et le socialisme en 1972 (Introduction par Luc Bourcier de Carbon- "Les fondements intellectuels et moraux du socialisme" par Claude Harmel - "Confrontation des principes et des résultats du socialisme" par Jacques Garello, de l'ALEPS - "La doctrine sociale chrétienne et le socialisme" par Achille Dauphin-Meunier - "L'espérance chrétienne et les transformations sociales" par le R.P. Boyer, o.p. - "La crise dans l'Église et le socialisme" par Marcel Clément - "Un socialisme pourra-t-il se concilier un jour avec le catholicisme ?" par A. Garand (Actes du colloque du 6 mai 1972), sur "l'Église et les libertés" en 1974 (NEL, 1974), avec Dauphin-Meunier ' "Saint Bernard de Clairvaux, apôtre pour notre temps"), Gaston Leduc ("L'Église et les libertés"), Guitton ("La conception générale des libertés et des responsabilités", A. Garand ("les libertés économiques"), le R.P Marie-Dominique Philippe, professeur à la Faculté libre de philosophie comparée jusqu'en 1974 ("Libertés chrétiennes et libertés profanes"), Jacques Denoix de Saint-Marc ("Les libertés politiques")
  30. Faco-flash, no 14, 1975, p. 39, no 23, 1977
  31. Il y enseigne l'histoire des faits économiques en première année, avec Georges Lefranc, professeur jusqu'en 1975
  32. Benoît Collombat (dir.), David Servenay (dir.), Frédéric Charpier, Martine Orange et Erwan Seznec, Histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours : Le vrai visage du capitalisme français, La Découverte/Arte éditions, coll. « Cahiers libres », (1re éd. 2009), 889 p. (ISBN 978-2-7071-8511-2, lire en ligne).
  33. Université libre, no 6, 1970, "Entretien avec Achille Dauphin-Meunier", p. 6-8, FACO, Administration, corps professoral et programmes d'enseignement, vers 1970, p. 2, ALEPS/Centre d'études de la doctrine sociale de l'Église, L'Église et les libertés, NEL, 1974, p. 6
  34. Il enseigne la sociologie en première année. Il n'est plus professeur en 1977. Il est aussi professeur à la Faculté libre de philosophie comparée ( IPC - Facultés Libres de Philosophie et de Psychologie ), soutenue par l'APPELS
  35. Brulliard (1905-1994), premier président de la FACO lors de sa dclaration en 1968, vice-doyen et directeur de son département juridique, a fait partie du « bureau administratif » à ses débuts, puis du comité supérieur du Centre des hautes études américaines. Ancien du collège de Saint-Aspais et du lycée Lakanal comme Dauphin-Meunier, il a été étudiant à la Faculté de droit de l'Institut (docteur en droit en 1927), avocat à la Cour d'appel de Paris, professeur à la faculté de droit de l'Institut et à sa faculté de droit canonique, et secrétaire général de l'Institut à partir de 1938 (Bulletin de l'Institut catholique, 25 décembre 1938), vice-président de l'œuvre de l'adoption, commandeur de l'ordre de Saint-Sylvestre et commandeur de l'ordre de Sant-Grégoire-le-grand: cf. Revue de l'Institut catholique de Paris, janvier 1995, "In memoriam"
  36. commandeur de l'ordre de Saint-Sylvestre, docteur en droit, membre de la Société d'histoire du droit et de la Société d'histoire de l'Église de France. Il enseigne l'histoire des institutions françaises en première année
  37. Nommés professeurs honoraires de l'Institut en 1969: Nouvelles de l'Institut catholique de Paris, juin 1969
  38. Il donne un cours en deuxième année sur pensée et faits économique contemporains. Il enseigne aussi en 1971 à l'Université libre du soir ( ULS ), fondée avec l'appui de l'APPELS
  39. Il enseigne le droit civil en deuxième année.
  40. FACO, Administration, corps professoral et programmes d'enseignement, vers 1970
  41. Le Monde, 27 novembre 1969, Les Cahiers du CEPEC, no 39, 53e dîner-débat du 22 janvier 1969, conférence de Dauphin-Meunier
  42. Ancien DG (à partir de 1941) de Paridoc, et délégué général aux relations extérieures de cette centrale d'achats, la plus ancienne centrale d’achats en France, fondée en 1927, qui réunit une vingtaine de sociétés de distribution
  43. Gaston Morancé lui rend hommage à sa mort, affirmant que ce catholique convaincu et pratiquant, anticommuniste a donné dès 1968 les « encouragements les plus enthousiastes et les appuis les plus précieux » à la fondation de la FACO: Faco-flash, no 23, février 1977, p. 10-11
  44. Le CRC a publié en 1970 un rapport sur la collaboration Université-industrie dans ses cahiers. Chenevier est encore membre du conseil supérieur en 1976: Faco-flash, no 22, décembre 1976
  45. Université libre, no 7, octobre-décembre 1970. Cf. la page IPC - Facultés Libres de Philosophie et de Psychologie
  46. Aumonier est un ami d'Aubert depuis les Compagnons de France: cf. Ses mémoires André Aumonier, Un corsaire de l'Église, Du patronat chrétien au Secours catholique, Fayard, 1996.
  47. Dauphin-Meunier en est le vice-président
  48. Université libre, no 62, 1980: discours du doyen Roger Coste lors de l'AG de l'APPELS
  49. Faco-flash, no 8, 1972
  50. Ibid., no 12, 1974
  51. Ibid., no 22, décembre 1976, no 23, février 1977, no 24-25, octobre 1977
  52. Université libre-L'Astrolabe, no 57, 1979
  53. a et b Le Monde, 23 septembre 1982, 29 juillet 1994, 12 novembre 1994
  54. Cf. le site de FACO-Paris, rubrique "conseil d'administration"
  55. Question écrite no 11659 de Ph. Marini en 1998 et réponse du ministre, sur le site du Sénat.
  56. Projet de loi de finances pour 2001 : Enseignement supérieur, Rapport général de Jean-Philippe Lachenaud, no 92, tome 3, annexe 16 pour la Loi No 2000-1352 de finances pour 2001, sur le site du Sénat
  57. . Augonnet ( 1949-2016 ): cf. Who's who: biographie de Jean Augonnet
  58. Signataire en 2006 d'un manifeste en faveur de la messe tridentine: Le Figaro, 18 décembre 2006. En 1973, il soutient un mémoire de sciences politiques à la Faculté de droit de Paris sur "le laïc dans la Cité: son rôle tel que le conçoit la Cité catholique" (mouvement catholique contre-révolutionnaire de Jean Ousset). Jeune disciple d'Ousset, il participe à la fondation en 1981 d'ICTUS (Institut culturel et technique d’utilité sociale) et succède à sa tête à l'avocat Jacques Trémolet de Villers en 1997: cf. Raphaëlle de Neuville, Jean Ousset et la Cité catholique, Dominique Martin Morin, 1998, p. 16, 19 et 64, "Jean Ousset, ou la passion du laïcat chrétien" sur le site ichtus.fr). Il préside actuellement le Secours de France: Site du Secours de France, organigramme, présentation de J-M Schmitz. Cf. aussi famillechretienne.fr, 20 octobre 2011, "Jean-Marie Schmitz : le levier de la confiance"
  59. streetpress.com, enquête de Robin d'Angelo, 17 juin 2011, "Nostalgiques de l'OAS, gros sous et guerre d'ego: la recette idéale pour faire exploser ton école de journalisme" (Erreur d'orthographe sur Schmitz, et non Schmitt.)
  60. a et b letudiant.fr/"La FACO va fermer son école de journalisme", 19 avril 2010
  61. Site de l'Union des nouvelles facultés libres
  62. Projet de loi de finances pour 2014 : Recherche et enseignement supérieur, avis de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat, 21 novembre 2013, sur le site du Sénat, Le Monde, 12 décembre 2009, "L'État s'apprête à contractualiser avec des établissements privés du supérieur"
  63. Question No 32683 du député Marc Le Fur en juillet 2013 et réponse de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, sur le site de l'Assemblée nationale. Cf. aussi le rapport du député Laurent Hénart en 2011: Annexe no 35 au rapport de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire sur le projet de loi de finances pour 2012 (no 3775), sur le site de l'Assemblée nationale
  64. Code de l'éducation : Article L732-1 (lire en ligne)
  65. Université libre, no 57, 1979, encart présentant la FACO
  66. Université libre, no 62, 1980. Né en 1925, Coste est docteur ès sciences économiques, directeur des études du Centre de recherche économique sur l'épargne et directeur des études économiques de la Confédération nationale du Crédit mutuel : data.bnf.fr
  67. Docteur en droit, maitre-assistant à Paris-II dans les années 1970, avocate; elle meurt en 1987: Roger Pinto, Au service du droit: réflexions et positions (1936-1982), Presses de la Sorbonne, 1984, p. 529
  68. Université libre/L'Astrolabe, no 87, 1987. Docteur en droit, chevalier de l'ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, Maître de conférences honoraire à l'Université de Panthéon-Assas, décédé le 16 février 2014: Avis de décès
  69. Who's who
  70. Interview de J-P Audoyer sur le site des contribuables associés en 2008. Après avoir exercé des fonctions de cadre (fonction DRH, communication et formation) dans des grands groupes industriels (PSA et ULN), Jean-Pierre Audoyer, docteur en science politique et licencié en théologie, a été pendant 20 ans consultant associé du cabinet IDES, puis du cabinet Manageo'rh dans le domaine de l'organisation, du management et des ressources humaines (site cedimes.com, "Nouveaux Directeurs de l’Institut CEDIMES, juin 2014". Il a notamment publié les ouvrages suivants: J-P Audoyer, Le nouveau management: critiques et réponses chrétiennes, Les Presses du Management, 1998, J-P Audoyer (dir.), Patrons et chrétiens, [textes réunis et publ. par Jean-Pierre Audoyer, Éd. de l'Emmanuel, 2002, Jean-Pierre Audoyer et Patrick de Laubier, L'Église à l'heure de "Caritas in veritate": la pensée sociale catholique : un défi pour le monde, Salvator, 2009, préface du cardinal Camillo Ruini, : J-P Audoyer (dir.), L'économie autrement: le libéralisme à bout de souffle, Éd. Peuple libre, 2011, collection Les Débats de FACO-Paris
  71. Docteur en droit privé de l'Université Paris-XI ( Université Paris-Sud ) où elle a étudié ( 1993-1999 ) et enseigné, notamment comme ATER de 1995 à 1997
  72. Il est encore président de la FACO en 1980 ( Université libre, no 61, 1980, Echo de la presse et de la publicité, no 1179 du 19 mai 1980 ). Morancé, né le 1er décembre 1904 au Mans, est président du syndicat des lettres d'information et éditeur, il préside les éditions Albert Morancé, fondées par son père Albert Morancé. Docteur en droit, sergent-pilote après la guerre, au Maroc notamment, il est titulaire de la médaille militaire et a été grièvement blessé dans un accident d'avion en avril 1925 (L'Ouest-Eclair, 29 avril 1925) ; il est amputé et préside l'association d'entraide les Ailes mutilées en 1940. Il a été le collaborateur du ministre Raoul Péret à partir de 1926, aux finances et à la justice (Péret était son oncle par alliance: Le Matin, 29 avril 1925, Le Journal, 3 mars 1933), puis celui de François Piétri en 1933, ce qui a valu la Légion d'honneur. Il est président des jeunesses de l'Alliance démocratique en 1934 (Rosemonde Sanson, Les jeunesses de l'Alliance démocratique) puis vice-président de ce parti de novembre 1937 à 1940 (Journal des débats, 2 mars 1934, Ibid., 18 novembre 1935, L'Ouest-Eclair, 4 novembre 1937, Journal des débats, 4 novembre 1937). Il a dirigé une agence de presse pendant l’Occupation, la Société éditions administratives, municipales et techniques, dite Presse-information, constituée en 1938, et a été condamné en mai 1949 par la Cour de justice à la confiscation totale de ses biens (Journal officiel, 11 septembre 1949). Exclu de l’Alliance démocratique à la Libération, il fonde des lettres d’information et préside le syndicat de la presse privée et des lettres d’informations, fondé en 1957. Il anime avec Dauphin-Meunier le Centre des hautes études américaines
  73. ll intègre Lafarge en 1978, après des études en droit et à Sciences-Po, puis neuf ans au Conseil national du patronat français, de 1969 à 1978, d’abord comme attaché à la Direction des études économiques, ensuite comme chef de cabinet du président François Ceyrac, enfin comme secrétaire général adjoint. Il a été notamment directeur des ressources humaines de Lafarge, DG adjoint responsable des Hommes et de la Communication (1988), directeur général de Lafarge Maroc (1998) et membre du board de Lafarge ciments: Présentation de Jean-Marie Schmitz sur le site aes-france.org, juin 2005: J-M Schitz, Doctrine sociale, vision chrétienne du travail et développement de la personne. Lafarge a été un vivier de patrons et cadres catholiques (cf. rue89.nouvelobs.com, "Lafarge : la chrétienté est-elle le ciment du recrutement ?", 4 mai 2011) et l'entreprise a contribué au financement de la FACO: Site de Lafarge, Actions de mécénat en 2010. Schmitz a été marqué selon ses dires par l'enseignement de Jean Ousset et a présidé Ichtus, avatar de la Cité catholique d'Ousset. Il préside en 2019 l'Institut Jérôme Lejeune : Site famillechretienne.fr, 22 janvier 2019, "Jean-Marie Schmitz : entrepreneur engagé"
  74. Né en 1949, titulaire d’une licence en informatique et gestion, et diplômé du Collège des sciences sociales et économiques, Stève Gentili a commencé sa carrière au Ministère de l’Économie et des Finances. Il a été jusqu’en 2004 dirigeant d’une importante société du secteur agroalimentaire. Il préside à partir de 2012 le Forum Francophone des Affaires (FFA), à partir de 2014 le conseil d’administration de la Fondation Saint-Cyr et le conseil de surveillance du groupe bancaire BPCE. Il est administrateur de Thales, Veolia, Natixis, Pramex nternational
  75. Site internet de la FACO, onglet "conseil d'administration" ( consulté le 22 septembre 2016 )
  76. "Bernard Vivier et l'IST à l'honneur", 6 février 2006, sur le site de l'IST, Notice biographique